Après une première partie d’hiver plutôt douce, les températures hivernales sont de retour. La chute de ces températures sera progressive. Elles amorceront leur baisse à partir de samedi 25 février, avant de chuter dimanche et se généraliser à tout le territoire en début de semaine.
Les températures vont plonger entre 5 et 6 °C en dessous des normales de saison selon La Chaîne Météo. Un phénomène qui s’explique par un anticyclone venu des îles britanniques et une dépression en Méditerranée. Deux paramètres qui vont amener avec eux un air froid et glacial dès samedi et jusqu’à la semaine prochaine. Avec ce vent, les températures seront souvent proches de 0 °C sur l’ensemble du pays. Dimanche sera le jour le plus froid.
Plan grand froid activé dans les Vosges
Par endroits, les températures sont particulièrement redoutées, comme dans les Vosges. Vendredi 24 février, la préfecture a annoncé qu’une vague de froid allait s’installer dans le département. Dans les trois prochains jours, les températures annoncées par Météo-France vont passer sous la barre des – 5 degrés.
En conséquence, la préfecture a décidé de déclencher à partir de dimanche 26 février le niveau 2 du plan grand froid. Ce niveau correspond à une vigilance orange, un dispositif activé à des températures comprises entre – 10 et – 18 degrés. Le dispositif permet aussi de rester en alerte. Chacun est appelé à être vigilant et à signaler une personne en détresse dans la rue en appelant le 115. Le numéro est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le niveau de vigilance sera revu en fonction de l’évolution des températures.
Un risque de neige est aussi attendu à très basse altitude dans le Sud-Est dès dimanche. Ce froid devrait s’installer durablement jusqu’à mercredi dans tout l’Hexagone. D’ici là, des gelées fréquentes sont attendues et les températures ressenties seront souvent comprises entre – 6 °C et – 10 °C lundi matin. Elles commenceront progressivement à remonter mercredi après-midi.
De nouvelles recherches suggèrent que, même si les humains n’hibernent pas, ils ont besoin de plus de sommeil pendant les mois les plus froids, rapporte The Guardian. L’analyse de personnes soumises à une étude sur le sommeil a révélé que les individus dorment davantage en hiver. Ainsi, la durée totale du sommeil semble être plus longue d’environ une heure en hiver qu’en été. Le sommeil paradoxal (dont on sait qu’il est directement lié à l’horloge circadienne, qui est affectée par les changements de lumière) est de 30 minutes plus long en hiver qu’en été.
L’étudesuggère que même dans une population urbaine dont le sommeil est perturbé, les humains connaissent un sommeil paradoxal plus long en hiver qu’en été et un sommeil moins profond en automne.
Une adaptation en fonction des saisons ?
Les chercheurs affirment que si les résultats de l’étude peuvent être reproduits chez les personnes ayant un sommeil sain, cela fournirait les premières preuves de la nécessité d’adapter les habitudes de sommeil aux saisons ; peut-être en se couchant plus tôt pendant les mois les plus sombres et les plus froids.
Le Dr Dieter Kunz, responsable de l’étude, qui exerce dans un hôpital en Allemagne, estime que « la saisonnalité est omniprésente chez tout être vivant sur cette planète ». « Même si nos performances restent inchangées pendant l’hiver, la physiologie humaine est régulée à la baisse, avec une sensation de ‘marche à vide’ en février ou en mars », indique-t-il. « En général, les sociétés doivent adapter leurs habitudes de sommeil, notamment la durée et le moment du sommeil, à la saison, ou adapter les horaires d’école et de travail aux besoins saisonniers en matière de sommeil », assure-t-il.
Deux des trois bateaux-remorqueurs bloqués au port de Trois-Rivières depuis plusieurs mois, le Bradley C. devant, et le Brianna T. derrière. Photo : Radio-Canada/Julie Grenon
Onze marins sont bloqués dans le port de Trois-Rivières depuis trois mois en attendant d’obtenir une autorisation de Transports Canada. Leurs trois bateaux-remorqueurs ne répondent pas aux exigences des lois et conventions maritimes internationales, et sont donc non conformes pour prendre le large.
Les bateaux, qui devaient prendre la mer vers la Guyane en octobre, sont stationnés au port de Trois-Rivières avec ses marins caribéens et sud-américains.
L’entreprise guyanaise B.K. Marine a fait l’acquisition de ces bateaux qui étaient antérieurement de propriété canadienne, selon Vince Giannopoulos, vice-président St-Laurent et côte est du Syndicat international des marins canadiens.
Les nouveaux propriétaires ont l’intention de les utiliser pour du remorquage et du transport maritime en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Dans ce contexte, les bateaux doivent se soumettre à des changements de réglementation, affirme M. Giannopoulos.
Au moment de publier ces lignes, l’entreprise B.K. Marine n’avait pas répondu aux demandes d’entrevue de Radio-Canada. Impossible de savoir à quelle réglementation doivent maintenant se plier les bateaux afin de retrouver leurs nouveaux propriétaires, en Guyane.
Les marins dans le froid québécois
La chute des températures a été difficile pour les marins qui ne sont pas habitués au climat. La plupart d’entre eux n’ont pas de vêtements ni d’équipements pour faire face à l’hiver.
Il leur est permis de débarquer du bateau et de se promener dans la ville, mais ils n’ont tout simplement pas l’équipement nécessaire pour rester au chaud, explique Vince Giannopoulos.
L’aide de la communauté locale est venue. Paul Racette, directeur général du Foyer des marins de Trois-Rivières, a mené les efforts pour récolter des vêtements d’hiver pour les marins. Le Foyer leur permet d’utiliser son espace pour se réchauffer et avoir accès à Internet.
M. Racette affirme n’avoir rien vu de tel en huit ans de service au port de Trois-Rivières.
Ils sont arrivés ici et n’avaient aucun salaire, raconte-t-il, mentionnant que 25 marins sont venus au début, mais que 14 sont repartis depuis.
Au lendemain de Noël, les secours américains comptaient les morts d’une violente tempête hivernale frappant les États-Unis depuis plusieurs jours, et ayant particulièrement touché un comté de l’ouest de l’État de New York, où les autorités ont confirmé lundi au moins 25 décès. Cette région frontalière du Canada a été ensevelie sous des mètres de neige, et a subi des températures polaires depuis la semaine dernière.
Dimanche soir, le bilan dans le comté d’Erie était déjà de 13 morts, mais les services locaux ont confirmé depuis le décès de 12 autres personnes, « amenant le total des morts du blizzard à 25 », a déclaré lundi 26 décembre lors d’une conférence de presse Mark Poloncarz, responsable pour ce comté. Certaines personnes ont été retrouvées mortes dans leur voiture, et d’autres sont décédées d’un arrêt cardiaque en essayant de déblayer la neige alors que les températures sont encore glaciales, a-t-il déclaré.
« Vos veines se rétractent, ce qui rend plus difficile pour le cœur de faire circuler le sang », a-t-il expliqué, qualifiant la situation d’« horrible ». Le total des décès confirmés par les autorités à travers neuf États américains est désormais d’au moins 47 morts. Dans l’Ohio, des accidents de la route liés à ces intempéries ont fait neuf victimes, a confirmé à l’Agence France-Presse l’Ohio State Highway Patrol.
12 000 foyers sans courant
La ville de Buffalo, dans le comté d’Erie, est toujours en grande partie bloquée en raison des quantités impressionnantes de neige tombées, y compris encore dans la nuit de dimanche à lundi, a averti Mark Poloncarz. « S’il vous plaît, sauf si vous faites partie des services de secours, ne conduisez pas », a-t-il demandé. Une interdiction de se déplacer y était toujours en vigueur lundi matin, mais elle était bravée par certains habitants, a-t-il regretté.
« Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est emmener les gens jusqu’aux médecins, infirmières et hôpitaux », a expliqué lundi matin sur CNN John Garcia, le shérif du comté. « Les routes commencent enfin à être praticables parce que les vents sont retombés. » Durant le plus fort de la tempête, les secours n’avaient plus la possibilité d’atteindre les personnes en détresse, par exemple celles bloquées dans leur voiture ou chez elles sans électricité.
« C’est déchirant d’avoir des appels de familles avec des enfants, qui disent qu’ils sont gelés », a dit John Garcia. L’électricité a été rétablie pour plus de 13 000 foyers durant les dernières 24 heures, a précisé Mark Poloncarz lundi matin, mais plus de 12 000 restent encore sans courant. Certains ne pourront être raccordés au réseau avant mardi, a-t-il prévenu.
1 700 vols annulés lundi
Depuis mercredi soir, les États-Unis sont frappés par cette tempête d’une rare intensité, dont les vents polaires ont provoqué d’importantes chutes de neige, notamment dans la région des Grands Lacs. Des dizaines de millions d’Américains ont vu leur week-end de Noël chamboulé par des coupures de courant massives, des routes devenues impraticables et des milliers de vols annulés, provoquant le chaos dans les aéroports.
Lundi, plus de 1 700 vols étaient encore annulés aux États-Unis, selon le site de suivi Flightaware.com. Les conditions ne devraient s’améliorer que progressivement au fil de la semaine. La météo « va continuer de provoquer des conditions de voyage dangereuses localement pour les deux jours à venir », a déclaré dans son dernier bulletin national le service météorologique américain (NWS).
« La plupart de l’est des États-Unis va rester dans des conditions de gel durant la journée de lundi, avant une tendance plus modérée s’installant à partir de mardi », a-t-il ajouté.
C’est une journée assez douce pour une fin d’automne. La mer est froide mais calme, le vent ne s’est pas levé. Les conditions semblent optimales pour traverser la Manche en bateau pneumatique: mercredi encore, des centaines de migrants sont arrivés sur les côtes anglaises.
Plus de 43.000 migrants ont traversé la Manche cette année, un record. Lundi, ils étaient 426, selon les chiffres du gouvernement britannique. Mardi, 884 dans 17 bateaux et mercredi, 426 dans huit embarcations.
« Nous n’avons pas réussi à contrôler nos frontières », a admis la ministre de l’Intérieur Suella Braverman au parlement en novembre. C’était pourtant une des promesses du Brexit et une des priorités affichées des conservateurs.
Au port de Douvres (côte sud-est) on peut assister de loin au va-et-vient. Les bateaux des autorités maritimes reviennent d’abord du large avec des canots pneumatiques vides. Un bateau tire quatre embarcations à lui tout seul. Et puis vers 14H00, des dizaines de migrants, interceptés en mer, arrivent à bord de deux navires des « border forces », responsables des contrôles frontaliers.
Après quelques heures, ils sont acheminés en bus vers un centre de transit où leur dossier va commencer à être étudié. Celui de Manston (sud-est), saturé, a été au coeur d’une polémique en octobre: plus de 4.000 personnes y étaient hébergées pour une capacité de 1.600 places.
Un migrant atteint de diphtérie y est mort mi-novembre. Depuis, plusieurs dizaines de cas ont été recensés chez des migrants.
Dans des hôtels
Abas, un Afghan de 30 ans, a suivi le parcours classique. « J’ai traversé en septembre. Le bateau prenait l’eau, on a appelé à l’aide les autorités maritimes anglaises quand on est arrivé dans les eaux britanniques. J’ai été arrêté en mer », raconte-t-il à l’AFP sous couvert d’anonymat.
Ensuite, il a été examiné à Manston puis hébergé dans des hôtels. Il dort maintenant dans un hôtel à Londres, à quelques centaines de mètres des tours modernes du quartier d’affaire de la City. L’hôtel désormais fermé aux touristes est payé par le gouvernement pour héberger les demandeurs d’asile.
Abas a demandé le statut de réfugié. Originaire de Kaboul, il explique avoir quitté son pays à cause du retour au pouvoir des talibans, en août 2021. « Je travaillais dans la sécurité pour l’Otan », assure-t-il. Il a fui en passant par l’Iran, puis la Turquie et a traversé l’Europe. Il est venu au Royaume-Uni car il parle anglais.
Il y a, selon Abas, 300 personnes comme lui, des demandeurs d’asile, dans son hôtel. Des hommes et des femmes entrent et sortent sans cesse. Beaucoup sont arrivés par bateau. D’autres, au Royaume-Uni depuis plus longtemps, sont venus cachés dans des camions.
Naufrage
« Maintenant il est très difficile d’arriver en camion pour les migrants car cette route est très contrôlée », explique Peter William Walsh chercheur à l’Observatoire des migrations de l’université d’Oxford. « Cela a contribué à l’essor » des traversées de la Manche en bateau pour les migrants depuis 2018.
« Désormais, c’est une route établie, avec des réseaux de passeurs. Dans l’esprit de ceux qui font la traversée, la Manche n’est plus cette grande barrière qu’elle représentait autrefois », ajoute le chercheur.
Le 24 novembre 2021, un naufrage a cependant fait 27 morts, des migrants âgés de 7 à 46 ans. C’est le pire drame jamais enregistré dans la Manche, mais comme les naufrages en Méditerranée, cela n’a pas dissuadé les migrants de tenter leur chance.
Pas plus que l’accord du Royaume-Uni avec le Rwanda. Annoncé sous Boris Johnson, ce projet prévoit d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda mais il est au point mort, bloqué en justice.
Paris et Londres ont signé un accord mi-novembre qui prévoit notamment une enveloppe de 72,2 millions d’euros que devront verser les Britanniques en 2022-2023 à la France pour augmenter de 800 à 900 le nombre de policiers et gendarmes sur les plages françaises, d’où partent les migrants.
Le système de demandes d’asile est plus que jamais débordé au Royaume-Uni. Plus de 140.000 demandeurs d’asile attendaient une réponse fin septembre, soit trois fois plus qu’en 2019.
Près de 86.000 personnes ont demandé l’asile entre septembre 2021 et septembre 2022, un chiffre au plus haut depuis 2003, quand il y avait eu plus de 87.000 demandes.
La deuxième moitié de l’hiver au Québec devrait être plus clémente et ponctuée de redoux, selon MétéoMédia. Photo : La Presse Canadienne/Graham Hughes
Préparez vos pelles à neige, car un hiver « coriace, tenace et riche en tempêtes » est en train de s’installer au Québec.
Les saisons se suivent, mais ne se ressemblent pas, car si l’automne a été marqué par la douceur du soleil et des températures au-dessus des normales, l’hiver sera rude, selon les prévisions de MétéoMédia.
En raison du corridor actif bien présent dans la vallée du Saint-Laurent, plusieurs tempêtes sont attendues, a indiqué le chef de service de la météorologie à MétéoMédia.
« Ça risque d’être le froid qui va dominer avec beaucoup de systèmes, beaucoup de dépression, de tempêtes qui vont toucher le Québec. »— Une citation de André Monette, chef de service météorologie à MétéoMédia
En mentionnant le corridor bien actif, André Monette fait référence à la zone située entre deux masses d’air : le dôme d’air froid qui sera présent dans l’ouest du pays et la douceur prévue sur la côte est des États-Unis.
Cette situation favorisera le passage de nombreux systèmes apportant beaucoup de neige, mais peut-être aussi des précipitations de pluies abondantes.
C’est là que les dépressions vont se passer. Donc c’est vraiment comme l’autoroute des dépressions, on risque d’avoir plus de dépressions qu’à l’habitude dans le corridor de la vallée du Saint-Laurent, a indiqué André Monette en précisant qu’il faut être prêt à pelleter cette année, et que dans certaines régions, c’est déjà commencé.
Le chef de service de la météorologie à MétéoMédia estime que les chances sont bonnes d’avoir un Noël blanc, à moins que la pluie décide de gâcher les festivités.
Si la première moitié de l’hiver s’annonce froide et enneigée, la deuxième moitié devrait être plus clémente et ponctuée de redoux.
Ailleurs au pays
Comme le Québec, l’Ontario se retrouvera dans l’axe d’un corridor actif en précipitations et des périodes de froid intense.
Les Prairies auront également droit à des températures sous les normales dans les prochains mois, avec la présence répétée du vortex polaire.
Dans les Rocheuses, plusieurs tempêtes de neige sont attendues.
Les provinces de l’Atlantique seront toutefois favorisées par une douceur prononcée grâce aux températures anormalement douces de l’océan Atlantique, selon MétéoMédia.
« La Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard , les Îles-de-la-Madeleine, Terre-Neuve-et-Labrador, on prévoit un hiver au-dessus des normales, plus doux. »— Une citation de André Monette, chef de service météorologie à MétéoMédia
M. Monette a souligné toutefois que plus on s’en va vers le Nouveau-Brunswick et le nord du Nouveau-Brunswick, plus on est dans le corridor avec plus de précipitations que la normale.
MétéoMédia invite les Canadiens à porter une attention particulière aux prévisions quotidiennes dans les prochaines semaines, où la météo et les conditions routières seront amenées à changer rapidement et subitement.
La fin du mois de février n’est décidément pas de tout repos. À peine une tempête majeure vient-elle de se terminer qu’un autre système costaud se profile à l’horizon.
Le Québec vient de subir les affres d’un important système provenant du sud des États-Unis qui a apporté de la neige abondante, de la poudrerie et des vents forts sur de nombreux secteurs.
Une autre dépression originaire du Texas a le Québec dans sa mire. Le hic : elle a le potentiel d’être particulièrement costaude. La configuration du courant-jet et le fait qu’elle aura eu l’opportunité de se gorger d’humidité dans le golfe du Mexique risquent effectivement d’accentuer sa puissance.
Plusieurs scénarios sont sur la table en ce qui a trait aux précipitations. Les régions sur la rive-sud du fleuve Saint-Laurent risquent d’écoper d’un mélange de pluie et de neige, alors que les secteurs plus au nord verront des quantités appréciables de flocons tomber.
Toutefois, la trajectoire exacte de cette dépression reste incertaine pour le moment. C’est de cette dernière dont dépendra la forme des précipitations et leur abondance. Nous suivrons pour vous sa progression au cours des prochains jours.
Cela pourrait d’ailleurs avoir une influence sur le couvert neigeux, qui s’épaissira ou non selon les circonstances.
L’hiver s’est, jusqu’à présent, déroulé sans vague de froid.
En effet, cette dernière est définie par trois jours consécutifs où le mercure passe sous la barre des -20 °C ou du -30 °C (dans le nord du Québec). Généralement, la province goûte à trois vagues de froid par saison hivernale.
Et cette chute risque bien d’être la dernière opportunité de connaître un tel froid plus durable, puisque l’ensemble du territoire amorce lentement sa marche vers le printemps. Les chances sont effectivement beaucoup plus faibles en mars.
À quoi ressemblera le début mars ?
Cette tendance frisquette installerait d’ailleurs confortablement ses quartiers sur la province pour les deux prochaines semaines, mais cela pourrait évoluer au cours des prochains jours.
Dans l’extrême-nord du Québec, où la première masse fait actuellement des siennes, les anomalies négatives de températures sont particulièrement marquées. Si ce dôme d’air polaire descend suffisament, le froid hivernal pourrait bien s’installer pour quelques temps sur le Québec. Si ce n’est pas le cas, les températures remonteraient vers des eaux plus saisonnières.
Rappelons que les normales oscillent autour de -2 °C au cours de la première semaine de mars pour le sud du Québec.
En plein dans le déclin de l’hiver
Rappelons qu’au cours de cette période de l’année, l’hiver commence à décliner tranquillement. En effet, d’ici la mi-mars, les températures moyennes ne cesseront d’augmenter, ouvrant la porte aux balbutiements du printemps.
Après le passage d’une dépression en provenance du Colorado, les températures chuteront sous la barre des -10 °C : ce sera très probablement la dernière fois de l’hiver pour le sud du Québec. Rappelons que l’hiver météorologique se termine le 29 février.
Après un lundi ensoleillé (surtout pour Gatineau, et un peu moins pour Gaspé), un système dépressionnaire en provenance du Colorado viendra visiter la province mardi. Dans la mesure où les températures seront près du point de congélation, les précipitations risquent de tomber sous forme liquide et solide pour le sud du Québec.
Mercredi, l’installation d’un anticyclone facilitera une descente d’air arctique importante pour jeudi. Selon les modèles météorologiques actuels, il y a de (très) fortes probabilités qu’il s’agisse de la dernière descente de cette ampleur. Autrement dit : le mercure descendra sous la barre des -10 °C dans le sud du Québec, et ce serait la dernière fois de l’hiver.
Quand la douceur est au rendez-vous en hiver, peut-on espérer qu’elle le soit également au printemps ? À en croire les liens entre ces saisons depuis 1942, on pourrait croire que oui !
« La meilleure recette pour connaître une saison douce ou chaude, c’est d’avoir au préalable un contexte de douceur : autrement dit, le chaud entraîne le chaud », commence Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia.
Depuis 1990, le Québec a connu quatorze hivers doux. À neuf reprises, les printemps qui ont suivi furent également anormalement doux et ne furent froids que cinq fois. Toujours parmi ces quatorze hivers doux, dix d’entre eux ont laissé arriver le printemps plus hâtivement, tandis qu’il a fallu l’attendre plus longtemps qu’à l’accoutumée à quatre reprises.
Depuis 1942, les printemps suivants les hivers les plus doux de l’histoire ont été plus hâtifs. « Dans un cas sur deux, ils ont également été plus chauds », selon M. Ouimet. Notre expert souligne le cas de l’année 2010 : « cette année-là, l’hiver fut le 8e le plus chaud jamais enregistré ; et Montréal a vécu par la suite son printemps le plus chaud jamais enregistré ».
Pour Gaspé, les anomalies de douceur en hiver ont un peu moins d’impacts sur la tendance du printemps : la ville compte un peu plus d’une chance sur deux de connaître un printemps chaud après un hiver plus doux, soit 60 %.
En conclusion, à l’échelle de la province, un hiver doux est un bon présage pour le printemps… Mais, pour Réjean Ouimet, « la météo peut toujours nous surprendre : nous ne sommes pas à l’abri d’une mauvaise surprise de la part de mère Nature ».