Posts Tagged ‘incarcération’

France/Femme démembrée aux Buttes-Chaumont : son mari incarcéré pour meurtre

février 25, 2023

L’homme avait signalé la disparition de sa femme, mais les enquêteurs avaient rapidement constaté des incohérences dans ses déclarations.

Le mari de la femme dont le corps a ete decoupe et cache a differents endroits du parc des Buttes-Chaumont, a Paris, a avoue l'avoir tuee.
Le mari de la femme dont le corps a été découpé et caché à différents endroits du parc des Buttes-Chaumont, à Paris, a avoué l’avoir tuée. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

L’homme a avoué les faits. Suspecté d’avoir tué, découpé le corps de sa femme, puis d’avoir dissimulé les morceaux de son cadavre dans le parc des Buttes-Chaumont, le mari d’Assia M. B. est passé aux aveux hier, vendredi 24 février. Mis en examen pour « meurtre sur conjoint », il a été incarcéré ce samedi 25 février.

Le 13 février, un sac plastique contenant le bassin et les cuisses d’Assia M. B. avait été retrouvé sous un tas de déchets verts par des agents municipaux des parcs et jardins des Buttes-Chaumont, dans le 19e arrondissement de Paris. Le lendemain, d’autres restes de la quadragénaire, dont la tête, avaient été retrouvés par les enquêteurs. L’enquête s’est rapidement portée vers le mari, dont les déclarations, jugées incohérentes, avaient éveillé les soupçons des policiers.

Il avait signalé la disparition de son épouse à la police le 6 février, alors qu’il l’avait évoquée le 31 janvier sur les réseaux sociaux. Et les enquêteurs « se sont aperçus qu’il ne s’était pas rendu dans certains lieux de la capitale pour chercher son épouse, comme il l’avait affirmé dans un premier temps », selon BFMTV.

Par Jeanne Le Borgne pour Le Point

France: Claude Guéant incarcéré en application de sa peine dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur

décembre 13, 2021

Il avait été condamné en 2017 à deux ans de prison, dont un avec sursis, dans cette affaire de détournement de fonds publics survenue alors qu’il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur.

Claude Guéant a été incarcéré lundi 13 décembre au matin à la prison de la Santé, en application de sa condamnation, en 2017, dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’intérieur, a annoncé son avocat, Philippe Bouchez-El Ghozi, confirmant une information de LCI.

L’ancien grand commis de l’Etat, 76 ans, avait été condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un an ferme, en appel en janvier 2017. Au début de novembre, la cour d’appel de Paris a révoqué une partie de son sursis et de sa liberté conditionnelle, estimant que M. Guéant ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l’amende et les dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger.

« En exécution de deux arrêts rendus le 9 novembre dernier, l’intéressé s’est présenté ce jour au service de l’exécution des peines du parquet de Paris et a été incarcéré au centre pénitentiaire de Paris-La Santé », écrit lundi le parquet général dans un communiqué.

Saisine du juge d’application des peines

L’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy a été placé sous écrou pour neuf mois, a expliqué son avocat, Me Philippe Bouchez-El Ghozi, qui a annoncé son intention de saisir le juge d’application des peines pour obtenir un aménagement, évoquant l’état de santé « préoccupant » de son client au Monde : « Il a 77 ans dans un mois et sa situation médicale est très préoccupante. Des médecins ont attesté qu’il n’était pas dans un état de santé justifiant son incarcération. (…) L’objectif, c’est de le sortir le plus vite possible pour qu’il purge sa peine à domicile. »

Et d’ajouter :

« Tout cela remonte à une condamnation définitive, dans l’affaire des primes de cabinet, datant de 2019. Claude Guéant a été condamné à payer au Trésor les sommes réclamées et il s’est acquitté de sa dette à raison de 3 000 euros par mois depuis 2019. Or il perçoit une retraite de l’ordre de 5 600 euros par mois. Le parquet a souhaité qu’il paye plus, ce qu’il ne peut pas faute de moyens. »

Ces décisions de la cour d’appel avaient entraîné une réouverture, rarissime, des débats dans l’affaire des sondages de l’Elysée, pour laquelle l’ex-secrétaire général de l’Elysée a comparu en octobre et novembre au tribunal de Paris aux côtés de quatre anciens proches de Nicolas Sarkozy.

Lors d’une audience le 3 décembre, Claude Guéant a répété : « J’ai fait tout ce que je pouvais et je fais tout ce que je peux pour m’acquitter de ma dette. » Le représentant du Parquet national financier (PNF) a, au contraire, estimé que l’ancien ministre ne « respectait pas les décisions de justice », alourdissant les réquisitions contre M. Guéant, d’un an d’emprisonnement dont six mois ferme, à un an d’emprisonnement ferme.

Le procureur financier avait fait valoir que « seulement 36 % » de la dette de M. Guéant d’environ 190 000 euros au Trésor public avait été acquittée et ce, pour « une grande partie, de façon contrainte par le biais de saisies ». La décision dans l’affaire des sondages est attendue le 21 janvier.

Avec Le Monde avec AFP

Afrique du Sud : 72 morts dans des violences selon un nouveau bilan

juillet 14, 2021
Des pillards devant un centre commercial à Durban, en Afrique du Sud, le 12 juillet 2021.

En dépit de l’appel au calme des autorités et du déploiement de quelque 2 500 soldats, des pilleurs ont continué à attaquer hangars et magasins dans plusieurs villes du pays. Ces violences font suite à l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma.

Le bilan des violences en Afrique du Sud, déclenchées par l’incarcération la semaine dernière de l’ex-président Jacob Zuma et qui se sont intensifiées ces derniers jours, est monté mardi 13 juillet à 72 morts, a annoncé la police. « Le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1 234, tandis que le nombre de décès s’élève à 72 », a annoncé la police dans un communiqué. Un précédent bilan faisait état de 45 morts, principalement dans des bousculades lors de pillages. En dépit de l’appel au calme des autorités et du déploiement de quelque 2 500 soldats, des milliers de Sud-Africains ont continué à affluer mardi pour dépouiller hangars et magasins dans plusieurs villes du pays.

Selon les forces de l’ordre, qui ont été rapidement dépassées par l’ampleur des événements, 27 personnes ont été tuées dans la province du Kwazulu-Natal (Est) et 45 dans le Gauteng, qui compte la plus grande ville du pays, Johannesburg. La plupart des décès sont survenus lors de « bousculades pendant des pillages de magasins et de centres commerciaux », tandis que d’autres morts et blessures sont liées « à des explosions de distributeurs automatiques de billets et à des fusillades », a précisé la police.

L’Union africaine appelle au calme

Les premiers incidents dans le pays, routes bloquées et camions incendiés, ont éclaté vendredi, au lendemain de l’arrivée en prison de Jacob Zuma condamné pour outrage à la justice. Le président Cyril Ramaphosa a affirmé lundi soir que si les « frustrations et la colère » exprimées avaient « des racines politiques », « aucune cause ne peut justifier » ces violences.

Jacob Zuma a été condamné à 15 mois de prison ferme pour « outrage » après avoir, à plusieurs reprises, refusé de témoigner dans le cadre d’enquêtes sur la corruption d’État pendant sa présidence (2009-2018). L’ancien président, 79 ans, a été jugé coupable d’avoir multiplié les prétextes fallacieux pour ne pas comparaître devant la commission qui enquête sur la corruption d’État sous son mandat. Lundi, une audience virtuelle de la Cour constitutionnelle, celle qui a condamné l’ancien président fin juin, a débattu de sa peine pendant dix heures. Elle a mis son jugement en délibéré, sans préciser de date.

Depuis, l’agitation a gagné les quartiers déshérités de Johannesburg où le moteur de la colère est alimentaire et économique. Les restrictions imposées fin juin pour contenir une troisième vague meurtrière de Covid-19 y ont étouffé les petits boulots et les moyens de subsistance des plus pauvres.

Durement touchée par une troisième vague de Covid-19, l’Afrique du Sud, qui a atteint un chômage record à 32,6 % depuis la pandémie, a imposé de nouvelles restrictions sanitaires fin juin. Dans un communiqué L’Union africaine (UA) a condamné avec la plus grande fermeté : « la flambée de violence qui a entraîné la mort de civils et des scènes effroyables de pillage », appelant « à un rétablissement urgent de l’ordre ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Afrique du Sud: au moins 45 morts, pillages toujours en cours

juillet 13, 2021
Afrique du Sud: au moins 45 morts, pillages toujours en cours
Afrique du Sud: au moins 45 morts, pillages toujours en cours© AFP/LUCA SOLA

Les violences en Afrique du Sud, initialement déclenchées par l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma, ont déjà tué 45 personnes, notamment dans des bousculades, et les pillages ne marquaient aucune pause mardi, en dépit de l’appel au calme des autorités et du déploiement de militaires.

Déjà 26 morts dans la province du Kwazulu-Natal (KZN, Est), où les premiers incidents ont éclaté vendredi au lendemain de l’incarcération de l’ex-président. Et 19 autres dans l’agglomération de Johannesburg, selon les bilans actualisés des autorités locales.

Glaçant détail, qui n’en est pas un: une bonne partie de ces victimes ont été piégées dans des bousculades qui ont eu lieu lors de pillages lundi dans plusieurs centres commeciaux du pays.

A Soweto, immense township jouxtant Johannesburg, les corps de dix personnes ont été retrouvés dans la soirée, plusieurs heures après qu’une foule pressée ait dévalisé le centre commerciel Ndofaya.

Le Premier ministre du KZN, Sihle Zikalala, avait indiqué dans la matinée que plusieurs personnes ont trouvé la mort « dans des bousculades dans ce contexte d’émeutes », sans autre précision.

Les images des pillages ont montré des foules compactes et désordonnées, chacun se précipitant pour récupérer téléviseurs géants, vélos pour enfant, sièges de bureau, couches ou conserves… Tout ce qui peut être emporté.

Dans les magasins mis à sac, les émeutiers se sont servis en nourriture ou équipements à revendre, dans un contexte économique dégradé par les restrictions mises en place fin juin pour limiter les nouvelles infections par le coronavirus.

Les forces de l’ordre, visiblement en minorité, ont tiré des balles en caoutchouc pour disperser les mouvements de foule, suscitant la course paniquée de fuyards sur les parkings de centres commerciaux ou de hangars.

Ou encore dans les rues des principales villes touchées, aux trottoirs jonchés de bris de verre et déchets, et bordés de bâtiments et voitures en feu.

En robe de chambre

« La police est débordée », a répété face aux caméras le Premier ministre provincial, en venant constater une partie des dégâts à Soweto.

Le président Cyril Ramaphosa, « le coeur lourd », a souligné lundi soir le caractère inédit de ces violences depuis l’avènement de la démocratie post-apartheid.

A ce jour, 757 personnes ont été arrêtées, la majorité à Johannesburg, a précisé le ministre de la Police, Bheki Cele.

Il s’est engagé à ce que la situation « ne se détériore pas davantage », alors que les pillages se poursuivaient à vive allure, notamment à Soweto où des soldats ont commencé à patrouiller selon l’AFP sur place, et à Pietermaritzburg, la capitale de la province de KZN.

Tôt dans la matinée, les chaînes locales ont montré des dizaines de femmes, certaines en robe de chambre, aux côtés d’hommes et d’enfants débarquant dans une boucherie, dans la zone de Diepkloof à Soweto. Ils ont vidé les chambres froides et sont sortis en courant. Un agent de sécurité privé, seul, se tenait debout, impuissant.

La police ne s’est présentée que trois heures plus tard pour disperser et arrêter les derniers pillards.

Dans la nuit, policiers et agents de sécurité privée armés jusqu’aux dents ont longuement affronté des émeutiers dans le quartier dégradé de Jeppe, près du centre de Johannesburg, a constaté l’AFP.

Les premiers incidents dans le pays, routes bloquées et camions incendiés, ont eu lieu vendredi, au lendemain de l’incarcération de Jacob Zuma, condamné à une peine de prison ferme pour outrage à la justice. Pillages et incendies se sont ensuite propagés vers la capitale économique du pays.

Le président Ramaphosa a rappelé, sévère, que si les « frustrations et la colère » exprimées avaient « des racines politiques », « aucune cause ne peut justifier » ces violences.

Par Le Point avec AFP

Génocide des Tutsi : un prêtre franco-rwandais incarcéré en France

avril 17, 2021
Exposition au Mémorial du génocide de Kigali

Un prêtre rwandais, installé depuis plus de 20 ans en France et naturalisé, est incarcéré depuis mercredi, rattrapé par des accusations sur son rôle lors du massacres de Tutsi réfugiés dans son église en avril 1994, au début du génocide.

Marcel Hitayezu, né en 1956, a été mis en examen (inculpé) mercredi, accusé d’avoir « privé de vivres et d’eau des Tutsi s’étant réfugiés dans son église » et d’avoir « fourni des vivres aux miliciens ayant attaqué les Tutsi réfugiés » dans sa paroisse de Mubuga, dans le Sud du Rwanda, a-t-on appris vendredi auprès du Parquet national antiterroriste (Pnat), également chargé du suivi des dossiers de crimes contre l’humanité.

« Marcel H. a contesté ces faits lors de son interrogatoire devant le juge d’instruction », a précisé le Pnat dans un communiqué.

Selon une source proche de l’enquête, le prêtre a été interpellé mercredi par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH), à son domicile d’un village du Sud-Ouest de la France, dont il était, selon le diocèse, vicaire de la paroisse.

Génocide et complicité de crimes contre l’humanité

Cette arrestation a été ordonnée par un magistrat du pôle « Crimes contre l’humanité » du tribunal de Paris, chargé depuis le 26 juillet 2019 d’une enquête visant le prêtre, ouverte trois ans après le refus définitif de la justice française, en octobre 2016, d’extrader Marcel Hitayezu vers le Rwanda.

À l’issue de son interrogatoire, le prêtre été mis en examen, notamment pour « génocide » et « complicité de crimes contre l’humanité », puis placé en détention provisoire.

Selon le quotidien catholique français La Croix, le prêtre, après trois ans passés dans des camps de réfugiés dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), était « arrivé entre 1998 et 1999 » dans le diocèse de La Rochelle (Sud-Ouest), avant de se voir accorder le statut de réfugié en « janvier 2011 ».

« Cachée dans les cadavres »

Cette mise en examen « est une excellente nouvelle », a réagi Alain Gauthier, cofondateur du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), partie civile dans le dossier. « L’Église doit s’interroger sur la façon de donner des responsabilités à des gens soupçonnés d’avoir participé au génocide », a-t-il estimé.

Un autre prêtre catholique réfugié en France, Wenceslas Munyeshyaka, lui aussi accusé d’avoir joué un rôle dans les massacres de 1994, a bénéficié d’un non-lieu en 2015.

En décembre, une journaliste de l’AFP, qui accompagnait Alain Gauthier dans ses enquêtes au Rwanda, a recueilli les témoignages de deux rescapées de Mubuga.

Ces deux femmes, qui ont souhaité gardé l’anonymat, ont affirmé que le prêtre avait l’habitude d’entonner devant les réfugiés terrorisés des « chants habituellement chantés pendant les veillées des morts », alors que rôdaient les « Interahamwe », milices extrémistes hutu et bras armés du génocide. « On était comme des morts-vivants », a lâché l’une d’elles.

L’une de ces rescapées, âgée de 10 ans en 1994, a raconté, secouée de pleurs, être restée dans l’église « deux semaines cachée dans les cadavres de sa famille » tant elle était effrayée après l’attaque des miliciens, jusqu’à ce qu’un bulldozer venu ramasser les corps la fasse émerger de cet abîme.

C’EST MARCEL QUI A LIVRÉ LES TUTSI QUI ÉTAIENT DANS L’ÉGLISE

Joint par téléphone vendredi au Rwanda, Bernard Kayumba, 52 ans, qui a passé trois jours dans l’église de Mubuga avant de pouvoir s’enfuir, a réagi avec émotion. « Vraiment ? », a-t-il lancé, ajoutant: « je suis très content, c’est une nouvelle très bien reçue ».

Bernard Kayumba était en 1994 étudiant au grand séminaire et connaissait l’abbé Hitayezu depuis sa paroisse natale. « J’ai été extrêmement déçu; il a montré le comportement d’un criminel », a estimé Bernard Kayumba.

« Il faisait des réunions avec les autorités génocidaires locales, avec le bourgmestre, avec les gendarmes, sous nos yeux; c’est Marcel qui a livré les Tutsi qui étaient dans l’église », a-t-il assuré, « il faut que Marcel puisse répondre de ses actes ».

Entre avril et juillet 1994, le génocide contre les Tutsi a fait entre 800 000 (selon l’ONU) et 1 million de victimes (selon Kigali).

Le sort judiciaire des suspects réfugiés en France est un des points de tension entre Paris et Kigali, relation empoisonnée par la question du rôle des autorités françaises en 1994. Le ton est désormais à l’apaisement depuis le rapport de l’historien français Vincent Duclert, qui a conclu en mars à des « responsabilités lourdes et accablantes » de Paris lors des massacres.

Sept accusés ont été renvoyés aux assises en France pour des crimes liés à ce génocide, mais seuls trois ont été déjà jugés et condamnés. Une trentaine d’enquêtes se poursuivent.

Par Jeune Afrique avec AFP

Mali : pourquoi Ras Bath et ses coaccusés restent incarcérés

mars 4, 2021
L’activiste malien Ras Bath lors d’un rassemblement en amont du second tour de la présidentielle, à Bamako, le 11 août 2018.

Malgré l’annulation de la procédure pour « complot contre le gouvernement » par la cour d’appel de Bamako, l’activiste Ras Bath et ses coaccusés restent incarcérés, après un pourvoi en cassation du procureur général.

C’est un nouveau rebondissement qui relance l’affaire. Et les prévenus, qui ont espéré un temps retrouver la liberté, restent derrière les barreaux. Alors que la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako avait prononcé mardi l’annulation des procédures visant sept personnalités poursuivies pour « complot contre le gouvernement et association de malfaiteurs », et demandé leur remise en liberté, le procureur général du parquet s’y est opposé. Il s’est pourvu en cassation mercredi, a-t-on appris auprès d’avocats de la défense.

« Le procureur avait laissé entrevoir cette possibilité mardi, lors d’une intervention à la télévision. Nous avons donc décidé de le rencontrer pour comprendre exactement ce qu’il comptait faire. Il nous a dit qu’il avait formalisé un pourvoi en cassation, ce mercredi », confie Me Ben Mamata Touré, avocat de l’activiste et animateur radio Mohamed Youssouf Bathily – dit Ras Bath – et de l’ancien secrétaire général de la présidence, Sékou Traoré.

Cour suprême

Depuis ce pourvoi, les deux parties s’affrontent sur l’interprétation du code de procédure pénal, et plus précisément de son article 505. Tandis que, pour le procureur général Idrissa Arizo Maïga, il est suspensif de l’arrêt, les avocats des prévenus estiment que non.

C’est, pour l’heure, l’interprétation livrée par le procureur qui l’emporte. Ras Bath, ainsi que ses autres coaccusés, Mahamadou Koné, trésorier payeur général, Vital Robert Diop, directeur général de la société PMU-Mali, Aguibou Tall, directeur général adjoint de l’AGEFAU, et Souleymane Kansaye, receveur général du district, arrêtés depuis fin décembre, restent donc à la maison centrale d’arrêt de Bamako, en attendant le jugement de la chambre criminelle de la Cour suprême.

Sékou Traoré qui avait un rang de ministre de par ses anciennes fonctions, est, lui, en liberté. L’ancien Premier ministre, Boubou Cissé, également cité dans l’affaire, est quant à lui « en lieu sûr », selon ses proches.

Vers une nouvelle procédure ?

Le 16 février, Alou Nampé, alors avocat général de la chambre d’accusation, avait demandé « l’annulation des procédures et la levée des mandats de dépôt » à l’encontre des personnes arrêtées. Cette position, en contradiction avec le réquisitoire écrit du procureur, a été suivie quelques semaines plus tard par les nouveaux magistrats en charge du dossier, nommés après une recomposition de la Cour qui avait retardé le rendu du jugement. La décision, ce mardi 2 mars, de la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Bamako d’annuler la procédure avait suscité de l’espoir chez leurs proches. Mais ce nouveau rebondissement ouvre la voie à une nouvelle étape de procédure qui pourrait s’annoncer longue.

« Nous pensons que cela est injuste. Quant à nos clients, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive », regrette Ben Mamata Touré. En attendant de passer devant la Cour suprême, « la défense compte introduire, mardi 9 mars, un recours en interprétation auprès de la Cour d’appel, pour que celle-ci tranche sur la question du caractère exécutoire ou non de sa décision, explique Me Kassoum Tapo, avocat de Aguibou Tall et Boubou Cissé. Si la Cour d’appel dit qu’elle l’est, les cinq prévenus incarcérés doivent sortir. »

Par Jeune Afrique

Tunisie: polémique autour de l’incarcération de l’ex-opposant Taoufik Ben Brik

juillet 28, 2020

 

Déjà emprisonné sous Ben Ali, Taoufik Ben Brik vient d’être condamné à un an de prison ferme pour «diffamation» des magistrats.

Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, connu pour s’être opposé au régime de Ben Ali, a été incarcéré en Tunisie pour des appels aux armes en faveur d’un politicien, déclenchant une polémique, dix ans après la révolution. Des poursuites avaient été lancées contre M. Ben Brik durant la campagne électorale de l’automne 2019, après qu’il a protesté à la télévision contre l’incarcération du candidat à la présidentielle Nabil Karoui. Il avait notamment lancé: «dans d’autres pays, on prend les armes et les gens descendent se battre pour ceux qu’ils soutiennent» et critiqué à l’époque les juges l’ayant incarcéré.

Sur la chaîne Nessma appartenant à M. Karoui, Ben Brik avait vivement soutenu cet «ami et frère», un homme d’affaires poursuivi pour blanchiment d’argent et en campagne contre le parti d’inspiration islamiste Ennahdha. M. Karoui avait été placé en détention préventive durant la quasi-totalité de la campagne dans le cadre d’une affaire remontant à plusieurs années, ce qui avait poussé nombre d’observateurs à déplorer une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Après cette émission, la Haica, instance de contrôle de l’audiovisuel tunisien, avait condamné une énième fois la chaîne, qui émet sans licence. M. Ben Brik, condamné pour ces propos à deux ans de prison par contumace en avril, a demandé à être rejugé lorsqu’il s’est rendu en Tunisie en juillet à l’occasion des funérailles de son frère.

À l’issue de ce nouveau procès, il a été condamné la semaine passée à un an de prison ferme pour «diffamation» des magistrats, et incarcéré sur le champ, bien qu’ayant fait appel, ont indiqué ses avocats, déplorant une arrestation «arbitraire». Selon l’Association des magistrats tunisiens, il est également condamné pour «incitation à la violence». La décision rendue par le tribunal n’a pas encore été transmise aux parties.

Harcelé par la police de l’ancien régime

Ses avocats ont dénoncé cette nouvelle incarcération du pamphlétaire, qui avait déjà fait de la prison en 2010 après avoir critiqué le régime de Zine el-Abidine Ben Ali. «Cette arrestation constitue un très mauvais signal», ont souligné dans un communiqué Me William Bourdon et Me Nabil Akrimi. «Dans une démocratie, si des propos excessifs peuvent être poursuivis (…), ils ne (…) doivent jamais faire l’objet d’une procédure expéditive, ni conduire à un placement en détention», ont ils fait valoir.

«L’histoire retiendra que mon mari a été emprisonné sous Ben Ali, puis de nouveau dix ans après sa chute», a déploré son épouse Azza Zarrad, jointe par l’AFP, soulignant que la prison pourrait lui être fatale en raison des dysfonctionnements de son système immunitaire.

Taoufik Ben Brik, 59 ans, connu pour ses écrits souvent satiriques ou ironiques dénonçant la dictature de Ben Ali, a été censuré en Tunisie et régulièrement harcelé par la police de l’ancien régime.

Par Le Figaro avec AFP

Tchad : le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine incarcéré à N’Djamena

juin 3, 2020

Des combattants de l'ex-Séléka, à Bangui en 2013 (Archives).

Des combattants de l’ex-Séléka, à Bangui en 2013 (Archives). © Rebecca Blackwell/AP/SIPA

 

Le chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine et trois de ses compagnons, qui avaient été arrêtés au Tchad, ont été placés sous mandat de dépôt et sont incarcérés à N’Djamena. Ils sont notamment accusés de « la création et la direction d’un mouvement insurrectionnel ».

Le leader et fondateur du groupe armé Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), signataire en février d’un accord de paix entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, avait été arrêté en novembre 2019 au Tchad, à la frontière avec la Centrafrique.

« Il est reproché à Abdoulaye Miskine la création et la direction d’un mouvement insurrectionnel (ainsi que des) viols », a indiqué à l’AFP son avocat Me Mognan Kembetiade, qui affirme qu’il a été entendu par un juge d’instruction lundi et mis sous mandat de dépôt. Le gouvernement centrafricain avait alors demandé son extradition, et l’ONU l’avait mis sous sanction.

« Le temps de finir l’instruction »

« Il y a eu une plainte d’une famille tchadienne, la demande d’extradition des autorités centrafricaines et la manifestation d’intérêt de la Cour pénale internationale (CPI) », a égrainé le ministre tchadien de la Justice, Djimet Arabi, qui a confirmé que le chef rebelle avait « été mis sous mandat de dépôt le temps de finir l’instruction ».

Son homologue centrafricain, le ministre Flavien Mbata, s’est félicité d’ »un pas vers la justice, pour l’intérêt des victimes ». »Les autorités tchadiennes vont le juger et, respectant leur parole, assurer son transfèrement à la RCA et à la CPI, qui a une primauté de compétence. Si la CPI se dit prête, nous allons le confier à la CPI », a-t-il expliqué.

Figure historique de la rébellion depuis la première guerre civile centrafricaine en 2004, année au cours de laquelle il a créé le FDPC, Abdoulaye Miskine, de même que son groupe, a perdu de son pouvoir sur le terrain, mais garde des soutiens politiques et financiers.

Après avoir rejoint l’ex-rébellion Séléka, une coalition de groupes armés qui avait renversé le régime du président François Bozizé en 2013, le « général » autoproclamé Miskine avait signé l’accord de paix de Khartoum du 6 février 2019 entre le gouvernement et 14 groupes armés, par lequel les signataires se partageaient notamment des postes au gouvernement.

Depuis l’accord de Khartoum, les violences ont baissé en Centrafrique mais n’ont pas réellement cessé, et près d’un quart des quelque 4,7 millions d’habitants de ce pays parmi les plus pauvres du monde ont été contraints de fuir leurs domiciles depuis 2013.

Par Jeune Afrique avec AFP

Congo: des jeunes activistes incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville

janvier 21, 2020

Le saviez-vous au Congo Brazzaville plusieurs jeunes activistes sont actuellement incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville depuis plusieurs mois pour un seul crime celui de dénoncer la dictature de Denis Sassou Nguesso.
Il s’agit de :
•SABOUKOULOU LOUBAKI FRANCK DONALD arrêté, le 13 Décembre 2019, à l’Angola libre, par la DGST (Brazzaville) à 14heures.

•HOJOYJ MABIALA PARFAIT arrêté, le 23 Novembre 2019, par la DGST, à Pointe-Noire et déféré, à Brazzaville, le 06 Décembre 2019.

•OSSEBI MIANGUE GUIL arrêté, à son domicile, par la DGST, à 6 heures, à Brazzaville.

•DISSIVOULOUD MELDRY ROL, arrêté, à son domicile, à 6 heures, par la DGST, à Brazzaville.

• MAKELA N’LEMVO CELESTE arrêté, le 22 Décembre 2019, à Pointe-Noire, dans un restaurant, à 18 heures, par la DGST, ensuite déféré, à Brazzaville, le 23 Décembre 2019.

BrazzaNews exige la libération sans condition de ces jeunes activistes. Nous nous demandons parfois si Denis Sassou Nguesso et ses acolytes de magistrats, connaissent le mot « HONTE » !

 

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews.fr

France: Incarcérée après avoir craché au visage d’un maire de la Loire

septembre 30, 2019

 

Une femme de 34 ans a été écrouée lundi soir après avoir injurié et craché au visage du maire de Montbrison (Loire) dimanche, a appris l’AFP auprès du parquet de Saint-Etienne.

Dimanche après-midi, le maire DVD Christophe Bazile a été pris à partie par cette femme, après avoir fait connaître sa qualité de premier magistrat de cette sous-préfecture. Il tentait de calmer la bruyante altercation qui l’opposait à son compagnon dans un jardin public de la ville. D’après les déclarations contenues dans sa plainte, elle a réagi en l’injuriant et en lui crachant dessus à plusieurs reprises, au visage et sur ses vêtements.

Le juge des libertés et de la détention a validé le placement en détention de cette habitante de Montbrison au centre de détention de La Talaudière (Loire), dans l’attente de son jugement, mercredi, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne. Connue pour son addiction à l’alcool, elle avait été jugée par défaut et condamnée en octobre dernier à quatre mois de prison avec obligation de soin à la suite de l’agression d’un gendarme, indique encore le parquet qui précise qu’elle n’a pas respecté son contrôle judiciaire.

Par Le Figaro.fr avec AFP