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Coronavirus: port du masque obligatoire dès dimanche en Iran, 148 nouveaux décès

juillet 4, 2020

Le port du masque va être obligatoire pour entrer dans certains lieux publics couverts en Iran, a indiqué ce samedi 4 juillet le président Hassan Rohani, alors que 148 nouveaux décès ont été recensés dans le pays, le plus touché par la pandémie au Moyen-Orient.

Lors d’une réunion du Comité de lutte contre l’épidémie, Rohani a annoncé l’entrée en vigueur de la nouvelle mesure dès dimanche: «A partir de demain, il faudra porter un masque si on veut entrer dans un endroit couvert», a-t-il dit. Depuis fin juin, le ministère de la Santé avait lancé une campagne «Je porte un masque» pour inciter les Iraniens à se protéger contre le virus.

Le nouveau bilan quotidien porte le nombre total des victimes à 11.408 morts, a déclaré samedi à la télévision d’Etat la porte-parole du ministère de la Santé Sima, Sadat Lari. «Au cours des dernières 24 heures, nous avons recensé 2.449 nouveaux cas liés au virus, portant à 237.878 le total des contaminations», a ajouté Lari.

L’application de la nouvelle mesure pourrait cependant être difficile car, selon la Municipalité de Téhéran, de nombreuses personnes ne portent pas de masque en utilisant les transports en commun de la capitale où il est déjà obligatoire. Rohani a également affirmé que la mise en oeuvre de cette consigne nécessitait «une sorte de garantie d’application». «Dans les bureaux administratifs, cela pourrait être plus facile: par un décret, nous pouvons empêcher des gens sans masques d’y entrer», a-t-il encore dit.

La République islamique, qui a annoncé ses premiers cas de virus SARS-CoV-2 le 19 février, est de loin le pays le plus touché du Moyen-Orient. Selon Lari, les provinces du Khouzestan, de l’Azerbaïjan Occidental et Oriental, du Khorassan-é-Razavi, du Kurdistan, de Kermanshah, de Bouchehr, d’Ilam et d’Hormozgan sont classées «rouge» selon l’échelle de risque établie par les autorités. Celles de Téhéran, de Fars, d’Ispahan, de Mazandaran, de Hamadan, de Zanjan, de Sistan-Balouchistan, d’Alborz et du Lorestan sont en alerte, a-t-elle ajouté.

Par Le Figaro avec AFP

«Ne menacez jamais la nation iranienne», répond Rohani à Trump

janvier 6, 2020

«Ne menacez jamais la nation iranienne», a lancé mardi sur Twitter le président iranien Hassan Rohani en réponse aux déclarations martiales du président américain Donald Trump, qui a menacé samedi de viser 52 cibles iraniennes.

«Ceux qui font référence au nombre 52 devraient également se souvenir du nombre 290. #IR655», écrit Rohani dans une référence à la tragédie de l’Airbus du vol Iran Air 655, abattu en juillet 1988 par un navire américain au-dessus du Golfe et ayant coûté la vie à 290 personnes.

Plus de trente ans après les faits, cette catastrophe, pour laquelle l’Iran attend toujours des excuses officielles des Etats-Unis, hante encore la mémoire collective iranienne, tout comme aux Etats-Unis la prise d’otages de 1979 à l’ambassade de Téhéran pendant laquelle 52 diplomates ont été retenus captifs pendant 444 jours. Trump a averti samedi Téhéran que les Etats-Unis avaient identifié 52 sites en Iran et qu’ils les frapperaient «très rapidement et très durement» si la République islamique attaque du personnel ou des objectifs américains. Certains de ces sites iraniens « sont de très haut niveau et très importants pour l’Iran et pour la culture iranienne », a précisé M. Trump dans un tweet. «Les Etats-Unis ne veulent plus de menaces!», a-t-il prévenu.

Trump a souligné la valeur symbolique de ce chiffre en faisant un lien avec la crise des otages de 1979. Le président américain multiplie les messages menaçants envers la République islamique depuis l’élimination, vendredi, dans un raid américain à Bagdad, du général iranien Qassem Soleimani. Téhéran a promis de «venger durement» cette mort, au moment opportun, et notamment par une action militaire. Dimanche, Donald Trump a encore menacé Téhéran de «représailles majeures» en cas d’attaque iranienne contre des installations américaines au Moyen-Orient.

Par Le Figaro avec AFP

Trump et l’Iran s’interpellent à coups de tweets menaçants

juillet 23, 2018

Le président américain Donald Trump le dimanche 22 juillet à sa descente de Marine One / © AFP/Archives / Nicholas Kamm

Le ton monte, via tweets interposés: le président américain Donald Trump a lancé une mise en garde d’une rare virulence contre l’Iran, à laquelle Téhéran a répondu du tac au tac.

Le message menaçant de Donald Trump, envoyé tard dimanche soir, a suscité des interrogations sur la stratégie américaine face à la République islamique, l’administration Trump étant régulièrement soupçonnée de caresser l’espoir d’un changement de régime en Iran.

Dans un registre évoquant celui utilisé il y a un an face à la Corée du Nord, le président américain a appelé l’Iran à « ne plus jamais » menacer les Etast-Unis au risque d’en « subir les conséquences ».

« NOUS NE SOMMES PLUS UN PAYS QUI SUPPORTE VOS PAROLES DÉMENTES DE VIOLENCE ET DE MORT. FAITES ATTENTION ! », a-t-il écrit dans un message adressé à son homologue iranien Hassan Rohani.

« FAITES ATTENTION ! », lui a rétorqué quelques heures plus tard, exactement sur le même mode, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rendu hommage à la « position ferme » du président américain, ce message abrupt a aussi suscité une avalanche de questions sur sa portée exacte.

Interrogée sur les motivations du président, sa porte-parole Sarah Sanders a souligné que son « objectif ultime » était de s’assurer que Téhéran n’obtienne pas l’arme nucléaire et « la protection des Américains ».

Ce message est intervenu après un avertissement de M. Rohani au dirigeant américain, lui conseillant de « ne pas jouer avec la queue du lion » et assurant qu’un conflit avec l’Iran serait la « mère de toutes les guerres ».

Une photo diffusée par la présidence irianienne dimanche montrant le président Hassan Rohani dimanche / © Iranian Presidency/AFP/Archives / –

Le président iranien a en outre de nouveau averti que l’Iran pourrait fermer le détroit stratégique d’Ormuz, qui contrôle le Golfe et par où passe jusqu’à 30% du pétrole mondial transitant par voie maritime.

Une menace qui a poussé le centre de réflexion International Crisis Group à relever le niveau de menace sur ce passage stratégique à « sévère ».

Le 8 mai, M. Trump, qui a fait du régime de Téhéran sa principale bête noire, a claqué la porte de l’accord censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique et de rétablir toutes les sanctions levées dans le cadre de ce texte jugé trop laxiste.

– « Détourner l’attention » –

Nombre d’observateurs voyaient d’abord lundi dans la virulente sortie du président une volonté de faire diversion a moment où il traverse une passe difficile après ses propos particulièrement conciliants à l’égard de son homologue russe Vladimir Poutine à Helsinki.

« Frustré par l’absence de progrès avec la Corée du Nord, en colère à cause des réactions négatives après Helsinki, Trump essaye d’évacuer, de faire le dur et de changer de sujet », a réagi Aaron David Miller, ancien diplomate et négociateur dans plusieurs administrations démocrates comme républicaines.

« Si la tirade en majuscules de Trump démontre une chose, c’est que les Etats-Unis n’ont pas de politique sur l’Iran », a-t-il ajouté, déplorant une réthorique « vide et ridicule ».

L’accord de 2015 sur le nucléaire en Iran / © AFP / afp

S’appuyant sur ses discussions avec des responsables européens, Rob Malley, président de l’International Crisis Group, soulignait de son côté que ces derniers « ne prennent pas vraiment au sérieux (le tweet présidentiel), y voyant d’abord une façon de détourner l’attention de Mueller (procureur spécial qui enquête sur une éventuelle collusion entre Moscou et l’équipe Trump) et Poutine ».

Si les deux dossiers sont à de nombreux égards très différents, les mots utilisés par Donald Trump évoquent ceux employées il y a un peu plus d’un an à l’adresse du régime nord-coréen et nombre d’observateurs voient des similitudes avec la campagne de « pression maximum » mise en avant face à Pyongyang.

En septembre 2017, lors de son premier discours devant l’assemblée générale de l’ONU, M. Trump avait menacé de « détruire totalement » la Corée du Nord, s’en prenant violemment au « régime dévoyé » de Pyongyang.

Il s’est depuis engagé dans un processus de négociations qui s’est traduit par un sommet à Singapour avec Kim Jong Un qu’il avait pourtant qualifié de Rocket Man » (homme-fusée).

Plus d’un mois après ce face-à-face historique, nombre d’observateurs soulignent cependant l’absence d’avancées concrètes sur la « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne » que la communauté internationale appelle de ses voeux.

Lundi, le président américain a vivement réagi à un article du Washington Post selon lequel il serait, en privé, particulièrement frustré par l’absence d’avancée sur ce dossier.

« Les +Fake news+ disent, sans même me demander (toujours des sources anonymes), que je suis en colère parce que cela ne va pas assez vite. Faux, très heureux! », a-t-il tweeté.

Romandie.com avec(©AFP / 24 juillet 2018 04h11)

Iran: Rohani a dit à Macron qu’il fera « tout pour rester dans l’accord »

mai 9, 2018

Le président iranien Hassan Rohani, à Téhéran, le 17 janvier 2017 / © AFP/Archives / ATTA KENARE

Le président iranien Hassan Rohani a dit à Emmanuel Macron mercredi qu’il « fera tout pour rester dans l’accord » sur le nucléaire, mais réclamé aux Européens des garanties très rapidement montrant que leurs entreprises continueront à travailler avec l’Iran, a indiqué l’Elysée.

Lors d’un entretien téléphonique de plus d’une heure, les deux présidents ont convenu de mettre en place « sans délai » des « groupes de travail » entre Europe et Iran sur les moyens de présenter dans les semaines à venir « de premières garanties » montrant que les Européens pourront « poursuivre leurs activités économiques en Iran », a précisé la présidence française.

Hassan Rohani a expliqué que lui-même pourrait ainsi « exposer au peuple iranien ces garanties pour le convaincre de rester dans l’accord », en soulignant qu' »en Iran maintenant la pression est forte pour sortir de l’accord ».

Il a cité plus précisément les entreprises des secteurs de la banque, du pétrole et du gaz ainsi que des transports, selon l’Elysée.

Les ministres des Affaires étrangères des trois pays européens signataires, France, Allemagne et Royaume-Uni, se réuniront dès la semaine prochaine avec leur homologue iranien sur ces groupes de travail, a ajouté la présidence.

Les Européens doivent donc maintenant obtenir de Washington que leurs entreprises échappent aux sanctions que les Etats-Unis rétabliront dans quelques semaines ou mois contre les entreprises américaines et étrangères qui commercent avec l’Iran.

Paris prévoit donc des discussions « dures » avec Washington. La France compte faire valoir que les Etats-Unis risquent d’être isolés sur la scène internationale, ou que des entreprises russes ou chinoises pourraient profiter du marché iranien et affaiblir la portée des sanctions, tout en nuisant aux intérêts des entreprises européennes et américaines.

Le président français a averti M. Rohani qu’en retour il était « très important que l’Iran reste en conformité avec l’accord dans les prochaines semaines et qu’il n’y ait aucun acte pouvant être pris comme une violation de l’accord ».

La France a répété qu’elle estimait que Téhéran respectait ses obligations et ne préparait pas secrètement d’arme nucléaire, contrairement à ce qu’a affirmé Donald Trump. « Nous n’avons aucune information sur un programme clandestin nucléaire en Iran. Nous croyons à la robustesse de l’accord nucléaire et au contrôle international de l’Agence internationale de l’énergie atomique », a répété l’Elysée.

Romandie.com avec (©AFP / 09 mai 2018 21h09)                

Le président iranien Rohani pourrait perdre gros à cause de Trump

mai 8, 2018

Une photo fourni par la présidence iranienne montre le président Hassan Rohani s’exprimant à Sabzevar, dans le nord-out de l’Iran, le 6 mai 2018 / © Iranian Presidency/AFP / –

Le président iranien Hassan Rohani a misé gros sur une politique d’ouverture vis-à-vis de l’Occident mais les menaces du président américain Donald Trump contre l’accord nucléaire pourraient lui coûter cher sur le plan intérieur.

Que M. Trump déchire, comme il l’a promis, ou non cet accord conclu en 2015 et dont M. Rohani a été l’un des principaux artisans côté iranien, l’animosité traditionnelle entre Washington et Téhéran depuis la révolution iranienne de 1979 est revenue sur le devant de la scène.

« Rohani a parié gros sur l’accord nucléaire et y a investi tout son capital politique », déclare à l’AFP Mojtaba Moussavi, analyste politique à Téhéran. « Désormais, l’accord nucléaire est à bout de souffle et Rohani est en train de tout perdre: tous les projets économiques et politiques qu’il a bâtis sur cet accord s’envolent ».

Dès le départ, les détracteurs conservateurs de M. Rohani, un modéré, ont vu d’un très mauvais œil les négociations sur le nucléaire ayant impliqué l’Iran, la Chine, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, la Russie et l’Allemagne. Pour eux, les Occidentaux ne sont pas des interlocuteurs dignes de confiance.

Ces opposants à M. Rohani au sein du sérail ont pu considérer que leurs craintes étaient fondées lorsqu’il est apparu clairement que le maintien des pressions et de nombreuses sanctions de Washington continuaient d’entraver les relations commerciales et économiques de l’Iran avec le monde.

Mardi, le président américain doit trancher sur cet accord qui prévoit une levée progressive et conditionnelle des sanctions internationales en échange de la garantie que l’Iran ne se dotera pas de l’arme atomique.

Les menaces répétées de M. Trump contre l' »Iran deal » depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017 n’ont cessé d’alimenter la crainte des acteurs économiques des autres pays de faire des affaires avec l’Iran.

– Promesses non tenues –

« L’incertitude autour de l’accord est une victoire pour les conservateurs iraniens qui se nourrissent de l’hostilité de la politique étrangère américaine pour renforcer la répression interne et limiter le champ de compétence des institutions élues » de l’Iran », estime Clément Therme, chercheur spécialiste de l’Iran pour l’Institut international pour les études stratégiques de Londres.

Depuis plusieurs mois, l’empreinte des conservateurs sur la scène politique intérieure se fait davantage sentir comme en témoigne une vague d’arrestations de binationaux et de membres d’ONG accusés d’espionnage, le blocage de la messagerie Telegram (réseau social le plus populaire d’Iran) et la démission, après des pressions, du maire de Téhéran et d’un haut responsable du ministère de l’Environnement.

Si M. Rohani prône une politique garantissant davantage de libertés individuelles, il doit s’accommoder d’autres centres de pouvoir, aux mains des ultraconservateurs, dans un système politique complexe soumis en tout état de cause à l’autorité du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

« Rohani a failli à toutes ses promesses, mais il a récemment durci sa rhétorique sur les réformes, essayant de satisfaire sa base populaire en pointant du doigt les conservateurs », dit à l’AFP Ardavan Amir-Aslani, avocat franco-iranien, cofondateur du cabinet parisien Cohen Amir-Aslani, représenté à Téhéran depuis 2016.

« Mais autoriser l’ouverture de quelques cafés et permettre à des femmes de baisser leur foulard de quelques centimètres en arrière, cela n’a rien à voir avec les réformes fondamentales dont l’Iran a besoin », ajoute-t-il.

– « Homme du système » –

En 2013, M. Rohani a été le premier président iranien à avoir un contact avec un président américain, en l’occurrence Barack Obama, depuis la rupture en 1980 des relations entre Washington et Téhéran.

Elu en 2013, le président iranien a été réélu en 2016 en mettant au cœur de sa campagne les bénéfices supposés de l’accord nucléaire et en promettant d’obtenir la fin de toutes les sanctions étrangères qui ont asphyxié l’Iran.

Mais la désillusion est grande aujourd’hui parmi ses soutiens qui espéraient une plus grande libéralisation et davantage d’ouverture au monde.

Et la vague de protestations qui a touché l’Iran autour du Nouvel An dernier a montré que la colère contre la situation économique et sociale est bien plus profonde que par le passé.

« Certaines critiques sont injustes », dit à l’AFP un journaliste réformateur, sous le couvert de l’anonymat. « Rohani a fait de grandes choses: il y a plus d’ouverture, moins de police des mœurs, les journalistes sont un peu plus libres ». « Mais au bout du compte c’est un homme du système et qui veut le rester ».

Aujourd’hui, il doit faire face à un défi difficile, répondre à la politique agressive de Donald Trump, sans renier les efforts diplomatiques entrepris pour améliorer les relations de l’Iran avec le reste du monde.

Pour M. Amir-Aslani, « la décision intelligente serait d’attendre la fin du mandat de Trump, de rester dans l’accord nucléaire et de construire quelque chose avec les Européens, aussi limité cela soit-il ».

Romandie.com avec(©AFP / 08 mai 2018 16h01)                

Syrie: de nouvelles frappes occidentales provoqueraient « le chaos » (Poutine à Rohani)

avril 15, 2018

Moscou (Russie) – Le président russe Vladimir Poutine a averti dimanche que de nouvelles frappes occidentales contre la Syrie provoqueraient « le chaos » dans les relations internationales, après une attaque coordonnée menée samedi par les Etats-Unis et leurs alliés.

M. Poutine a souligné, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, que « si de telles actions, menées en violation de la Charte des Nations unies, venaient à se reproduire, cela provoquerait inévitablement le chaos dans les relations internationales », selon un communiqué du Kremlin.

Les deux dirigeants ont « constaté que cette action illégale endommageait sérieusement les perspectives d’un règlement politique en Syrie », selon la même source.

Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont lancé samedi des frappes concertées en Syrie contre le régime de Bachar al-Assad, une semaine après l’attaque chimique présumée du 7 avril dans la ville syrienne alors rebelle de Douma, imputée aux forces gouvernementales.

Vladimir Poutine avait déjà dénoncé samedi « avec la plus grande fermeté » ces frappes qu’il a qualifiées d' »acte d’agression à l’encontre d’un Etat souverain qui se trouve à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme ».

Romandie.com avec(©AFP / 15 avril 2018 14h08)                                            

Iran: Rohani demande à Macron d’agir contre « les terroristes » basés en France

janvier 2, 2018

Téhéran – Le président iranien Hassan Rohani a demandé mardi à son homologue français Emmanuel Macron de prendre des mesures contre les activités d’un « groupe terroriste » iranien basé en France et impliqué selon lui dans les récentes manifestations en Iran, a rapporté la télévision d’Etat.

« Nous critiquons le fait qu’un groupe terroriste ait une base en France et agisse contre le peuple iranien et encourage la violence. Nous attendons du gouvernement français qu’il agisse contre ce groupuscule terroriste », a déclaré le président iranien lors d’une conversation téléphonique, dans une claire allusion aux Moudjahidine du peuple.

Les autorités iraniennes accusent les Moudjahidine du peuple, qualifiés par le pouvoir iranien d’hypocrites (monafeghines) d’alimenter les violences et d’être liés à l’Arabie saoudite, rivale régionale de l’Iran.

La demande de M. Rohani intervient au sixième jour d’un mouvement de contestation marqué par des violences meurtrières et des centaines d’arrestations dans son pays.

Le général Rassoul Sanaïrad, l’adjoint politique du chef des puissants Gardiens de la révolution, a affirmé mardi que le groupe Moudjahidine du peuple « avait été chargé par les Al-Saoud (la dynastie qui règne sur l’Arabie saoudite) et certains pays européens de créer de l’insécurité », selon l’agence Tasnim.

Enfin, le vice-gouverneur de Téhéran a affirmé qu’aucun incident n’avait été signalé mardi soir à Téhéran, selon l’agence Isna.

La capitale iranienne a connu de petites manifestations les trois nuits précédentes avec à chaque fois quelques centaines de personnes lançant des slogans contre le pouvoir dans le quartier de l’université dans le centre de Téhéran.

Romandie.com avec(©AFP / 02 janvier 2018 19h21)                                            

Iran: Macron dit à Rohani sa « préoccupation », appelle à « retenue »

janvier 2, 2018

Paris – Le président français Emmanuel Macron a dit mardi à son homologue iranien Hassan Rohani sa « préoccupation » face « au nombre de victimes liées aux manifestations » des derniers jours en Iran et a appelé à « la retenue et à l’apaisement », a indiqué la présidence française.

Lors d’un entretien téléphonique, les deux dirigeants ont décidé de reporter à une date ultérieure la visite que devait effectuer le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, à Téhéran à la fin de la semaine, a précisé le palais de l’Elysée.

Cet entretien est intervenu au sixième jour d’un mouvement de contestation marqué par des violences meurtrières et des centaines d’arrestations dans plusieurs villes iraniennes.

Au cours de cet appel, prévu avant ces évènements, M. Macron a fait « part de sa préoccupation face au nombre de victimes liées aux manifestations » et a « encouragé son homologue à la retenue et l’apaisement. Les libertés fondamentales, notamment les libertés d’expression et de manifestation, doivent être respectées », a indiqué l’Elysée dans un communiqué.

Rendant compte un peu plus tôt de cette discussion, la télévision iranienne a indiqué que M. Rohani avait demandé à M. Macron de prendre des mesures contre les activités d’un « groupe terroriste » iranien basé en France et impliqué selon lui dans les récentes manifestations. Téhéran accuse notamment les Moujahidine du peuple, qualifiés par le pouvoir iranien d’hypocrites (monafeghines), d’alimenter les violences et d’être liés à l’Arabie saoudite, rivale régionale de l’Iran.

« Ces propos reflètent avant tout l’affolement du régime des mollahs face à l’étendue du soulèvement contre la dictature religieuse et face à la popularité grandissante de l’organisation des Moujahidine du peuple d’Iran (OMPI) et de la Résistance iranienne », a affirmé dans un communiqué envoyé dans la nuit à l’AFP à Paris Afchine Alavi, membre du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI). Il affirme, sans préciser ses sources, que « jusqu’à ce jour, on dénombre des dizaines de manifestants sans défense tués par les gardiens de la révolution et des milliers d’autres arrêtés ».

Selon des chiffres officiels, 21 personnes ont été tuées depuis le début le 28 décembre à Machhad (nord-est) des rassemblements contre les difficultés économiques et le pouvoir.

Le communiqué de l’Elysée n’a pas fait état de la présence en France de moujahidine mais a précisé que les deux présidents avaient évoqué l’accord nucléaire de 2015, « dont la France soutient l’application stricte, sous supervision internationale ». M. Rohani « a demandé l’appui de la communauté internationale pour défendre cet accord et respecter les engagements pris », a précisé la présidence française.

L’avenir de cet accord est incertain après la décision du président américain Donald Trump de le remettre en cause.

MM. Rohani et Macron ont également discuté de la situation au Moyen-Orient, notamment en Irak et en Syrie, le président français appelant à « un dialogue renforcé sur le contrôle des armements, y compris balistiques, dans la région » selon l’Elysée.

La visite de M. Le Drian, pour laquelle une nouvelle date sera trouvée selon l’Elysée, doit préparer celle de M. Macron, qui a annoncé mi-octobre son intention de se rendre en Iran en 2018.

Romandie.com avec(©AFP / 03 janvier 2018 00h53)                                            

Iran: le frère du président Rohani arrêté pour délits « financiers »

juillet 16, 2017

Hossein Fereydoun, le frère et conseiller spécial du président iranien Hassan Rohani, le 3 avril 2015 à Téhéran / © AFP/Archives / Atta KENARE

Le frère et conseiller spécial du président iranien Hassan Rohani a été arrêté pour délits « financiers », a annoncé dimanche le porte-parole de la justice.

Hossein Fereydoun ainsi que « des personnes qui lui sont liées ont été interrogés à plusieurs reprises. Une caution a été fixée mais comme il n’a pas pu la payer, il a été transféré à la prison », a déclaré le porte-parole Gholamhossein Mohseni-Ejeie.

Les charges pesant contre le frère du président portent sur des délits « financiers », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.

« S’il verse la caution, il sera libéré. Mais l’affaire poursuivra son cours », a ajouté M. Mohseni-Ejeie en soulignant que « d’autres personnes ont également été arrêtées ».

Le nom du frère du président a été cité depuis plus d’un an dans plusieurs affaires de corruption, notamment des délits bancaires.

Il y a un an, le chef de l’Inspection générale, Nasser Seraj, avait affirmé que M. Fereydoun avait « fait pression » pour nommer à la tête de la banque Refah un de ses proches, Ali Sedghi, qui a été accusé de nombreuses « infractions financières ». Il a été ensuite écarté de la direction de la banque.

Le nom du frère de M. Rohani a été également cité dans un autre dossier impliquant Ali Rastegar Sorkheie, le patron de la banque Melat, qui a été arrêté pour son implication dans une « grande affaire de corruption bancaire » par les services de renseignements des Gardiens de la révolution, selon l’agence Tasnim liée aux conservateurs. Il est originaire de la même ville que M. Rohani.

Les conservateurs avaient demandé à plusieurs reprises l’arrestation de Hossein Fereydoun pour corruption.

Ces derniers mois, le président Rohani et les responsables du pouvoir judiciaire contrôlé par les conservateurs, n’ont cessé de se lancer des attaques virulentes.

Romandie.com avec(©AFP / 16 juillet 2017 14h52)                

Le président iranien Rohani annule sa visite en Autriche pour raisons de sécurité

mars 29, 2016

Vienne – Le président iranien Hassan Rohani a annulé pour raisons de sécurité une visite prévue mercredi et jeudi en Autriche, a indiqué mardi la présidence autrichienne.

Le déplacement du dirigeant iranien et de la délégation qui devait l’accompagner est reporté par la présidence iranienne pour des raisons de sécurité dont la nature n’est pas précisée, selon le communiqué diffusé à Vienne.

Un message sur le site internet du gouvernement iranien a confirmé ce report décidé d’un commun accord et assuré que la visite aurait lieu en temps voulu, sans donner de date.

Le ministère autrichien de l’Intérieur a indiqué qu’il n’y avait eu aucun indice concret d’une menace sur la sécurité à l’occasion de cette visite, pour laquelle les mesures de protection habituelle avaient été prévues

Après Rome et Paris en janvier, il s’agissait du second déplacement du président iranien en Europe depuis la levée des sanctions économiques contre Téhéran. Celle-ci a été permise par l’accord nucléaire historique signé en juillet dernier dans la capitale autrichienne.

Hassan Rohani devait arriver mercredi matin et rencontrer dans la foulée son homologue autrichien Heinz Fischer puis le chancelier social-démocrate Werner Faymann jeudi.

Une part importante de la visite était aussi consacrée aux échanges économiques entre les deux pays alors que les entreprises autrichiennes, à l’instar des autres pays de l’Union européenne, entendent profiter de la levée des sanctions économiques occidentales liées au programme nucléaire iranien pour faire leur retour dans le pays.

De nombreux points de friction demeurent néanmoins entre Téhéran et les diplomaties occidentales, liés notamment à de récents tirs d’essai de missile ou au soutien de l’Iran au président syrien Bachar al-Assad.

Romandie.com avec(©AFP / 29 mars 2016 19h19)