Makaziwe Mandela est accusée d’avoir dérobé plusieurs objets personnels appartenant à son paternel, sans l’autorisation des autres héritiers. La justice est saisie.

Qu’aurait pensé Madiba de cette division au sein même de son clan ? Après des discordes notamment liées à son testament ou son lieu d’enterrement, un nouveau conflit sème le trouble au sein de la famille de Nelson Mandela. Plusieurs des petits-enfants de l’ancien président sud-africain accusent la fille aînée de ce dernier d’avoir substitué des objets destinés à une vente aux enchères, rapporte Courrier International samedi 12 février. Initialement entreposés au domicile du Prix Nobel de la Paix à Johannesburg, les biens évoqués devaient être confiés à la maison de vente Guernsey’s, afin de lever des fonds pour construire un jardin en la mémoire du défunt. Entretemps, ils auraient été « volés » par Makaziwe Mandela qui les aurait proposés sur le marché sans l’accord des autres héritiers.
L’un des descendants de l’homme politique, Ndaba Mandela, a raconté au Sunday Times que sa tante aurait emporté « le lit, les peintures, les tapis… » dans le courant du mois de mars 2021. Selon ses dires, la suspecte aurait voulu conserver les recettes pour son profit personnel : « Si c’était honnête et désintéressé, pourquoi ne nous en a-t-elle pas parlé ? Si c’était le cas, nous aurions peut-être voté en famille pour mettre certains objets de mon grand-père en vente. » Une plainte pour des faits de vol a été déposée. Initialement prévue pour le 28 janvier, la vente aux enchères a été annulée.
Une tactique du trust familial ?
Dès novembre 2021, dans un communiqué, l’un des avocats des onze petits-enfants avait averti la maison new-yorkaise Guernsey’s de ces disparitions : « Les membres de la famille affirment que la vente aux enchères propose au moins onze objets de grande valeur, dix sont des chemises iconiques du président Mandela, et son passeport, qui ont été extraits de la maison de Houghton (un des quartiers de Johannesburg, NDLR) dans des circonstances qui posent beaucoup de questions… sans permission. » Pour cette partie de la lignée, cette affaire serait une manœuvre orchestrée par les légataires de la demeure historique en question, qui envisageraient de la vendre.
Avec Le Point