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Gabon : l’ancien porte-parole d’Ali Bongo Ondimba condamné à huit ans de prison

juillet 27, 2022

Ike Ngouoni Aila Oyouomi a été condamné, le mardi 26 juillet, à huit ans de réclusion pour détournement de fonds publics. L’ancien porte-parole du président Ali Bongo Ondimba avait été arrêté en 2019 dans le cadre d’une opération anti-corruption, qui a également touché l’ex-ministre Brice Laccruche Alihanga.

Ike Ngouoni Aila Oyouomi, ancien porte-parole de la présidence et conseiller d’Ali Bongo Ondimba. © DR

La Cour criminelle spéciale a condamné, le mardi 26 juillet, Ike Ngouoni Aila Oyouomi à huit ans de prison ferme pour détournement de fonds publics. L’ancien porte-parole de la présidence a été reconnu coupable de faits s’étant déroulés entre 2017 et 2019 et écope également d’une amende de 50 millions de francs CFA, ainsi que d’une autre de 5 milliards, au titre de dommages et intérêts, à verser à l’État gabonais.

Ike Ngouoni Oyouomi avait été arrêté en 2019 dans le cadre de l’opération anti-corruption qui avait également abouti à l’incarcération de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, et de plusieurs hauts fonctionnaires de l’administration gabonaise. Tous avaient été accusés de détournement ou de complicité de détournement de fonds publics. Le procès de Brice Laccruche Alihanga, l’accusé le plus emblématique, n’a pas encore eu lieu.

Une décision qui « ne rend pas compte de la réalité des faits »

Le procureur avait requis une peine de quinze années de réclusion à l’encontre d’Ike Ngouoni Aila Oyouomi. Il avait aussi sollicité une condamnation à dix années de prison (dont cinq années de sursis) pour Sandy Ntsame Obame, l’ancienne assistante du porte-parole, jugée en même temps que ce dernier. Celle-ci a été condamnée à cinq années d’emprisonnement avec sursis et retrouve donc la liberté.

Ike Ngouoni Aila Oyouomi, qui a déjà passé trois ans derrière les barreaux, doit quant à lui encore s’acquitter de cinq ans de réclusion. Une décision « qui ne rend pas compte de la réalité des faits », a dénoncé à la fin du procès son avocat, Me Anges Kévin Nzigou.

Ce dernier a cherché à convaincre le tribunal que les fonds prétendument détournés n’étaient pas publics mais avaient été mis à disposition du cabinet du chef de l’État pour les activités politiques – et donc privées – d’Ali Bongo Ondimba. En vain. Il devrait toutefois présenter une plaidoirie similaire lors du prochain procès de son autre client, Brice Laccruche Alihanga.

Avec Jeune Afrique par Mathieu Olivier

Gabon : Ike Ngouoni Aila Oyouomi, porte-parole de la présidence, interpellé à Librevill

novembre 21, 2019

Ike Ngouoni Aila Oyouomi

Ike Ngouoni Aila Oyouomi © DR

 

Ike Ngouoni Aila Oyouomi, proche de Brice Laccruche Alihanga, porte-parole de la présidence et conseiller d’Ali Bongo Ondimba, a été interpellé jeudi par la Direction générale des services spéciaux (DGSS).

C’est sur les coups de 11 h 45, heure de Libreville, qu’Ike Ngouoni Aila Oyouomi, porte-parole de la présidence et conseiller politique en charge de la communication auprès du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba (ABO), a été interpellé par des éléments de la Direction générale des services spéciaux (DGSS), comme l’a confirmé son avocat à Jeune Afrique.

À l’heure où nous écrivions ces lignes, ce proche de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’ABO, était toujours interrogé dans le cadre d’une opération de police lancée il y a plus d’une semaine et ayant conduit à l’interpellation de plusieurs cadres d’entreprises publiques, parapubliques et d’établissements bancaires.

« Allure de règlement de comptes »

Parmi les autres personnes arrêtées et interrogées, plusieurs proches de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga (BLA), et de son Association des jeunes émergents volontaires, comme Ismaël Ondias Souna, ancien directeur général de la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), et Renaud Allogho Akoue, ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS)

Dans l’attente des suites de l’enquête, les avocats des interpellés ont fait part de leurs inquiétudes quant à son déroulement. « Nous interpellons le gouvernement et les autorités judiciaires sur les risques de discrédit qui pèsent sur ces enquêtes qui prennent l’allure de règlement de comptes », ont-ils déclaré dans un communiqué dont Jeune Afrique a eu copie.

Jeuneafrique.com par Georges Dougueli et Mathieu Olivier