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Trois Vénézuéliens tués dans une attaque attribuée à la guérilla colombienne FLN

février 25, 2018

Des membres de l’Armée de libération nationale (ELN), dans le département colombien de Chocó, le 19 novembre 2017 / © AFP/Archives / LUIS ROBAYO

Trois Vénézuéliens ont été tués dimanche dans le nord-est de la Colombie, dans une attaque attribuée à l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla du pays, a annoncé la police.

Les trois personnes ont été tuées par des rebelles présumés qui circulaient à moto, dans la localité de Tibu, à la frontière avec le Venezuela, a précisé la police dans un communiqué.

Ces rebelles avaient auparavant attaqué un poste de police dans la même région, sans faire de blessé, selon la même source.

Dans cette région, l’une des principales pour la culture de coca, outre l’ELN, opèrent plusieurs organisations qui se livrent au trafic de drogues.

Le processus de paix avec l’ELN est au bord du gouffre après une série d’attentats de la dernière guérilla de Colombie qui semblent avoir fait perdre patience au gouvernement. Mais les rebelles insistent pour la poursuite des pourparlers.

Par ailleurs, la Colombie et le Venezuela qui partagent 2.200 kilomètres de frontière, entretiennent des relations tendues.

La Colombie est confrontée à l’arrivée massive de milliers de Vénézuéliens fuyant la crise économique et humanitaire dans leur pays.

Selon les autorités colombiennes, quelque 550.000 Vénézuéliens se trouvent dans le pays, et leur nombre ne cesse d’augmenter.

Romandie.com avec(©AFP / 25 février 2018 21h26)                

Au Cameroun anglophone, les séparatistes armés dans une logique de guérilla

février 17, 2018

 

Des policiers camerounais à Yaoundé, en 2005. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

« Je ne veux pas mourir, mais notre seul avenir, c’est l’indépendance. Et ils ne veulent pas nous la donner. » Réfugié dans un village nigérian à quelques kilomètres de chez lui, au Cameroun anglophone déchiré par les violences, Victor Obi, songe, pour la première fois de sa vie, à prendre les armes.

Cet étudiant de 25 ans dit n’avoir « plus rien à perdre » depuis qu’il a fui en décembre l’arrivée des soldats à Kajifu, qui tiraient selon lui au hasard sur les habitants qui n’avaient pas encore fui en brousse.

« Ils ont abattu ma sœur et mon petit frère », raconte-t-il avec un élan de haine dans la voix. L’armée pourchassait alors ceux que le pouvoir de Yaoundé qualifient de « terroristes » : les séparatistes armés, qui selon des sources sécuritaires, avaient installé l’un de leurs principaux camps d’entraînement dans l’épaisse forêt équatoriale entourant Kajifu.

Répression de l’armée

Les deux régions anglophones, qui regroupent 20 % de la population camerounaise, sont secouées depuis plus d’un an par une profonde crise politique sur fond de revendications sociales et économiques vis-à-vis de l’élite francophone qui dirige le pays.

La proclamation unilatérale d’une république indépendante, l’ »Ambazonie », le 1er octobre, a marqué un tournant. Des dizaines de milliers de personnes ont fui au Nigeria voisin alors que l’armée réprimait lourdement, hélicoptères de combat et véhicules blindés à l’appui, ce qui ressemble de plus en plus à une insurrection armée.

Au moins 26 morts

Les violences ont déjà fait au moins 26 morts chez les forces de sécurité selon un décompte de l’AFP, et un nombre indéterminé de victimes civiles, très peu d’ONG et de médias indépendants ayant obtenu un accès à la zone.

Les partisans de la lutte armée, une nébuleuse de groupuscules plus ou moins identifiés – dont le gouvernement autoproclamé de l’Ambazonie s’est désolidarisé, prônant une lutte « pacifiste » -, multiplient les attaques isolées contre les symboles de l’Etat, devenues ces dernières semaines quasi-quotidiennes.

Dimanche, un sous-préfet a ainsi été capturé et sa voiture brûlée à Batibo avant la célébration d’une fête nationale. L’enlèvement a été revendiqué par Lucas Cho Ayaba, leader de l’Ambazonian Defence Forces (ADF), avec un avertissement clair: « Vous tuez mon peuple, nous vous poursuivrons jusqu’aux portes de l’enfer ».

Plus de 300 combattants

L’ADF, avec trois autres milices – les Southern Cameroons Defence Forces (SOCADEF), le groupe homonyme Southern Cameroons Defence Forces (SCDF) et l’Ambazonia restoration army (ARA) – constituent les principales forces, « dont le nombre total de combattants » est estimé à plus de 300, selon le think-tank International crisis group (ICG).

À côté, il y a « une dizaine de groupuscules violents ou groupes d’autodéfense, comptant en moyenne dix à 30 membres chacun, comme les Tigers, Vipers ou Ambaland forces ».

Mais très peu revendiquent leurs attaques, et il est très difficile de savoir précisément qui fait quoi sur le terrain, explique Hans De Marie Heungoup, chercheur à l’ICG.

Radicalisation de l’opinion publique

Une chose semble sûre : la répression a radicalisé beaucoup d’anglophones, agriculteurs ou petits fonctionnaires, qui se sentaient depuis longtemps marginalisés par le pouvoir francophone de Yaoundé, mais ne s’étaient pas forcément intéressés à la politique jusque-là.

« Les frustrations sont énormes », souligne le pasteur John Mbe, qui fait partie des 33.000 personnes réfugiées dans l’État de Cross River (Nigeria), évoquant la corruption, l’absence de routes pour désenclaver leur région reculée et de débouchés pour vendre les récoltes. « Vous pouvez passer 13 ans sur les bancs de l’école et ne jamais trouver d’emploi ».

« Maintenant, beaucoup de gens sont morts, on ne peut pas rentrer chez nous. Nos jeunes n’ont peut-être pas d’armes ni de munitions, mais ils sont en colère », assure le pasteur.

« Les gens sont prêts à se battre »

« Les gens dans les camps de réfugiés sont prêts à se battre », confirme Hans de Marie Heungoup, qui estime le nombre de combattants potentiels à environ 5 000. « Le principal problème des groupes ambazoniens est l’absence de financement : s’ils avaient de l’argent pour acheter des armes, entrainer et nourrir leurs hommes, ils pourraient lever une armée ».

Faute de moyens, les combattants séparatistes, cachés dans la forêt et les montagnes quasi impénétrables qui forment la frontière naturelle entre le Nigeria et le Cameroun, poursuivent une logique de guérilla inspirée « de la résistance en Afrique du Sud durant l’apartheid ou en Erythrée », selon une source proche du mouvement.

Dans le département du Manyu, épicentre du conflit, ils bloquent les axes routiers à l’aide de pneus et de troncs d’arbres pour tendre des embuscades ou attaquent les bases des forces de sécurité, principalement armés de fusils traditionnels, de quelques fusils d’assaut Kalachnikov, de grenades et autres engins explosifs artisanaux. Les rares armes sophistiquées qu’ils possèdent ont été volées dans les commissariats.

Préparation « mystique » au combat

« Nous poursuivons deux objectifs dans la défense de la patrie : la rendre ingouvernable et augmenter le coût de l »occupation’ (de l’armée camerounaise) », expliquait le leader Lucas Cho Ayaba sur son compte Facebook il y a quelques jours.

À Ikom, ville nigériane voisine du Cameroun, où s’entassent des milliers de réfugiés, l’inquiétude grandit de voir le conflit se propager. Aucun camp d’entrainement n’a été découvert au Nigeria, mais selon plusieurs témoignages recoupés par l’AFP, de jeunes réfugiés se préparent « mystiquement » à partir « combattre ».

Ils se réunissent en petits groupes pour des cérémonies juju (rite animiste), au cours desquelles ils se scarifient le front pour mélanger à leur sang des « potions magiques » censées les rendre « invincibles », raconte un soldat nigérian qui a assisté à l’une d’elles.

Le soutien d’Abuja

Les autorités d’Abuja, qui ont arrêté et extradé fin janvier 47 militants sécessionnistes, multiplient les déclarations de soutien à Yaoundé et ont déployé des soldats le long de la frontière. Mais cela n’a pas empêché les rebelles anglophones de lancer des attaques depuis le territoire nigérian ces dernières semaines, selon plusieurs sources sécuritaires.

Fin janvier, ils ont ainsi fait sauter un engin explosif improvisé sur le poste-frontière camerounais d’Ekok, détruisant en partie le bureau des douanes.

« La réalité c’est que beaucoup de combattants se cachent parmi les réfugiés et qu’ils traversent la frontière à leur guise à travers la forêt », affirme Lawrence Asuquo, chef des services d’immigration à Ikom. « Ils attaquent l’armée camerounaise, et se réfugient aussitôt au Nigeria. Ils est quasiment impossible de les traquer ».

Jeuneafrique.com

Colombie: la guérilla de l’ELN libère un nouvel otage civil

octobre 10, 2016

Bogota – L’ELN, deuxième guérilla plus importante de Colombie, a libéré lundi un nouvel otage civil qui a été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé l’organisme humanitaire quelques heures avant une annonce importante de ce groupe armé.

Un civil qui se trouvait aux mains de l’Armée de libération nationale (ELN) a été remis aujourd’hui au CICR dans la zone rurale de Fortul, dans le département d’Arauca, à la frontière du Venezuela, annonce le communiqué sans préciser son identité.

C’est le troisième otage libéré en deux semaines sur les quatre que l’ELN détenait auparavant, selon les estimations officielles.

Le gouvernement colombien et l’ELN, qui ont convenu en mars d’entamer des négociations de paix dont la date n’a pas été encore fixée, doivent faire lundi soir une annonce importante depuis Caracas, selon des sources officielles.

Des sources proches des deux parties ont précisé à l’AFP que cette annonce serait en relation avec une avancée dans les dialogues de paix avec l’ELN.

L’ELN, qui compte encore 1.500 combattants, est issue comme les Farc – première guérilla du pays – d’une insurrection paysanne en 1964.

Cette annonce de la part de l’ELN et du gouvernement colombien interviendrait une semaine après le rejet par référendum de l’accord signé avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), principale et plus ancienne rébellion du pays.

La Colombie est déchirée depuis plus d’un demi-siècle par un conflit armé complexe qui, au fil des décennies, a impliqué plusieurs guérillas d’extrême gauche, des milice paramilitaires d’extrême droite et les forces armées, faisant plus de 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.

Romandie.com avec(©AFP / 10 octobre 2016 21h29)