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Canada: Le projet d’Hydro-Québec dans le Maine pourrait franchir une nouvelle étape

janvier 7, 2020

 

La Land Use Planning Commission du Maine se prononcera cette semaine sur un rapport favorable préparé par son propre personnel.
© Jacques Boissinot La Presse canadienne La Land Use Planning Commission du Maine se prononcera cette semaine sur un rapport favorable préparé par son propre personnel.
Le projet d’Hydro-Québec et de son partenaire américain visant à alimenter le Massachusetts pendant vingt ans sera de nouveau sous les projecteurs cette semaine avec une réunion importante de la Land Use Planning Commission (LUPC) du Maine, appelée à se prononcer sur un rapport favorable préparé par son propre personnel.

 

Selon le personnel de la Commission, le projet New England Clean Energy Connect (NECEC), qu’Hydro-Québec et Central Maine Power veulent mettre en service dès 2022 grâce à une ligne traversant le Maine, respecte les critères d’un « usage permis » du territoire. La rencontre des commissaires portant sur le rapport de 41 pages aura lieu mercredi. 
Si le projet recevait ce feu vert, il s’agirait d’une étape importante dans le processus d’obtention des permis. Dénoncé par des opposants qui craignent les conséquences sur la nature et les paysages, notamment le long du Sentier des Appalaches, le projet a jusqu’ici reçu la bénédiction de la Commission fédérale de la réglementation de l’énergie en octobre 2018 et du Département de la protection environnementale du Maine en mai 2019. 
« Le rapport est encourageant, mais par respect pour le processus réglementaire, nous préférons attendre la décision de la Commission avant de commenter », a dit une porte-parole d’Hydro-Québec, Lynn St-Laurent, quant à la probabilité que les commissaires rendent un avis favorable à leur tour. 
Pour aller de l’avant, le projet devra également recevoir l’autorisation du U.S. Army Corps of Engineers de même que celle du Département de l’énergie. 
Campagne 
Les opposants mènent depuis des mois une campagne afin de forcer la tenue d’un référendum sur la question au moment de l’élection présidentielle de l’automne prochain. Ses organisateurs ont jusqu’en février pour récolter au moins 63 000 signatures. Invitée à préciser le nombre d’appuis obtenus à ce jour, la directrice de Say NO to NECEC, Sandi Howard, a affirmé au Devoir lundi que cette information serait dévoilée en février. Au début du mois de décembre, il était question de plus de 30 000 signatures. 
« Nous sommes extrêmement déçus de la recommandation du personnel de la LUPC, car elle dévalorise l’importance de préserver […] la rivière Kennebec et le Sentier des Appalaches, qui sont le point central du processus d’octroi de permis », a déclaré Mme Howard, qui coordonne la campagne No CMP Corridor avec Tom Saviello, membre du Sénat du Maine. 
En vertu d’un contrat de 20 ans qui générerait des milliards de dollars en revenus supplémentaires, Hydro-Québec fournirait annuellement 9,45 térawattheures au Massachusetts. Selon la société d’État, le recours à cette énergie renouvelable représente essentiellement le retrait de 750 000 véhicules de la circulation.
La société d’État ne cache pas qu’elle réfléchit aux conséquences précises qui découleraient d’un rejet du projet par une majorité d’électeurs. « Il y a des institutions dans le Maine dont c’est la responsabilité de délivrer les permis. […] On n’est pas rendus là aujourd’hui. Ça se peut qu’on fasse face à un référendum. Sur le plan légal, c’est loin d’être clair si ça peut avoir de la “traction”», a dit le p.-d.g. d’Hydro-Québec, Éric Martel, en conférence de presse le 5 décembre. « Si on a un référendum “perdant”, quelle serait la suite des choses ? On est en train de regarder ça. »
Pour Hydro-Québec, la mise en service du projet lui permettrait aussi d’écouler ses surplus. La société d’État a récemment estimé que ses ressources énergétiques sont suffisantes pour l’instant, mais elle n’exclut pas l’idée de recourir à un nouvel appel d’offres sur un horizon de trois à cinq ans.
Par François Desjardins

Canada: Une pétition de 75 000 noms pour le remboursement des trop-perçus d’Hydro-Québec

mai 25, 2019
 

La Fédération canadienne des contribuables (FCC) a remis vendredi au gouvernement Legault une pétition de 75 000 noms réclamant le remboursement des sommes perçues en trop par Hydro-Québec.

Le groupe de défense des citoyens assujettis à l’impôt pense avoir fait la démonstration que le remboursement des trop-perçus représente une priorité pour les Québécois, quoi qu’en pense le premier ministre, François Legault.

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« Quand 75 000 personnes prennent la peine d’aller signer une pétition, c’est parce que c’est justement un enjeu prioritaire pour les Québécois et c’est exactement ça qu’on vient démontrer aujourd’hui », a déclaré le directeur Québec de la FCC, Renaud Brossard.

Les trop-perçus d’Hydro-Québec auraient atteint 1,7 milliard de dollars entre 2005 et 2017. La société d’État explique que ces sommes correspondent aux écarts entre les rendements autorisés par la Régie de l’énergie et les rendements réels.

Le gouvernement ne devrait pas garder la différence [entre les rendements]. Cet argent-là devrait être retourné aux Québécois.

Renaud Brossard, directeur de la FCC pour le Québec

« Taxe déguisée »

En 2017, lorsqu’il était dans l’opposition, François Legault avait réclamé avec insistance que le gouvernement libéral rembourse les montants excédentaires payés par les clients d’Hydro-Québec, montants qu’il assimilait à une « taxe déguisée ».

Depuis qu’il a été élu premier ministre, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a changé de discours. Il accepte de rembourser les sommes qui seront payées en trop dans le futur, mais pas le 1,7 milliard qui a été perçu depuis le milieu des années 2000.

François Legault fait valoir que les contribuables québécois ont plus d’argent dans leurs poches grâce aux mesures annoncées par son gouvernement, telles que la réduction de la taxe scolaire et la hausse des crédits d’impôt pour les familles.

Ces économies représentent, en quelque sorte, un remboursement indirect.

Pas une promesse

Le premier ministre fait en outre remarquer que le remboursement des trop-perçus d’Hydro-Québec n’était pas une promesse électorale de son parti. Un argument que n’achète pas Renaud Brossard.

« Est-ce que le seul moment où on doit croire les politiciens, c’est durant les 30 jours de campagne électorale?, demande-t-il. Les Québécois méritent mieux que ça et c’est exactement pourquoi on lui demande de respecter sa promesse. »

La Fédération canadienne des contribuables a l’intention de poursuivre la bataille pour le remboursement des trop-perçus d’Hydro-Québec. Le dépôt de la pétition ne représentait qu’une étape pour parvenir à ses fins.

« Tant que cet argent-là ne retournera pas dans le portefeuille des Québécois, on a l’intention de continuer à se battre », prévient Renaud Brossard.

La FCC annoncera au cours des prochaines semaines et des prochains mois les actions qu’elle compte entreprendre pour maintenir la pression sur le gouvernement Legault.