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Canada: L’Atlantique se barricade en attendant l’arrivée de Fiona

septembre 23, 2022
Un homme barricade les fenêtres de sa maison.

Ouragan Fiona: les préparatifs de l’Île-du-Prince-Édouard au Cap-Breton

Environnement Canada ayant précisé que la force du vent pourrait être suffisante pour briser les fenêtres au plus fort de la tempête, certains habitants de l’île ont décidé de barricader leurs vitres les plus vulnérables. Photo : Radio-Canada/Steve Bruce

C’est le branle-bas de combat en Atlantique alors que les résidents se préparent pour l’arrivée de Fiona. Le plein d’essence, les achats de dernière minute, le rangement de meubles de jardin et des jeux extérieurs, rien n’est laissé au hasard devant l’ouragan Fiona qui pourrait causer des dommages importants.

Un homme sourit à la caméra.

Stan MacIsaac Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

À Sydney en Nouvelle-Écosse, les résidents n’en sont pas à leur première tempête, comme le rappelle Stan MacIsaac. Il affirme être prêt et tente de ne pas trop s’inquiéter.

J’ai de la nourriture dans la maison, quoi qu’il arrive, on ne peut rien y faire!, s’exclame-t-il.

Une femme dans un stationnement d'une épicerie, un panier à la main.

Nicole MacIntosh Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Nicole MacIntosh s’est rendue dans une épicerie pour acheter des produits essentiels. Le magasin étant plus occupé que d’habitude, elle pense que les gens prennent la situation au sérieux, surtout après avoir reçu une alerte provinciale sur les téléphones cellulaires demandant aux résidents de bien se préparer.

Elle ajoute avoir préparé son terrain pour la tempête en rangeant des articles comme le trampoline, les chaises et la table de patio.

Des cônes sont installés devant les pompes à essence indiquant qu'elles ne sont plus disponibles.

Vers 14 h vendredi, deux stations-service n’avaient plus d’essence à fournir aux consommateurs du Cap-Breton. Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Robert et Mary Blinkhorn ont fait la même chose. Ils se disent prêts, mais espèrent que les météorologues se trompent sur les prévisions, disent-ils en riant.

C’est le seul endroit où nous pouvions acheter de l’eau!, dit Robert Blinkhorn à la sortie de l’épicerie il raconte qu’il a visité plusieurs commerces avant d’en trouver.

Un couple âgé derrière un panier d'épicerie rempli de bouteilles d'eau.

Robert et Mary Blinkhorn Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Cheryl Cann ne prend pas de risque.

Elle s’est procuré une génératrice pour faire face à la tempête. Elle se dit prête, mais avoue qu’elle s’attend au pire, car les prévisions météorologiques sont assez terrifiantes, selon elle.

Des étudiants derrière un panier d'épicerie rempli d'eau.

Des étudiants indiens de l’Université du Cap-Breton s’apprêtent à vivre leur premier ouragan.

Photo : Radio-Canada/Michèle Brideau

Devant l’urgence de la situation, des étudiants de l’Université du Cap-Breton originaires de l’Inde se sont aussi rendus dans une épicerie pour tenter de s’approvisionner en produits non périssables.

Ils n’ont jamais vu d’ouragan et sont curieux de voir ce que la tempête leur réserve, mais admettent être un peu nerveux.

Une roulotte sur le bord de l'eau.

Plusieurs maisons, chalets et terrains de camping sont situés sur le bord de l’eau à Shediac au Nouveau-Brunswick. Certains propriétaires craignent les effets de l’ouragan Fiona sur leurs propriétés. Photo : Radio-Canada/Océane Doucet

À Shediac au Nouveau-Brunswick, les gens se préparent du mieux qu’ils peuvent.

Surtout si on manque d’électricité, on veut s’assurer qu’on est prêt à ce qui peut arriver, dit Georges Marcoux.

Un homme pousse un panier d'épicerie rempli de bouteilles d'eau.

Georges Marcoux Photo : Radio-Canada/Océane Doucet

Stella Boudreau n’est pas trop inquiète par la tempête qui approche à grands pas. Ce n’est pas la première fois!, s’exclame-t-elle en affirmant que tous les préparatifs sont faits et qu’il ne reste plus qu’à attendre de voir ce que Fiona leur réserve.

À l’Île-du-Prince-Édouard, de nombreux résidents se préparent depuis quelques jours déjà, comme Bernard Labelle qui habite Stanhope, au nord de l’île.

Des chaises attachées au patio.

À Charlottetown, les insulaires se préparent pour l’arrivée de Fiona en attachant tout le mobilier qui ne peut pas être rentré. Photo : Radio-Canada/Laurent Rigaux

Moi, j’ai coupé des branches qui allaient toucher les fils électriques, je les ai coupées. On a du bois de chauffage, il y a beaucoup de bois qui partirait au vent, alors je l’ai couvert de clôture de métal. Puis, j’ai tout attaché, j’ai tout déplacé ce qui pourrait partir au vent, dit-il.

Un employé transporte un morceau de verre.

Les employés de l’hôtel Delta de Charlottetown s’affairent à enlever la balustrade en verre, en prévision de l’ouragan Fiona. Photo : Radio-Canada/Shane Hennessey

Tout comme sur tous les quais en Atlantique, les pêcheurs se préparent eux aussi à l’arrivée de Fiona. Si certains ont choisi de retirer leur bateau de l’eau, d’autres décident de les laisser au quai, dans l’espoir que leur embarcation tienne le coup.

Un pêcheur près de son bateau, au quai.

Dennis Stone vérifie l’un des bateaux de pêche attaché au quai de Port aux Basques à Terre-Neuve-et-Labrador. Photo : Radio-Canada/Malone Mullin

La région de Port aux Basques à Terre-Neuve connaît bien les dommages que peut causer un ouragan. La ville se redresse à peine de la dernière tempête Larry, il y a 10 mois, et ses effets se font toujours sentir, selon le maire Brian Button.

Radio-Canada avec les informations de Michèle Brideau, d’Océane Doucet, de Laurent Rigaux et de Kyle Mooney

Canada-Interdiction d’exporter des pommes de terre de l’IPÉ aux ÉU: critiques du PCC

janvier 27, 2022

OTTAWA — Le Parti conservateur (PCC) reproche au gouvernement libéral de ne rien faire de valable pour régler une interdiction en vigueur depuis plus de deux mois qui empêche l’Île-du-Prince-Édouard de pouvoir exporter ses pommes de terre vers les États-Unis.   

© Fournis par La Presse Canadienne

Trois députés, Richard Lehoux, John Barlow et Dave Epp, sont d’avis que le gouvernement libéral échoue à défendre ce qu’ils appellent les pommes de terre de calibre mondial de l’Île-du-Prince-Édouard et nuit gravement à la réputation du Canada sur la scène internationale.   

Le 22 novembre dernier, le Canada a suspendu toutes les expéditions de pommes de terre fraîches de l’Île-du-Prince-Édouard vers les États-Unis après la découverte de la gale verruqueuse de la pomme de terre dans deux champs de la province. Ce marché américain vaut environ 120 millions $ par année à l’Île-du-Prince-Édouard.   

Un mois plus tard, le gouvernement du Canada a accordé un soutien de 28 millions $ pour aider les agriculteurs de l’Île-du-Prince-Édouard à faire face à l’excédent croissant de pommes de terre lié à l’interdiction d’exportation.   

Or, les députés conservateurs soutiennent que les familles agricoles, les fermes générationnelles et la province continuent de ressentir les effets dévastateurs des tergiversations du gouvernement fédéral.  

Plus tôt cette semaine, la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, a signalé que les États-Unis avaient ordonné à leurs services frontaliers de ne pas laisser entrer les pommes de terre de l’Île-du-Prince-Édouard, jusqu’à nouvel ordre. Par conséquent, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) ne peut les certifier tant qu’elles ne rencontrent pas les exigences, selon la ministre.   

La ministre Bibeau assure qu’aux côtés du gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’industrie de la pomme de terre, elle continuait de travailler pour rassurer les États-Unis.

Avec La Presse Canadienne