Posts Tagged ‘Images’

Ukraine: Des images satellite réfutent la version russe des événements à Boutcha

avril 5, 2022

Une image satellite de la rue Iablonska, à Boutcha, en Ukraine, prise le 18 mars 2022. Photo: Reuters/Maxar Technologies

Des images satellite publiées par la société américaine Maxar Technologies et l’analyse de photos prises par l’AFP mettent à mal les affirmations russes selon lesquelles les cadavres de personnes en vêtements civils trouvés dans la ville ukrainienne de Boutcha y ont été placés après que les troupes russes ont évacué les lieux.

Sur les images de Maxar remontant jusqu’à la mi-mars, on peut distinguer plusieurs corps de civils étendus morts dans une rue de Boutcha ou sur le bas-côté.

L’armée ukrainienne a repris il y a seulement quelques jours cette ville au nord-ouest de Kiev aux Russes et les autorités ukrainiennes ont affirmé au cours de la fin de semaine avoir trouvé à Boutcha de nombreux corps après le retrait des troupes ennemies.

« [Ces] images haute résolution […] corroborent de récentes vidéos et photos sur les réseaux sociaux révélant la présence de corps étendus dans les rues [de Boutcha] et abandonnés depuis plusieurs semaines. »— Une citation de  citation d’un communiqué de Maxar technologies

Après avoir comparé les images fournies par Maxar aux images vidéo des corps jonchant cette rue tournées les 1 et 2 avril, le New York Times a écrit que nombre d’entre eux étaient là depuis trois semaines au moins, lorsque les forces russes contrôlaient la ville.

Corroborant l’analyse du New York Times, l’Agence France-PresseAFP a également pu recouper ces images satellite avec les photos prises sur place samedi par son équipe, lorsqu’elle a vu les cadavres d’au moins 22 personnes portant des vêtements de civils.

De nombreux corps présents sur une image satellite, fournie par Maxar et datée du 19 mars, apparaissent dans la même position au sol et au même endroit que dans les photos de l’Agence France-PresseAFP, prises deux semaines plus tard.

Une photo satellite prise le 19 mars montre un corps sur la rue Iablonska à Boutcha, en Ukraine. Photo: Reuters/Maxar Technologies

La Russie dément les accusations

Lundi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rejeté catégoriquement toutes ces accusations, assurant que les experts du ministère de la Défense russe avaient découvert des signes de falsifications dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d’un massacre russe.

Ce démenti a été répété à New York lors d’une conférence de presse de l’ambassadeur russe aux Nations unies, Vassily Nebenzia.

Tout à coup [ces corps] apparaissent dans les rues, étendus au sol, un par un […] certains bougeant, d’autres montrant des signes de vie, a déclaré M. Nebenzia, dénonçant une mise en scène arrangée par la machine de guerre de l’information ukrainienne.

Mais là encore, une analyse des images diffusées sur les réseaux sociaux, ainsi que des photos de l’Agence France-PresseAFP et les témoignages de ses journalistes sur place mettent à mal cette version.

Des cadavres gisent dans une rue de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, après le retrait des forces russes.

Photo : Getty Images/Ronaldo Schemidt

Sur son compte Telegram, le ministère de la Défense russe soupçonne plus précisément deux corps de bouger, à partir d’une vidéo filmée dans la rue Iablonska et mise en ligne le 2 avril.

Toutefois, une équipe Agence France-PresseAFP, sur place le 3 avril, a photographié ces deux corps immobiles exactement au même endroit et dans la même position que sur la vidéo.

L’Ukraine accuse la Russie de « crimes de guerre  » et de « génocide »

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est rendu lundi à Boutcha, où il a dénoncé des crimes de guerre et un génocide après la mise au jour de dizaines de cadavres portant des vêtements civils dans la ville et dans d’autres localités près de la capitale ukrainienne.

Vous êtes ici et vous pouvez voir ce qui s’est passé. Nous savons que des milliers de personnes ont été tuées et torturées, ont eu des membres déchirés, des femmes ont été violées et des enfants tués, a-t-il déclaré lors d’un point de presse improvisé, après avoir fait quelques mètres dans une rue du centre-ville jonchée de carcasses déchiquetées de véhicules de transports de troupes et de blindés russes, au milieu de maisons détruites.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Paul Mukendi réapparaît dans un hôtel en RDC

octobre 20, 2021
Plan moyen de Mukendi, vêtu de blanc.

Paul Mukendi au palais de justice de Québec. (Archives) PHOTO : RADIO-CANADA / DANIEL COULOMBE

Le révérend Paul Mukendi, en fuite depuis deux mois, serait bel et bien en République démocratique du Congo (RDC). Il a refait surface dans un hôtel de la capitale Kinshasa, mardi, où il avait convoqué des médias locaux.

Condamné à huit ans de prison au Canada pour agressions sexuelles et voies de fait, Paul Mukendi avait affirmé dans une apparition sur les réseaux sociaux, il y a un mois, qu’il était rentré dans son pays natal. Or, aucune information, à ce moment, ne permettait de confirmer qu’il s’était rendu en République démocratique du Congo.

Mardi, des images montrant le révérend ont commencé à circuler sur les médias sociaux, puis dans des publications congolaises. On y mentionnait qu’il avait tenu une conférence de presse à l’hôtel Marika, dans le quartier de la Gombe.

Un secrétaire de l’établissement hôtelier a confirmé à Radio-Canada qu’une salle avait été louée mardi au nom de Paul Mukendi, de 9 h à 11 h, et qu’une quinzaine de personnes auraient assisté à une conférence de presse organisée par le révérend lui-même.

Trois représentants de la presse congolaise ont affirmé à Radio-Canada avoir reçu une invitation à l’événement, et deux y ont assisté. C’est le cas notamment de CongoBuzz.tv, un média qui a publié des textes favorables à Paul Mukendi ces dernières semaines.

Son directeur général, Christian Bosembe, confirme avoir envoyé un représentant de sa salle de rédaction. Un autre média, Congo Profond, a aussi confirmé sa présence, en plus de diffuser une courte vidéo du révérend prenant la parole. Radio-Canada n’a cependant pas pu authentifier le matériel qui circule en ligne.

La police vérifie

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a pris connaissance des mêmes informations. Ces informations étaient en cours d’analyse mardi après-midi.

Comme précédemment, étant donné que l’enquête criminelle est toujours en cours afin de localiser M. Mukendi, nous ne divulguerons pas davantage de renseignements afin de ne pas nuire à l’enquête, a précisé la porte-parole du SPVQService de police de la Ville de Québec Marie-Pier Rivard.

Paul Mukendi devait se livrer aux autorités le 20 août, après avoir été débouté en Cour d’appel. Un mandat d’incarcération a été lancé contre lui depuis qu’il a pris la fuite. Il est également en attente d’un second procès pour agression sexuelle.

Avec Radio-Canada par David Rémillard et Alexandre Duval

Décolonisations : la télévision française pose enfin des images sur l’horreur

octobre 10, 2020
Des tirailleurs sénégalais dans le documentaire « Décolonisations, du sang et des larmes », de Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza

Diffusé sur France 2 et disponible en streaming, le documentaire « Décolonisations, du sang et des larmes », de Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza, met fin, avec d’autres travaux récents, au silence entourant cette période sanglante de l’histoire de France.

Massacres de Sétif de 1945, répression de l’insurrection malgache de 1947… Pendant longtemps, l’extrême brutalité de la France face aux velléités d’indépendance de ses colonies s’est limitée à une ou deux phrases dans les livres d’histoire. Quelques mots, quelques chiffres, qui masquaient difficilement le grand silence entourant l’indicible.À

Mais la violence extrême de l’ancienne puissance impériale, cachée péniblement sous le tapis, a fini par rejaillir d’autant plus vigoureusement dans les débats politiques récents. Et l’audiovisuel français, qui n’est certes plus la voix de son maître, mais qui ne peut plus non plus se contenter d’une indifférence coupable, a engagé en 2020 un tournant radical grâce à deux travaux d’exception.

Violence de l’occupant

Il y a d’abord eu Décolonisations, série documentaire en trois volets des réalisateurs Marc Ball et Karim Miské et de l’historien Pierre Singaravélou diffusée en janvier sur la chaîne franco-allemande Arte. Pour la première fois, la parole était donnée aux anciens colonisés ou leurs descendants pour composer une histoire globale sur près d’un siècle et demi de combats contre l’occupant.

Voici à présent Décolonisations, du sang et des larmes, diffusée en prime time sur France 2. La grande chaîne du service public n’a pas lésiné sur les moyens pour rendre cette pilule amère un peu moins dure à avaler. Les deux documentaires de 80 minutes, disponibles en replay sur le site de la chaîne, s’appuient d’abord sur d’incroyables archives, parfois inédites, mises à disposition notamment par l’armée française et colorisées pour l’occasion.

Ces documents sont parfois stupéfiants, comme ceux montrant l’exposition coloniale parisienne de 1931, qui ouvrent le documentaire… Ou simplement effroyables, à l’image de l’exécution sommaire de supposés rebelles, tués froidement par des soldats français au début de la guerre d’Algérie.

Enfin des images sont posées sur l’horreur. Et si elles disent parfois la violence des indépendantistes, elles raconte surtout celle, disproportionnée, de l’occupant.https://www.youtube.com/embed/friJojhilyw?feature=oembed

Dibango, Thuram et Vergès

Ponctuellement, des invités souvent prestigieux parlent de ce qu’ils, ou de ce que leurs parents, ont vécu. Les agitateurs du groupe Zebda, Hakim et Mustapha Amokrane, le regretté Manu Dibango, la journaliste Mélanie Wanga, l’animateur Soro Solo, l’ex-footballeur Lilian Thuram, la politologue et militante Françoise Vergès… Quels que soient leurs racines et leurs parcours, tous disent au fond la même chose. Leur histoire intime, celle racontée dans leur famille, celle qui les a marqués parfois dans leur chair, est bien loin de l’histoire officielle française.

Ces interventions (un peu courtes à notre goût) permettent d’incarner au présent les blessures de l’histoire qui n’ont toujours pas cicatrisé et de mieux comprendre les débats d’actualité sur les réparations coloniales.À LIRE Françoise Vergès : « Le récit historique en France ne s’est jamais décolonisé »

En voix off, le réalisateur et acteur Lucien Jean-Baptiste avance progressivement la thèse des auteurs : les décolonisations ne sont pas quelques conflits juxtaposés, dont on a surtout retenu l’Indochine et l’Algérie, mais une suite de troubles liés entre eux, entraînant la France dans une guerre de près d’un quart de siècle.

Encore beaucoup de travail

Pédagogique, didactique, et pas manichéen, le documentaire s’appuie surtout sur de précédents travaux de Pascal Blanchard réalisés en collaboration avec d’autres historiens, notamment l’ouvrage Décolonisations françaises, la chute d’un empire (éd. La Martinière) et l’exposition « Les indépendances, 35 ans de décolonisations françaises ».

Ce documentaire et celui diffusé en janvier sur Arte ouvrent une brèche. Mais il faudra certainement encore beaucoup de travaux grand public comme celui-ci pour combler tous les trous de mémoire de l’histoire de France… Et développer l’histoire récente sur les relations de la métropole avec ses anciennes colonies, qui n’ont pas beaucoup perdu de leur violence.

Avec Jeune Afrique par Léo Pajo

Belgique/Bruxelles : Dernières images d’Étienne Tshisekedi dans son cercueil

mai 31, 2019

 

Publiée le 6 février 2017 par Les Léopards de la Presse. RDC

Egypte: la présidence « attristée »

février 2, 2013

La présidence égyptienne s’est dite   « attristée par les images choquantes » de policiers frappant un homme nu pendant des heurts vendredi devant le palais présidentiel, diffusées par des télévisions et sur l’internet. « La présidence est attristée par les images choquantes de certains policiers traitant un manifestant d’une manière qui n’est pas conforme à la dignité humaine et les droits de l’Homme », a-t-elle affirmé.

Lefigaro.fr avec AFP

Devant le Saint-Laurent

septembre 28, 2010

Mon regard traverse à la nage
Le Saint-Laurent
Et revient dans la lumière sauvage
De mon œil lentement
Apportant les images
De riches paysages
Que je cache dans ma mémoire
Comme des kilos de souvenirs
Déroulant le ruban de mon œil
Qui filme le panorama du ciel
Dans la beauté de la bande horizontale
Où le blanc se marie au vert végétal
Quand le souffle de mon désir
S’élance comme le tir
Dans la peau invisible du vent
Et plane à la surface du Saint-Laurent
Me donnant la confiance du trifluvien
Qui sait vivre avec les siens
Dans la randonnée de la croisière
Marque excellente de Trois-Rivières.

Bernard NKOUNKOU