
Les jeunes se sont ouverts à d’autres cultures et sont sensibilisés à divers enjeux de société. Photo: Radio-Canada/Josée Ducharme
Des jeunes venus des quatre coins du monde sont réunis à Trois-Rivières dans le cadre du traditionnel camp international initié par le Children International Summer Villages (CISV) Montréal-Saint-Grégoire.
Âgés de 12 et 13 ans, ces adolescents arrivent de sept pays, soit le Danemark, les États-Unis, l’Italie, le Mexique, le Pérou, la Pologne et le Canada. Ce camp d’échange leur permet de s’ouvrir à d’autres cultures tout en réfléchissant aux enjeux de société, ainsi qu’au rôle que chacun peut jouer pour apporter un changement positif.
Pendant deux semaines, 28 jeunes se sont imprégnés des valeurs de paix, d’amitié et de respect mutuel promues dans le camp. L’un des organisateurs, Clovis Brochu, souhaite les voir continuer d’ouvrir leur horizon et partager leur culture.
« On essaye de leur faire découvrir les différentes cultures, les différentes langues, c’est une partie vraiment importante de l’esprit du CISV. »— Une citation de Clovis Brochu, organisateur
Le camp enfant du monde vise à aider les jeunes participants à développer tout leur potentiel en tant que futurs leaders et citoyens actifs. Monsieur Brochu estime que l’activité leur permet de faire une différence dans leurs communautés respectives et dans le monde.
C’est vraiment important pour chaque délégation de faire apprendre à leurs amis un peu de leurs vocabulaires. Donc, par exemple, on se souhaite tous bonne nuit dans notre langue.
Pour les jeunes, c’est une chance de se lier d’amitié avec d’autres enfants, tout en prenant conscience de leur différence.
J’aime apprendre des autres cultures du monde qui ne sont pas comme la mienne. C’est très intéressant
, lance une participante. Juste connaître d’autres cultures, je crois que c’est ma partie préférée
, dit l’accompagnatrice Alicia pour qui partager les traditions dans le camp est unique.
Il s’agit pour elle d’une première expérience avec les enfants. C’est dur, mais ça vaut la peine
, dit-elle. On apprend beaucoup des problèmes des autres pays comme le Pérou par exemple. On apprend aussi beaucoup du Québec, on voit que c’est différent du reste du Canada.
La barrière de la langue
Réunir des jeunes de pays différents comporte son lot de défis. Clovis Brochu explique que la langue constituait au départ une importante barrière entre les participants.
« Le défi dans le camp, c’est de faire interagir autant les Mexicains que les Péruviens avec les Polonais et avec les Danois. »— Une citation de Clovis Brochu
Pour permettre une meilleure communication entre les campeurs, les organisateurs ont dû s’entendre sur l’utilisation de l’anglais comme langue commune. Il s’agit de faire tomber les barrières langagières et faire interagir l’ensemble des participant, précise M. Brochu.
Les camps de CISV constituent également un haut lieu d’apprentissage de nouvelles langues. À la base, les camps du CISV c’est de puiser dans la langue de l’autre. On s’amuse et on découvre la culture de l’autre
, poursuit l’organisateur.
Des citoyens de demain
Le camp international CISV Montréal Saint-Grégoire sensibilise les enfants à divers enjeux tels que le racisme et les inégalités, entre autres.
Ils ont beaucoup appris du privilège. Et ils peuvent déterminer comment intervenir dans une une situation donnée pour apporter un changement dans leur communauté ou dans leur pays.
À quelques heures des séparations, tous appréhendent déjà le départ.
Les jeunes vont pleurer, beaucoup, ils vont être très tristes. On a déjà eu des pleurs dans les derniers jours parce qu’ils sentent que c’est la fin
.
Des jeunes du Québec laissent aussi le territoire pour participer aux camps internationaux. Cet été, 37 jeunes et six adultes accompagnateurs québécois se trouvent en Norvège, en Espagne, au Portugal, en Finlande, au Mexique, au Brésil et ailleurs au Canada.
Par Radio-Canada avec les informations de Kelly-Anne Trudel