Posts Tagged ‘idrissa seck’

Sénégal/Congo: Idrissa Seck : « Macky Sall est en train de faire ses valises pour partir »

juin 28, 2014
Macky Sall

Idrissa Seck

Le maire sortant de la capitale du rail, Idrissa Seck, a tenu hier un meeting de clôture dans le cadre de la campagne pour les Locales, à l’issue duquel il a prédit sa victoire qui ne sera pas autre chose qu’un grand pas vers la présidentielle de 2017.

Pour cela, Idy a promis qu’il ne compte plus rester à l’étranger plus de dix (10) jours. Pour lui, Macky Sall a montré ses limites et qu’il est même en train de faire ses valises.

Le maire de Thiès a profité de ce meeting pour entrer de plein pied dans la campagne électorale de la Présidentielle de 2017. Il a évoqué une discussion qu’il a eue avec Denis Sassou Nguesso, qui l’a interpellé sur la manière par laquelle Macky Sall et lui parviennent à apaiser le climat politique, malgré leurs divergences d’opinion.

« Au Sénégal, nous réglons nos différences d’opinions et de visions politiques à travers les échanges et le dialogue, et non par les armes car la classe politique sénégalaise a atteint une maturité qui le lui interdit. C’est un pays de paix, de stabilité et de solidarité ; et c’est ainsi que j’invite la classe politique à veiller à les préserver. J’ai dit que Macky Sall, la manière par laquelle il gère le pays n’est pas la bonne. Il est en train de faire ses valises pour partir, mais il partira dans la paix et la stabilité », a répondu Idy à Sassou Nguesso.

Latribune.sn

Sénégal: le second tour de la présidentielle aura lieu le 25 mars

mars 5, 2012

Le second tour de l’élection présidentielle au Sénégal opposant  le chef de l’Etat sortant Abdoulaye Wade à son ancien Premier ministre Macky  Sall aura lieu le 25 mars, a appris lundi l’AFP auprès de la Commission  électorale nationale autonome (Céna).

Le camp de M.  Wade a déposé samedi un recours sur le vote du 1er tour dans  un département du sud du Sénégal auprès du Conseil constitutionnel qui a au  maximum 5 jours pour l’examiner et publier les résultats définitifs.  Selon la  Constitution, le second tour a lieu le troisième dimanche suivant cette  publication, soit le 25 mars.

Quelle que soit la décision du Conseil sur le recours du camp présidentiel,  portant sur des votes dans des bureaux du département de Bignona, il ne devrait  pas changer de manière significative le résultat du premier tour qui s’est  déroulé le 26 février.

Le président Wade, 85 ans, au pouvoir depuis 12 ans, était arrivé en tête  avec 34,8% des suffrages exprimés devant Macky Sall (26,5%), selon des résultats  officiels provisoires.  Le taux de participation avait été de 51,5%

La campagne électorale pour le second tour débutera juste après la  publication des résultats définitifs du premier tour par le Conseil  constitutionnel, soit au plus tard jeudi.

Macky Sall, un ancien proche du président Wade devenu opposant en 2008, a  d’ores et déjà recueilli pour le second tour le soutien des principaux candidats  écartés au premier tour, dont les trois principaux, Moustapha Niasse (13,2% des  voix), Ousmane Tanor Dieng (11,3%) et Idrissa Seck(7,86%).

Il a également reçu l’appui du Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis  d’opposition et d’organisations de la société civile), du collectif de jeunes  « Y’en a marre », ainsi que du célèbre et populaire chanteur Youssou Ndour, dont  la candidature à la présidentielle avait été rejetée par le Conseil  constitutionnel.

Mathématiquement, Macky Sall part donc favori pour le second tour, mais le  camp du président Wade compte sur la mobilisation des abstentionniste du premier  tour qui, par crainte de troubles le 26 février, ne se sont pas déplacés aux  urnes, selon lui.

Les quatre semaines précédant le premier tour ont été marquées par des  violences liées à la contestation de candidature du président Wade à un nouveau  mandat qui ont fait de 6 à 15 morts, selon les sources, et au moins 150 blessés.

La nouvelle nouvelle candidature d’Abdoulaye Wade a été jugée « illégale » par  l’opposition, pour qui il a épuisé ses deux mandats légaux, ce que contestent  ses partisans en soulignant que des réformes de la Constitution en 2001 et 2008  lui donnaient le droit de se représenter.  La confrontation avec son ex-Premier  ministre Macky Sall, qu’il avait fait roi avant de s’en séparer sans ménagement  en 2008, constitue un revers pour le président sortant qui, tout au long de sa  campagne électorale s’était déclaré sûr de sa victoire au premier tour, comme en  2007, avec plus de 50% des voix.

Jeuneafrique.com

Sénégal: tractations en cours pour le second tour de la présidentielle

mars 1, 2012

Les tractations politiques se poursuivaient jeudi au Sénégal,  avant le second tour de la présidentielle entre le sortant Abdoulaye Wade, 85  ans dont 12 au pouvoir, et son ex-Premier ministre devenu opposant Macky Sall,  50 ans, au lendemain de la proclamation des résultats du premier tour.

Cabinet d’ouverture, réduction du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable  une fois, baisse des prix des produits de première nécessité: Macky Sall a  dévoilé mercredi une ébauche de programme de gouvernement.

Pour cela, il a appelé à « parachever l’alternance démocratique » en l’élisant  au deuxième tour, qui devrait se tenir le 18 mars, après l’examen d’éventuels  recours devant le Conseil constitutionnel.

Abdoulaye Wade est arrivé en tête du premier tour du 26 février avec 942. 546  voix (34,82%), contre 719. 369 voix à Macky Sall (26,57%), qui devance Moustapha  Niasse, également ex-Premier ministre de Wade avec 357. 347 voix (13,20%), selon  des chiffres officiels publiés mercredi.

Le leader du Parti socialiste (PS) Ousmane Tanor Dieng a obtenu 305. 980  suffrages (11,30%) et un autre ex-Prmier ministre de Wade, Idrissa Seck, 212.  848 voix (7,86%).  Les neuf autres candidats ont recueilli moins de 2% des votes  chacun.

La participation s’est élevée à 51,58%, en nette baisse par rapport aux 70%  de la présidentielle de 2007.

La presse soulignait jeudi la difficile tâche d’Abdoulaye Wade, a priori  privé de réserve pour le second tour, face à Macky Sall, son ancien homme de  confiance.

« Le président sortant est délesté de presque la moitié de ses voix  habituelles face à un adversaire qui, en plus de puiser dans le vivier du PDS  (Parti démocratique sénégalais), espère par ailleurs les soutiens d’autres  groupes politiques avec qui il partage la même aspiration au changement », note  le quotidien Le Soleil, proche du pouvoir.

Abdoulaye Wade a perdu un million de voix par rapport à son élection dès le  premier tour en 2007 (1. 914. 043 voix).

Stratégie « Wade dégage » Il se voit obligé de changer de stratégie dans  l’urgence, alors que, jusqu’à la veille du scrutin, il s’était déclaré « sûr » de  l’emporter dès le premier tour, avec plus de 50% des voix.

Il va devoir partir à la conquête des abstentionnistes, et tenter d’obtenir  des ralliements parmi les 12 candidats éliminés au premier tour.

La plupart sont membres comme Macky Sall du Mouvement du 23 juin (M23,  coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile), dont  le coordonnateur Alioune Tine a réaffirmé mercredi la stratégie « Wade dégage ».

Le collectif de jeunes « Y en a marre », en pointe dans le combat contre la  candidature contestée de Wade à un troisième mandat et très populaire dans les  banlieues dakaroises, doit se prononcer jeudi.

Et Macky Sall devait rencontrer le célèbre chanteur Youssou Ndour dont la  candidature à la présidentielle avait été rejetée par le Conseil  constitutionnel.

MM.  Niasse et Tanor Dieng ayant d’ores et déjà réaffirmé leur opposition  catégorique à Wade, Idrissa Seck pourrait bien être le plus courtisé par le camp  présidentiel.

« Qui choisir entre Macky et Wade? Les dilemmes d’Idrissa Seck », titre jeudi  le quotidien le Populaire, qui souligne les déclarations contradictoires de  responsables du parti de M.  Seck, dit « Idy », dont certains ont indiqué à titre  personnel qu’ils voteront Wade au second tour.

Le Comité pour protéger les journalistes (CPJ) a par ailleurs appelé les  autorités sénégalaises « à enquêter sérieusement sur des attaques récentes »  contre « au moins douze journalistes » victimes « de menaces et d’agressions  physiques pendant la campagne électorale, le jour du vote dimanche et après ».

La plupart ont été commises par « des officiels de la sécurité ou des membres  du parti au pouvoir », selon le CPJ.

Jeuneafrique.com

Sénégal: forte mobilisation au premier tour d’une présidentielle à risques

février 26, 2012

Les Sénégalais se sont mobilisés dimanche pour l’élection  présidentielle la plus tourmentée de leur histoire, après les violences  meurtrières qui ont marqué la contestation de la candidature du chef de l’Etat  sortant Abdoulaye Wade qui a voté sous les huées à Dakar.

Les tensions politiques dans un pays qui fait figure de modèle démocratique  dans une Afrique de l’Ouest instable ont fait craindre une fuite en avant.

Au point que l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef des observateurs  de l’Union africaine (UA,) a proposé samedi d' »échapper au chaos » en limitant à  deux ans le mandat du président sortant s’il était réélu, compromis rejeté à la  fois par le camp de M.  Wade et par l’opposition qui a proposé un nouveau  scrutin sans lui.

Les violences préélectorales ont fait de 6 à 15 morts et des dizaines de  blessés en un mois, et des appels au calme ont été lancés tant par l’UA que par  l’ONU à la veille du scrutin.

Le président Wade, accompagné de son fils Karim et de sa fille Sindiély, a  voté dans le quartier du Point E sous les huées de centaines d’opposants que  n’ont pu couvrir les applaudissements de dizaines de ses partisans et des  membres de sa délégation.  Il est très vite reparti après avoir accompli son  devoir électoral, sans faire de déclaration aux nombreux journalistes présents.

Un de ses principaux adversaires, son ex-Premier ministre Idrissa Seck, a  voté dans sa ville de Thiès (ouest) en affirmant à la presse locale qu’il « y a  une candidature illégale » que les électeurs « doivent éliminer de leur choix », en  référence à celle du président Wade.

Bien qu’aucun taux de participation officiel n’ait été publié, journalistes  et observateurs ont pu constater que de longues files d’attente s’étaient  formées dimanche matin devant les bureaux de vote, tant à Dakar et ses banlieues  que dans plusieurs villes de province.

« Je trouve que c’est réjouissant de voir tant de citoyens sénégalais qui sont  là pour aller voter, qui attendent leur tour calmement », a déclaré Thijs Berman,  chef des observateurs de l’Union européenne (UE) qui s’est rendu dans un centre  de vote à Khar Yalla, un quartier populaire du nord-est de Dakar.

Vers un scrutin « pacifique et honnête »

Des centaines d’électeurs attendant dans le calme leur tour de voter ont  également été vus dans les grandes banlieues populaires dakaroises de Guédiawaye  et Pikine, mais aussi dans les villes de Saint-Louis (nord) et Ziguinchor, une  des principales villes de Casamance (sud).

« Jusqu’à maintenant, je prie et j’espère que ce que nous avons vu dans les  deux bureaux de vote que nous avons visités se répétera dans chaque bureau à  travers le pays », a déclaré Olusegun Obasanjo, ajoutant: « Si c’est le cas, je  crois que nous pourrions avoir une élection pacifique et honnête ».

Toutefois, dans plusieurs localités du département de Bignona, en Casamance,  région en proie à une rébellion indépendantiste depuis 30 ans, les bureaux  n’avaient pas encore ouvert en milieu de matinée en raison de menaces de  rebelles, selon des témoins.

Quelque 5,3 millions d’électeurs sont appelés à choisir pour le premier tour  entre M.  Wade, 85 ans, élu en 2000 et réélu en 2007, qui brigue un nouveau  mandat de sept ans, et 13 opposants qui jugent sa candidature  anti-constitutionnelle.

Les appels de plusieurs candidats, dont le président Wade, à leurs partisans  afin de « sécuriser » le vote et de « protéger » leurs bulletins pour éviter toute  fraude, ont fait craindre des troubles.

La nouvelle candidature Wade est jugée anticonstitutionnelle par  l’opposition, pour qui il a épuisé ses deux mandats légaux.  Ses partisans  soulignent que des réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui donnent le  droit de se représenter.

Le collectif de jeunes Y’en a marre, à la pointe du combat contre la nouvelle  candidature du président sortant, très écouté dans les banlieues populaires  dakaroises où il est né il y a plus d’un an, a appelé à voter « massivement » avec  un seul mot d’ordre: « Tout sauf Wade ».

Le président sénégalais s’est dit de son coté persuadé d’avoir une « majorité  écrasante » dès le premier tour, assurant qu’une révolte des Sénégalais contre  lui n’est pas possible, dans un entretien à l’hebdomadaire français le Journal  du Dimanche.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Youssou Ndour a été touché à la jambe

février 22, 2012

Le chanteur et opposant au président Abdoulaye Wade a été touché à la jambe alors qu’il tentait de rejoindre la place de l’Indépendance de la capitale sénégalaise avec une foule de manifestants.

La tension reste vive à Dakar à quatre jours de l’élection présidentielle. Un rassemblement de l’opposition, interdit par le pouvoir, s’est soldé par l’évacuation du chanteur et opposant Youssou Ndour, blessé à la jambe. «Youssou Ndour a été blessé à la jambe gauche, il a été examiné par un médecin, mais il ne souhaite pas en faire une affaire d’Etat et nous ne commenterons pas plus cette information», a commenté son conseiller en communication.Le chanteur, dont la candidature à la présidentielle a été rejetée par le Conseil constitutionnel, se trouvait au sein de la foule d’opposants souhaitant se rendre à un rassemblement place de l’Indépendance, à Dakar. L’accès à la place était farouchement gardé par des policiers anti-émeutes sur l’avenue Georges Pompidou. Youssou Ndour s’est alors approché de très près du cordon policier, et a grimpé sur le toit d’une voiture. Des pierres sont alors parties depuis la foule en direction de la police, qui a riposté par des tirs de gaz lacrymogènes.L’entourage du candidat refuse de dire quel type de projectile a touché l’opposant, indiquant simplement qu’il avait été blessé «dans le feu de l’action». La police a alors débuté son opération de dispersion de la foule, estimée à près d’un millier de personnes. Parmi les opposants se trouvaient également les candidats à la présidentielle du 26 février, l’ex-premier ministre Idrissa Seck, l’ex-ministre des Affaires étrangères Ibrahima Fall et le député-maire Cheikh Bamba Dièye, tous membres du Mouvement du 23 juin (M23), coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile réclamant le retrait de la course de l’actuel président. Ce dernier brigue un troisième mandat.

«Depuis quelques jours, la population sénégalaise, dans tous ses compartiments (…) lui a montré qu’elle ne veut plus de ce troisième mandat. Il n’a qu’à reconsidérer sa position», a déclaré avant l’incident Youssou Ndour à l’AFP. Après la dispersion de la foule par les policiers, des groupes de jeunes se sont éparpillés dans les rues adjacentes et y ont construit des barricades de fortune. Les violences liées à la contestation ont fait au moins 6 morts depuis le 27 janvier, date de la validation de la candidature d’Abdoulaye Wade à la présidentielle.

Dans un communiqué, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) déplore tout recours à la violence «tant par les forces de l’ordre que par les manifestants» et «appelle à l’arrêt des violences et au respect du caractère pacifique que devrait revêtir tout débat politique démocratique».

Lefigaro.fr

Sénégal : le gouvernement regrette les violences et accuse Idrissa Seck

février 20, 2012

Le porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké  Ndiaye, a accusé le 20 février le candidat Idrissa Seck d’être à l’origine des  violences qui secouent le pays depuis plusieurs jours. Il en a profité pour  regretter les affrontements et s’excuser auprès de la communauté tidiane, dont  une mosquée a été « profanée » par les forces de l’ordre vendredi 17 février.

Les autorités sénégalaises ont trouvé leur bouc émissaire. Le candidat à la présidentielle et ancien Premier ministre   Idrissa Seck serait responsable des violences qui secouent le pays depuis plusieurs jours.  C’est ce qu’a confié le ministre et porte-parole de la présidence sénégalaise,  Serigne Mbacké Ndiaye lors d’une conférence de presse lundi 20 février.

Une annonce qui intervient alors que les affrontements entre policiers et  manifestants se sont poursuivis dimanche 19 février, suite à la  « profanation » au gaz lacrymogène de l’enceinte d’une mosquée  de la capitale par les forces de l’ordre. « Je réitère mes excuses à la  tarikha (communauté) tidiane, à la ouma islamique », a déclaré Serigne Mbacké  Ndiaye.

« Cette campagne électorale a connu des difficultés, des heurts, ce que nous  regrettons. Ces incidents n’ont pas leur place dans une campagne », a-t-il  poursuivi, jurant que « les enquêtes vont montrer qui a fait quoi. Tous les  fautifs seront punis ».

Report de l’élection « pas négociable »

« Parmi les candidats, il y a en a qui ne veulent pas aller à l’élection. Ils  ne sont pas prêts et veulent tout faire pour installer le chaos. L’un d’eux a  recruté 200 anciens militaires à la retraite avec un colonel à la retraite à la  tête de ce groupe. Des jeunes sont recrutés dans certains quartiers de Dakar et  à l’intérieur du pays », a encore accusé le porte-parole de la présidence  sénégalaise, nommant explicitement l’opposant sénégalais comme l’initiateur des  violences.

« Nous connaissons celui qui s’occupe du recrutement, combien il paie par  jour et à quel endroit il distribue l’argent. Beaucoup de jeunes sont entraînés  dans ce mouvement sans savoir pourquoi. L’État a pris toutes les dispositions  pour mettre un terme à ce désordre », a ajouté Serigne Mbacké Ndiaye.

Premier ministre de novembre 2002 à avril 2004, Idrissa Seck a longtemps été  l’homme de confiance du président Wade avant de tomber en disgrâce et d’être  poursuivi pour malversations financières dans le cadre de travaux publics dans  la ville de Thiès à l’est de Dakar. Il a été emprisonné pendant près de sept  mois entre 2005 et 2006 avant de bénéficier en mai 2009 d’un non-lieu. Il est  désormais l’un des 14 candidats à la présidentielle dont le premier tour est  prévu dimanche 26 février.

« Sur plus de 500 collectivités locales au Sénégal, c’est dans moins de dix  que nous constatons quelques manifestations dramatiques. La candidature du  président Wade et le report de l’élection présidentielle ne sont pas négociables », a conclu le porte-parole.

Jeuneafrique.com avec AFP

Le porte-parole de la présidence sénégalaise, Serigne Mbacké  Ndiaye, a accusé le 20 février le candidat Idrissa Seck d’être à l’origine des  violences qui secouent le pays depuis plusieurs jours. Il en a profité pour  regretter les affrontements et s’excuser auprès de la communauté tidiane, dont  une mosquée a été « profanée » par les forces de l’ordre vendredi 17 février.

Les autorités sénégalaises ont trouvé leur bouc émissaire. Le candidat à la présidentielle et ancien Premier ministre   Idrissa Seck serait responsable des violences qui secouent le pays depuis plusieurs jours.  C’est ce qu’a confié le ministre et porte-parole de la présidence sénégalaise,  Serigne Mbacké Ndiaye lors d’une conférence de presse lundi 20 février.

Une annonce qui intervient alors que les affrontements entre policiers et  manifestants se sont poursuivis dimanche 19 février, suite à la  « profanation » au gaz lacrymogène de l’enceinte d’une mosquée  de la capitale par les forces de l’ordre. « Je réitère mes excuses à la  tarikha (communauté) tidiane, à la ouma islamique », a déclaré Serigne Mbacké  Ndiaye.

« Cette campagne électorale a connu des difficultés, des heurts, ce que nous  regrettons. Ces incidents n’ont pas leur place dans une campagne », a-t-il  poursuivi, jurant que « les enquêtes vont montrer qui a fait quoi. Tous les  fautifs seront punis ».

Report de l’élection « pas négociable »

« Parmi les candidats, il y a en a qui ne veulent pas aller à l’élection. Ils  ne sont pas prêts et veulent tout faire pour installer le chaos. L’un d’eux a  recruté 200 anciens militaires à la retraite avec un colonel à la retraite à la  tête de ce groupe. Des jeunes sont recrutés dans certains quartiers de Dakar et  à l’intérieur du pays », a encore accusé le porte-parole de la présidence  sénégalaise, nommant explicitement l’opposant sénégalais comme l’initiateur des  violences.

« Nous connaissons celui qui s’occupe du recrutement, combien il paie par  jour et à quel endroit il distribue l’argent. Beaucoup de jeunes sont entraînés  dans ce mouvement sans savoir pourquoi. L’État a pris toutes les dispositions  pour mettre un terme à ce désordre », a ajouté Serigne Mbacké Ndiaye.

Premier ministre de novembre 2002 à avril 2004, Idrissa Seck a longtemps été  l’homme de confiance du président Wade avant de tomber en disgrâce et d’être  poursuivi pour malversations financières dans le cadre de travaux publics dans  la ville de Thiès à l’est de Dakar. Il a été emprisonné pendant près de sept  mois entre 2005 et 2006 avant de bénéficier en mai 2009 d’un non-lieu. Il est  désormais l’un des 14 candidats à la présidentielle dont le premier tour est  prévu dimanche 26 février.

« Sur plus de 500 collectivités locales au Sénégal, c’est dans moins de dix  que nous constatons quelques manifestations dramatiques. La candidature du  président Wade et le report de l’élection présidentielle ne sont pas négociables », a conclu le porte-parole.

Jeuneafrique.com avec AFP

Sénégal : un mort à Dakar pendant la manifestation de l’opposition

février 1, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlUn étudiant a trouvé la mort mardi 31 janvier dans une  manifestation contre la candidature du président sénégalais Abdoulaye Wade à la  présidentielle de février. Le jeune homme a été renversé par un véhicule lors de  la dispersion du rassemblement, qui s’était déroulé dans le calme jusqu’à la  tombée de la nuit.

Une personne a péri hier lors d’une nouvelle manifestation organisée mardi 31  janvier à Dakar, à l’appel du collectif M23, contre la candidature du président sénégalais Abdoulaye Wade à la présidentielle de février.  Ils étaient plusieurs milliers à avoir répondu présent, le mouvement « Y en a  marre » ayant réussi son pari de mobiliser plus de monde que vendredi  dernier.

C’est d’abord dans une atmosphère calme que la foule a afflué sur la place de  l’Obélisque à partir de 15 heures après avoir obtenu à la dernière minute une autorisation. En  milieu d’après midi, le chanteur Youssou Ndour, dont la candidature a été invalidée  par le Conseil constitutionnel, avait tenu une conférence de presse,  répétant « qu’il n’y aura pas d’élection avec Wade. Je ferais tout pour qu’il ne  se présente pas ». Même discours du côté des autres candidats de l’opposition – Idrissa Seck, Macky  Sall, Ibrahima Fall, et Moustapha Niasse – présents sur la place de l’Obélisque  en fin d’après-midi.

Alioune Tine, coordinateur du M23 et président de la Rencontre africaine des  droits de l’Homme (Raddho), relâché lundi par la direction des investigations  criminelles (DIC), ainsi que Amath Dansokho, secrétaire général du Parti de  l’indépendance et du travail (PIT) ont également pris la parole. Vers 19 heures,  après plusieurs jets de pierre et des pneus incendiés, la centaine de policiers  antiémeute a dispersé la foule à l’aide de bombes lacrymogènes. Les  affrontements se sont ensuite poursuivis dans les rues adjacentes.

Véhicule de police en cause

Selon des témoins rencontrés par Jeune Afrique à l’hôpital général  de Grand Yoff, un étudiant de 32 ans aurait péri lorsqu’un véhicule de police a  chargé des manifestants. Plusieurs blessés ont également été recensés dans les  hôpitaux de la ville.

Des leaders de l’opposition, dont Macky Sall et Ousmane Tanor Dieng, leur ont rendu visite dans la soirée.  Dans une dépêche de l’Agence de presse sénégalaise (APS), le commissaire central  de Dakar, Arona Sy, a confirmé la mort d’un jeune, rejetant toute implication  des forces de l’ordre. Une vidéo postée sur les réseaux sociaux montrait  cependant clairement un camion surmonté d’une lance à incendie foncer sur la  foule. Depuis vendredi, le bilan se porte à 4 morts (deux à Podor dans le nord  du pays, et deux à Dakar dont un policier vendredi dernier).

Jeuneafrique.com  par Michael Pauron