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Canada: Deux ex-employées du consulat algérien à Montréal poursuivent pour « harcèlement »

mars 4, 2023
Un montage de deux photos montre les deux femmes qui poursuivent le gouvernement algérien et le ministère des Affaires étrangères.

Marisa Amaya, 65 ans, à gauche, et Elida Rivera Lopez, 70 ans. Photo : La Presse Canadienne

Deux anciennes employées d’entretien ménager du consulat d’Algérie à Montréal poursuivent le gouvernement algérien et son ministère des Affaires étrangères pour environ 450 000 $ en dommages et salaires impayés. Marisa Amaya, 65 ans, et Elida Rivera Lopez, 70 ans, disent que leur expérience de travail au consulat les a laissées « psychologiquement et émotionnellement brisées ».

Mme Amaya a déclaré dans une entrevue vendredi aux côtés de Mme Rivera Lopez que sa santé mentale s’était tellement détériorée qu’à un moment donné, elle avait pensé à sauter devant un métro. Les deux femmes accusent le consul général d’Algérie Noureddine Meriem et son épouse d’abus de pouvoir et de les avoir humiliées et harcelées au travail.

Mme Amaya a été embauchée en 2008 et Mme Rivera Lopez en 2014. Les deux femmes ont indiqué qu’elles étaient responsables de l’entretien non seulement du consulat au centre-ville de Montréal, mais aussi de la résidence personnelle de M. Meriem, située dans une autre partie de la ville.

Mme Rivera Lopez a affirmé qu’elle pleurait constamment et qu’elle ne voulait plus manger. J’entrais chez eux et le saluais, et il détournait le regard et m’ignorait, a-t-elle dit.

Les femmes affirment dans des poursuites distinctes, toutes deux intentées en août, qu’un environnement de travail toxique prévalait au consulat, ce qui les a poussées à prendre un congé de maladie en 2021. Les poursuites soutiennent que les femmes ont été victimes de violences psychologiques et de comportements vexatoires au sein du consulat d’Algérie.

Selon les documents, l’arrêt de travail et la détérioration de la santé mentale des plaignantes ont été directement causés par les conditions de travail toxiques, l’humiliation et l’abus de pouvoir du consul. Cependant, les poursuites n’incluent pas de détails spécifiques sur le harcèlement et l’humiliation que Mmes Amaya et Rivera Lopez soutiennent avoir subis en travaillant au consulat.

Dans une déclaration écrite, le consul dit qu’il nie catégoriquement les allégations des deux femmes et les qualifie de non fondées et diffamatoires. Les allégations n’ont pas été prouvées devant les tribunaux.

Les deux femmes disent que l’avocat qu’elles ont embauché pour intenter la poursuite les a abandonnées en tant que clientes plus tôt cette semaine après qu’elles eurent rendu publiques leurs allégations dans les médias. Elles disent qu’elles sont à la recherche d’un nouvel avocat et qu’elles maintiennent leurs poursuites.

Avec La Presse canadienne

Attaqué par son ex-maîtresse, l’ex-roi d’Espagne demande l’immunité devant la justice britannique

novembre 8, 2022
Attaque par son ex-maitresse, l'ex-roi d'Espagne demande l'immunite devant la justice britannique
Attaqué par son ex-maîtresse, l’ex-roi d’Espagne demande l’immunité devant la justice britannique© AFP/Archives/Óscar del Pozo

Accusé de harcèlement par son ancienne maîtresse devant la justice britannique, l’ancien roi d’Espagne Juan Carlos a cherché à obtenir l’immunité mardi à Londres pour la période antérieure à son abdication en 2014.

Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn a été la maîtresse de Juan Carlos entre 2004 et 2009. Elle affirme qu’après leur rupture, à partir de 2012, elle a été espionnée et harcelée pendant huit ans sur ordre de l’ancien monarque. Cette femme d’affaires danoise de 58 ans mais aussi ses enfants auraient subi des menaces, sa maison aurait été visitée…

Il aurait exigé qu’elle lui rende des cadeaux, tels que des oeuvres d’art, des bijoux ainsi que de l’argent pour un montant de 65 millions d’euros.

L’ex-roi, âgé de 84 ans, dément fermement ces accusations.

Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn, également connue sous le nom de Corinna Larsen, a déposé plainte pour harcèlement en octobre 2020 à Londres, où elle vit. Elle réclame une indemnisation pour préjudice psychologique et perte de revenu due à l’anxiété, ainsi qu’une ordonnance d’éloignement.

Mais avant d’évoquer ce dossier se pose la question de l’immunité de Juan Carlos, qui vit en exil depuis 2020 aux Emirats arabes unis.

En mars, la Haute Cour de Londres a estimé qu’il ne bénéficiait pas de l’immunité personnelle, n’étant plus chef d’Etat ou membre de la famille royale. Même dans le cas des actions antérieures à son abdication en juin 2014, les actes de « harcèlement » qui lui sont reprochés par son ex-maitresse « ne relèvent pas de la sphère d’activité gouvernementale ou souveraine » pour laquelle il bénéficierait d’une immunité en droit anglais, a jugé la Cour.

En juillet, il a cependant obtenu l’autorisation de faire appel de ce refus de lui faire bénéficier de l’immunité.

La cour a entendu les arguments des deux parties mardi et l’audience s’est terminée en fin d’après-midi. La décision devrait être rendue dans quelques semaines. Ni l’ancien roi, ni son ancienne maîtresse n’ont assisté à l’audience.

L’avocat de Juan Carlos, Tim Otty, a plaidé que l’immunité est « un obstacle procédural » et ne dit « rien sur la légalité ou la moralité de la conduite alléguée ».

En revanche, l’avocat de Corinna Larsen, James Lewis, a affirmé que l’appel devait être rejeté, mettant en avant que le harcèlement présumé avait impliqué du personnel de « renseignement et de surveillance » agissant en tant qu' »agents » de l’ancien roi.

Un podcast polémique

Quelle que soit l’issue de ce recours, Juan Carlos n’obtiendra pas de protection pour des actes commis après qu’il a quitté ses fonctions. Or, la plupart des faits dénoncés par Corinna Larsen sont postérieurs à 2014.

Devenu chef de l’Etat en 1975, après la mort du dictateur Franco qui l’avait désigné comme son successeur, le roi Juan Carlos Ier a été salué à l’international pendant des décennies, et respecté au niveau national, pour avoir permis le retour de la démocratie en Espagne.

Sa popularité s’est effondrée après des scandales personnels et des révélations sur son train de vie fastueux en Espagne à partir de 2012, dont la relation avec Corinna Larsen.

Cette relation est devenue publique lorsque le monarque s’est cassé une hanche alors qu’il était en vacances au Botswana avec sa maîtresse et a dû être rapatrié par avion. La révélation, survenue pendant une période de chômage record en Espagne, avait provoqué la colère dans son pays.

Juan Carlos a abdiqué au profit de son fils Felipe VI, qui a pris ses distances avec lui.

Le procès a démarré alors que Corinna zu Sayn-Wittgenstein-Sayn témoigne sur cette relation dans un podcast, intitulé « Corinna et le roi », réalisé par deux journalistes londoniens et dont la sortie lundi coïncidant avec les premières audiences a fait polémique en Espagne.

Corinna Larsen confie combien sa relation lui a ouvert les portes d’un monde « dangereux » et raconte comment elle s’est retrouvée mêlée contre son gré aux enquêtes pénales en Espagne sur l’origine de la fortune de Juan Carlos. Des enquêtes pour corruption et malversations classées depuis mars.

Par Le Point avec AFP

France-Éric Coquerel : enquête ouverte pour harcèlement et agression sexuels

juillet 13, 2022

Le député de La France insoumise est visé par la justice après une plainte déposée à son encontre par une figure des Gilets jaunes.

Une enquete a ete ouverte pour harcelement et agression sexuels a l'encontre d'Eric Coquerel.
Une enquête a été ouverte pour harcèlement et agression sexuels à l’encontre d’Éric Coquerel.© BERTRAND GUAY / AFP

Une enquête a été ouverte mardi pour harcèlement et agression sexuels afin d’examiner la plainte déposée par la militante de gauche Sophie Tissier contre le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel, a indiqué, mercredi 13 juillet, le parquet de Paris sollicité par l’Agence France-Presse. Sophie Tissier, ancienne figure des Gilets jaunes, âgée de 43 ans, dénonce dans sa plainte, déposée début juillet, des faits « pouvant s’apparenter à une agression sexuelle » datant du 23 août 2014 à Grenoble qui aurait été commise par Éric Coquerel, ce qu’il conteste.

Le délai maximum étant de six ans pour porter plainte en cas de délit, les faits pourraient être prescrits. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). L’enquête ne concerne, pour l’instant, que la plainte de Sophie Tissier, selon deux sources proches du dossier.

Les « agissements » d’Éric Coquerel

La militante avait expliqué à l’AFP avoir été « méprisée » par le parti La France insoumise (LFI) « depuis des années » et fait état des « conséquences terribles » sur sa vie et son parcours de militante depuis les « agissements » d’Éric Coquerel, lors d’une soirée en 2014. L’ancienne Gilet jaune avait dénoncé, sur BFMTV, « des gestes déplacés, des mains baladeuses » lors d’une soirée organisée par le parti en 2014, évoquant « un regard salace, gluant », « une drague lourdingue » et un comportement « outrancier, offensant, harcelant » de la part du député.

Selon Sophie Tissier, Éric Coquerel lui aurait adressé en outre des textos lui proposant de l’emmener à son hôtel. Elle avait aussi affirmé avoir effectué un signalement au comité de suivi des violences sexuelles (CVSS) de LFI. La militante avait rendu publiques ses accusations contre Éric Coquerel juste après l’accession de ce dernier le 30 juin au poste stratégique de président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.

Ses accusations ont été « opportunément relayée(s) sans retenue, ni enquête, ni vérifications d’aucune sorte » et ont « permis de faire parler d’autre chose », avait réagi le 3 juillet le haut responsable de LFI sur BFMTV, s’en prenant notamment à un journaliste de la chaîne.

Éric Coquerel a reçu le soutien répété de Jean-Luc Mélenchon. Il « n’est coupable de rien du tout » et « fait l’objet d’une rumeur et d’une opération politique », a dénoncé le chef des Insoumis. L’ouverture de cette enquête intervient alors que LFI fait l’objet de critiques sur sa gestion en interne des accusations de violences sexuelles.

Par Le Point avec AFP

Démarchage téléphonique : les Français toujours plus harcelés

juin 19, 2022

Selon BFMTV, le nombre d’appels promotionnels reçus sur mobile en 2022 a augmenté de plus de 60 %, notamment en lien avec le compte personnel de formation.

Rares sont les détenteurs de téléphone portable à avoir échappé à ce fameux avertissement : « Votre compte CPF va bientôt expirer. » Par mails, SMS ou coups de fil insistants, les sollicitations de centres d’appels pour le compte personnel de formation peuvent se transformer en un véritable harcèlement. Selon des données d’Orange publiées par BFMTV, vendredi 17 juin, le démarchage téléphonique, toutes raisons confondues, représenterait 13 appels indésirables par mois en France en 2022, soit une hausse de plus de 60 % par rapport à 2020 (8).

D’après l’opérateur français, les appels concernant le CPF plus spécifiquement seraient en forte augmentation. Ces mystérieux interlocuteurs, souvent des cyberescrocs basés dans des centres d’appels à l’étranger, récupèrent les identifiants de connexion au compte personnel de formation pour inscrire leurs victimes à des formations inexistantes ou frauduleuses. Déjà désagréable sur mobile, le démarchage téléphonique est encore plus omniprésent sur les téléphones fixes. Il serait même majoritaire, avec 60 % des appels reçus en 2022 et 4 millions en avril. Selon Orange, les numéros fixes recevraient 16 appels de spam par mois.

Les dispositifs anti-démarchage commercial

Pour se prémunir de ces nuisances, des solutions existent. Il faut s’inscrire sur le site Bloctel, une liste d’opposition aux appels commerciaux non sollicités. Bloquer manuellement les numéros indésirables est possible dans son propre téléphone, mais cela peut être vain, les centres d’appels pouvant multiplier les numéros de téléphone différents. Pour l’heure, la loi du 24 juillet 2020 interdit la prospection téléphonique pour les travaux de rénovation énergétique. Depuis le 1er avril 2022, les courtiers en assurance démarchant des prospects doivent s’assurer du consentement du client potentiel dès le début de l’appel et y mettre fin en cas d’opposition, sans possibilité de réitérer l’appel ultérieurement.

Par Le Point

Les quatre années de calvaire d’un Français harcelé par une Russe

août 21, 2021

Un artiste français est devenu la victime d’une Russe érotomane. Depuis près de quatre ans, elle le poursuit et le persécute, rapporte « Le Parisien ».

Les interpellations s'enchainent - une cinquantaine selon Guillaume - mais a chaque fois, elle est liberee. (Photo d'illustration)
Les interpellations s’enchaînent – une cinquantaine selon Guillaume – mais à chaque fois, elle est libérée. (Photo d’illustration)© BERTRAND GUAY / AFP

Un harcèlement hors-norme. L’histoire commence en 2018. Guillaume Chenier met alors en scène un spectacle à Goa, en Inde. Il va très rapidement devenir l’obsession d’une Russe prénommée Jiulia, rapporte Le Parisien. Pour cette femme, atteinte d’érotomanie, une pathologie psychiatrique délirante, Guillaume est l’homme de sa vie. Une psychose qui a transformé la vie du Français en véritable cauchemar. Et qui pourrait lui coûter la vie.

D’abord, ce ne sont que des messages sur Facebook. Puis, une semaine plus tard, le début d’une traque. Alors que Guillaume rejoint le Rajasthan, Jiulia le poursuit. En retournant en France pour s’illustrer dans des festivals, le trentenaire va s’apercevoir qu’à chaque ville où il pose ses bagages, la ressortissante russe est présente. Cette chasse dure désormais depuis près de quatre ans.

« Je n’arrête pas de me demander lequel de nous deux mourra en premier »

Plus les années passent, plus Jiulia, 36 ans, devient insistante et agressive. En raison de son métier, Guillaume partage ses destinations sur les réseaux sociaux. Une aubaine pour la Russe, pour qui la traque est facilitée. Sur Internet, elle le harcèle, ajoute ses amis, crée de multiples faux comptes, lui envoie des centaines de mails. Et elle ne s’arrête pas là : elle contacte également ses proches, ment pour leur soutirer des renseignements.

La pathologie de la jeune femme empire. Alors que Guillaume séjourne au Rajasthan, Jiulia va jusqu’à fouiller ses poubelles, dans l’espoir de trouver des préservatifs usagers pour s’inséminer. Les interpellations s’enchaînent – une cinquantaine selon Guillaume –, mais, à chaque fois, elle est libérée. Jusqu’au printemps 2020, où les gendarmes prennent pour la première fois l’affaire au sérieux. La trentenaire est internée en psychiatrie à Rennes. Mais le harcèlement ne s’arrête pas et les agressions continuent. « Tous mes lieux de vie sont comme profanés par elle. Ça me bouffe de l’intérieur. C’est comme un viol. Un viol psychique », avoue Guillaume à nos confrères du Parisien.

Jusqu’à la dernière apparition de Jiulia, plus violente et inquiétante que toutes les autres. Le 14 juillet 2021, alors qu’il vit à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, avec sa compagne, la ressortissante russe tente de le tuer en le poussant dans les escaliers. Son amie filme la scène. Guillaume réussit finalement à la maîtriser et Jiulia est prise en charge par les pompiers, puis hospitalisée. La police intervient. « J’ai peur que ça finisse très mal. Je n’arrête pas de me demander lequel de nous deux mourra en premier, elle ou moi parce que j’aurai tenté de défendre ma vie », confie-t-il.

Par Le Point

États-Unis: Accusé de harcèlement sexuel, le gouverneur de l’Etat de New York annonce sa démission

août 10, 2021
Accuse de harcelement sexuel, le gouverneur de l'Etat de New York annonce sa demission
Accusé de harcèlement sexuel, le gouverneur de l’Etat de New York annonce sa démission© POOL/AFP/Archives/CARLO ALLEGRI

Le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, a annoncé mardi sa démission, une semaine après un rapport accablant sur l’affaire.

« Etant donné les circonstances, la meilleure manière de vous aider est de me retirer », a déclaré Andrew Cuomo, qui a aussi présenté ses « profondes excuses » aux femmes qui se sont « senties offensées » par ses actions.

Andrew Cuomo, 63 ans, gouverneur en place depuis 2011 et réélu en 2014 et 2018, avait été mis en cause pour la première fois en février, et les témoignages d’anciennes employées de son administration ou conseillères s’étaient multipliées depuis. En mars, il avait déjà repoussé des appels à la démission.

Mais la situation était devenue beaucoup plus difficile pour lui depuis la diffusion, il y a une semaine, des conclusions accablantes d’une enquête demandée par la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, qui l’accusait d’avoir harcelé sexuellement onze femmes et enfreint les lois fédérales et de l’Etat. Dans la foulée, le président américain Joe Biden l’avait appelé à quitter ses fonctions.

Parmi les femmes figurant dans le rapport, une assistante a déposé plainte la semaine dernière, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre le gouverneur.

« Les accusations les plus graves ne reposent sur aucune base crédible dans le rapport. Et il y a une différence entre des allégations d’agissements inappropriés et le fait de conclure qu’il y a harcèlement sexuel », s’est encore défendu Andrew Cuomo mardi.

« Mais ça ne veut pas dire que onze femmes n’ont pas été offensées. Elles le sont. Et pour cela, je m’excuse profondément », a-t-il ajouté.

Il a précisé que sa démission prendrait effet dans 14 jours et a rendu hommage à la vice-gouverneure Kathy Hochul, « intelligente et compétente », qui va le remplacer dans l’immédiat, et devenir la première femme gouverneure de l’Etat de New York.

Gouverneur du quatrième Etat le plus peuplé du pays, Andrew Cuomo était devenu une vedette nationale au plus fort de la pandémie de coronavirus au printemps 2020, grâce à ses points télévisés quotidiens, vus comme rationnels et rassurants en pleine crise, et qui l’avaient érigé en figure anti-Trump.

Mais son bilan avait déjà été terni par une affaire de sous-estimation du nombre de morts du Covid-19 dans les maisons de retraite, puis par les accusations de harcèlement sexuel.

Par Le Point avec AFP

New York : le gouverneur Cuomo a « harcelé sexuellement » plusieurs femmes

août 3, 2021

Selon les conclusions d’une enquête indépendante, les victimes du démocrate sont d’« anciennes et actuelles » fonctionnaires de l’État.

Andrew Cuomo épinglé. Le gouverneur de l’État de New York, le démocrate Andrew Cuomo, a « harcelé sexuellement plusieurs femmes », selon les conclusions d’une enquête indépendante demandée par la justice, a annoncé ce mardi 3 août 2021 la procureure de l’État de New York, Letitia James. « L’enquête indépendante a conclu que le gouverneur Andrew Cuomo a harcelé sexuellement plusieurs femmes et, ce faisant, a violé la loi fédérale et celle de l’État », a affirmé la procureure, précisant qu’il y avait parmi les victimes d’« anciennes et actuelles » fonctionnaires de l’État.

Le rapport d’investigation attribue à Andrew Cuomo des gestes déplacés, « des baisers et des étreintes non désirées », ainsi que « des commentaires inappropriés ». Selon les conclusions de l’enquête, le gouverneur et son personnel ont « aussi pris des mesures de représailles à l’encontre d’au moins une employée pour avoir témoigné », a indiqué un communiqué du bureau de la procureure. « Enfin, l’équipe exécutive du gouverneur a favorisé un environnement de travail toxique qui a rendu possible le harcèlement et une ambiance de travail hostile », ajoute le bureau.

Vers une démission d’Andrew Cuomo ?

Selon Letitia James, il appartient au gouverneur lui-même de « tirer les conclusions » de l’enquête. Interrogée sur le fait de savoir s’il devait démissionner, elle a ajouté : « La décision appartient au gouverneur de l’État de New York. Le rapport parle pour lui-même. » Le gouverneur, qui avait nié les accusations quand elles avaient été rendues publiques, avait longuement été entendu par les enquêteurs le 17 juillet. Andrew Cuomo avait gagné en popularité pour sa gestion de la pandémie de coronavirus, dont New York avait été l’épicentre américain au printemps 2020, mais les accusations de harcèlement l’ont par la suite affaibli.

Avec Le Point

Israël: le fils de Netanyahu doit «cesser de harceler» les manifestants, ordonne le tribunal

août 2, 2020

 

Un tribunal de Jérusalem a ordonné dimanche au fils du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de cesser de «harceler» les organisateurs des manifestations réclamant le départ de son père. Yaïr Netanyahu avait tweeté jeudi les adresses personnelles des organisateurs des manifestations qui ont lieu devant le domicile du Premier ministre et avait appelé à manifester devant les maisons des manifestants.

«J’invite tout le monde à manifester, jour et nuit, devant les maisons de ces gens qui organisent l’anarchie dans notre pays», avait-il tweeté.

Depuis de nombreuses semaines, des manifestations se déroulent presque quotidiennement en Israël, notamment devant le domicile du Premier ministre inculpé en novembre 2019 pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires, une première pour un chef de gouvernement israélien en cours de mandat. Les protestataires crient leur ras-le-bol contre M. Netanyahu et dénoncent la mauvaise gestion du gouvernement de la pandémie de nouveau coronavirus.

La juge Dorit Feinstein a exigé que le tweet soit effacé et a ajouté dans sa décision que Yaïr Netanyahu devait «cesser de harceler les organisateurs des manifestations pendant six mois et ne plus publier leurs adresses privées». En réaction, le fils du Premier ministre, âgé de 29 ans et familier des provocations sur les réseaux sociaux, a publié un tweet reprochant à la juge de ne pas avoir pris en compte «les menaces de mort dont (il est) la victime».

Son père a de son côté dénoncé dans un communiqué les «actes de violences et de harcèlement de tous». S’exprimant au début du Conseil des ministres hebdomadaire, M. Netanyahu a accusé la presse locale de se mobiliser contre lui, la comparant à la presse en Corée du Nord.

«Je n’entends aucune condamnation des médias contre la nature violente des manifestations. Au lieu de couvrir les manifestations, la presse se mobilise en faveur des protestataires», a-t-il dénoncé. Samedi, son parti, le Likoud, avait affirmé sur Twitter que les médias «essayent désespérément d’intoxiquer le public, afin de faire tomber un Premier ministre de droite fort».

Par Le Figaro avec AFP

 

France: Le directeur général de la sécurité civile visé par une enquête pour harcèlement

février 1, 2020

Anne Ballereau, une ex-sous-préfète de Calvi, a déposé plainte le 30 décembre dernier contre Alain Thirion, ancien préfet de Haute-Corse.

Alain Thirion, ancien préfet de Haute-Corse (à gauche), aux côtés de François Hollande et Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, à Bastia en novembre 2016.
Alain Thirion, ancien préfet de Haute-Corse (à gauche), aux côtés de François Hollande et Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, à Bastia en novembre 2016. PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP 

Alain Thirion, ancien préfet de Haute-Corse et actuel directeur général de la sécurité civile, est visé par une enquête préliminaire pour harcèlement moral et sexuel après la plainte d’une ex-sous-préfète de Calvi (Haute-Corse), a appris l’AFP samedi 1er février auprès du parquet. Anne Ballereau, ancienne sous-préfète de Calvi, a déposé plainte le 30 décembre contre Alain Thirion au commissariat de Bastia, selon une source proche du dossier, confirmant une information révélée par Corse-Matin.

Contacté par l’AFP, Alain Thirion a déclaré qu’il ne souhaitait «pas faire de commentaires à ce stade». «Je n’ai pas connaissance du contenu de cette plainte. Je suis à la disposition des services en charge de l’enquête et fais pleinement confiance à la justice pour établir la vérité».

Dans sa plainte, que l’AFP a pu consulter, Anne Ballereau dénonce des faits qui se seraient déroulés entre 2015 et 2016, lorsqu’elle était en poste en Corse au même moment qu’Alain Thirion. Ce dernier à quitté l’île en 2017.

Une enquête préliminaire a été confiée à la police judiciaire de Bastia «des chefs de harcèlement moral dans le cadre du travail et harcèlement sexuel par une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions», a indiqué à l’AFP Caroline Tharot, procureure de la République de Bastia.

«J’ai eu le sentiment que j’étais une proie»

La plaignante assure notamment que Alain Thirion, qui était son supérieur hiérarchique, a insisté à plusieurs reprises pour qu’elle dorme à la préfecture, ajoutant que sa femme était «sur le continent» et lui intimant de ne pas faire «la difficile». À d’autres occasions, il l’a appelée en lui disant: «Je suis à 30 minutes de Calvi, je dors chez toi», affirme-t-elle aussi. «J’ai eu le sentiment qu’il jouait avec moi, que j’étais une proie», déclare encore dans sa plainte Anne Ballereau, décrivant son sentiment de malaise et ses stratégies d’évitement.

Elle décrit un homme très familier, qui dès leur première entrevue -qu’il lui demande d’organiser en tête-à-tête dans un restaurant un dimanche midi – lui demande «qui couche avec qui» à la préfecture. Le lendemain de ce déjeuner et une visite de l’Île-Rousse qu’il lui impose, le préfet aurait déclaré devant 30 personnes avoir «passé des bons moments avec la sous-préfète hier».

Elle décrit aussi une attitude très «tactile»: des bises forcées, un bras passé autour de sa taille «toujours sur le ton de la rigolade devant des gens». Anne Ballereau reproche aussi à Alain Thirion des humiliations professionnelles. Ce dernier la faisait «passer pour incompétente», affirme-t-elle.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Arabie: des dizaines d’arrestations pour «indécence» et «harcèlement»

décembre 29, 2019

Plus de 200 personnes ont été arrêtées ces derniers jours en Arabie saoudite pour «indécence» et «harcèlement», dans la première campagne du genre depuis l’assouplissement des normes sociales dans le royaume ultraconservateur.

Pendant la semaine dernière, quelque 120 hommes et femmes ont été arrêtés pour avoir notamment porté des «vêtements inappropriés», a indiqué la police de Ryad dans une série de tweets depuis mardi. Elle a ajouté que des sanctions, dans la nature n’a pas été précisée, ont frappé les contrevenants.

En plus, 88 autres personnes ont été arrêtées la semaine dernière pour «harcèlement», a ajouté la police dans des déclarations distinctes.

Ces arrestations ont suivi les plaintes de plusieurs femmes sur les réseaux sociaux concernant des cas de harcèlement pendant le festival de musique électronique MDL Beast près de Ryad au début du mois.

C’est la première campagne de rappel à l’ordre moral depuis que le prince héritier Mohammed ben Salmane a commencé à assouplir les restrictions sociales.

Sa politique s’est traduite notamment par la réouverture des cinémas, l’autorisation donnée aux femmes de conduire et l’organisation de concerts et d’évènements sportifs. L’assouplissement sociales a été bien accueilli par de nombreux Saoudiens, dont les deux tiers ont moins de 30 ans.

Mais en septembre, l’Arabie saoudite a déclaré qu’elle punirait les auteurs d’atteintes à la «décence publique» avec l’annonce de l’octroi de visas de tourisme. Les hommes et les femmes doivent éviter les «vêtements moulants» ou des gestes d’affection en public, a notamment statué sur un site internet en anglais l’Autorité du tourisme, ajoutant que «les femmes doivent couvrir leurs épaules et leurs genoux».

Les directives sur la décence, approuvées pour la première fois par le gouvernement en avril, sont apparues vagues et ont suscité des craintes sur leur interprétation.

Elles ont également alimenté les craintes d’un retour de la police religieuse qui veillait à la séparation entre femmes et hommes en public, au respect du code vestimentaire islamique et à l’obligation de fermer les commerces pendant les prières. Mais les pouvoirs des ses agents, autrefois craints, ont été réduits et ils restent hors de vue pour le moment.

Par Le Figaro avec AFP