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Congo: les pluies diluviennes font 13 morts dans le sud de Brazzaville

décembre 10, 2012
Congo: les pluies diluviennes font 13 morts dans le sud de Brazzaville Congo: les pluies diluviennes font 13 morts dans le sud de Brazzaville © AFP

Au moins treize personnes ont trouvé la mort et 26 ont été blessées dans l’effondrement de leurs maisons provoqué par des pluies diluviennes qui se sont abattues ce week-end dans la partie sud de Brazzaville, a-t-on appris lundi auprès des secours et de source officielle.

La mairie a d’abord récupéré neuf corps, puis quatre autres ont été retrouvés par la Croix-Rouge, a-t-on appris auprès de cet organisme qui assure les secours. « Les blessés sont au nombre de 26 pour l’heure », a déclaré à la presse Laurel Kihounzou, maire de Makélékélé, le premier arrondissement de Brazzaville.

L’information a été confirmée par la direction de l’action humanitaire du ministère des Affaires sociales et par la gendarmerie qui dit avoir logé près de 600 sinistrés dans son camp de Bifouiti, toujours dans le sud de la ville.

Des personnes se sont noyées, d’autres ont été blessées et plusieurs dizaines de maisons se sont effondrées après qu’une rivière traversant plusieurs quartiers de Makélékélé est sortie de son lit, selon des témoins.

« Les eaux de la rivière Mfilou sont montées jusqu’à une certaine hauteur. Dans notre bloc, aucune maison n’a résisté. Les dégâts matériels sont importants. Il y a des gens portés disparus », a dit à l’AFP un habitant du quartier, Sosthène Boukanzi, 36 ans.

« J’ai perdu toute ma porcherie. J’avais un cheptel de 26 têtes et je me retrouve désormais avec six bêtes seulement », a-t-il ajouté, des larmes dans la voix.

Le gouvernement a annoncé qu’il allait loger plusieurs sinistrés dans un cercle culturel, en partie couvert, situé à Bacongo, dans le deuxième arrondissement de la ville.

Depuis la mi-octobre, c’est la saison des pluies au Congo, et les eaux, souvent mal canalisées, érodent les fondations, inondent les habitations et ensablent les canalisations.

Jeuneafrique.com avec AFP

Nigeria: au moins 2 policiers tués, des églises et postes-frontières brulés

décembre 2, 2012
Nigeria: au moins 2 policiers tués, des églises et postes-frontières brulés Nigeria: au moins 2 policiers tués, des églises et postes-frontières brulés © AFP

Au moins deux policiers ont été tués dimanche dans une attaque lancée par des islamistes présumés qui ont incendié trois églises et des postes-frontières dans la localité de Gamboru Ngala, dans le nord-est du Nigeria, selon des témoins.

« Des hommes armés, on pense qu’ils sont de Boko Haram, sont arrivés à cinquante en voiture et en moto, vers 8h30, et ils ont attaqué et brulé des postes de sécurité à la frontière » avec le Cameroun, a déclaré à l’AFP, Modugana Ibrahim, un habitant.

« J’ai vu le cadavre de deux policiers en sortant de la ville, près du commissariat » incendié, a ajouté M. Ibrahim. L’information a été confirmée par un autre habitant, Sani Kani, qui a précisé qu’un des corps gisait sur le bas-côté de la route alors que l’autre était assis dans un fourgon de police.

Ni la police ni l’armée n’ont pu être jointes dans l’immédiat pour commenter les attaques.

Parmi les postes de sécurité brulés, il y avait un comissariat, des locaux de l’immigration, des douanes et de la police secrète (SSS), ainsi qu’un poste de quarantaine, selon les habitants.

Les hommes armés « scandaient +Allahu Akbar+ (Dieu est grand), ils ont brûlé le poste de police et trois églises », a déclaré Hamidu Ahmad, un autre habitant, à l’AFP.

On ignore si des fidèles se trouvaient dans les églises au moment des attaques.

Selon les habitants, des échanges de tirs ont eu lieu à la mi-journée entre les assaillants et des renforts de police arrivés de Maiduguri, le fief de Boko Haram, à 140 km de là.

Les tirs ont cessé dans l’après-midi, mais la police avait quadrillé les rues de la ville, déserte. Les habitants étaient enfermés chez eux et beaucoup d’hommes avaient quitté la ville vers des villages voisins ou en direction du Cameroun, de peur de représailles des forces armées contre les civils.

Il y a deux semaines, des habitants disent avoir vu circuler des tracts islamistes, qui imposaient aux femmes de porter le hijab (voile islamique) et interdisaient la vente de cigarettes et l’ouverture de lieux de rencontre comme des cafés.

« Un tailleur qui s’appelait Adamu a été tué la semaine dernière par des membres présumés de Boko Haram parce qu’il faisait des robes pour femmes considérées comme obscènes », a rapporté Hajara Umar, un habitant.

Boko Haram – dont le nom en langue Haoussa signifie « l’éducation occidentale est un péché » – a revendiqué de nombreuses attaques, notamment dans des lieux de culte chrétiens au moment du service du dimanche, dans le nord et le centre du Nigeria.

Les locaux et les effectifs de la police et de l’armée sont aussi souvent visés par le groupe islamiste.

Dimanche dernier, un double attentat suicide a fait onze morts et une trentaine de blessés dans une église protestante située dans l’enceinte d’une caserne dans la ville de Jaji (Etat de Kaduna), dans le nord du pays.

Les violences attribuées à la secte et leur répression sanglante par les forces de l’ordre ont fait, selon les estimations, plus de 3. 000 morts depuis 2009.

Mais les postes frontières du Nigeria sont aussi fréquemment la cible d’attaques criminelles menées par des bandes organisées qui ne sont pas liées à la secte islamiste.

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, avec 160 millions d’habitants, et premier producteur de pétrole du continent, est divisé entre un Nord, majoritairement musulman, et un Sud à dominante chrétienne.

Jeuneafrique.com avec AFP