Posts Tagged ‘Héritage’

Pablo Picasso : sa fille se confie sur leur relation pour les 50 ans de sa mort

avril 7, 2023

Paloma Picasso a qualifié l’héritage de son père de « lourd mais plein d’amour » à la veille d’une journée de commémoration pour les 50 ans de sa disparition.

Paloma Picasso, dernier enfant du peintre, est revenue sur la relation qu'elle entretenait avec son pere, a la veille d'une journee de commemoration pour les 50 ans de sa disparition.
Paloma Picasso, dernier enfant du peintre, est revenue sur la relation qu’elle entretenait avec son père, à la veille d’une journée de commémoration pour les 50 ans de sa disparition. © DOMINIK BINDL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Paloma Picassodernière des quatre enfants de Pablo Picasso, née de son union hors mariage avec Françoise Gilot, a décrit vendredi sur France Inter l’héritage « lourd mais plein d’amour » de son père, dont on commémore samedi les 50 ans du décès.

Interrogée sur l’héritage du monument de la peinture mondiale, cause de « souffrance » pour nombre de ses descendants, « je dirais qu’il est lourd mais qu’il y avait beaucoup d’amour derrière », a répondu la femme d’affaires âgée de 73 ans.

Celle qui s’est construit une image d’icône de la mode aux lèvres rouges et aux yeux charbonneux, créatrice de parfums, robes et accessoires de mode, a qualifié sa relation avec son père, pour lequel elle a posé, d’« absolument magique et merveilleuse » pendant son enfance.

« Petite fille très silencieuse », elle était « autorisée » à rester dans l’atelier du maître, fumeur invétéré de Gitane, qui lui fabriquait de « petits personnages à colorier » avec les paquets vides. En 1963, à l’adolescence, paraît le livre de sa mère, Living with Picasso (« Vivre avec Picasso »), où Françoise Gilot décrit le peintre comme un « être tyrannique, superstitieux et égoïste ».

Une relation conflictuelle

Best-seller aux États-Unis, il sera rejeté en France, où des intellectuels signent une pétition contre sa parution en français. « Des tas de gens que j’avais connus arrêtent de me dire bonjour. Ça vous apprend ce qu’est la vie très, très jeune. Je ne suis plus admise à aller voir mon père », ce qui est « très douloureux », s’est-elle souvenue.

Ce n’était « pas un livre contre Picasso, elle a humanisé Picasso. C’était une chose positive pour moi parce que le rendre comme un dieu incontournable était une façon de le déshumaniser et de le rendre moins intéressant », a-t-elle ajouté.

À cette époque, Paloma Picasso est « évincée », avec son frère aîné Claude, de la vie de leur père, âgé de 83 ans, et de sa dernière compagne, Jacqueline Roque, « furieux » , selon elle.

La loi française n’autorisant initialement pas la reconnaissance des naissances hors mariage, les enfants de Françoise Gilot et leur demi-sœur Maya (fille de Picasso et de Marie-Thérèse Walter) ne porteront que tardivement, à la faveur d’un changement législatif, le nom de leur père, resté marié à Olga Khokhlova jusqu’en 1955, après la naissance de Paloma et Claude.

Françoise Gilot, âgée de 101 ans et baptisée par Picasso « la femme qui dit non », est la seule de ses compagnes à l’avoir quitté pour poursuivre sa propre carrière de peintre aux États-Unis.

Avec Le Point par L.L avec AFP

France: un congolais de 52 ans tente d’hériter en vain la Range Rover de son défunt frère

novembre 29, 2022
 France: un congolais de 52 ans tente d’hériter en vain la Range Rover de son défunt frère

Les choses d’Afrique qu’il a voulu ramener en France et qui n’a pas du tout marché suite à la farouche opposition de l’épouse de son défunt frère de lui céder son véhicule de marque Range Rover. Un congolais a tenté en vain de s’accaparer de force des biens de son frère cadet décédé par une crise cardiaque.

Tous les proches de cette famille sont convaincus que ce frère aîné enviait son petit de son vivant. Comment peut-on vivre en France dans un monde où l’on peut tout s’offrir et vouloir hériter les biens d’autrui en excluant sa femme et enfants ? C’est ce qu’un Congolais de 52 ans a tenté de faire sur son défunt jeune frère de 33 ans.

Dans le 92, la mort de Ralph, un Congolais de 33 ans par AVC a attristé ses proches, mais surtout son épouse Patricia de 28 ans et sa fille de 11 ans. Le Congolais a été victime d’un malaise à son lieu de travail et a succombé lors de son transfèrement à l’hôpital.

Après les obsèques, son frère aîné, sa sœur cadette et un oncle ont tenu une réunion de famille en présence de la veuve comme il est de coutume au Congo. Seulement les conclusions ont étonné plus d’un de leurs proches.

Son frère aîné a insisté et décidé d’hériter du véhicule Range Rover en dehors de ses habits et son ordinateur portable Mac. Une décision à laquelle, la veuve s’est farouchement opposée poussant la police à intervenir.

Il a été reproché à ce frère aîné son comportement alors que selon la coutume il devrait plutôt prendre ses responsabilités dans l’éducation de la fille de son défunt frère et surtout l’accompagnement de la veuve.

Avec Le Congolais.fr

Congo: Ayant raté sa vie en France, Jean Claude Samba enferme les enfants de son défunt oncle pour ravir ses biens

novembre 14, 2022

Certains Congolais qui ont échoué socialement en France opte pour un retour au bercail dans l’espoir des opportunités, mais d’autres par contre font preuve de leur mauvais cœur en voulant s’approprier des biens d’autrui. C’est le cas de Jean Claude Samba, fatigué de son boulot de vigile en France a mis ses derniers espoirs sur les biens laissés par son défunt oncle qu’il a abandonné pourtant pendant la maladie .Le récit du fils du défunt est glaçant.

Témoignage :

« Je vous écris depuis la cellule de prison de Makelekele ou j’ai été mis avec mes trois grands frères sur une demande de l’administrateur maire du dit arrondissement.. En effet, nous avons perdu notre père le 23 octobre dernier et l’avons enterré le mardi 8 Novembre 2022, nous sommes 11 enfants (8hommes et 3femmes) avant d’avoir une vie conjugale notre père a pris sous son toit ses deux neveux (les enfants de sa demie sœur).

Il les a élevé prenant leur charge à 100 % jusqu’à ce qu’ils deviennent des hommes et qu’ils partent en France, vingt-sept ans plus tard le premier de ses neveux au nom de Jean Claude SAMBA a fait un retour au pays dans le but d’imposer à notre père la dotation d’une parcelle qui lui avait été léguée par son père (notre grand père), cela obligea le vieux à vendre cette parcelle qui est Bacongo afin d’ éviter les problèmes, et depuis ce jour- là Mr Jean Claude SAMBA n’a plus jamais cherché à avoir les nouvelles de son oncle.

Le vieux est tombé malade depuis 2020 et pendant toute la période de détresse, il n’a jamais demandé les nouvelles ni contribuer pour les soins de papa, le mois dernier avant sa mort, le vieux a passé deux semaines à l’hôpital avant de tirer sa révérence et pendant tout ce temps on a vu aucun membre de sa famille se présenter ; c’est quand ils ont appris le décès de papa qu’ils sont venus et aujourd’hui pendant la réunion de famille Mr SAMBA Jean Claude s’est pointé avec son ami d’enfance Mr le Maire de Makelekele Edgard BASSOUKISSA pour nous faire comprendre que notre père n’a laissé aucune parcelle, toutes celles qu’ils nous a montré appartenaient à sa sœur (la mère de Jean Claude)

Hors mis cela il a tenu des propos irrespectueux en crachant sur la mémoire de notre défunt père ce qui a suscité notre colère au point de l’agresser et comme il est l’ami au maire, ce dernier étant aussi présent a abusé de son pouvoir, appelé la police la suite comme je vous l’ai dit nous allons passer nuit en prison…. Svp rendez publique mon récit et merci pour tout .

Avec Sacer-infos par Stany Frank

Congo-Mpaka : un oncle sauvagement tabassé par ses neveux pour une affaire d’héritage parcellaire

novembre 13, 2022
 Mpaka : un oncle sauvagement tabassé par ses neveux pour une affaire d’héritage parcellaire

Un oncle fainéant encore incrusté dans l’héritage des biens d’autrui vient de subir la colère des enfants laissés par son défunt frère en voulant les déshériter de leur parcelle. Une décision qui irrité les orphelins, qui se sont battus seuls, pendant la maladie de leur père, abandonné par sa propre famille. L’oncle, a été sévèrement tabassé à la grande joie du voisinage qui ne cessait de les encourager avant que le police n’intervienne.

Même en 2022, il y a encore de ces congolais qui rêvent de la mort d’un des leurs pour hériter de leurs biens au détriment de leur progéniture. A Mpaka, un quartier de Pointe-Noire, capitale économique du Congo, une famille a vécu une histoire similaire.

Après le décès de leur père qui a lutté pendant une année avec la maladie, les quatre enfants n’ont pas du tout digéré que leur oncle paternel soit animé par l’esprit d’héritage. Cet oncle ne s’est presque pas présenté au chevet de son frère lors de sa maladie comme le reste de la famille d’ailleurs, mais n’avait que des yeux pour les biens matériels laissé par le défunt.

Deux jours après les obsèques, la famille a organisé une réunion comme il en est de coutume au Congo. Les enfants et la veuve ont été surpris d’apprendre de leur oncle improvisé en chef de famille, qu’ils devraient libérer la maison et aussi remettre le titre foncier de la deuxième parcelle de Ngoyo, les papiers des deux bus en circulation.

En quelque sorte la famille paternelle annonçait récupérer tous les biens laissés par leur père et qu’eux n’hériteraient de rien. Une décision vivement contestée par les enfants qui ont défié leur oncle qui a été prié d’aller se faire voir et de ne même pas rêver hériter ni d’une simple fourchette.

Les échanges de parole qui s’en ont suivi ont abouti à la bastonnade de l’oncle devant toute la famille. Soutenus par le voisinage, les enfants ont bien corrigé leur oncle malgré ses menaces de sorcellerie. La police qui a débarqué s’est juste contentée de mettre à l’abri l’agressé en invitant à la famille de trouver une solution au problème. Mais pour les enfants, aucune solution visant le partage des biens laissés par leur père ne serait envisageable.

Avec Le Congolais.fr

L’héritage de Senghor est un cadeau pour l’humanité

décembre 20, 2021
Léopold Sédar Senghor, dans sa propriété de Verson, près de Caen (Normandie), en août 1981. © Pascal Maitre/Jeune Afrique

Le 20 décembre 2001, disparaissait Léopold Sédar Senghor, premier chef d’État du Sénégal. Vingt ans plus tard, à l’heure où son compatriote Mohamed Mbougar Sarr est célébré par le gotha littéraire mondial, l’œuvre du grand poète et écrivain qui a fait rayonner la langue française, la négritude et l’humanisme reste d’une brûlante actualité. Moustapha Niasse et Jean-François Mbaye lui rendent hommage.

Il y a vingt ans, le premier président du Sénégal tirait sa révérence, après deux décennies passées à la tête de l’État. Pendant sa longue mandature, il a réussi l’exploit d’imposer son pays sur la carte de la planète, ainsi que la culture africaine, dans les cercles littéraires et artistiques.

Le festival mondial des Arts nègres qu’il a organisé, à Dakar, en 1966, reste un monument à la gloire de la création africaine. André Malraux, alors ministre de la Culture de la France, prononça ces mots sublimes qui défient le temps et consacrent le président-poète sénégalais : « Pour la première fois, un chef d’État prend en ses mains périssables le destin spirituel d’un continent. »

Senghor a compris, avant beaucoup d’autres, que le combat pour la culture africaine allait de pair avec celui pour la libération politique, économique et sociale du continent. L’esclavage, et ensuite le colonialisme, ont eu comme socle idéologique la négation de l’humanité des Africains, de leurs créations culturelles multidimensionnelles, fruits d’un génie fécond que nul ne pouvait enterrer.

IL S’ÉTAIT JURÉ DE DÉCHIRER LES RIRES BANANIA DE TOUS LES MURS DE FRANCE

Le premier festival des Arts nègres, six ans après l’accession à la souveraineté internationale du Sénégal, et de la majorité des États africains, fut un coup de tonnerre éblouissant qui illumina les consciences sur les trésors culturels africains, si longtemps cachés, parce que niés par les colonisateurs.

Célébrer la culture noire et le génie humain

Le combat culturel était bien un combat politique et il prolongeait celui pour l’indépendance qui devait être totale, à la fois politique et culturelle.

Senghor qui s’était juré de « déchirer les rires Banania de tous les murs de France » avait de la suite dans les idées, et la cohérence de son action exigeait de jumeler lutte pour la souveraineté et bataille pour le respect de l’humanité spécifique et universelle des Noirs. En vérité, Senghor est un « universaliste » et c’est pourquoi sa « négritude » est un humanisme et s’épanouit dans l’enracinement et l’ouverture.

Défendre la culture noire et s’engager dans la célébration du génie humain, sous tous les cieux, constituent une seule et même démarche, cohérente, généreuse et fidèle à l’homme, dont l’unicité et la spécificité, parmi les espèces, sont scientifiquement prouvées, par la génétique certes ; mais aussi par la création artistique.

Les faux savants et vrais idéologues qui ont cherché en vain à nier cette réalité objective ont fini par être démasqués et jetés dans les oubliettes de l’Histoire.

Homme politique hors pair

Senghor a été aussi un homme politique hors pair, et, nous autres parlementaires, devons nous enorgueillir de son action pionnière, avec les autres élus africains et antillais, au Palais Bourbon, où il a représenté le Sénégal dignement.

Élu du second collège, celui des indigènes, il a soutenu le combat pour l’égalité citoyenne avec son compatriote et aîné Lamine Guèye, et avec les autres élus africains et tous ceux qui avaient choisi de mettre fin à une discrimination qui faisait tache sur le drapeau français. Et mettait en porte-à-faux les valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité.

Ces parlementaires du continent africain ont fait honneur à leurs mandants et fini par arracher l’indépendance des États, sous domination française, au Sud du Sahara, de manière pacifique.

Cela permet de comprendre l’engagement de Senghor aux côtés des présidents Habib Bourguiba et Hamani Diori, ainsi que du monarque Norodom Sihanouk pour l’avènement de la « francophonie ».

La langue française, un lien fraternel

En effet, la langue française était devenue un lien fraternel, un moyen de communication et d’accès à l’éducation, et non plus un outil de domination coloniale, dès lors que la souveraineté internationale était acquise.

SENGHOR A FAIT SA PART DE TRAVAIL ET A ÉTÉ CONSÉQUENT DANS SON ACTION DE DÉFENSE DES CULTURES AFRICAINES

C’est en toute liberté que les États francophones ont choisi de garder le français comme langue officielle, avec leurs différentes langues nationales.

Senghor, le professeur, a agi inlassablement pour que les six langues nationales choisies dans son pays soient transcrites et leur grammaire normalisée et codifiée. Aujourd’hui, une abondante littérature en langues nationales sénégalaises existe et continue de se développer.

Il faudrait faire mieux et plus pour diffuser cette production littéraire, au Sénégal et dans le monde. Senghor, l’homme d’État, a fait sa part de travail et a été conséquent dans son action de défense et d’illustration des cultures africaines.

Au service du dialogue des cultures

Car, promouvoir les cultures et créations artistiques, où que ce soit, exige de mettre en exergue les langues nationales qui sont, à la fois, le produit et la sève nourricière des cultures florissantes que le génie africain a su créer.

SA PENSÉE CONVERGE AVEC CELLES DE THEILLARD DE CHARDIN ET DE LÉO FROBENUIS

Ainsi, au rendez-vous du donner et du recevoir, si cher à Senghor, les Africains auront, dans le domaine linguistique, des trésors inestimables à partager.

Senghor, l’homme multidimensionnel : poète, penseur, linguiste et homme d’État, est resté, toute sa vie, jusqu’à ses 95 ans, au service du dialogue des cultures qui se noue dans toutes les communautés nationales, dans les États, au niveau des continents. Parce que Senghor est d’abord et avant tout un homme de paix, un humaniste dont la foi est solide et la volonté d’ouverture forte.

Sa pensée converge avec celles de Theillard de Chardin et de Léo Frobenuis, entre autres, mais puise beaucoup dans sa culture communautaire sérère, comme dans la culture française qui l’a profondément marqué. Il est bien l’homme de toutes ces synthèses et celui dont l’élection à l’Académie française a été une consécration méritée.

Pensée plus actuelle que jamais

Ce qui est remarquable, c’est que, vingt ans après sa disparition, sa pensée soit plus actuelle que jamais, dans un monde en proie aux discriminations, aux conflits communautaires et au terrorisme.

Les paroles de sage de Senghor, qui a laissé des textes majeurs dans ses ouvrages de la série Liberté, dans ses poésies sublimes comme JoalFemme noire ou Masques, doivent encore être méditées par les nouvelles générations. Célébrer le président-poète est un hommage mérité qui récompense un génie littéraire doublé d’un homme de culture universaliste et humaniste.

Senghor n’est plus là, mais, comme lui, on peut encore rêver des « signares aux yeux surréels comme un clair de lune sur la grève ». À Joal, Gorée, Saint-Louis, voire la Martinique ou la Guadeloupe.

Jean-François Mbaye

Avec Jeune Afrique par Jean-François Mbaye

Député de la République française, membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie

Moustapha Niasse

Avec Jeune Afrique par Moustapha Niasse

Président de l’Assemblée nationale du Sénégal, vice-président de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie

Afrique du Sud : bienvenue dans la Mandela family

novembre 19, 2021
L’ancien président Nelson Mandela entourés par ses petits-enfants, le 18 juillet 2018. © Themba Hadebe /AFP

Ils surfent sur l’image du héros de l’indépendance, entretiennent sa mémoire ou encore se disputent son héritage… Huit ans après la mort de Nelson Mandela, portrait de famille de l’ancien président sud-africain.

Alerte bonne affaire. « Achetez une caisse de vin de la Maison Mandela et espérez gagner un croquis de la série Le Combat de Nelson Mandela. » L’offre publicitaire jaillit sur le site de la marque lifestyle House of Mandela (H.O.M). Vins, art, bijoux, littérature, vêtements… La Maison Mandela est une boutique raffinée. Comme l’était l’ancien militant anti-apartheid que l’on dit modeste ? Le marketing maquille l’histoire et nous vend du Mandela en lettres d’or.

« Ce n’est pas lié à un seul homme, c’est lié à l’histoire de la Maison Mandela », se justifie Tukwini Mandela, sur la défensive. La petite-fille de Madiba, 47 ans, a créé la marque H.O.M avec sa mère Makaziwe Mandela en 2010. Les descendants d’Evelyn Mase, première épouse de Nelson Mandela, disent vouloir rendre hommage à leurs ancêtres et raconter l’histoire de la lignée qui a enfanté un héros. « Les gens ont tendance à croire que mon grand-père est tombé du ciel comme l’un de ces dieux mythologiques, ce qu’il n’est pas. C’est un être humain avec un véritable sens de la filiation », corrige Tukwini.

« On doit payer les factures »

Si elle dit refléter l’histoire du clan Mandela, l’entreprise est gérée exclusivement par Makaziwe et ses enfants. Soit une petite branche d’une famille composée de trois épouses, six enfants et dix-sept petits-enfants. De quoi faire des jaloux ? La question agace Tukwini. « Il n’y a pas de jalousie, ce nom nous appartient à tous. C’est à chaque famille de choisir ce qu’elle veut en faire. Tant que l’on met de la dignité dans ce que l’on fait et que l’on respecte l’héritage de mon grand-père », résume la petite-fille.

À l’autre bout de l’arbre généalogique, une cousine qui n’a aucun intérêt dans la boutique, acquiesce. « On doit tous payer nos factures », abonde Ndileka Mandela, 56 ans, et première petite-fille de Nelson Mandela. « Les gens qui questionnent la manière dont on fait de l’argent avec notre nom sont grotesques », s’emporte-t-elle. En ligne de mire, les opportunistes qui ne se privent pas d’empocher quelques billets sur le nom de Madiba.

Des commerçants exposent des tee-shirts portant des portraits de Nelson Mandela dans un centre commercial le 5 février 2010 à Johannesburg.
Des commerçants exposent des tee-shirts portant des portraits de Nelson Mandela dans un centre commercial le 5 février 2010 à Johannesburg. © STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

En témoigne le Mandela Square de l’immense centre commercial Sandton City dans la banlieue chic de Johannesburg. L’aile baptisée du nom de l’ancien président est un temple de la consommation. H.O.M y a d’ailleurs son magasin. Entre deux courses, les clients se prennent en selfie avec les statues en plastique de Nelson et Winnie Mandela. La marque Presidential vend les chemises aux motifs floraux qui ont rendu célèbre la garde-robe de l’ancien chef d’État.

Kardashian africaines ?

C’est ici aussi qu’en 2013, deux petites-filles de Winnie et Nelson ont lancé leur marque de vêtements en hommage à leur grand-père. Des casquettes brodées « Mandela » et des t-shirts imprimés « Liberté », dans le style kitsch des boutiques de souvenirs. Zaziwe Dlamini-Manaway et sa soeur, Swati, ont été les vedettes d’une émission de téléréalité sobrement intitulée Être une Mandela (Being a Mandela). Toute ressemblance avec une émission américaine à succès serait purement fortuite.

FAUTE DE MANDELA JUNIOR POUR PORTER LES COMBATS DU PÈRE DE LA NATION SUD-AFRICAINE, L’INFLUENCE POLITIQUE DE LA FAMILLE S’AMENUISE

« Nous ne sommes pas les Kardashian africaines », balaie une cousine qui apparaît dans le programme. L’émission est diffusée en 2013 aux États-Unis où les sœurs ont grandi, mais se concentre sur leur vie d’entrepreneuses en devenir en Afrique du Sud. À l’époque, cette téléréalité low-cost suscite les railleries des réseaux sociaux et de la presse. « Désormais, l’Afrique du Sud est assez libre pour que même les petits-enfants des deux icônes de la libération puissent inconsciemment se faire de l’argent en agissant de manière stupide », sabre un journaliste du Mail & Guardian.

Pourtant, la mise en scène de la vie dorée des deux héritières contraste avec le quotidien de la famille. « Pour grand nombre de gens, être une Mandela rime avec plaisir, voyages et un tas d’argent. Rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité », déconstruit Ndileka dans son autobiographie parue en 2019. « On hérite du nom mais pas des avantages qui vont avec », écrit-elle. Cette ancienne infirmière en soins intensifs a connu des ennuis financiers. Mais ce n’est rien comparé à sa cousine Zoleka, petite-fille de Winnie Mandela, avec qui elle partage le même éditeur. Tous les malheurs du monde se sont abattus sur Zoleka : la drogue, l’alcool, la maladie et la perte de deux enfants. Ces deux autobiographies soulignent que porter le nom Mandela ne signifie ni être bien né ni bénéficier d’une armure face aux épreuves de la vie.

Rangés de la politique

S’ils sont quelques-uns à s’être raconté dans des livres, à diriger de modestes fondations ou à s’afficher sur les réseaux sociaux, les Mandela sont plutôt des gens discrets. Surtout, ils ont déserté le champ politique. La famille compte aujourd’hui un seul parlementaire : Mandla Mandela, député du Congrès national africain (ANC) depuis 2009, chef tribal du village de Mvezo dans le Cap-Oriental où est né Madiba et militant pour la cause palestinienne. Faute de Mandela junior pour porter les combats du Père de la nation sud-africaine, l’influence politique de la famille s’amenuise.

IL N’A JAMAIS PU ÊTRE LE PÈRE QU’IL AURAIT AIMÉ ÊTRE POUR SES ENFANTS

« Nous n’avons plus d’appétit pour la politique », admet Ndileka qui répète à l’envi qu’elle ne vote plus pour l’ANC. Les sacrifices concédés par leurs grands-parents, Nelson et Winnie, double figure de la lutte contre l’apartheid, ont durablement meurtri la famille. Nelson Mandela a vécu 27 ans en détention. « D’avoir passé autant de temps en prison l’a déconnecté de sa famille », témoigne Ndileka.

De fait, Nelson Mandela n’a jamais vraiment appartenu à sa famille. Militant en fuite, prisonnier politique, président d’Afrique du Sud (1994-1999), icône internationale. « Il n’a jamais pu être le père qu’il aurait aimé être pour ses enfants », confie Zoleka Mandela. Seuls le grand âge et la maladie l’ont contraint à vivre aux côtés de ses proches. Se relayant à son chevet, les petits-enfants ont renoué des liens avec leur aïeul. Ndaba Mandela, 39 ans, est l’un deux. « D’une certaine façon, mon grand-père et moi avons traversé les vallées qui nous séparaient », relate-t-il dans un livre consacré aux leçons de vie apprise aux côtés du « Vieil homme ».

Loin de sa famille

Malgré cette réunion affective tardive, un monde continue de séparer Nelson Mandela et ses descendants. Quand il crée sa fondation en 1999, il érige une paroi étanche entre son héritage mémoriel et sa famille. Aucun de ses enfants ou petits-enfants ne figurent dans l’organigramme. « C’était un coup de génie », apprécie la médecin Mamphela Ramphele. Cette ancienne militante anti-apartheid fut l’une des premières à siéger à la fondation Nelson Mandela. Elle loue aujourd’hui le fin stratège qu’était Madiba. « Ce que fait sa famille ou non, n’a pas d’impact sur le travail de la fondation. L’intelligence de Mandela était aussi d’admettre qu’il n’a pas élevé ses enfants et que, malheureusement, il ne pouvait pas s’attendre à partager les mêmes valeurs. Je lui suis reconnaissant d’avoir été assez honnête avec lui même. »

IL NOUS A TOUS CONSUMÉS. C’ÉTAIT QUELQU’UN DE HORS-NORME

Nelson Mandela absent, distant, arraché des siens par un destin exceptionnel. S’il fallait reprendre ce récit, il faudrait donc commencer par ses épouses. « C’est à travers ma mère que vit son héritage », oriente Zoleka en référence à Winnie Mandela. « Si vous nous voyez comme ses petits-enfants, nous sommes en réalité la somme des femmes qui nous ont élevé », adhère Ndileka. « Ma grand-mère a joué le rôle de mère, père et grand-père pendant très longtemps », ajoute Tukwini.

Les figures tutélaires du clan Mandela ont désormais disparu. Evelyn Mase, la première épouse de Mandela est décédée en 2004, puis Winnie Mandela en 2018. Seule Graça Machel, troisième épouse de Madiba, est encore en vie. La mort de Nelson Mandela en 2013, après plusieurs périodes d’hospitalisation éreintantes, a fini par éclater la famille. « Il nous a tous consumés. C’était quelqu’un de hors-norme. Quand il est mort, chacun d’entre nous a eu besoin d’aller explorer sa propre voie », dévoile Ndileka.

Reste alors Qunu, ce petit village du Cap-Oriental où Nelson Mandela a grandi et où la famille possède un domaine. C’est ici que Mandela se reposait au crépuscule de sa vie. C’est à Qunu qu’il est enterré sous la terre enherbée de ses ancêtres. Le cimetière est un centre de gravité où les petits-enfants y convergent de temps en temps. La fratrie peut alors se reposer sur la tombe du colosse et observer en surplomb, celui qui fît de l’ombre à toute une génération.

Avec Jeune Afrique par Romain Chanson – à Johannesbourg

L’héritage de la COVID-19 : pauvreté et instabilité

mai 30, 2021

Si les Européens et les Nord-Américains parviennent jusqu’à maintenant à passer à travers la pandémie de COVID-19, c’est grâce entre autres aux mesures de soutien prises par leurs gouvernements, qui ont tenu l’économie à bout de bras au cours de la dernière année. Cependant, des milliers de personnes vivant dans ces pays riches ont subi des pertes de revenu très importantes et les files sont longues devant les comptoirs d’aide alimentaire.

Des sans-abris font la file pour recevoir un repas le 8 décembre 2020, à Manille, aux Philippines, où les associations caritatives peinent à fournir à la demande depuis le début de la pandémie.

© TED ALJIBE/Getty Images Des sans-abris font la file pour recevoir un repas le 8 décembre 2020, à Manille, aux Philippines, où les associations caritatives peinent à fournir à la demande depuis le début de la pandémie.

Dans les pays plus pauvres, la situation est catastrophique. La COVID fera entre 119 et 124 millions de pauvres (vivant avec moins de 1,90 $ par jour), selon les estimations de la Banque mondiale.

Ce calcul inclut les personnes dont le statut s’est détérioré à cause de la pandémie (entre 88 et 93 millions), mais aussi celles qui seraient sorties de la pauvreté n’eût été la COVID-19 (31 millions de personnes).

Avant la pandémie, la Banque mondiale prévoyait qu’il y aurait 31 millions de nouveaux pauvres en moins en 2020. On est loin du compte.

Selon un sondage téléphonique mené par la Banque mondiale dans des pays en développement auxquels elle vient en aide, depuis le début de la pandémie, 51,5 % des adultes ont dû sauter au moins un repas par manque d’argent.

C’est la première fois en 20 ans que le taux de pauvreté mondiale s’accroîtra, explique Ambar Narayan, économiste principal au pôle d’expertise en Pauvreté et équité de la Banque mondiale. La dernière fois que la pauvreté mondiale a augmenté, c’était après la crise financière asiatique en 1998», affirme-t-il.

Depuis 1999, le nombre d’habitants de la planète vivant dans l’extrême pauvreté a reculé de plus de 1 milliard. La pandémie de COVID-19 risque d’annuler en partie ces progrès.

Les régions les plus touchées sont celles où la pauvreté était déjà élevée, précise M. Narayan, notamment l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud.

À cette strate de pauvres, la COVID-19 ajoute un nouveau segment de la population, explique l’économiste. Beaucoup d’entre eux vivent dans des pays à revenu intermédiaire, dans les centres urbains et travaillent dans des secteurs informels.

C’est différent de la pauvreté structurelle que l’on voyait avant la pandémie», soutient-il.

En Asie, beaucoup de ces nouveaux pauvres sont dans des pays comme le Bangladesh, le Pakistan et surtout l’Inde, qui pèse de tout son poids démographique dans la balance des démunis.

L’Inde comprend environ le quart des personnes qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté au monde», souligne Jules Naudet, sociologue au centre d’études de l’Inde et de l’Asie du Sud (EHESS-CNRS). Les tendances indiennes pèsent donc très lourd sur les dynamiques globales.»

Des volontaires d'une organisation non gouvernementale distribuent de la nourriture à des Indiens dans le besoin à Mumbai, le 15 avril 2021.

© Indranil Mukherjee/afp via getty images Des volontaires d’une organisation non gouvernementale distribuent de la nourriture à des Indiens dans le besoin à Mumbai, le 15 avril 2021.

Les problèmes économiques du pays ne datent pas de la COVID, affirme le chercheur, mais plutôt des mauvaises politiques gouvernementales de ces dernières années.

La démonétisation décrétée par le gouvernement Modi en 2016 a causé un choc qui a entraîné des faillites et un endettement accru. Puis est arrivée la COVID-19.

Au moment où l’économie tournait déjà déjà au ralenti, pour éviter le pire, le gouvernement a décidé, avec quatre heures de préavis seulement, d’imposer un confinement à l’échelle du pays entier», raconte Jules Naudet. Puisqu’ils n’avaient plus de moyens de subsistance, les travailleurs migrants ont alors tenté de rentrer dans leurs villages, ce qui a occasionné une congestion monstre et des milliers de morts.

Des travailleurs migrants, privés de travail en mars 2020 en raison du confinement, tentent de regagner leur région d'origine.

© Amit Dave/Reuters Des travailleurs migrants, privés de travail en mars 2020 en raison du confinement, tentent de regagner leur région d’origine.

Au cours de ce premier confinement, le gouvernement a mis en place certaines mesures pour aider les plus démunis, dont la distribution de riz et de lentilles, mais beaucoup de personnes ont souffert de faim et se sont fortement endettées. Lors de la deuxième vague, la détresse est encore plus grande, souligne M. Naudet.

Les inégalités amplifiées

Les impacts de la COVID-19 n’ont pas fini de se faire sentir, notamment en ce qui concerne les inégalités de revenu à l’intérieur des pays, ainsi que la diminution de la mobilité sociale, souligne la Banque mondiale.

Dans beaucoup de pays en développement, la mobilité sociale est déjà très basse, soutient Ambar Narayan. Or, avec la pandémie, des milliers d’enfants ont été privés d’école et des opportunités d’améliorer leur situation. Les conséquences à moyen et long terme risquent d’être désastreuses.

Les Colombiens se sont mobilisés contre le gouvernement, alors que l'économie du pays s'est fortement détériorée avec la pandémie.

© /Reuters Les Colombiens se sont mobilisés contre le gouvernement, alors que l’économie du pays s’est fortement détériorée avec la pandémie.

Plusieurs observateurs craignent que cet appauvrissement brutal n’entraîne une crise sociale dans plusieurs pays fragiles. La cohésion sociale est mise à mal par la pandémie», écrit notamment le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans une étude montrant que les émeutes, manifestations et violences collectives ont augmenté au cours de la dernière année.

Les effets du confinement et de la crise varient selon les systèmes politiques, ainsi que selon le niveau de pauvreté ou de développement des pays, estime Mathieu Couttenier, enseignant-chercheur à l’École normale supérieure de Lyon. Le confinement a eu tendance à exacerber les inégalités économiques, les tensions politiques et les tensions religieuses et ethniques existantes», croit-il.

Dans certains cas, cela a pris la forme de manifestations pour dénoncer (ou réclamer) des mesures gouvernementales, alors que dans d’autres, il s’agit de violences organisées de la part de groupes armés.

Les violences plus structurées surviennent surtout dans des pays où les groupes d’insurgés profitent de l’affaiblissement de l’État, notamment en Afrique.

Pour autant, les pays du nord ne sont pas épargnés, avec des violences qui prennent par exemple la forme de représailles contre des groupes considérés comme boucs émissaires, comme la communauté asiatique. Dans un contexte d’instabilité économique, on a tendance à blâmer ceux qui ont moins de pouvoir dans la société, les plus pauvres ou les étrangers», croit M. Couttenier.Des centaines de personnes se sont rassemblées devant le Capitole d'Atlanta, aux États-Unis, en soutien à la communauté asiatique américaine après que huit personnes, dont six femmes d'origine asiatique, ont été tuées au cours de plusieurs fusillades dans des salons de massage de la région à la mi-mars.

© Megan Varner/Getty Images Des centaines de personnes se sont rassemblées devant le Capitole d’Atlanta, aux États-Unis, en soutien à la communauté asiatique américaine après que huit personnes, dont six femmes d’origine asiatique, ont été tuées au cours de plusieurs fusillades dans des salons de massage de la région à la mi-mars.

Comment prévenir ces flambées de violence?

Dans certains cas, les États peuvent intervenir en stabilisant le prix de certains aliments pour éviter un appauvrissement généralisé, croit M. Couttenier.

Dans d’autres, il peut y avoir un travail d’éducation et d’information pour combattre les stéréotypes qui poussent à la violence envers certaines communautés. Mais c’est vraiment au cas par cas, pense-t-il. Chaque pays est un cas unique.»

La communauté internationale, pour sa part, a également un rôle à jouer en épaulant les pays en développement. Il ne peut y avoir de fin durable à la crise économique sans mettre fin à la crise sanitaire», écrit le Fonds monétaire international (FMI), qui préconise notamment des dons massifs de vaccins ainsi que des subventions accrues aux nations moins nanties.

Aider les plus pauvres permettra de remettre en marche la machine plus rapidement et apportera un rendement de l’investissement très profitable, croit le FMI.

Le G20 a soutenu cette initiative en émettant des droits de tirage spéciaux, qui permettront d’augmenter les capacités de prêts du FMI. Les 20 pays les plus riches du monde ont également décidé en avril de prolonger la suspension du service de la dette des pays les plus vulnérables jusqu’à fin 2021.

Avec  Ximena Sampson 

Pourquoi Laeticia Hallyday ne pourra pas dilapider la fortune de Johnny

mars 23, 2018

« Aucun Boudou ne figure dans le trust de Johnny Hally­day »

L’avocat de Laeti­cia Hally­day s’est longue­ment confié dans les colonnes de Paris Match ce jeudi 22 mars. Maître Amir-Aslani y évoque le trust dont la veuve du rockeur est l’unique béné­fi­ciaire et précise qu’elle ne pourra pas dépen­ser de manière exces­sive toute la fortune lais­sée par le chan­teur.

L’avocat de Laeti­cia Hally­day a derniè­re­ment souhaité mettre les points sur les « i » dans une inter­view accor­dée à nos confrères de Paris Match dans son numéro du 22 mars. Maître Arda­van Amir-Aslani a pris la défense de sa cliente et a ainsi levé le voile sur l’exact contenu du trust dont Laeti­cia a été dési­gnée comme unique béné­fi­ciaire.
Selon ses propos, « aucun Boudou ne figure dans le trust de Johnny Hally­day ». L’avocat de Laeti­cia Hally­day a précisé par la suite :  »Dès lors que le trust est consti­tué, il n’y a plus besoin d’exé­cu­teur testa­men­taire ». Grégory Boudou, le frère de Laeti­cia qui avait été dési­gné dans le testa­ment laissé par le rockeur aurait même été remplacé selon l’avocat : en effet, « un conseil profes­sion­nel améri­cain, qui a long­temps travaillé aux côtés de Johnny » joue­rait désor­mais le rôle « de protec­teur » du trust.

Plusieurs fois évoquée sur les plateaux de télé­vi­sion, la possi­bi­lité qu’aurait Laeti­cia a dila­pi­der la fortune de son défunt mari est aujourd’hui à exclure. Impos­sible pour la veuve de Johnny Hally­day de dépen­ser tout l’argent du rockeur dans des achats incon­si­dé­rés. C’est le « trus­tee », en l’occur­rence la banque et non Laeti­cia Hally­day, qui a le droit d’ache­ter ou de vendre selon les révé­la­tions de Maître Arda­van Amir-Aslani à nos confrères de Paris Match.

Gala.fr par Marion Rouyer

 

Hallyday, Bashung, Cousteau…Quand l’héritage tourne au vinaigre

mars 15, 2018
9 histoires de successions compliquées

9 histoires de successions compliquées

La bataille judiciaire autour de l’héritage de Johnny Hallyday commence tout juste. Laura Smet et David Hallyday ont saisi le mois dernier la justice en référé pour obtenir un droit de regard sur l’album posthume de leur père, pour le moment intitulé Je te promets. Le tribunal de Nanterre doit se pencher ce jeudi 15 mars sur leur demande. Et leur permettre éventuellement de prendre connaissance du projet et d’écouter les maquettes. Plus largement, Laura Smet et David Hallyday conteste le testament du rockeur qui les a exclus de sa succession.

La famille de Johnny Hallyday ne fait évidemment pas exception. L’héritage de plusieurs artistes français, d’Alain Bashung au sculpteur Arman, a donné lieu à des affrontements devant les tribunaux. Il faut savoir que, de manière générale, les notaires font état de conflits dans 30% des successions, quand bien même l’harmonie semblait régner dans la famille. Si vous connaissez ou avez connu ce genre de situation, vous n’êtes donc seul. Découvrez dans notre diaporama des exemples de successions de personnalités qui se sont révélées difficiles.

 

Photo 1/10© Gregg DeGuire/WireImage/GettyImages-Tony Barson/GettyImages-Marka/UIG/GettyImages
Johnny Hallyday

Johnny Hallyday

La bataille risque de durer des années… Laura Smet et David Hallyday, les deux enfants aînés du rockeur, contestent le testament de leur père, qui a décidé de tout léguer à sa femme Laeticia Hallyday. Pour régler sa succession, Johnny Hallyday a couché ses dernières volontés dans un document régi par la loi américaine. Ses deux premiers enfants entendent prouver que c’est la loi française qui devrait pourtant s’appliquer, celle-ci octroyant obligatoirement une part de l’héritage aux descendants.

Photo 2/10© Gregg DeGuire/WireImage/GettyImages

Alain Bashung

Alain Bashung

L’affaire Hallyday a mis la lumière sur une autre affaire de succession, celle du chanteur Alain Bashung, décédé en 2009. La deuxième épouse de l’artiste, Chantal Monterastelli, a en effet déclaré en février dernier au JDD que son fils, Arthur, n’avait “rien hérité de son père pour l’instant”. “Le lendemain de l’enterrement de son père, Arthur a eu le choc de recevoir le testament : Alain avait laissé à sa veuve (Chloé Mons, ndlr) tous ses droits d’auteur, bénéfices artistiques, biens, meubles et effets personnels (…) De plus, il n’a aucun droit de regard sur l’utilisation de l’image de son père”. D’après elle, son fils a engagé une procédure qui “n’a pas donné grand chose”.

Chloé Mons a répondu le 5 mars dernier, assurant que “personne n’a été déshérité”. “On voit notamment dans le jugement rendu par le tribunal (publié par Paris Match, ndlr) à qui a été distribué l’argent. Il n’est pas allé qu’à moi. (…) Alain a été extrêmement équitable avec tout le monde”, affirme-t-elle. Dans son testament, le chanteur a indiqué avoir pris ses dispositions compte tenu qu’il a laissé la maison à Chantal Monterastelli au moment de leur divorce.

Photo 3/10© Tony Barson Archive/WireImage/GettyImages

Léo Ferré

Léo Ferré

Le famille de Léo Ferré a également décidé de prendre la parole suite au décès de Johnny Hallyday. “Mon père nous a laissé un héritage merveilleux, intellectuel, culturel, musical, poétique, un héritage économique aussi”, a déclaré le fils du chanteur, Matthieu, dans l’émission Stupéfiant de France 2, diffusée le 5 mars dernier. “Il nous a laissé aussi en héritage son divorce, et ça, c’est pas de la tarte”. Léo Ferré et sa seconde épouse, Madeleine Rabereau, n’ont jamais réussi à se mettre d’accord sur le partage de leurs biens suite à leur divorce, en 1973. Annie Butor, leur fille, souhaite récupérer la part des droits artistiques qui revenaient à sa mère. Le droit moral sur l’oeuvre de Léo Ferré est actuellement détenu par sa dernière épouse et ses trois enfants, dont fait partie Matthieu. Et 25 ans après la mort du chanteur, le problème n’est toujours pas réglé…

Photo 4/10© DENIZE alain/Sygma/GettyImages

Jacques-Yves Cousteau

Jacques-Yves Cousteau

“Ma succession est une tragédie perpétuelle”, avait prévenu le commandant Cousteau en 1995. L’homme au bonnet rouge avait choisi son fils Philippe pour prendre soin de son héritage, mais celui-ci est décédé en 1979 dans un accident d’hydravion. C’est finalement sa seconde épouse, Francine, qui a été choisie comme légataire universelle et exécuteur testamentaire, au grand dam de son fils aîné Jean-Michel. Ce dernier n’a pas accepté que sa belle-mère l’empêche d’utiliser le nom Cousteau pour ses affaires. La justice l’a finalement autorisé à y recourir mais uniquement précédé de son prénom “imprimé en caractères de même taille et de même couleur”. Les héritiers se sont aussi disputés la propriété du célèbre bateau “La Calypso”. C’est Francine qui l’a obtenue en 2007.

Photo 5/10© Marka/UIG/GettyImages

Charles Trenet

Charles Trenet

Pas de bataille de clans au décès de Charles Trenet, en 2001. Le chanteur a décidé, par testament, de tout léguer à son secrétaire particulier et ami, Georges El Assidi. Mais celui-ci assure s’être fait escroquer. Il affirme qu’en 2006, alors qu’il avait déjà des difficultés à gérer l’héritage, il s’est fait piéger par Maurice Khardine, qui se présente comme conseiller financier. Avec l’aide de son avocat Johan Schlüter, il l’aurait poussé à signer un contrat avec une société danoise. Georges El Assidi estime que la structure a permis aux deux associés de le dépouiller des oeuvres de Charles Trenet et de ses biens immobiliers dans le sud de la France.

Quelques années plus tard, alors que Georges El Assidi rentrait en conflit avec son conseiller, il a dû affronter un nouveau problème. La demi-soeur de Charles Trenet et le fils de son demi-frère ont porté plainte contre lui en 2008 et 2009 pour “abus de faiblesse” et “captation d’héritage”, mais n’ont pas obtenu gain de cause. En 2015, nouveau coup dur pour Georges El Assidi. Maurice Khardine et Johan Schlüter sont relaxés, alors qu’ils avaient été condamnés à de la prison ferme en première instance pour “escroquerie” notamment. Un jugement confirmé par la Cour de cassation.

Photo 6/10© Jacques Bourget/Sygma/Sygma/Getty Images

Pablo Picasso

Pablo Picasso

A sa mort, en 1973, le peintre espagnol Pablo Picasso, qui a vécu une grande partie de sa vie en France, laisse derrière lui un héritage alors estimé à 1,4 milliard de francs, soit environ 700 millions d’euros, comprenant entre autres des tableaux inconnus. Sa dernière épouse, Jacqueline Roque, et son fils issu d’une première union, Paulo Ruiz Picasso, sont ses héritiers légaux. Sauf que trois autres enfants, considérés à l’époque comme “adultérins”, réclament une part de l’héritage… et finissent par l’obtenir en 1974 après être passés devant les tribunaux. Malheureusement, la saga n’est pas terminée. Paulo Ruiz Picasso meurt deux ans après son père et laisse derrière lui, là encore, des enfants nés de différentes unions, relançant encore les procédures. La succession est finalement réglée en 1995. La société Picasso Administration est notamment créée pour gérer la part de l’héritage des enfants “adultérins”.

Photo 7/10© Tony Vaccaro/Getty Images

Maurice Jarre

Maurice Jarre

L’histoire de la succession du compositeur Maurice Jarre ressemble à celle de Johnny Hallyday. Le compositeur avait décidé avant sa mort de tout léguer à sa dernière épouse grâce à un “family trust” constitué en vertu de la loi américaine. Jean-Michel Jarre, compositeur célèbre lui aussi, et Stéfanie, ses enfants nés de précédents mariages, n’ont donc rien reçu de leur père. Ils ont décidé de saisir la justice afin que la loi française s’applique, sans succès. La Cour de cassation a estimé en septembre 2017 que Maurice Jarre était dans son droit, notamment car son installation aux Etats-Unis était “ancienne et durable” et que ses enfants n’étaient pas “dans une situation économique de précarité ou de besoin”. Des arguments qui pourraient aussi s’appliquer, d’ailleurs, dans le cas de la succession de Johnny Hallyday.

Photo 8/10© Stephane Cardinale/Corbis/Getty Images

Gilbert Bécaud

Gilbert Bécaud

L’histoire est cette fois inversée puisque c’est à son fils aîné, Gaya, que le chanteur Gilbert Bécaud, décédé en 2001, a décidé de léguer les droits moraux sur son oeuvre. La dernière épouse de l’artiste s’est estimée lésée et a bataillé durant huit ans pour prendre part à la succession. La justice a finalement donné raison à Gaya Bécaud. La veuve du chanteur gère toutefois depuis 2010 la société de production et d’éditions musicales de Gilbert Bécaud.

Photo 9/10© Laurent SOLA/Gamma-Rapho/Getty Images

Arman

Arman

La bataille autour de la succession du sculpteur Arman, décédé en 2005, a duré douze ans. Elle a opposé sa seconde épouse, Corice Arman, qui avait été désignée comme légataire universelle, et la fille aînée de l’artiste, Marion Moreau, née d’un premier mariage et qui représente d’autres héritiers potentiels. Cette dernière a accusé la veuve d’Arman d’avoir cherché à capter l’héritage, soulignant que son testament avait été rédigé six mois avant sa mort, alors qu’il était très malade. Finalement, les deux femmes ont trouvé un accord en novembre 2017, après l’echec d’une demi-douzaine de tentatives de conciliation. Il prévoit que Corice Arman et Marion Moreau siègent ensemble dans un “comité Arman” dans lequel sont intégrés des personnalités extérieures et qui est chargé d’authentifier les œuvres et de mener les négociations pour la création d’un musée.

Capital.fr

David et Laura, les deux aînés de Johnny Hallyday réclament chacun près de 20% du patrimoine du rocker

mars 14, 2018

Une distri­bu­tion à parts égales

Obtien­dront-ils gain de cause ? David Hally­day et Laura Smet demandent près de 20% du patri­moine de leur père – 18,75%, préci­sé­ment. Selon les dernières dispo­si­tions testa­men­taires de Johnny Hally­day, ils n’ont actuel­le­ment droit à aucun héri­tage : l’inté­gra­lité en revient à Laeti­cia Hally­day.

On en sait plus sur les demandes de David Hally­day et Laura Smet, qui contestent le testa­ment de leur père. On savait déjà que le procès du 15 mars porte­rait sur l’album post­hume de Johnny Hally­day, et sur le droit de regard qu’aime­raient obte­nir ses deux aînés ; L’Express, sur des infor­ma­tions de l’AFP, va plus loin et précise comment frère et sœur envi­sagent le partage de l’héri­tage du Taulier. Actuel­le­ment, et selon son dernier testa­ment, l’inté­gra­lité revient à Laeti­cia Hally­day.

« Les deux aînés réclament que 25% du patri­moine de la star revienne à Laeti­cia Hally­day et 18,75% à chacun des quatre enfants, confor­mé­ment au droit français », peut-on lire sur L’Express. Ainsi, David Hally­day et Laura Smet ne veulent pas plus que Jade et Joy – dont certains obser­va­teurs s’inquiètent d’ailleurs qu’elles ne touchent jamais l’héri­tage de leur père avec les dispo­si­tions testa­men­taires actuelles.

Le procès du 15 mars se dérou­lera dans un climat parti­cu­lier : ni Laura Smet, ni Laeti­cia Hally­day n’y seront présentes, et il est possible que David Hally­day ne fasse pas non plus le dépla­ce­ment. La justice devra toute­fois tran­cher ; les aînés de Johnny ont donné « un délai de 48 heures » à la mère de Jade et Joy pour accé­der à leurs demandes.

Gala.fr par  Saeptem