Les violences à l’endroit des communautés asiatiques aux États-Unis « doivent cesser », a martelé vendredi le président américain Joe Biden depuis la Georgie, quelques jours après qu’un tireur eut assassiné huit personnes dans des salons de massage de la région d’Atlanta.
© Patrick Semansky/Associated Press Le président américain Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont vivement condamné les violences à l’endroit des communautés asiatiques.
«La haine n’a pas sa place aux États-Unis», a déclaré le président Biden au terme d’un entretien auquel participaient la mairesse d’Atlanta, Keisha Lance Bottoms, des représentants de l’État et des activistes.
Entendre certains d’entre eux raconter leur histoire – la représentante Bee Nguyen, par exemple, a confié avoir été la cible de menaces de mort – et partager la peur qui les habite était «crève-cœur», a dit M. Biden.
Aux yeux du président, il revient à tous les Américains de faire leur part afin de dénoncer cette violence. «Notre silence est complice; nous ne pouvons être complices», a-t-il insisté.
«Nous voulons que les Américains d’origine asiatique de la Georgie et de partout au pays sachent que nous ne nous tairons pas, que nous ne resterons pas les bras croisés», a renchéri à ses côtés la vice-présidente, Kamala Harris.
S’ils devaient se rendre en Georgie afin d’y promouvoir leur stratégie de relance économique et de vaccination, Joe Biden et Kamala Harris ont changé leurs plans afin d’aller «offrir leur soutien» aux familles des victimes des fusillades.
Un homme de 21 ans a été accusé des meurtres de huit personnes, dont six étaient des femmes asiatiques.
Bien que les enquêteurs n’aient pas encore établi s’il s’agissait d’un crime haineux, des membres de la classe politique et des avocats des droits de la personne ont fait valoir que les meurtres devaient être motivés, au moins en partie, par la montée des actes racistes à l’endroit des Asiatiques depuis le début de la pandémie.
Selon la police, le suspect, un homme blanc qui habite en banlieue d’Atlanta, a nié tout mobile raciste, déclarant que son «obsession sexuelle» l’aurait mené à commettre cette tuerie.
Si on ignore pour l’heure le motif du tireur, a commenté le président Biden, il est néanmoins de notoriété publique que le pays doit composer avec une «crise de violences sexistes et anti-Asiatiques».
«Trop d’Américains d’origine asiatique […] ont été attaqués, blâmés, désignés comme boucs émissaires, harcelés. Ils ont été insultés, agressés, tués», a-t-il poursuivi.
Kamala Harris, dont la mère est originaire d’Asie du Sud, a pour sa part souligné que «le racisme [était] bien réel aux États-Unis et l’a toujours été», au même titre que «la xénophobie» et «le sexisme».
Des organisations ont constaté une inquiétante augmentation des actes racistes au pays : près de 3800 incidents ont été rapportés depuis mars 2020 à Stop AAPI Hate, un groupe de surveillance des droits des Américains d’origine asiatique basé en Californie.
Dans la foulée des fusillades, le président Biden a appelé le Congrès à adopter sans plus tarder le projet de loi pour lutter contre les crimes haineux liés à la COVID-19, qui permettrait notamment d’augmenter les ressources en prévention et la capacité d’intervention des autorités.
Il a ajouté qu’il entendait demander au département de la Justice de se pencher sur ce phénomène.
Vendredi, la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, a dénoncé les actes de violence contre les communautés asiatiques, qui ont, selon elle, été exacerbés par les commentaires méprisants et racistes de l’administration Trump.
Le prédécesseur de M. Biden avait employé à maintes reprises des expressions dégradantes associant les Asiatiques et le nouveau coronavirus, le SARS-CoV-2, qui a été découvert dans la ville de Wuhan, en Chine, en 2019.
Avec CBC/Radio-Canada
Sur les pages Facebook des grands médias, un commentaires sur dix est haineux (étude)
mai 4, 2018Sur les pages Facebook des grands médias français, un commentaire sur dix contient des propos haineux, les politiques, personnalités médiatiques et journalistes étant particulièrement ciblés, selon une étude commandée par le Secrétariat d’Etat chargé du Numérique.
Cette étude réalisée par Netino (Webhelp) porte sur l’analyse d’un échantillon de 10.870 commentaires publics publiés sur 24 pages Facebook de grands médias français pendant le mois de mars.
Selon ce panorama, près de la moitié des propos haineux (45,2%) relèvent de « l’agressivité générique » (exemple cité : « On s’en fout de cette merde »).
Viennent ensuite les attaques contre les personnalités publiques qui représentent près d’un tiers des propos haineux (31,8%).
Les attaques contre l’origine ethnique et la couleur de peau comptent pour 6,5%, la discrimination sociale représente 5,5% de ces commentaires et l’appartenance religieuse, notamment à l’Islam, cristallise 3,5% des propos haineux.
Sexisme (1,6%), discriminations diverses (1,6%), discrimination régionale (1,5%), propos sur l’orientation sexuelle (1,2%) et discrimination physique (0,6%) viennent clore ce triste panorama.
« Contenus racistes, antisémites, haineux, sexistes … : on doit mettre fin à cette impunité ! En faisant retirer ces contenus le plus rapidement possible et en se donnant la capacité de poursuivre les auteurs de ces propos insoutenables ! », a commenté Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’Etat au Numérique.
Ce « Panorama de la haine en ligne » lui a été remis vendredi en présence de l’enseignant franco-algérien Karim Amellal, de la députée LREM Laetitia Avia et du vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Gil Taïeb, chargés d’une mission contre le racisme et l’antisémitisme en ligne.
Cette mission leur a été confiée par le Premier ministre dans le cadre d’un nouveau plan contre le racisme et l’antisémitisme lancé en mars.
Romandie.com avec (©AFP / 04 mai 2018 14h30)
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