En République centrafricaine, les relations diplomatiques avec la France ne cessent de se détériorer. Des parlementaires ont dénoncé lors d’une conférence de presse cette semaine les « tracasseries » dont ils s’estiment victime lors de leurs séjours en France, le tout dans un contexte diplomatique tendu en raison notamment des activités de la société militaire privée Wagner, accusée par l’ONU de graves exactions contre les civils en Centrafrique.
« Nous sommes harcelé, intimidés, humiliés », proteste avec énergie le premier vice-président de l’Assemblée nationale Evariste Ngamana. Il dénonce un contrôle de douane survenu en salle d’embarquement tandis qu’il reprenait le chemin de Bangui avec plusieurs autres députés de retour d’une mission au Parlement européen.
Fin février, la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Témon a fait l’objet d’une fouille au salon du même aéroport. Une mésaventure similaire serait arrivée à la ministre des Arts et de la Culture. Ainsi qu’à d’autres officiels centrafricains.
Tous se plaignent de difficultés pour obtenir des visas Schengen, de délais rallongés, de séjours accordés trop courts.
Il n’y a officiellement aucune politique de restriction de la part de la France. La diplomatie évoque des demandes formulées à la dernière minute aux motifs peu clairs. Mais Paris dénonce régulièrement des campagnes anti-françaises menées à Bangui et qui seraient téléguidées par la Russie avec l’aval des autorités. Une accusation fermement rejetée par ces dernières.
C’est l’une des conséquences des couples mixtes en France, la femme africaine est parfois tentée de chercher le plaisir sexuel chez un autre black. Mariée à un blanc comme c’était son rêve en arrivant en France, une Congolaise a été surprise entrain de s’envoyer en l’air avec un Congolais dans les toilettes d’une salle de fête à Melun.
Le pauvre blanc au nom de Frédéric n’en revenait pas et a promis de se suicider avant que d’autres Congolais ne le tranquillisent. Sa femme Congolaise lui a fait cocu avec un black dans un milieu Congolais! Quelle humiliation !
Il y a six ans que Frédéric est Nadège la congolaise se sont croisés dans la société où une agence d’intérim les avait envoyé travailler. La Congolaise qui rêvait toujours avoir un mari blanc n’a pas hésité à dire oui et trois jours après, elle était déjà dans le lit de Frédéric à Yerres.
Le couple qui a deux enfants se marient officiellement et on peut voir comment Nadège se vante de son blanc et ses enfants métis. Son rêve du Congo s’est réalisé en France. Mais très vite, parait-il la faiblesse sexuelle s’installe dans leur chambre et Nadège fait des virées chez des Blacks.
On apprend qu’avant de se faire surprendre avec ce Congolais à cette fête, elle est passée dans les mains d’un Camerounais et un Kinois. Mais quel est ce degré de pitainqui peut pousser une femme mariée à se faire enculer dans les toilettes d’une fête?
En pleurs, Frédéric s’est néanmoins tranquillisé en demandant à son épouse de rentrer ensemble à la maison. Bien que les Congolais aient conseillé à leur sœur Nadège de ne pas le suivre au risque de sa vie, elle était confiante. A en croire certains témoins, le blanc serait habitué à l’infidélité de son épouse et qu’une fois à la maison Nadège sait comment le maîtriser.
À quelques rares exceptions exprès, les Africains ne figurent jamais parmi les lauréats scientifiques du prix Nobel. Si le continent ne manque pas de matière grise, il doit investir davantage dans l’éducation et le savoir.
Au moment où vous lirez ces lignes, l’humiliation rituelle, annuelle, aura eu lieu ou aura tout juste commencé. C’est chaque année la même chose. L’automne arrive, puis le mois d’octobre, et nous autres ressortissants des pays arabes, des terres d’Islam ou d’Afrique, nous baissons la tête, nous nous faisons tout petits… Les prix Nobel scientifiques sont proclamés, égrenés plutôt puisque – sadisme supplémentaire – ils ne sont pas tous révélés le même jour. Médecine, physique, chimie, économie (même si ce n’est pas un « vrai » Nobel)… Les récipiendaires sont aussitôt célébrés, fêtés, photographiés sous tous les angles… et pas un ne porte un nom qui ressemble même vaguement aux nôtres. Mamadou, prix Nobel de physique ? Abdallah, chimiste d’élite ? Stuff ! répondent les Suédois, c’est-à-dire : « balivernes! »
Pas moins futés
Et pourtant nous ne manquons pas de matière grise. J’ai participé il y a quelques temps à une réunion de travail à Paris, pour la préparation d’un colloque qui aura lieu du côté de Marrakech en novembre. Autour de la table, cinq Maghrébins : un ancien de Normale Sup, un prof au Collège de France, un brillant double docteur en physique et philosophie, un ingénieur de haut vol et votre serviteur. La conversation volait haut. Nous ne sommes pas moins futés que d’autres. Chaque pays d’Afrique, chaque pays de ce qu’on appelait autrefois le Tiers-Monde peut aligner des cerveaux.
Alors pourquoi ce gouffre béant entre eux et nous ? Il est tout de même stupéfiant que les minuscules Pays-Bas aient obtenu pas moins de dix fois le Nobel de physique (dont deux des trois premiers avec Zeeman et Lorentz), quatre fois celui de chimie (dont le tout-premier en 1901 avec J. H. van’t Hoff), trois fois celui de médecine… et l’Afrique et le monde arabo-musulman, presque rien.
DEPUIS COMBIEN DE DÉCENNIES SOMMES-NOUS DÉCOLONISÉS ? IL FAUDRA TROUVER D’AUTRES EXCUSES
Vous me direz – et vous aurez raison – que pendant une bonne partie du XXe siècle, tous ces pays étaient colonisés, sauf quelques rares exceptions, et que la métropole (Angleterre, France, Espagne…) avait d’autres objectifs que créer l’excellence parmi les indigènes. Combien de bacheliers à l’indépendance? Certes. Mais depuis combien de décennies sommes-nous décolonisés? Quatre, cinq ? Un demi-siècle ? Les effets de la colonisation s’estompent. Il faudra trouver d’autres excuses.
Plus de chercheurs, moins de gardiens de la morale
Si on compare les étudiants européens à leurs homologues africains ou arabes, on n’observe pas que les uns aient un cerveau de plus que les autres, ni que leur bosse des maths soit plus volumineuse… – et au moment où je me souviens des noms de mes condisciples de maths sup qui brillaient particulièrement, je me rends compte qu’ils ont tous fait de belles carrières dans le privé ou le public, mais pas dans la recherche… Et si c’était ça aussi, notre problème ? Ne pas offrir de belles perspectives de carrière dans la recherche pure ?
Ce n’est donc pas une questions d’individus. En réalité, il s’agit de ce qu’on pourrait nommer l’episteme. C’est invisible, insaisissable… L’episteme qui mène aux prix Nobel, c’est une façon générale (commune à toute une culture) d’envisager tous les problèmes selon des méthodes scientifiques, au rebours de la pensée magique et de la charlatanerie. C’est la distinction claire pour tous entre science et croyance, chacune maîtresse en son domaine.
C’est un consensus profond autour de la nécessité de la science, la vraie (on ne parle pas ici d’astrologie, de métaphysique ou de kabbale). C’est une orientation constante des investissements publics, depuis l’école jusqu’aux laboratoires de pointe, en faveur de l’éducation et du savoir. C’est le respect témoigné aux universitaires, aux chercheurs, aux savants – et non aux prétendus gardiens de la morale et à ceux qui se contentent de réciter un dogme. C’est le prestige accordé à l’esprit – et non aux esprits. Vaste programme, mais nécessaire si nous voulons un jour participer à la fête d’Octobre – celle de l’esprit, pas celle de la bière…
Le ministre de la défense israélien, Moshe Yaalon (à droite), a présenté sa démission au premier ministre, Benyamin Nétanyahou, vendredi 20 mai. SEBASTIAN SCHEINER / APL’humiliation n’était pas acceptable. Sur le point d’être remplacé, le ministre de la défense israélien, Moshe Yaalon, a annoncé vendredi 20 mai, dans un communiqué, qu’il avait présenté sa démission à Benyamin Nétanyahou. « J’ai informé le premier ministre ce matin qu’en raison de sa conduite dans les derniers développements et du manque de confiance en lui, je démissionnais du gouvernement et de la Knesset [Parlement] pour prendre du temps en retrait de la vie politique. » Un peu plus tard, au cours d’une déclaration à la presse enregistrée à Tel-Aviv, il a précisé que ce retrait serait limité. Il compte revenir « pour postuler à la direction nationale d’Israël ». L’heure serait très grave, à l’écouter : « A ma grande tristesse, des éléments dangeureux et extrémistes ont pris le contrôle d’Israël et du Likoud, ils déstabilisent notre maison et menacent ses habitants », a-t-il dit, dans une intervention chargée d’émotion.
Cette démission de Moshe Yaalon survient alors que les négociations entre le Likoud, la formation de M. Nétanyahou, et Israël Beiteinou, celle d’Avigdor Lieberman, s’accélèrent, afin d’élargir l’actuelle majorité. Forte de seulement 61 sièges à la Knesset (sur 120), elle pourrait ainsi gagner six nouveaux membres. En échange, M. Lieberman, qui a été ministre des affaires étrangères à deux reprises dans le passé, réclame le portefeuille de la défense.
Cette demande est faite alors que les rapports entre le premier ministre et Moshe Yaalon s’étaient fortement dégradés ces derniers mois. M. Yaalon, membre du Likoud, figure très respectée et expérimentée de l’appareil sécuritaire, était devenu le protecteur de l’état-major. Celui qui parlait de « boussole morale » réclamait l’application stricte des règles déontologiques, refusait les accès populistes de la droite nationaliste religieuse. Le 15 mai, il encourageait encore les militaires à s’exprimer sans peur et à ne pas suivre le vent. « J’ai combattu de toutes mes forces les manifestations d’extrémisme, de violence et de racisme dans la société israélienne, qui menacent sa solidité et qui s’infiltrent dans les forces armées, lui portant déjà atteinte », a-t-il expliqué vendredi.
Du côté des hauts gradés
Dans le conflit très ancien, souvent sourd, parfois public, entre M. Nétanyahou et les plus hauts gradés du pays, M. Yaalon avait pris le parti des seconds. L’antagonisme remonte notamment à la question du programme nucléaire iranien. Les militaires israéliens ont toujours adopté des positions réalistes sur ce sujet, doutant de la possibilité d’empêcher le développement des capacités iraniennes par la force. Ces généraux incarnent aussi les élites israéliennes traditionnelles, que M. Nétanyahou cherche à remplacer, ou à museler, dans différents secteurs : au sein de la société civile comme dans la vie culturelle ou les médias.
M. Lieberman, connu pour ses provocations, mais homme opportuniste avant tout, n’a aucune expérience en matière militaire. Il arriverait donc avec une plus grande souplesse d’esprit. « La seule chose qui a sifflé près de ses oreilles sont des balles de tennis », raillait le Likoud, dans un communiqué, en début d’année. « Menteur », « charlatan » ou « M. Zigzag » sont quelques noms d’oiseaux lancés en retour par M. Lieberman à l’attention de M. Nétanyahou. Une autre membre de son parti, Sofa Landver, pourrait hériter du ministère chargé de l’intégration des migrants.
Parmi les autres demandes de M. Lieberman figurent la peine de mort pour les Palestiniens jugés coupables de terrorisme ou encore l’obtention de fonds auprès du ministère des finances, pour le règlement des pensions pour les retraités qui ont émigré de l’ex-URSS au début des années 1990. La question de la peine de mort risque d’être âprement débattue sur le plan judiciaire. Le procureur général, Avichai Mandelblit, devrait s’opposer à une telle proposition, comme ses prédécesseurs.
Le successeur de Moshe Yaalon à la Knesset sera automatiquement Yehuda Glick, le suivant sur la liste du Likoud aux élections de mars 2015. Cet activiste messianique à la barbe rousse milite depuis des années en faveur de la construction d’un nouveau temple juif sur l’esplanade des Mosquées (mont du Temple pour les juifs), à Jérusalem-Est. Victime d’une tentative d’assassinat en 2014, il trouverait ainsi une tribune inédite pour pousser en faveur de nouveaux droits d’accès à ce lieu saint pour les juifs.
Lemonde.fr par Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)
Le président congolais Denis Sassou Nguesso vote à Brazzaville, le 25 octobre. Crédits : STRINGER / REUTERS
Contre vents et marées, Denis Sassou Nguesso aura réussi à organiser son référendum. En effet, le président congolais n’a pas tenu compte de l’avis des partenaires techniques et financiers de son pays qui estimaient que les conditions d’un scrutin fiable n’étaient pas réunies. Il n’a pas non plus prêté la moindre attention aux récriminations de l’opposition qui est vent debout contre le tripatouillage de la Constitution. Le scrutin qui lui permet de tailler la Constitution à sa mesure pour se donner la possibilité de briguer le mandat de trop à la tête du pays, a donc eu lieu le dimanche 25 octobre courant. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce vote n’a pas connu un engouement populaire. Les populations ne se sont pas bousculées devant les bureaux de vote. C’est peut-être un signe de lassitude du peuple vis-à-vis de la classe politique en général. Mais, c’est d’abord et surtout, un désaveu cinglant pour le roi Sassou.
L’opposition peut se réjouir du fait que son appel au boycott a été entendu
Désaveu parce qu’on sait qu’il a fait de cette consultation électorale, une affaire de personne et de survie politique et qu’il a dû mettre les petits plats dans les grands pour la réussir. Le pouvoir congolais n’a pas lésiné sur les moyens pour convaincre du bien-fondé de son funeste projet et à mobiliser le « bétail électoral ». Mais, au regard du peu d’affluence, du fait que des bureaux de vote en ont été réduits à fermer avant l’heure prévue en raison d’une absence d’électeurs, on peut affirmer sans se tromper que Sassou et ses courtisans ont échoué. L’opposition peut également se réjouir du fait que son appel au boycott a été entendu. Ce manque d’engouement des populations vis-à-vis du référendum de Sassou, est révélateur du rejet de son projet de pouvoir à vie. C’est certainement le scrutin le plus minable que Sassou Nguesso, du haut de sa trentaine d’années de dictature, ait organisé. Si seulement, le ridicule tuait ! En tout cas, s’il reste un minimum de conscience aux bonzes du parti au pouvoir au Congo, ils devraient être aujourd’hui dans leurs petits souliers. Et le président Hollande qui s’est fait l’avocat d’un tripatouilleur de Constitution, ne devrait pas non plus avoir de quoi être fier. Car, le peuple congolais, par son refus de se mobiliser massivement dans les bureaux de vote, envoie un signal fort au président français. En refusant de prendre d’assaut les bureaux de vote, le peuple aura montré à Hollande qu’il sait où se trouve ses intérêts et qu’il n’a pas de leçon à recevoir de ceux qui louvoient et pactisent avec les dictateurs du continent au gré de leurs intérêts et au mépris des règles élémentaires de la démocratie, dont le principe de l’alternance au pouvoir. Le peuple congolais aura ainsi donné une réponse humiliante au président français. Comme pour lui dire de revoir sa compréhension de la liberté du peuple. Le peuple congolais aura rappelé au locataire de l’Elysée qu’il est de son devoir de défendre la démocratie, les populations faibles contre la férule des dirigeants oppresseurs et que, au total, le Congo ne saurait s’accommoder d’une démocratie au rabais.
Il est certain que le roi Sassou a vécu le peu d’enthousiasme des électeurs comme un crime de lèse-majesté
Pour prendre la juste mesure de la leçon politique à lui administrée par le peuple congolais, le président français serait bien inspiré de ramener la question à l’échelle de son propre pays. Quelles auraient pu être les conséquences d’un tel manque d’engouement électoral lors d’un référendum en France ? Ses organisateurs et leurs partisans auraient vécu cela comme une véritable fessée. Ils auraient certainement eu le moral dans les chaussettes. A François Hollande donc de retenir la leçon et de se ressaisir. Il ne devrait y avoir aucune compromission possible avec un dictateur. Ce, d’autant plus que par ces temps qui courent, à l’exemple du peuple burkinabè, les peuples veillent au grain. Et c’est pourquoi le satrape de Brazzaville aurait tort de se réjouir très tôt. Certes, il n’a pas manqué de sortir des chiffres à son avantage concernant ce référendum. Du reste, il n’a que faire d’une élection transparente. Comme le dit en substance une sagesse de chez nous, « celui qui croque une tête ne s’embarrasse pas du sort des yeux ». Le président qui est prêt à tout pour rester au pouvoir, n’a que faire des bouderies de son peuple.
Denis Sassou Nguesso, en bon dictateur, n’écoutent que ses courtisans ; ceux qui ne lui disent que ce qu’il veut entendre. Il faudra même craindre des représailles contre ses opposants à l’issue de sa très probable « victoire ». Car il est certain que le roi Sassou a vécu ce peu d’enthousiasme comme un affront, un crime de lèse-majesté. Il pourrait, de ce fait, sévir contre ceux qui ont osé critiquer son rêve de pouvoir à vie. Mais, faut-il le rappeler, le dernier mot revient au peuple congolais. Il lui appartient de maintenir la pression. Son refus d’être complice de cette consultation électorale indigne du 21e siècle, sera la preuve de sa maturité. Il faudra maintenant faire en sorte que Sassou comprenne, une fois pour toute, que la démocratie doit prendre le pas sur sa dictature.
Le fait que ce soit seulement une portion congrue de personnes, tant au plan national qu’à l’échelle internationale, qui approuvent ce référendum, est un bon signe. Tout laisse espérer qu’on se dirige lentement, mais sûrement, vers la fin des pouvoirs à vie en Afrique. Et avec un peu de persévérance des peuples, l’Afrique centrale, tout comme tant d’autres parties du continent africain, ne sera plus longtemps cette terre de prédilection des dictateurs. On peut en effet estimer, avec le réveil des peuples et la formation citoyenne d’une opinion publique africaine de plus en plus opposée aux potentats, que c’est le crépuscule des règnes à vie qui s’annonce. Ces dirigeants qui ne pensent qu’à eux-mêmes, à leurs proches et à leurs privilèges d’une ampleur à donner le vertige, ne pourront pas freiner la roue de l’histoire dans son implacable mouvement vers la liberté des peuples.
Le président de l’A.r.c (Action pour la renaissance du Congo), parti situé à l’opposition, l’ancien ministre Rigobert Ngouolali, a animé, lundi 10 août 2015, au siège de son parti, à Brazzaville, un point de presse consacré à son interdiction de sortir du territoire national qui lui a été opposé à l’aéroport international Maya-Maya, alors qu’il voulait se rendre à Paris (France). Il proteste contre cette mesure et estime que «cette manière de faire des autorités congolaises frise l’humiliation et viole allégrement les dispositions constitutionnelles sur la libre circulation et la libre sortie des citoyens congolais».
Rigobert Ngouolali fait partie des personnalités politiques victimes de ce qui apparaît, désormais, comme la nouvelle méthode du gouvernement de restreindre les libertés citoyennes à certains. «Notre pays a des lois et des règlements qui nous guident et que nous devons scrupuleusement respecter. Notre salut, le salut du peuple congolais, est dans la loi. Les acteurs politiques que nous sommes devons être les premiers à montrer le bon exemple», a-t-il dit comme pour déplorer la façon de faire du gouvernement.
Le président de l’A.r.c a fait le récit de la façon dont il a été débarqué. «Le 6 juillet 2015, alors que j’attendais au salon V.i.p, que l’agent du protocole d’Etat, chargé d’effectuer les formalités de police, me ramène les documents devant me permettre de prendre le vol AF896 de la compagnie Air France, un agent en civil est venu me délivrer le message verbal suivant: «Vous ne pouvez pas voyager avant la fin du dialogue de Sibiti». Pour m’assurer que le message verbal de l’agent en civil n’était pas un canular, j’ai demandé à la police en tenue, qui, apparemment, n’était pas au courant de cette disposition, d’aller prendre des renseignements auprès de l’agent en civil. L’agent en tenue venu me remettre mon passeport sans carte d’embarquement m’a fait comprendre que l’ordre venait d’en haut et que pour le reste, il fallait que j’aille à l’escale d’Air France».
Rigobert Ngouolali a rappelé qu’à la fin du dialogue de Sibiti, il est reparti à l’Agence Air France pour son départ prévu le 7 août 2015. Pour le changement de la date de voyage, les pénalités se sont élevées à 447.000 F Cfa. Malheureusement, il n’a pu voyager, parce qu’on lui a signifié qu’il était sur une liste noire des personnes interdites de sortir du territoire national, pour des motifs qu’il ignore. Pour lui, cette mesure «cynique et frustrante» est à dénoncer, car elle déshonore et décrédibilise le Congo. Il estime que le gouvernement devrait retirer, dans les meilleurs délais cette mesure «anti-démocratique».