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France: Macron se félicite des engagements des géants de la High tech

mai 23, 2018

Emmanuel Macron pose au milieu de dirigeants d’entreprises du numérique, mercredi 23 mai 2018 à l’Elysée / © POOL/AFP / CHARLES PLATIAU

Emmanuel Macron s’est félicité mercredi d’avoir obtenu de plusieurs géants mondiaux du numérique des engagements pour le « bien commun », de la protection sociale à l’éducation, après avoir réuni à l’Elysée une soixantaine de dirigeants dont le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg.

Répondant à l’appel du président français, plusieurs groupes ont annoncé mercredi des mesures sociales et éducatives ou des investissements, dont Uber et Deliveroo qui offriront à leurs chauffeurs et coursiers en Europe une protection sociale privée, IBM qui va embaucher 1.400 personnes en France, et Microsoft qui va recruter une centaine d’experts en intelligence artificielle (IA). Facebook va renforcer ses investissements en France consacrés à l’intelligence artificielle.

Facebook AI Research a promis de financer 48 bourses et 8 thèses consacrées à l’IA dans 4 universités françaises, soit le double de celles annoncées en janvier 2018 dans le cadre d’une première enveloppe de 10 millions d’euros. Facebook a également doublé le nombre de serveurs – au nombre de 20 désormais – qui seront offerts à des instituts de recherche français d’ici 2022.

Le chef de l’Etat avait invité pour un déjeuner à huis clos le gratin de la high-tech mondiale: outre Mark Zuckerberg, Satya Nadella (Microsoft), Dara Khosrowshahi (Uber), Ginni Rometty (IBM), Bill McDermott (SAP), Alex Karp (Palantir) ainsi que des patrons français (Free, Orange, Les Echos, RATP, SNCF, Sanofi, BNP Paribas, Thales, OpenClassrooms…) aux côtés du président rwandais Paul Kagame. Il a aussi reçu en tête-à-tête Mark Zuckerberg et les dirigeants d’Uber, Microsoft et IBM.

Au cours du déjeuner, il a félicité les patrons pour leur réussite mais leur a aussi demandé de contribuer aux charges communes et abordé des sujets délicats comme la taxation, la lutte contre les contenus illégaux ou encore la protection des données.

« Je suis favorable à l’innovation et en même temps je suis pour le travail pour le bien commun et pour une régulation dure », en particulier sur le retrait de la propagande jihadiste et le cyber-harcèlement, a expliqué le président de la République lors d’une conférence de presse avec le président rwandais Paul Kagame.

Il s’est dit aussi déterminé à plaider à Bruxelles pour une taxation des géants du net à 3% du chiffre d’affaires. « J’irai au bout de ce combat », a-t-il promis.

« L’absence de règles pour le bien commun n’est pas bonne pour les leaders de la tech, car quand il n’y a plus de règle, c’est le citoyen qui finit par dire que ça ne va plus », a-t-il averti, leur demandant de ne pas être des « passagers clandestins » de la collectivité.

– « Momentum » –

Ce sommet organisé par l’Elysée a lieu en pleine montée des critiques contre les géants d’internet sur le pillage de données, les fausses nouvelles, les comportements prédateurs ou l’évasion fiscale.

Mark Zuckerberg, déjà interrogé par le Congrès américain, a ainsi dû s’excuser mardi devant le Parlement européen pour le manque de protection des données de ses utilisateurs, après le scandale de la firme britannique Cambridge Analytica.

Favorable aux entrepreneurs, le président français a multiplié les appels aux chefs d’entreprise depuis son élection pour leur demander d’investir en France ou défendre l’environnement. Mardi encore, il les a appelés à embaucher des jeunes de banlieues.

Pour lui, de tels sommets créent des « momentum » qui déclenchent des décisions. « C’est un catalyseur: le président met un poids politique, les sièges aux Etats-Unis valident les annonces. Cela entraîne les autres, les patrons ne veulent pas être moins-disant que leurs voisins », expliquent les conseillers de l’Elysée.

Dans l’après-midi, les dirigeants se sont retrouvés à Matignon pour des ateliers consacrés à l’avenir du travail, la diversité et l’éducation, en présence de plusieurs ministres.

Rendant compte de ces travaux, Dara Khosrowshahi (Uber), Ginni Rometty (IBM), Bill McDermott (SAP), ont lancé des appels à des efforts d’éducation associant le privé et le public, pour éviter que la révolution numérique ne laisse à la traîne une partie de la population.

« Nous devons repenser notre système éducatif, former les formateurs » pour être à la fois « en mesure de profiter » des progrès numériques, mais aussi « d’apprendre à les questionner », a acquiescé Edouard Philippe.

La plupart des invités de l’Elysée se retrouveront jeudi à VivaTech à la Porte de Versailles, un raout international où sont attendus des milliers de start ups et près de 80.000 visiteurs.

Emmanuel Macron y prononcera un discours dans la matinée avant de s’envoler pour Saint-Pétersbourg.

Romandie.com avec (©AFP / 23 mai 2018 23h22)                  

Apple devient l’entreprise la plus chère du monde

août 11, 2011

La firme à la pomme bloque la commercialisation en Europe de la Galaxy Tab de Samsung.

Il y a eu General Electric, Exxon et maintenant ­Apple. L’industrie lourde, le pétrole et l’entreprise qui symbolise la diffusion de la micro-informatique dans le grand public. Apple est devenue l’entreprise la plus chère en Bourse.

Après une incursion mardi à la première place, Apple a confirmé mercredi son leadership. Le spécialiste de l’informatique a mieux résisté à la tourmente que le pétrolier à la dérive des marchés, valant jusqu’à 6 milliards de plus que lui. En 2007, année du lancement de l’iPhone, Apple était valorisé 133 milliards de dollars, tandis qu’Exxon valait 500 milliards. Mercredi, les capitalisations des deux entreprises ont évolué dans une zone comprise entre 333 et 341 milliards. Après avoir doublé Microsoft l’année dernière, pour devenir le groupe informatique le plus cher au monde, la firme à la pomme est aujourd’hui sacrée à la première place toutes catégories et tous pays confondus (y compris les mastodontes chinois).

Dans un paysage aussi bousculé, cela confère à Apple un quasi-statut de valeur refuge, témoin de la confiance des marchés en sa capacité à continuer à apporter des produits répondant aux attentes des consommateurs. Les espérances autour du lancement de l’iPhone 5 – attendu pour l’automne – n’y sont pas étrangères. Les prévisions les plus optimistes misent sur la vente de 30 millions d’exemplaires en trois mois. Avec des marges de près de 50 %, ces perspectives ont de quoi séduire les investisseurs. Voire d’effacer, du moins provisoirement, les inquiétudes sur la santé de Steve Jobs et le secret toujours maintenu sur la mise en place d’un plan de succession.

Bataille juridique

La bataille juridique qu’Apple vient de remporter face à Samsung conforte encore le statut de l’américain. Une décision de la cour régionale de Düsseldorf interdit depuis mardi 9 août la vente des Galaxy Tab de Samsung en Europe. Une très mauvaise nouvelle pour le coréen dont la nouvelle tablette, la Galaxy Tab 10.1, a commencé à être commercialisée le 8 août, en France. Mais il profite aussi de ce délai de 24 heures. Les produits qui sont en magasin depuis lundi ne sont donc pas touchés par cette décision, en revanche, les réassorts risquent de ne pas être possibles. Autre point encore flou : Samsung n’est pas en mesure d’établir si toutes ses tablettes sont concernées ou seulement la dernière, la Galaxy Tab 10.1, dont le design serait plus proche de celui de l’iPad. «Samsung a l’intention d’agir immédiatement pour défendre ses droits de propriété intellectuelle», a déclaré une porte-parole du groupe, qui pourrait faire appel.

Cet épisode est le dernier d’une bataille judiciaire commencée en avril et qui oppose les deux rivaux et partenaires commerciaux. Samsung fournit notamment Apple en cartes mémoire. Ce qui n’a pas empêché le coréen de riposter aux assauts de l’américain en l’attaquant pour viol de brevet devant les tribunaux sud-coréen, japonais, allemand et américain.

«Cette bataille commerciale permet à Apple d’acheter des parts de marché à l’iPad», explique un analyste. En retardant le lancement d’un sérieux concurrent, le fabricant de l’iPad préserve la suprématie de son produit qui détient environ 80 % du marché des tablettes en Europe et 70 % aux États-Unis.

Lefigaro.fr par Elsa Bembaron