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Hery Rajaonarimampianina : « Je n’ai jamais été en faveur d’un report de la présidentielle malgache »

novembre 1, 2018

 

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina, en 2014 à Paris. © Sandra ROCHA pour Jeune Afrique

 

Le 7 septembre, Hery Rajaonarimampianina a officiellement démissionné de la présidence de la République de Madagascar, une condition sine qua non pour pouvoir briguer un second mandat, le 7 novembre.

À une semaine du premier tour des élections présidentielles malgaches, annoncé pour le 7 novembre, les principaux candidats fourbissent leurs slogans de campagne. Après avoir démissionné pour pouvoir se représenter, comme le lui imposait la constitution, l’ancien président Hery Rajaonarimampianina parcourt le pays pour présenter le plan de développement qu’il entend mettre en œuvre d’ici 2030. Il en profite aussi pour défendre son bilan devant les journalistes. Entretien.

Jeune Afrique : Cela n’a pas été trop difficile de quitter le pouvoir début septembre pour pouvoir vous représenter ?

Hery Rajaonarimampianina : J’ai démissionné dans le respect de la constitution, de la démocratie et de l’alternance, à travers les élections. La démocratie est toujours fragile à Madagascar. Je ne veux surtout pas la fragiliser davantage.

Ce légalisme semble vous avoir rapporté quelques points auprès de l’opinion publique.

Ce n’était pas mon objectif. J’ai pris mes responsabilités et j’invite les politiques du pays à en faire de même. Leur seul but est d’accéder au pouvoir et de s’y maintenir le plus longtemps possible, parfois en utilisant des moyens extraconstitutionnels. Il est donc difficile pour eux de comprendre que l’on puisse démissionner lorsqu’on est légitimement à la présidence. Mais pour moi, cela n’a jamais fait l’ombre d’un doute.

Avez-vous été surpris par la décision de la Haute cour constitutionnelle ordonnant la nomination d’un gouvernement d’union nationale fin mai ? L’avez-vous comprise ?

Je l’ai respecté.

Que pensez-vous de la démarche de nombreux autres candidats qui souhaitent un report de ces élections, le temps d’apaiser le contexte ?

Je n’ai jamais été en faveur d’un report, car rien ne garantit qu’il apporterait des conditions plus favorables au bon déroulé des scrutins. Pour apaiser le contexte, je reste persuadé que nous devons accepter ce qui a été définit pour que les élections puissent se dérouler comme convenu.

Pourquoi avez-vous décidé de vous représenter ?

Pour terminer ce que nous avons commencé et poursuivre la réalisation de ma vision pour le pays. À mon arrivée au pouvoir, Madagascar était dans une situation très difficile. Tout était à reconstruire. Durant ma première primature, je me suis donc efforcé à remettre le pays sur les rails, en proposant une véritable stratégie en matière de développement, en installant les institutions, en réalisant d’importants projets dans les domaines sociaux et économiques.

La cohérence en politique, c’est de savoir faire marche-arrière pour garder le cap que l’on s’est fixé à la base

Pensez-vous avoir commis certaines erreurs lors de ces cinq années ?

Non. J’arrive dans une situation d’urgence et le choix évident aurait été de mettre l’accent sur le social pour tenter de satisfaire la population et éteindre les contestations. Mais c’est cela qui aurait été une erreur. Nous devons sortir du quotidien, pour travailler sur le long terme, sur des projets structurants. Et c’est ce que j’ai essayé de faire durant mon mandat.

On vous reproche pourtant votre indécision persistante durant ces cinq ans…

Ce n’était pas de l’indécision. J’ai voulu jouer la carte de la pédagogie et il faut du temps pour cela. Nous avions des priorités qui ont pu changer au fil du temps et des circonstances. Mais c’est aussi cela la cohérence en politique, de savoir faire marche-arrière pour garder le cap que l’on s’est fixé à la base. Il faut également se souvenir que je n’ai pas pu commencer à travailler dès le jour de mon investiture. Certaines institutions comme le Sénat n’existaient pas, les relations avec les bailleurs de fonds étaient au point mort et à cause des blocages liés à notre culture politique, j’ai dû attendre quatre mois, avant de pouvoir nommer un Premier ministre. Hors, le temps est le meilleur allié du politique. C’est pour cela que je me représente, pour avoir le temps de réaliser mon ambition pour Madagascar.

On vous accuse de ne pas avoir fait assez pour lutter contre l’insécurité qui règne ces dernières années dans le pays. Que répondez-vous ?

Ce n’est pas vrai. Nous avons combattu les réseaux de banditismes. Nous avons fait le maximum de ce que nous pouvions. J’ai rapidement été conscient du problème, mais il y a des choix à faire et des moyens à répartir. D’où la difficulté d’atteindre certains objectifs. Maintenant, il faut chercher les causes de cette insécurité. Surtout que l’ennemi vient de l’intérieur. Les kidnappeurs, les voleurs de zébus sont malgaches. Il ne fait aucun doute que la pauvreté est l’une des principales causes de cette insécurité, attisée également par l’absence de paix sociale.

Votre entourage est également montré du doigt dans plusieurs affaires de corruption. Qu’avez-vous fait dans ce domaine ?

Cela fait partie des stratégies d’affaiblissement du pouvoir par les opposants. Je pense au contraire avoir maîtrisé ce dossier, en sanctionnant autour de moi, pour que chacun assume ses responsabilités.

Avez-vous l’impression de vous être endurci durant ces cinq dernières années ?

Je sors personnellement renforcé par cette expérience. Les bouleversements politiques que nous avons connus m’ont permis de mieux comprendre l’environnement, de mieux connaître les gens. Bref, de trier le bon grain de l’ivraie.

Jeuneafrique.com par

Madagascar: le président nomme Christian Ntsay, Premier ministre

juin 4, 2018

Antananarivo – Le président malgache Hery Rajaonarimampianina a annoncé lundi avoir nommé Premier ministre un haut fonctionnaire international, Christian Ntsay, pour former un gouvernement de « consensus » destiné à sortir le pays de la crise politique.

« J’ai nommé Premier ministre Christian Ntsay, un homme expérimenté et ayant les compétences pour l’apaisement », a déclaré M. Rajaonarimampianina devant la presse.

Cette nomination intervient quelques heures après la démission à la mi-journée du précédent chef du gouvernement, Olivier Mahafaly Solonandrasana, en poste depuis deux ans.

L’île de Madagascar est secouée depuis un mois et demi par une vague de manifestations quotidiennes de l’opposition qui exigent le départ du président Hery Rajaonarimampianina, accusé de vouloir faire taire ses rivaux à quelques mois des élections.

Pour tenter de sortir de l’impasse, la Haute Cour constitutionnelle (HCC), la plus haute instance juridique du pays, a ordonné il y a dix jours la nomination d’un nouveau Premier ministre et d’un gouvernement d’union nationale.

Dans leur arrêt, les juges lui ont imposé de composer une équipe qui reflète les résultats des élections législatives de 2013.

Cette exigence a nourri une vive polémique entre les deux camps, qui revendiquaient tous les deux la majorité dans une Assemblée nationale où de nombreux élus ont changé de camp.

« J’en appelle aux leaders politiques pour respecter cet arrangement politique », a demandé lundi le chef de l’Etat.

Agé de 57 ans, Christian Ntsay occupait jusqu’à ce jour un poste de haut fonctionnaire à l’Organisation internationale du travail (OIT). Il a été ministre du Travail de 2002 à 2003, mais n’est membre d’aucun des trois parincipaux partis du pays.

Romandie.com avec(©AFP / 04 juin 2018 14h11)                                                        

Madagascar: l’opposition continue d’exiger la démission du président

avril 29, 2018

 

Les partisans de Andry Rajoelina, au début d’un rassemblement antigouvernemental à Antananarivo, à Madagascar, le samedi 31 janvier 2009. (photo d’illustration) © Jerome Delay/AP/SIPA

Plus d’un millier de partisans de l’opposition se sont à nouveau réunis samedi sur la place du 13-Mai, au cœur de la capitale malgache Antananarivo pour exiger la démission immédiate du président Hery Rajaonarimampianina.

Depuis une semaine, les adversaires du chef de l’État occupent la rue pour protester contre l’adoption récente de lois électorales qu’ils jugent partiales, à sept mois des scrutins présidentiel et législatifs prévus à la toute fin de l’année.

Saisie par des députés de l’opposition, la Haute cour constitutionnelle doit se prononcer sur ces textes rapidement.

Il y a une semaine, une première manifestation de l’opposition, interdite par les autorités, a dégénéré en graves affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins 2 protestataires ont été tués et une quinzaine d’autres blessés par la police et l’armée, accusées d’avoir tiré à balles réelles sur le cortège.

Des représentants du parti du président et de l’opposition se sont rencontrés mercredi soir sous l’égide de l’Union africaine (UA) pour trouver une issue à la crise, sans résultat.

« Dégage Rajao assassin, espèce de dangereux killer », proclamait samedi une pancarte sur la place du 13-Mai.

« Il faut enlever de nos banderoles le titre président car pour nous, Rajao n’est plus un président de la République, à la place il faut y mettre Rajao ressort », a lancé sous les applaudissements à la foule un député d’opposition, Lanto Rakotomanga.

Demande de destitution

L’opposition a déposé devant la Haute cour constitutionnelle une demande de destitution de Hery Rajaonarimampianina.

Les manifestations quotidiennes qui agitent Antananarivo depuis une semaine constitue la première fronde sérieuse visant le chef de l’État depuis son élection fin 2013.

Hery Rajaonarimampianina n’a pas encore annoncé s’il allait briguer un second mandat à la fin de l’année mais ses deux principaux opposants, Marc Ravalomanana, président de 2002 à 2009, et Andry Rajoelina, au pouvoir de 2009 à 2014, ont déjà laissé entendre qu’ils étaient prêts à se lancer.

Ces deux anciens ennemis font aujourd’hui cause commune contre le régime en place.

Jeuneafrique.com

Clôture du sommet de l’OIF à Antananarivo : le prochain aura lieu en Arménie

novembre 27, 2016

François Hollande et Hery Rajaonarimampianina, le 26 novembre au sommet de la Francophonie, à Antananarivo. © DR

La Tunisie, candidate à l’organisation du prochain sommet de la Francophonie en 2018, n’a pu l’emporter face à l’Arménie. Elle a toutefois obtenu d’accueillir celui de 2020. Les principaux enseignements du Sommet de Madagascar.

  • La Tunisie organisatrice du Sommet de la Francophonie en 2020

Le dépôt tardif de la candidature tunisienne à l’organisation du sommet ainsi que l’absence des deux têtes de son exécutif à Tana, n’ont pas permis à la Tunisie de remporter l’organisation du Sommet de la Francophonie en 2018 comme elle l’espérait. L’Arménie, qui a effectué une longue campagne et a dépêché son président sur place l’a emporté. Tunis obtient toutefois l’organisation de celui de 2020.

  • Une participation en berne, Hollande et Mohammed VI partent prématurément

Seuls dix-sept chefs d’État et de gouvernement étaient présents à l’ouverture du sommet. Parmi les absences les plus remarquées, celle du roi du Maroc, Mohammed VI, qui était en visite d’État à Madagascar mais a quitté Antananarivo au petit matin, le 26 novembre, avant même le début des travaux.

Le président français, François Hollande, a pour sa part écourté sa visite de plusieurs heures. Il n’a pas fait d’apparition au deuxième jour du sommet – il a privilégié d’autres événements à Antananarivo – et est reparti avant le déjeuner des chefs d’État.

  • L’adhésion saoudienne repoussée

La candidature de l’Arabie saoudite à un statut d’observateur de l’OIF n’a pas été retenue à Antananarivo. Une mission doit se rendre à Ryad d’ici à 2018 pour évaluer sa candidature. D’ici là, plusieurs États membres de l’organisation devraient continuer de l’appuyer, comme ce fut le cas du Sénégal et du Maroc lors de ce sommet.

« L’OIF a décidé d’être une organisation ouverte et donc elle doit jouer le jeu, expliquait le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, en marge de l’événement. L’Arabie saoudite est un pays membre de l’ONU, signataire de sa charte. On veut bien de son argent, de ses investissements, donc il faut être cohérent. Je pense qu’il y avait une majorité en sa faveur, mais nous avons privilégié le consensus. »

  • La réussite de l’organisation et le premier sommet de Michaëlle Jean

L’organisation du sommet d’Antananarivo n’a pas connu de couac majeur ce qui est une victoire pour le président malgache, Hery Rajaonarimampianina. « Madagascar a retrouvé sa place dans le concert des nations », a-t-il déclaré au cours de la conférence de presse finale. Jusqu’aux dernières semaines, la capacité d’organisation faisait l’objet de doutes, jusqu’au sein de l’OIF.

Sa secrétaire générale, Michaëlle Jean, a passé son premier sommet sans encombre. Cependant, il lui faudra encore faire des efforts pour convaincre les chefs d’État africains d’ici au prochain sommet. « Elle communique beaucoup, trop  même, regrette un diplomate africain. En séance, elle monopolise parfois la parole. Si les délégations parcourent des milliers de kilomètres, viennent ici à leurs frais, c’est pour pouvoir s’exprimer et être entendus. » Les plaies issues de son élection, lors du sommet de Dakar, ne sont pas encore refermées.

Jeuneafrique.com par Pierre Boisselet, envoyé spécial

Démission en bloc du gouvernement malgache

avril 8, 2016

Le premier ministre malgache, Jean Ravelonarivo, a présenté vendredi 8 avril sa démission et celle de son gouvernement au président de la République, qui l’a acceptée. L’annonce conclut des semaines de polémiques sur un conflit opposant le premier ministre au chef de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina.

« Jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, les membres du gouvernement (…) assurent l’expédition des affaires courantes », précise le décret présidentiel.

Depuis plusieurs semaines, la presse malgache faisait état d’un conflit entre le premier ministre, en poste depuis janvier 2015, et le chef de l’Etat à deux ans de la fin de son mandat. Lundi, ce dernier avait notamment reproché à ses ministres, sans les nommer, d’être responsables des difficultés que connaissent les habitants de la Grande Ile, après une manifestation des résidents d’un quartier de la capitale, à propos de la dégradation de la route qui mène chez eux.

Crainte d’une instabilité

L’élection démocratique – la première depuis 2006 – de M. Rajaonarimampianina, en décembre 2013, avait laissé croire que Madagascar pourrait enfin sortir de la très grave crise politique et économique dans laquelle elle était plongée depuis le renversement du président Marc Ravalomanana par le maire d’Antanarivo, Andry Rajoelina, en 2009.

Mais déjà en mai 2015, le président avait été destitué par l’Assemblée nationale, même si la décision avait finalement été rejetée par la justice malgache. L’annonce de la démission collective de son gouvernement fait craindre l’ouverture d’une nouvelle période d’instabilité.

Lemonde.fr avec AFP

Madagascar: l’opposition exige une présidentielle anticipée

juin 12, 2015

Antananarivo – L’opposition au président malgache Hery Rajaonarimampianina a exigé vendredi soir une élection présidentielle anticipée, même si la destitution du président n’est pas confirmée par la justice.

Nous exigeons une élection présidentielle anticipée quelle que soit l’issue de la décision qui sera prise par la Haute cour constitutionnelle, a indiqué Sarah Georget Rabeharisoa, en lisant devant la presse un communiqué du groupement des partis d’Andry Rajoelina et de ses alliés, l’ARMADA ou alliance républicaine de Madagascar.

Si la Haute cour ne confirme pas la déchéance du président, votée par l’assemblée le 26 mai, les parlementaires n’ont toutefois aucun moyen de provoquer un scrutin présidentiel anticipé, 18 mois après l’élection de M. Rajaonarimampianina à la présidence.

Madagascar est actuellement plongé dans une crise politique depuis que le parlement a voté la destitution du chef de l’Etat. Selon la Constitution, cette destitution doit être entérinée par la Haute cour constitutionnelle, qui pourrait se prononcer très rapidement.

Hery Rajaonarimampianina, démocratiquement élu président en 2013 et reconnu par la communauté internationale, est très vivement contesté par ses opposants pour sa gestion.

Fin mai, 121 des 151 députés de l’Assemblée nationale ont voté une requête de mise en accusation aux fins de déchéance du chef de l’Etat, pour sept cas de violation grave de la constitution.

M. Rajaonarimampianina conteste la régularité du vote de l’Assemblée, affirme que certains parlementaires ont été corrompus, et met en avant les rancoeurs des députés à son endroit, notamment parce qu’il a refusé de leur octroyer la flotte de véhicules 4×4 qu’ils réclamaient.

L’enjeu de cette bataille politique est de taille pour Madagascar. Les donateurs internationaux, qui avaient fui en 2009, commencent tout juste à revenir, et l’économie sinistrée par les années de crise reprend quelques couleurs.

Une nouvelle phase d’instabilité pourrait mettre à mal ce fragile sursaut, dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.

Derrière le vote des député se trouvent les deux adversaires politiques du président, ses deux prédécesseurs, qui ont été interdits de se présenter à la présidentielle de 2013, sous la pression de la communauté internationale.

Le premier est Marc Ravalomanana, démocratiquement élu puis renversé en 2009 par un coup d’État du second, Andry Rajoelina, resté au pouvoir jusqu’en 2013 sans jamais avoir été élu.

Marc Ravalomanana vient tout juste d’être libéré de son assignation à résidence, où il avait été placé à son retour d’exil en octobre 2014, pour être revenu au pays sans autorisation et avoir mis en cause la légitimité du chef de l’État. Ses députés ont voté la destitution de M. Rajaonarimampianina.

Les élus fidèles à M. Rajoelina, majoritaires au parlement, ont également voté la destitution.

Mardi, le gouvernement a fait couper huit des quinze émetteurs relais de la radio et télévision d’Andry Rajoelina, VIVA, pour violation des textes en vigueur.

VIVA réplique depuis en diffusant en boucle un spot affirmant: Stop, cela suffit, le peuple va parler, le peuple va se lever!.

Romandie.com avec(©AFP / 12 juin 2015 20h04)

Madagascar: la TV de Rajoelina en partie coupée, une députée de son parti interpellée

juin 9, 2015

Antananarivo – La chaîne de télévision Viva, propriété de l’ex-homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, a été en partie coupée mardi par les autorités, quelques heures après l’interpellation d’une députée et la saisie de fonds appartenant à la formation politique de M. Rajoelina.

Ces incidents surviennent en pleine confrontation politique entre le président Hery Rajaonarimampianina, isolé et privé de majorité, et le parlement qui a voté sa destitution il y a 15 jours. La Haute Cour Constitutionnelle doit encore se prononcer et pourrait invalider le vote.

Huit de nos quinze antennes relais de télévision, en dehors d’Antananarivo, sont maintenant hors service après la coupure par l’État du courant d’alimentation de ces équipements, a indiqué à l’AFP Fetra Rakotondrasoa, rédacteur en chef de la télévision Viva.

La radio-télévision Viva a émis depuis quelque temps au niveau national en utilisant des équipements de l’État en violation des textes en vigueur, a pour sa part répliqué le gouvernement.

La coupure, effective depuis mardi midi, n’est pas sans rappeler un épisode très similaire qui s’était produit fin 2008. L’antenne de Viva avait alors été suspendue, provoquant des manifestations de protestation des partisans d’Andry Rajoelina, alors maire de la capitale malgache. Le mouvement de rue avait progressivement pris de l’ampleur jusqu’à aboutir au renversement en mars 2009 du président Marc Ravalomanana, finalement lâché par l’armée.

Pour Augustin Andriamananoro, vice-président du parti d’Andry Rajoelina (le Mapar), la coupure des relais de télévision est un acte visant personnellement Andry Rajoelina.

On empêche d’abord sa télévision d’émettre en dehors d’Antananarivo, puis on intercepte les fonds de son parti, a-t-il dénoncé.

Dans la nuit de lundi à mardi, la gendarmerie et la police malgaches ont interpellé une députée du Mapar et fouillé sa voiture, provoquant des incidents avec une vingtaine de parlementaires.

Après avoir brisé une vitre de la voiture et usé de gaz lacrymogènes pour disperser l’attroupement, les forces de l’ordre ont saisi deux cartons de billets contenant 200 millions d’ariary, l’équivalent de 66.000 euros, selon la police.

La députée, Mme Lanto Rakotomanga, sortait d’une réunion à laquelle assistait Andry Rajoelina.

Alors que les forces de l’ordre ordonnaient à Mme Rakotomanga d’ouvrir son véhicule, une vingtaine de députés avaient tenté d’empêcher la fouille, invoquant leur immunité parlementaire et l’absence de mandat de perquisition.

Selon le parti de la députée, l’argent devait servir à rembourser les cautions avancées par les candidats aux élections municipales prévues le 31 juillet.

Il s’agit de remboursements de cautions que les candidats maires du Mapar ont versé à l’État. La provenance de l’argent, c’est la caisse du Mapar, a assuré l’avocat de la députée, Me Sylvestre Razafimahefa.

La députée n’a pas été emmenée par les forces de l’ordre mais hospitalisée, après avoir été incommodée par les gaz lacrymogènes.

Romandie.com avec(©AFP / 09 juin 2015 18h39)

Madagascar : démission du gouvernement « Kolo »

janvier 13, 2015

Le président malgache Hery Rajaonarimampianina.
Le président malgache Hery Rajaonarimampianina. © AFP

La présidence malgache a annoncé le 12 janvier la démission de l’ensemble du gouvernement dirigé depuis avril 2014 par Roger Kolo.

Le président Hery Rajaonarimampianina a signé lundi12 janvier, un décret prenant acte de cette démission et donnant ordre aux ministres sortant d’expédier les affaires courantes. La présidence est restée silencieuse sur les motifs de cette démission, pourtant anticipée par la presse locale qui relayait des rumeurs ces dernières semaines.

Roger Kolo, médecin radiologue de 71 ans, avait été nommé Premier ministre en avril 2014 après cinq mois de tractations à la suite de l’élection du président Hery Rajaonarimampianina en janvier de la même année. Ce dernier ne souhaitait pas choisir comme chef du gouvernement, une personnalité imposée par l’ex homme fort du pays Andry Rajoelina.

Problèmes d’approvisionnement en énergie

Parmi les raisons évoquées par la presse malgache, la mauvaise gestion de l’approvisionnement en électricité qui a entraîné des délestages récurrents sur la Grande Ile. Deux personnes ont trouvé la mort en décembre après des manifestations contre les délestages à Tamatave (Est). Le limogeage du ministre de l’Énergie, Richard Fihenena, n’a rien changé à la situation. Mais, selon les observateurs, la crise liée à l’énergie ne peut suffire à elle seule à expliquer une démission en bloc d’un gouvernement nommé il y a moins d’un an.

Suites du dialogue national

Le président Hery Rajaonarimampianina a rencontré il y a quelques jours les anciens présidents malgaches Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina dans un hôtel proche de l’aéroport d’Ivato, au nord-ouest d’Antananarivo. Cette rencontre, deuxième du genre, est une initiative des Églises du pays en vue de relancer la réconciliation nationale.

Hery Rajaonarimampianina qui n’a pas de majorité parlementaire, pourrait décider de nommer un gouvernement d’union nationale, incluant toutes les tendances de la vie politique de la Grande Ile.

La nomination du gouvernement Kolo en avril 2014 marquait un retour à l’ordre constitutionnel total après cinq années de transition. Le nouveau gouvernement pourrait marquer, s’il parvenait à incarner une union nationale, le retour à la stabilité politique à Madagascar.

Jeuneafrique.com avec AFP

Madagascar: La libération de Marc Ravalomanana serait le signe véritable de la réconciliation pour un pays apaisé et unifié

décembre 19, 2014

Chers amis,

Je viens de créer ma propre pétition sur le Site de Pétitions Citoyennes d’Avaaz — elle s’intitule « A l’actuel président Hery Rajaonarimampianina de Madagascar: La libération de Marc Ravalomanana, signe fort de la réconciliation ».

Cette cause me tient vraiment à cœur et je pense qu’ensemble, nous pouvons agir pour la défendre. Mon objectif est de recueillir 250 signatures et j’ai besoin de votre aide pour y parvenir.

Pour en savoir plus et signer la pétition, cliquez ici:
http://www.avaaz.org/fr/petition/A_lactuel_president_Hery_Rajaonarimampianina_de_Madagascar_La_liberation_de_Marc_Ravalomanana_signe_fort_de_la_reconcili//?launch

Veuillez prendre un instant pour m’aider: faites passer le mot — de telles campagnes démarrent toujours timidement, mais prennent de l’ampleur lorsque des gens comme vous s’impliquent!

Merci mille fois,

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Après avoir envoyé un e-mail à vos proches et amis, renforcez la campagne en la postant sur Facebook et Twitter depuis votre page de partage: http://www.avaaz.org/fr/petition/A_lactuel_president_Hery_Rajaonarimampianina_de_Madagascar_La_liberation_de_Marc_Ravalomanana_signe_fort_de_la_reconcili/?eAtAjhb

En avant pour le changement,
L’équipe du Site de Pétitions Citoyennes d’Avaaz

Madagascar: réunion des anciens et actuel présidents pour la réconciliation nationale

décembre 19, 2014

Antananarivo – Les quatre anciens présidents malgaches et l’actuel chef de l’État se sont rencontrés vendredi pour la première fois, afin d’entamer un processus de réconciliation nationale attendu depuis longtemps dans ce pays traversé par de nombreuses crises politiques, a constaté l’AFP.

L’objet précis des discussions, organisées à l’initiative du Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar, n’a pas été rendu public. La réunion, à huis-clos, se poursuivait en début d’après-midi.

Les quatre anciens présidents Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina, ainsi que l’actuel président Hery Rajaonarimampianina sont arrivés successivement vendredi matin dans un hôtel proche de l’aéroport d’Ivato, à la périphérie d’Antananarivo.

Marc Ravalomanana, ancien président chassé du pouvoir en 2009 et assigné à résidence à Diego Suarez (nord) depuis son retour au pays en octobre, a été autorisé à assister à cette réunion, après une rencontre avec le président Hery Rajaonarimampianina lundi dernier à Nosy Bé (nord).

Il est arrivé en hélicoptère, escorté par des militaires.

La réconciliation nationale est un des points inachevés de la feuille de route de sortie de crise signée en 2011 par les différents partis malgaches. Ce processus a pour but d’instaurer un climat d’apaisement entre les acteurs des crises politiques qui ont miné le pays depuis l’indépendance. Hery Rajaonarimampianina, élu il y a un an, en avait fait une priorité de son mandat.

Romandie.com avec(©AFP / 19 décembre 2014 12h42)