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L’actrice américaine Angelina Jolie soutient des réfugiés maliens au Burkina

juin 20, 2021
L'actrice americaine Angelina Jolie soutient des refugies maliens au Burkina
L’actrice américaine Angelina Jolie soutient des réfugiés maliens au Burkina© AFP/OLYMPIA DE MAISMONT

L’actrice américaine Angelina Jolie, envoyée spéciale du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), est venue soutenir dimanche des milliers de réfugiés maliens ayant fui la violence jihadiste, dans le camp de Goudebou, dans le nord-est du Burkina Faso, a constaté l’AFP.

La star américaine est arrivée au camp de réfugiés de Goudebou à bord d’un hélicoptère, accompagnée du ministre burkinabè des Affaires étrangères Alpha Barry, pour la commémoration de la journée mondiale des réfugiés, célébrée chaque 20 juin.

« Je célèbre cette journée chaque année depuis 40 ans avec des réfugiés dans différents pays, et je n’ai jamais été aussi préoccupée par l’état des déplacements dans le monde qu’aujourd’hui », a déclaré Angelina Jolie, après la visite du vaste camp, situé à une centaine de kilomètres de la frontière malienne.

« La vérité est que nous ne faisons pas la moitié de ce que nous pourrions et devrions faire pour trouver des solutions pour permettre aux réfugiés de rentrer chez eux ou pour soutenir les pays d’accueil », a-t-elle ajouté, appelant à soutenir les pays qui accueillent les réfugiés comme le Burkina Faso.

En mars 2020, après une nouvelle attaque contre le poste de sécurité de ce camp, situé près de Dori, et qui abritait jusqu’à 9.000 réfugiés, ceux qui étaient restés après de précédentes attaques avaient dû fuir à leur tour, occasionnant la fermeture de fait de Goudebou.

Depuis décembre, les autorités burkinabè et le HCR ramènent les réfugiés dans ce camp, après avoir renforcé le dispositif sécuritaire, avec davantage de personnels militaires, plus de patrouilles et à terme la construction d’une caserne.

Entre décembre et juin, près de 11.000 personnes venant de villes du nord du Burkina sont revenues à Goudebou, selon le HCR.

« Les réfugiés sont meurtris car le contexte sécuritaire se dégrade au jour le jour malgré les efforts consentis par les autorités burkinabè, leurs partenaires et les forces de défense et de sécurité dans la région du Sahel », a déclaré le représentant des réfugiés de Goudebou, Wanadine ag Mohamed.

Il a rappelé le drame de Solhan (nord-est du Burkina), au cours duquel 132 personnes selon les autorités et 160 selon des sources locales, ont été tuées dans une attaque menée par des jihadistes présumés dans la nuit du 4 au 5 juin.

Depuis 2012, quelque 22.000 réfugiés de diverses nationalités ont trouvé refuge au Burkina Faso, dont de nombreux Maliens fuyant les exactions des groupes jihadistes dans le nord et le centre de leur pays.

Mais le Burkina est devenu à son tour la cible d’attaques jihadistes depuis 2015, qui ont fait plus de 1.400 morts et contraint un million de personnes à fuir leurs foyers, en raison d’attaques de groupes jiadistes liés à Al-Qaida ou à l’Etat islamique.

Par Le Point avec AFP

Ethiopie: Le HRC demande l’accès aux camps de réfugiés érythréens du Tigré

décembre 1, 2020

 ETHIOPIE: LE HRC DEMANDE L'ACCÈS AUX CAMPS DE RÉFUGIÉS ÉRYTHRÉENS DU TIGRÉ© Reuters/Baz Ratner

GENEVE (Reuters) – Le Haut Commissariat de l’Onu aux réfugiés (HCR) a demandé mardi aux autorités éthiopiennes l’autorisation d’accéder aux camps de réfugiés érythréens du Tigré qui abritent 96.000 personnes et dont les réserves alimentaires seraient épuisées depuis un mois.

« Notre extrême inquiétude vient du fait que nous entendons parler d’attaques, de combats près des camps. Nous entendons parler d’enlèvements et de renvois forcés, c’est donc très important pour nous d’avoir cet accès pour aller voir ce qui s’est passé là-bas », a déclaré Babar Baloch, porte-parole de l’organisation, lors d’un point de presse.

Selon Addis-Abeba, l’armée éthiopienne a achevé ce week-end la reprise en main de la région dissidente, ce que Debretsion Gebremichael, président du Front de Libération du peuple du Tigré (TPLF), a démenti.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a ordonné le 4 novembre à l’armée d’intervenir dans cette région du nord du pays peuplée de cinq millions d’habitants pour y restaurer l’état de droit après avoir imputé l’attaque d’une base gouvernementale aux forces locales.

Avec Reuters par (Stephanie Nebehay avec Emma Thomasson à Berlin, version française Jean-Philippe Lefief, édité par Blandine Hénault)

HCR : trois cent un réfugiés burundais rapatriés de la RDC

novembre 12, 2020

Ces réfugiés exilés en République démocratique du Congo (RDC) ont manifesté la volonté de retourner dans leur pays depuis mai 2020.

Les réfugiés burundais retournent chez eux (Ph.Net)

Le processus de rapatriement a été arrêté à la uite de la propagation de la pandémie de covid-19. La RDC et le Burundi ont été obligés de fermer leurs frontières pour contenir cette maladie. Ce qui a aussi interrompu le processus de rapatriement volontaire des refugiés burundais vivant en RDC.

Le trois cent un réfugiés burundais rapatriés chez eux constituent le quatrième convoi de réfugiés à être organisé depuis septembre 2020. Cette opération de rapatriement s’inscrit dans le cadre des solutions durables que propose le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) pour les réfugiés. Près de quarante-huit mille réfugiés burundais vivent dans la province du Sud-Kivu.

Selon le HCR, tous les réfugiés candidats au rapatriement ont été soumis à un examen médical avant leur départ pour le Burundi. Pour les protéger contre la covid-19, ils ont, chacun, reçu des masques faciaux. « A leur arrivée au Burundi, les réfugiés rapatriés sont soumis à un test virologique permettant de déterminer s’ils sont porteurs du virus », précise le HCR dans un communiqué de presse.

À la suite de la présidentielle de mai 2020, des réfugiés ont exprimé leur volonté de bénéficier d’une aide pour faciliter leur retour au Burundi. Cependant, la pandémie du coronavirus a poussé la RDC et le Burundi à fermer leurs frontières pour contenir la propagation du virus, interrompant ainsi le rapatriement volontaire des réfugiés. L’opération de rapatriement volontaire des réfugiés burundais fait suite à un accord tripartite signé en 2009 par le HCR et les gouvernements de la RDC et du Burundi. Pour rappel, depuis septembre 2020, le HCR a assisté près de mille deux cents réfugiés burundais qui sont rentrés chez eux.

Avec Adiac-Congo par Blandine Lusimana 

Burkina Faso : le HCR dénonce de « graves difficultés pour accéder aux personnes déplacées »

novembre 23, 2019

Des militaires burkinabè en patrouille (image d'illustration).

Des militaires burkinabè en patrouille (image d’illustration). © DR / Etat-major des forces armées burkinabè

 

Le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) a indiqué vendredi 22 novembre être confronté à « de graves difficultés d’accès » aux personnes déplacées et réfugiées au Burkina Faso, en raison de l’insécurité grandissante dans le pays.

« Le HCR et ses partenaires sont confrontés à de graves difficultés pour accéder aux personnes déplacées et aux populations réfugiées au Burkina Faso, alors que l’insécurité grandit dans le nord-est du pays », a déclaré à Genève le porte-parole de l’agence onusienne, Babar Baloch, cité dans un communiqué.

« Alors que le nombre de déplacés avoisine déjà près de 500 000 personnes, une récente recrudescence d’attaques violentes commises par des milices à l’encontre des militaires et des civils a forcé des milliers d’autres (personnes) à fuir leurs foyers en quête de sécurité », souligne le HCR.

Selon lui, « environ 300 000 personnes ont été déplacées dans le pays au cours des quatre derniers mois seulement ». « Le nombre de personnes déplacées pourrait atteindre 650 000 d’ici la fin 2019 », s’alarme Babar Baloch.

« Ils tuent ceux qui résistent »

« Des personnes ayant fui les violences témoignent d’attaques menées contre leurs villages par des extrémistes qui recrutent souvent de force les résidents masculins, sous la menace d’une arme. Ils tuent ceux qui résistent », explique le HCR.

« Terrifiés par ces attaques, les habitants ont tout laissé derrière eux. En quête de sécurité, beaucoup d’entre eux ont rejoint Dori, une ville d’environ 20 000 habitants proche de la frontière avec le Mali et le Niger », ajoute-t-il.

« Nous demeurons extrêmement préoccupés concernant la sûreté et la sécurité des communautés locales et des 26 000 réfugiés maliens », affirme Babar Baloch. Le sort des populations de Djibo, dans le nord-est du pays, parmi lesquelles 7 000 réfugiés maliens dans le camp de Mentao, « préoccupe particulièrement », ajoute-t-il.

La distribution de l’aide « entravée »

« Toutes les écoles ont été fermées et l’accès humanitaire au camp (de Mentao) est devenu de plus en plus difficile », « la distribution de l’aide, y compris de la nourriture, est sérieusement entravée », souligne le HCR. Il précise avoir « été contraint de retirer temporairement son personnel de Djibo, qui travaille désormais à distance ».

« Actuellement, les 13 régions du Burkina Faso accueillent toutes des personnes ayant fui la violence » et ayant « désespérément besoin d’abris, d’eau et de nourriture », selon le HCR. L’agence onusienne appelle « à redoubler d’efforts pour assurer la sécurité de la population civile et l’accès humanitaire à toutes les personnes touchées ».

Le Burkina Faso est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d’autres au groupe État islamique. Les attaques ont fait près de 700 morts depuis début 2015, selon un décompte de l’AFP.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le Rwanda va accueillir des Africains retenus dans des camps libyens

septembre 10, 2019

 

Le Rwanda a signé ce mardi un accord avec l’Union africaine (UA) et le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) en vue d’accueillir temporairement des réfugiés et demandeurs d’asile africains bloqués en Libye, un accord que l’UA espère répliquer avec d’autres nations du continent.

«Nous recevrons un nombre initial de 500 (personnes) dans quelques semaines», a déclaré Hope Tumukunde Gasatura, représentante permanente du Rwanda à l’UA, lors d’une conférence de presse à Addis Abeba, aux côtés de représentants de l’organisation panafricaine et du HCR. Ce premier groupe est «composé principalement de personnes originaires de la Corne de l’Afrique», ont précisé l’UA et l’ONU dans un communiqué. Elles seront accueillies dans un centre de transit au Rwanda avant d’être relocalisées dans d’autres pays ou, si elles le veulent, retourner dans leur propre pays.

Germaine Kamayirese, la ministre rwandaise chargée des mesures d’Urgence, a déclaré à la presse à Kigali que certains réfugiés «pourraient recevoir l’autorisation de rester au Rwanda». En raison du chaos qui a suivi la chute de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est devenue un point de passage important pour les migrants originaires d’Afrique subsaharienne cherchant à rejoindre l’Europe.

L’ONU estime que 42.000 réfugiés africains se trouvent actuellement en Libye, a affirmé Cosmas Chanda, représentant du HCR auprès de l’UA. «Nous avons désespérément cherché des solutions pour ces gens (…), de moins en moins de pays à travers le monde sont prêts à accueillir des réfugiés», a-t-il dit.

Le président rwandais, Paul Kagame, avait proposé dès novembre 2017 d’accueillir des Africains bloqués en Libye, dans la foulée d’un reportage de CNN montrant ce qui ressemblait à un marché d’esclaves. La question a une nouvelle fois pris de l’importance dernièrement après la mort en juillet de 40 personnes, tuées par une frappe aérienne sur un centre de détention de migrants à Tajoura, dans la banlieue-est de Tripoli.

Le gouvernement rwandais se dit prêt à accueillir dans son centre de transit jusqu’à 30.000 Africains bloqués en Libye, mais uniquement par groupes de 500, afin d’éviter que le pays ne soit débordé. «C’est un moment historique, parce que des Africains tendent la main à d’autres Africains», s’est réjouie Amira Elfadil, commissaire de l’UA aux Affaires sociales. «Je suis convaincue que cela fait partie des solutions durables». L’UA espère que d’autres pays africains accepteront de fournir une aide similaire.

Depuis 2017, le HCR a «évacué» plus de 4400 réfugiés et demandeurs d’asile depuis la Libye, dont 2900 via un centre de transit au Niger et 425 via un centre de transit en Roumanie. Mais l’agence onusienne a été critiquée pour sa gestion des mécanismes de transit. Le centre de transit au Niger a rapidement été surpeuplé, tandis que les demandes d’asile ont été traitées avec lenteur.

Le Rwanda et le HCR ont «appris de l’expérience au Niger, et nous avons amélioré la procédure», a soutenu Cosmas Chanda, reconnaissant toutefois que «le processus sera très long». Selon Hope Tumukunde Gasatura, les réfugiés et demandeurs d’asile seront accueillis dans des installations qui ont déjà été utilisées par des réfugiés burundais fuyant la crise dont leur pays est le théâtre depuis 2015.

Par Le Figaro.fr avec Reuters

Trois millions de personnes ont fui le Venezuela depuis 2015

mai 21, 2019

 

Trois millions de personnes ont quitté le Venezuela depuis 2015, fuyant la grave crise économique et politique que traverse le pays, a indiqué ce mardi l’ONU, qui considère désormais que la majorité d’entre elles doit bénéficier du système de protection internationale des réfugiés. «Chaque jour, nous voyons en moyenne entre 3.000 et 5.000 personnes quitter le Venezuela», a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Liz Throssel, lors d’un point de presse à Genève. «Il y a environ trois millions de personnes qui ont quitté le Venezuela depuis 2015», a-t-elle ajouté.

Le HCR estime qu’au total 3,7 millions de Vénézuéliens sont recensés à l’étranger, dont 700.000 avaient migré avant 2015. Selon le HCR, à la fin de l’année dernière, quelque 460.000 Vénézuéliens avaient fait une demande d’asile, la majorité dans les pays voisins d’Amérique latine. Mais environ 1,4 million de personnes ont reçu divers permis ou visas – comme des visas humanitaires ou des visas de travail – pour séjourner légalement dans ces pays d’accueil de la région. «Compte tenu de l’aggravation de la situation politique, économique, humanitaire et des droits humains au Venezuela (…) le HCR considère maintenant que la majorité de ceux qui fuient le pays ont besoin du système de protection internationale des réfugiés», a expliqué Mme Throssel.

«Cela est dû aux menaces qui pèsent sur leur vie, leur sécurité ou leur liberté en raison de circonstances qui perturbent gravement l’ordre public au Venezuela», a-t-elle souligné. Le HCR a joint à cet appel un document destiné à aider les personnes et autorités en charge de statuer sur les demandes de protection internationale présentées par des demandeurs d’asile vénézuéliens. «Le HCR demande également aux Etats de veiller à ce que les Vénézuéliens, quel que soit leur statut juridique, ne soient pas expulsés ou renvoyés de force au Venezuela», a souligné la porte-parole de l’agence spécialisée de l’ONU. L’exode des Vénézuéliens fuyant cette situation économique désastreuse est considéré par l’ONU comme le déplacement de personnes le plus massif de l’histoire récente de l’Amérique latine.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Crise migratoire en Europe: le patron du HCR prône la « coopération »

juin 19, 2018

Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi (2e D), visite en Libye un camp accueillant des déplacés libyens près de la capitale Tripoli le 18 juin 2018. / © AFP / MAHMUD TURKIA

Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, en visite en Libye, a prôné mardi la « coopération » pour résoudre la crise migratoire en Europe.

« Ce problème peut être résolu par la coopération et non pas pays par pays », a déclaré M. Grandi lors d’une conférence de presse à Tripoli.

« J’ai écrit hier (lundi) à la présidence de l’UE, offrant l’expertise du HCR dans la recherche de nouvelles solutions essentielles mais aussi pratiques pour répondre à ces flux de personnes et cela doit inclure le sauvetage en mer et le débarquement », a-t-il dit.

« Il faut trouver le système qui sera accepté par tous les pays méditerranéens », a-t-il dit.

L’Italie, en première ligne depuis des années face à l’afflux des migrants et demandeurs d’asile, a déclenché une nouvelle crise dans l’UE après la décision de son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini de refuser d’accueil d’un bateau chargé de migrants venus d’Afrique.

Après une odyssée d’une semaine en Méditerranée, les 630 migrants de l’Aquarius sont finalement arrivés dimanche en Espagne.

« Il est clair que quelque soit le débat politique, si les gens sont en détresse en mer, ils doivent être sauvés (…) C’est la loi de la mer », a estimé M. Grandi.

Le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, donne une conférence de presse dans la capitale libyenne, Tripoli, le 19 juin 2018 / © AFP / MAHMUD TURKIA

« Bien que je ne pense pas que la fermeture des ports -comme l’Italie l’a fait- soit la bonne réponse, je pense aussi que l’Italie a raison de dire qu’elle a reçu la plupart des gens traversant la Méditerranée » et de demander « une distribution plus équilibrée des débarquements » de migrants.

M. Grandi achevait une visite de deux jours en Libye et devait se rendre au Niger accompagné de 131 réfugiés. Le HCR a installé un centre de transit au Niger où les dossiers des réfugiés évacués de Libye sont examinés par les pays d’accueil.

M. Grandi a indiqué que sur les 40.000 places demandées pour les réfugiés venant des pays sur la route de la Méditerranée centrale, le HCR a reçu des promesses pour 25.000 places, a-t-il dit.

Jusqu’ici, seulement moins de 2.000 migrants ont été admis dans les pays d’accueil, a-t-il déploré, appelant ces pays à accélérer les procédures d’installation de ces demandeurs d’asile.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye, en proie au chaos et à l’insécurité, est devenue une plaque tournante de l’immigration clandestine vers les côtes européennes.

Romandie.com avec(©AFP / 19 juin 2018 19h01)

RDC – Saisie de minerais frauduleux dans un véhicule du HCR: l’agence « dégagée de toute responsabilité »

décembre 13, 2017

En février 2017, à Kanyabayonga, en RD Congo. © Trésor Kibangula pour JA

Une cargaison de minerais frauduleux a été saisie mardi à bord d’un véhicule appartenant au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), mais mis à la disposition de la Commission nationale pour les réfugiés.

Avec un véhicule affichant la mention du HCR, le chauffeur imaginait sans doute échapper aux contrôles de sécurité à l’entrée de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu. Bien mal lui en a pris, car les policiers ont découvert à bord une cargaison de minerais frauduleux. Aucune précision n’a encore été donnée sur la nature des minerais et leur valeur monétaire.

« Le HCR souhaite clarifier qu’aucun de ses employés n’était impliqué dans les mouvements d’un véhicule, qui aurait été saisi ce matin à Goma, dans la province du Nord-Kivu », a indiqué mardi l’agence onusienne dans un communiqué.

Contacté par Jeune Afrique, le bureau du HCR à Goma a confirmé que le véhicule en question avait été mis à la disposition de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR), un organisme étatique qui vient en aide aux déplacés internes.

« Un colis sur le chemin du retour » 

Une version corroborée par Berthe Zinga Llunga, secrétaire permanente de la CNR, qui indique que le HCR est « dégagé de toute responsabilité dans cette affaire ». « Le chauffeur est parti le 11 décembre à Rubaya, dans la province du Nord-Kivu, dans le cadre d’une mission pour le CNR, explique-t-elle. Il semble qu’il ait récupéré un colis sur le chemin du retour. »

« Une enquête est en cours, précise pour sa part Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu. Nous souhaitons démonter toute la filière et établir s’il y a des responsabilités parmi des agents du CNR et de l’Etat. » En attendant les résultats de l’enquête, le chauffeur a été suspendu par le CNR.

Jeuneafrique.com par

Les Rohingyas du Bangladesh ont besoin d’une aide « massive »(HCR)

septembre 24, 2017

Le Haut commissaire de l’ONU aux réfugié, Filippo Grandi visite le camp de Kutupalong au Bangladesh, le 23 septembre 2017. / © AFP/Archives / DOMINIQUE FAGET

Le Bangladesh a besoin d’une aide internationale « massive » pour fournir vivres et abris aux plus de 430.000 Rohingyas qui ont fui la Birmanie ces dernières semaines, a déclaré dimanche le Haut commissaire de l’ONU aux réfugiés.

Filippo Grandi a dit que les défis étaient « immenses » après avoir visité les camps bondés de Cox’s Bazar, dans le sud du Bangladesh.

« J’ai été frappé par l’ampleur incroyable de leurs besoins. Ils ont besoin de tout, ils ont besoin de vivres, ils ont besoin d’eau potable, ils ont besoin d’abris, ils ont besoin de soins sanitaires dignes de ce nom », a-t-il déclaré à la presse.

Selon un dernier bilan de l’ONU, 436.000 membres de cette minorité musulmane apatride ont fui au Bangladesh ces dernières semaines pour échapper à une campagne de répression de l’armée birmane, qualifiée d' »épuration ethnique » par les Nations unies.

M. Grandi a fait état d’une « générosité locale incroyable » mais jugé qu’il fallait désormais « la renforcer par une aide internationale massive, financière et matérielle ».

Le Haut commissaire a ajouté que le flux des arrivées s’était ralenti ces derniers jours mais qu’il était impossible de savoir s’il s’était arrêté.

Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) fournit son « aide technique » pour aider le Bangladesh à enregistrer les Rohingyas, considérés par la Birmanie comme des migrants illégaux, a-t-il également déclaré.

Les autorités bangladaises ne considèrent comme réfugiés qu’une infime partie des 700.000 Rohingyas qui vivent dans des camps près de la frontière avec la Birmanie, les autres étant à leurs yeux des ressortissants birmans sans papiers.

Le Bangladesh ne prévoit pas « pour l’instant » d’accorder le statut de réfugiés aux Rohingyas arrivés récemment, a prévenu Amir Hossain Amu, ministre chargé de la sécurité nationale.

« Nous voulons que les Royinghas retournent sur leurs propres terres ».

Le Bangladesh a commencé à donner des cartes d’identité aux nouveaux arrivants et à enregistrer leurs données biométriques, un processus qui devrait prendre plusieurs mois.

Bon nombre de Rohingyas espèrent pouvoir rentrer en Birmanie. La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi s’est dite « prête » cette semaine à organiser le retour de ceux dont le statut de réfugiés venus de Birmanie aurait été vérifié.

M. Grandi a espéré que l’aide apportée par l’ONU au processus d’enregistrement fournirait à celui-ci « la crédibilité nécessaire, qui est si urgente, pas seulement pour le rapatriement mais aussi pour l’aide ».

Romandie.com avec(©AFP / 24 septembre 2017 14h29)                

Au Tchad, les réfugiés africains rêvent de rentrer au pays plutôt que d’Europe

août 29, 2017

Dans la région du lac Tchad, dans le camp de réfugiés de Dar es Salaam, le 7 avril 2015 / © AFP/Archives / PHILIPPE DESMAZES

Au Tchad, les réfugiés africains rêvent surtout d’un retour au pays plus qu’ils ne regardent vers l’Europe, contrairement au Niger voisin, alors que la France a envisagé d’identifier les migrants et réfugiés « dès le territoire africain » lors d’un sommet avec ces deux pays lundi à Paris.

« Il faut se détacher des visions simplistes. Ce sont des gens qui veulent rentrer chez eux », explique Mbili Ambaoumba, représentant du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) au Tchad.

Le Tchad accueille environ 400.000 réfugiés, la plupart chassés par la guerre ou les attaques: 300.000 Soudanais dans l’est, 70.000 Centrafricains dans le sud et 8.000 Nigérians fuyant la secte jihadiste Boko Haram autour du lac Tchad, dans l’ouest.

Dans la région du lac Tchad, dans le camp de réfugiés de Dar es Salaam, les milliers de réfugiés qui vivent dans des tentes de l’ONU ont le regard tourné sur l’autre rive, vers leur Nigeria natal, a rapporté une journaliste de l’AFP lors d’un récent reportage dans la région.

« Les gens ici ne parlent pas d’Europe, ils veulent rentrer au Nigeria », confirme Jonathan Mani, professeur des écoles dans le camp, qui a fui son pays en 2015, surpris par l’attaque meurtrière de la ville nigériane de Baga par Boko Haram.

« Malgré la menace de Boko Haram, certains réfugiés de Dar Es Salaam rentrent à Baga pour essayer de reprendre des activités », témoigne-t-il dans ce camp où les conditions de vie sont difficiles, avec la faim qui menace.

Au Tchad toujours, le représentant du HCR se souvient encore des difficultés rencontrées pour sensibiliser des réfugiés centrafricains à un programme d’installation aux États-Unis en 2015-2016. « Ce sont des paysans, pas des gens qui sont allés à l’école ».

– De nouvelles routes migratoires ? –

Si les réfugiés au Tchad ne regardent pas vers l’Europe, l’immense pays de 1,3 million de km2 pourrait être traversé par des routes migratoires empruntées par des migrants en route vers la Libye.

En Méditerranée, plusieurs Soudanais et Sud-Soudanais ont raconté être passés par le Tchad pour gagner la Libye en raison de l’augmentation des contrôles à la frontière entre le Soudan et la Libye. Ils se sont confiés à une journaliste de l’AFP en août lors d’un reportage sur le navire l’Aquarius qui les a secourus.

« Nous sommes en train de chercher à comprendre ce qui se passe » dans le nord ou dans l’est du Tchad, explique M. Ambaoumba, qui parle de la ville d’Abéché (est) comme exemple d’un possible « hub » de transits de toutes sortes.

Rien à voir cependant avec le Niger voisin, où les flux migratoires de ressortissants ouest-africains (Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria….) sont documentés et chiffrés: en 2016, 335.000 migrants ont ainsi été observés à Agadez (nord du Niger) se dirigeant vers la Libye ou l’Algérie par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), qui en a recensé 111.000 regagnant Agadez dans l’autre sens.

A Paris lundi, des discussions lors d’un sommet européen sur les flux migratoires ont réuni les présidents tchadien et nigérien, Idriss Déby Itno et Mahamadou Issoufou, ainsi que le chef du gouvernement d’entente nationale libyen, Fayez al-Sarraj.

Le président français Emmanuel Macron a poussé l’idée d’une procédure d’asile en Afrique « dans des zones identifiées, pleinement sûres, au Niger et au Tchad, sous supervision du HCR ».

Cette idée a été accueillie froidement à N’Djamena. A Paris, le président tchadien Idriss Déby a surtout insisté avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou sur l’importance du développement pour réduire les flux migratoire.

La veille, son ministre des Affaires étrangères, Hissein Brahim Taha, avait rejeté l’idée de créer des « hot spots » (centre d’enregistrement des demandeurs d’asile) au Tchad : « Nous sommes contre ce projet qui risque de créer un appel d’air. Des milliers de candidats à l’immigration viendront chez nous », avait-il déclaré à Radio France Internationale (RFI).

Romandie.com avec(©AFP / 29 août 2017 20h18)