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Dangereux incident en mer Noire: un avion russe fait tomber un drone américain

mars 14, 2023
Dangereux incident en mer Noire: un avion russe fait tomber un drone americain
Dangereux incident en mer Noire: un avion russe fait tomber un drone américain© GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives/Isaac Brekken

Un avion de chasse russe Su-27 a « intercepté et percuté » mardi un drone américain Reaper au-dessus de la mer Noire et provoqué sa chute, un acte qualifié d' »irréfléchi » par la Maison Blanche, alors que la guerre en Ukraine fait craindre une escalade.

« Notre drone MQ-9 effectuait des opérations de routine dans l’espace aérien international quand il a été intercepté et percuté par un avion russe, entraînant le crash et la perte du MQ-9 », a déclaré le général James Hecker, commandant des forces aériennes américaines en Europe, confirmant des informations révélées plus tôt par l’AFP sur un incident impliquant un Reaper en mer Noire.

C’est la première fois depuis le début de l’invasion russe du territoire ukrainien le 24 février 2022 qu’un pays de l’Otan, soutien de l’Ukraine, reconnaît perdre un équipement opéré par lui-même dans cette région hautement inflammable.

« Il s’agit d’un acte dangereux et non-professionnel de la part des Russes », a souligné le haut gradé, en ajoutant que « les drones des Etats-Unis et des alliés continueront à opérer dans l’espace aérien international », et appelant les Russes à « se comporter de manière professionnelle ».

« Les actions agressives des équipages russes pourraient aboutir à des erreurs de calcul et une escalade involontaire », insiste l’armée américaine dans le même communiqué.

La collision semble avoir eu lieu dans l’espace aérien au large de la ville ukrainienne d’Odessa, d’après l’Institut naval américain.

Selon le site FlightRadar24, un avion de reconnaissance maritime P-8A Poseidon volait en cercle au large des côtes roumaines après avoir décollé de la base aérienne de Sigonella, en Italie.

Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a dénoncé un « acte irréfléchi » de la part des Russes, notant qu’il y avait déjà eu dans le passé des interceptions de drones américains par des avions russes, mais que cet incident était « unique » dans la mesure où il avait abouti à la perte du Reaper.

Mardi à 18H00 GMT, les autorités russes n’avaient pas réagi à ces informations.

Interactions régulières en mer Noire

Le ciel de la mer Noire est le théâtre de très régulières interactions entre des drones et des aéronefs des pays de l’OTAN et les forces armées russes, en particulier depuis le début de la guerre en Ukraine.

« Avec la crise actuelle on a une augmentation du nombre de vecteurs de reconnaissance vers la Crimée, avec du Reaper, que l’on avait pas avant. Et en fonction de la situation, cela peut énerver les Russes. D’autant qu’il y a eu des activités de recueils (d’informations, ndlr) occidentaux qui participent au ciblage pour l’Ukraine », souligne un expert français sous couvert d’anonymat.

Les alliés occidentaux de l’Ukraine, qui livrent depuis le début du conflit des armements à Kiev pour l’aider à se défendre, ne sont pas directement impliqués sur le territoire ukrainien, de crainte d’une escalade avec la puissance nucléaire russe.

Ainsi, « il est possible que les canaux diplomatiques atténuent l’événement », a estimé une source militaire occidentale.

Le drone Reaper, fabriqué par la société américaine General Atomics, est un aéronef piloté à distance de type MALE (moyenne altitude longue endurance), équipé de capteurs embarqués ultra-modernes (boule optronique et radar) pour mener des opérations de surveillance à une vitesse de croisière de 335 km/h.

D’une envergure de 20 mètres, il bénéficie d’une autonomie de plus de 24 heures de vol. Il peut emporter plusieurs types d’armement: bombes à guidage laser et/ou GPS (GBU) ou missiles Hellfire. Son équipage au sol est composé de 4 personnes.

Outre les Etats-Unis, plusieurs armées européennes comptent des drones Reaper dans leur flotte, dont les Britanniques, les Italiens, les Français et les Espagnols.

Par Le Point avec AFP

Royaume-Uni : un membre de la maison royale démissionne après un incident raciste

novembre 30, 2022

Un proche de la monarchie britannique a démissionné après avoir posé des questions insistantes sur ses origines à une militante féministe noire.

L'incident s'est deroule lors d'une reception organisee par la reine consort Camilla a Buckingham. (Photo d'illustration).
L’incident s’est déroulé lors d’une réception organisée par la reine consort Camilla à Buckingham. (Photo d’illustration).© HERVE CHATEL / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Une personne appartenant à l’entourage de la monarchie britannique a démissionné après avoir posé des questions insistantes sur ses origines à une militante féministe noire lors d’une réception organisée par la reine consort Camilla à Buckingham, a indiqué mercredi le palais. Ngozi Fulani, directrice de l’association Sistah Space qui soutient les victimes de violences domestiques, a affirmé sur Twitter qu’un membre des services qui entourent les membres de la monarchie lui avait demandé avec insistance « d’où elle venait vraiment » lors d’une réception mardi au palais royal.

Dans un communiqué, le palais de Buckingham a déclaré prendre l’incident « extrêmement au sérieux ». « Des commentaires inacceptables et vraiment regrettables ont été faits », a déclaré le palais. « La personne concernée aimerait exprimer ses profondes excuses pour le mal causé et a quitté son rôle honorifique avec effet immédiat. » La réception organisée à Buckingham par la reine consort Camilla avait pour thème la lutte contre les violences à l’égard des femmes.

Des questions embarrassantes

Dans un tweet, Ngozi Fulani raconte avoir été interpellée dix minutes après son arrivée par une personne qu’elle désigne comme « Lady SH », qui lui a « touché les cheveux pour voir (son) nom sur (son) badge », explique-t-elle. Elle ajoute qu’après avoir expliqué qu’elle était là comme représentante de son association basée à Londres, son interlocutrice lui a demandé : « Non, mais d’où venez-vous en Afrique ? » et a continué d’insister quand Ngozi Fulani lui a répondu être britannique. « Non, mais d’où venez-vous vraiment ? D’où est-ce que les gens comme vous viennent ? » aurait-elle insisté.

Ngozi Fulani explique n’avoir pas su que répondre ni que faire. « Je ne pouvais pas le dire à la reine consort, et c’était un choc pour moi comme pour les deux autres femmes (à mes côtés), nous sommes restées abasourdies et muettes. » « Nous ne souhaitons pas révéler l’identité de la personne concernée, c’est le système qui doit évoluer », a insisté Sistah Space. L’incident intervient après que la famille royale britannique a été accusée de racisme l’année dernière par le prince Harry – fils cadet du roi Charles III – et son épouse Meghan, une Américaine métisse. Le couple, qui vit désormais aux États-Unis, assure notamment qu’un membre de la famille royale s’était interrogé avant sa naissance sur la couleur de peau qu’aurait leur fils Archie. Seulement 8,5 % des employés de la famille royale font partie de minorités ethniques, contre 13 % de la population britannique, avait révélé l’année dernière la famille royale en se fixant un objectif de 10 % pour 2022

Par Le Point avec AFP

Congo-Procès sur l’incendie à l’ambassade du Congo en France : Le Parquet de Paris requiert 3 ans d’emprisonnement ferme contre les activistes congolais.

septembre 23, 2021

Cinq ans après l’incendie du 21 juin 2016 perpétré à de l’ambassade du Congo en France par certains activistes dits « combattants », le procès s’est ouvert, mercredi 22 septembre 202I à 13h39, au Tribunal judiciaire de Paris. Au total, trois personnes sur quatre (dont, Bitsindou Romarick, Gambia, Bitoumbou alias Faye Monama) défendus par (Maitre Brice Nzamba) se sont présentées à cette audience. L’ambassade du Congo (partie civile) est défendue par deux avocats de la société des avocats Selas LGH (dont maitre Catherine Hennequin).

La présidente de séance (représentant le Tribunal), a d’entrée de jeu, rappelé les faits (destruction et incendie des biens) pour lesquels les prévenus sont poursuivis devant le tribunal. Sans ambages, ces derniers ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés surtout que, la police scientifique avait prélevé les empruntes et le numéro de série de la voiture incendiée et « tracer » les communications. Par la suite, les joutes oratoires entre les partis ont commencé par Maitre Catherine Hennequin, qui a demandé que les accusés soient punis sévèrement et qu’ils paient 120.000 Euros de préjudices matériels, 10.000 Euros de préjudice moral et 2500 Euros de frais d’avocats. Prenant la parole à son tour, la Procureure de la République a commencé par planter le décor de la préméditation des faits (achat des bidons d’essence à la Gare du nord et des bouteilles de bière qui ont servi à la fabrication des cocktails molotov). Elle a requis 3 ans d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt et, interdiction de séjour de 5 ans ou une interdiction définitive desdits « combattants » en France. Elle a fondé ses réquisitions sur l’article 322 du Code de procédure pénale, sur la récidive de certains d’entre-deux et des contraventions reçues plus d’une fois. D’un ton ferme, elle a tenu à dire haut et fort que les manifestations pacifiques sont autorisées. Non les violences sur toutes leurs formes. Par conséquent, la France ne cautionnera jamais les actes de violences. Devant cette déclaration, les activistes n’ont plus insisté sur l’argumentaire de s’opposer à M. Sassou Nguesso par des actes de violences.

De son côté, Maitre Brice Nzamba a tenté avant tout de recadrer la partie civile et la Procureure, qui ont voulu parler « d’attaque contre la France » alors que l’ambassade est un territoire ou symbole congolais ! Il a, ensuite, plaidé pour l’annulation du mandat de dépôt requis par la Procureure. Ce dépôt ne se justifie pas par ce que, les prévenus avaient déjà passé plusieurs semaines en détention provisoire. En outre Maitre Nzamba a interpelé le Tribunal pour qu’il comprenne le mécanisme par lequel ses clients sont arrivés à cette action. Il a rappelé que ses clients (comme ils ont su l’expliquer) n’étaient pas organisés mais ont agi par spontanéité dans l’ambassade en voiture bélier à la place de bruler les poubelles et distribuer les tracts. Ces réactions font suites aux violences perpétrées a l’issue des élections de 2016 qui ont fait des morts. Maitre Nzamba a terminé sa plaidoirie en suppliant la présidente de surseoir ses peines et surtout de ne pas rapatrier les accusés au Congo par ce qu’ils vivent avec leurs épouses et enfants. Les reconduire à la frontière serait donc synonyme de complicité de la France avec le régime de M. Sassou Nguesso à Brazzaville ou, les hordes de soudards et tortionnaires les attendent de pied ferme à l’aéroport.

Tous les activistes ont dénoncé Bokilo qui pose des actes de banditisme de grand chemin. Ils ont regretté les faits posés inconsciemment avant de solliciter la clémence de la présidente de la séance. Cette dernière a répondu simplement qu’elle n’a pas reçu de plainte contre Bokilo. Mais celle de l’ambassade via Alexis Ekaba et…

A 16h38, devant quatre policiers, deux agents des services spéciaux qui suivent les dossiers du Congo et autres, la présidente de la séance a mis l’affaire en délibéré au 20 octobre 2021. L’activiste Grace s’est mis a parlé du combat qui continuera jusqu’à la chute de Sassou…

 Avec Congo-Liberty par Ghys Fortune BEMBA-DOMBE

RDC : la Monusco ordonne une enquête après un incident entre des Casques bleus et un civil

avril 25, 2021
Une patrouille de Casques bleus de la Monusco près de Nyiamilima, dans l’est de la RDC, le 9 avril 2015.

Dans un contexte de défiance croissante envers la force onusienne, un incident a opposé samedi des Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et un civil dans l’est de la RDC.

Des Casques bleus chinois ont interpellé brutalement un chauffeur à l’aéroport de Bukavu (province du Sud-Kivu), qui venait de renverser l’un des leurs, d’après une vidéo partagée sur les réseaux sociaux et les explications de la force onusienne. La vidéo montre deux hommes en train de maîtriser un individu à terre devant un véhicule, en présence de deux Casques bleus debout.

« L’altercation est rude. Plusieurs Casques bleus tentent de maîtriser l’individu », indique la Monusco en commentaire de la vidéo, avant de la contextualiser. « Un chauffeur de la Régie des voies aériennes qui se rendait à Kavumu (l’aéroport de Bukavu) avait renversé un Casque bleu chinois, causant un traumatisme crânien », a expliqué à la presse le cheffe du bureau de la Monusco à Bukavu, Karna Soro. « Le chauffeur ne s’étant pas arrêté, certains éléments du contingent chinois ont décidé de le suivre afin de l’amener eux-mêmes à la police », a poursuivi Karna Soro

Défiance envers la Monusco

La cheffe de la Monusco, Bintou Keïta, a exprimé « son indignation » et ordonné « une enquête immédiate pour établir les faits » qui lui permettra de prendre « les mesures appropriées ». À Bukavu, Karna Soro a précisé avoir « présenté des excuses » lors d’un entretien avec le commandant de l’aéroport et le chauffeur en question « pour cet incident malencontreux ».

Dans la province voisine du Nord-Kivu, un appel à la grève générale a été lancé à Beni le 5 avril contre l’inaction de la Mission des Nations unies face aux massacres de civils.

À Kinshasa, les opposants Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont tenté de marcher samedi contre « les tueries récurrentes et en masse des populations civiles congolaises » dans l’Est. Interdite, leur manifestation a été dispersée. Une autre a eu lieu à Kikwit, dans l’Ouest.

Par Jeune Afrique avec AFP

Les propos de l’ambassadeur du Mali en France provoquent un incident diplomatique

février 28, 2020

  Toumani Djimé Diallo, ambassadeur du Mali en France, lors de son audition devant la Commission de Défense du Sénat français, le mercredi 26 février 2020.

Toumani Djimé Diallo, ambassadeur du Mali en France, lors de son audition devant la Commission de Défense du Sénat français, le mercredi 26 février 2020. © Capture d’écran / Public Sénat 

En accusant des soldats français de la Légion étrangère d’avoir un comportement déplacé dans les « Pigalle de Bamako », l’ambassadeur du Mali en France a provoqué un grave incident diplomatique. Le ministre malien des Affaires étrangères est actuellement à Paris, pour désamorcer la crise.

« Je vais vous parler franchement, dans ces forces il y a les officiers, il y a l’armée normale, mais il y a aussi les légions étrangères et c’est là le problème. (…) Je vous dit, en vous regardant droit dans les yeux que par moments, dans les « Pigalle » de Bamako, vous les y retrouvez tatoués sur tout le corps, en train de rendre une image qui n’est pas celle que nous connaissons de l’armée nationale du Mali. Ça fait peur, ça intrigue et ça pose des questionnements ». L’ambassadeur du Mali en France a-t-il eu conscience de l’incident diplomatique qu’il venait de déclencher en prononçant ces quelques phrases lors d’une audition devant des sénateurs français ?

« Vous avez stigmatisé l’armée française »

L’ambassadeur s’exprimait dans le cadre de l’audition des ambassadeurs des pays du G5 Sahel devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français, mercredi. Et Toumani Djimé Diallo avait pourtant pris soin d’employer, d’abord, des termes soigneusement pesés.

« Le président Ibrahim Boubacar Keïta l’a dit : tous ceux qui aujourd’hui au Mali appellent au départ des forces étrangères et notamment Françaises sont des ennemis, des complices des djihadistes », a-t-il notamment déclaré. Il a également affirmé qu’il « n’y a pas véritablement de sentiment anti-français au Mali », mais un « ressenti au sein de la population » vis-à-vis de la présence militaire française, notamment faute de victoire « plus probantes ».

Mais la petite phrase sur les légionnaires n’est pas passée. Et les propos « francs » du diplomate malien (à écouter sur ce lien, à 10 mn 57) ont immédiatement déclenché la colère de plusieurs des parlementaires français présents. Séance tenante, Jean-Marc Todeschini, vice-président de la Commission, a exprimé son indignation.

« Vous avez stigmatisé l’armée française à travers des comportements certainement vrais de certains soldats », a regretté le sénateur. Vous n’ignorez pas qu’au sein du ministère de la Défense, tout cela est surveillé de près. Mais ces sujets doivent remonter aux états-majors et dans les discussions politiques que nous avons de cabinet à cabinet. Si vos propos sont repris, cela va contribuer à renforcer ce que nous dénoncions. » À savoir le sentiment anti-français qui gagne du terrain dans une frange de l’opinion publique ouest-africaine, et malienne en particulier.

Le soir même, l’état-major français a rétorqué que les légionnaires n’étaient pas stationnés à Bamako, assurant par ailleurs que ceux-ci « n’ont ni quartier libre ni temps de repos hors des bases opérationnelles » de Barkhane, situées dans le nord du pays. Quant au cabinet de Florence Parly, la ministre française des Armées, il est aussi monté au front, assurant qu’il n’y a « quasiment plus de soldats français stationnés à Bamako ».

Dès le lendemain, jeudi, Toumani Djimé Diallo a été convoqué au ministère français des Affaires étrangères. « Nous lui avons exprimé notre indignation devant ses propos sans fondement et choquants de la part d’un pays allié dans la lutte contre le terrorisme », confie à Jeune Afrique une source au Quai d’Orsay.

Tiébilé Dramé à Paris pour désamorcer la crise

À Bamako, l’incident est pris très au sérieux. D’autant plus que les autorités ont, ces dernières semaines et dans la foulée du sommet de Pau, multiplié les déclarations pour prendre leurs distances avec des figures du mouvement réclamant le départ des forces étrangères du pays. Parmi elles, le député du Rassemblement pour le Mali (RPM, au pouvoir), Moussa Diarra, qui a dû rendre sa carte du parti.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, a pour sa part immédiatement programmé une visite en urgence à Paris, où il est arrivé ce vendredi. Il devait notamment y rencontrer à l’Élysée Franck Paris, le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron, avant de s’entretenir avec Florence Parly, la ministre des Armées. L’objectif, désamorcer la crise, et « renforcer les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays ».

À l’Elysée, il rencontrera Franck Paris, le conseiller Afrique d’Emmanuel Macron. Il échangera ensuite avec Florence Parly, la ministre des Armées. Le ministre malien, qui est également attendu à l’Assemblée nationale, s’est rendu au Sénat, où il a été reçu par Gérard Larcher, son président.

Tiébilé Dramé s’est désolidarisé des propos de l’ambassadeur et a insisté sur le fait qu’« en combattant les terroristes qui menacent les populations locales, aux côtés des armées des pays du G5 Sahel et au péril de leur vie, les militaires français font honneur à la Nation. Ils assurent aussi notre protection à tous. » Le ministre malien doit également s’entretenir avec le président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Il est également attendu à l’Assemblée nationale.

L’ambassadeur Toumani Djimé Diallo, lui, a été convoqué à Bamako pour « consultation ». Secrétaire général de la présidence de 2013 à 2014, au début du premier quinquennat d’IBK, directeur du cabinet du président de 2014 à 2015 avant d’être nommé ambassadeur en Allemagne, puis en France, ce proche d’IBK pourrait, selon une source officielle malienne, perdre son statut d’ambassadeur à Paris.

« Il y a une demande de retenue de la part d’un ambassadeur qui n’a pas été respectée. Et surtout, ses déclarations se basent-elles sur des éléments probants ? Je ne le pense pas », estime pour sa part Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne. « En toute logique, il devrait être rappelé. On ne peut pas se permettre de commettre une faute aussi grave avec un partenaire important. »

La société civile malienne, elle, hésite pour le moment à s’emparer du sujet soulevé par l’ambassadeur. « Des gens se plaignent souvent du comportement des troupes étrangères, mais ils ont peur de parler », confie sous couvert de l’anonymat une activiste défendant les droits des femmes au Mali.

Avec Jeuneafrique par Aïssatou Diallo

 

Rwanda – Ouganda : la tension monte après un nouvel incident à la frontière

mai 27, 2019

Le président ougandais Yoweri Museveni et le président rwandais Paul Kagame, à Kampala en 2012. ©

 

Kampala a accusé l’armée rwandaise d’avoir tué deux personnes près d’un poste frontière lors d’une incursion que les autorités qualifient de violation territoriale. Kigali conteste cette version de l’incident. Après plusieurs mois de crise, l’incident marque un nouveau regain de tension entre les deux pays.

Hasard du calendrier, le président rwandais Paul Kagame et son homologue ougandais Yoweri Museveni, en froid depuis plusieurs mois, se retrouvaient samedi côte-à-côte dans les tribunes du stade de Pretoria où Cyril Ramaphosa organisait sa cérémonie d’investiture. Au même moment la crise diplomatique que traversent leurs deux pays prenait un nouveau tournant suite à un incident près d’un poste frontière.

Version divergentes

Samedi , le ministère des Affaires étrangères ougandais a accusé l’armée rwandaise d’avoir violé l’intégrité de son territoire. Selon la version des faits relatée dans un communiqué de la police ougandaise diffusé samedi, l’incident s’est produit vendredi soir dans le village de Kiruhura, situé près d’un poste-frontière dans le sud-ouest de l’Ouganda. Un commerçant rwandais aurait tenté de traverser la frontière en direction du Rwanda à bord d’une moto chargée de marchandises et aurait fait demi-tour à la vue des soldats rwandais.

Ces derniers auraient alors pourchassé le commerçant en pénétrant d’environ « 80 mètres » sur le territoire ougandais avant d’abattre le jeune homme d’une balle dans la tête, après que celui-ci a résisté à son arrestation, précise le communiqué.

Toujours selon la version ougandaise, l’armée rwandaise aurait également tué un citoyen ougandais, qui aurait tenté de s’interposer, avant de battre en retraite, laissant les deux corps côté ougandais. « Le gouvernement ougandais proteste dans les termes les plus forts contre cette violation de son intégrité territoriale par des soldats rwandais ainsi que contre cet acte criminel, brutal et violent », ajoute le ministère des Affaires étrangères.

La version rwandaise de l’incident diffère. Selon la police, « l’incident s’est déroulé du côté rwandais », dans le district de Tabagwe. Une patrouille aurait alors intercepté un contrebandier présumé qui venait de traverser la frontière depuis l’Ouganda. Le contrôle aurait mal tourné. L’individu est, selon la police rwandaise, devenu « violent » et a été « rejoint par d’autres qui ont attaqué les agents avec des machettes tout en tentant de retourner en Ouganda ».

Les forces de sécurité ont alors tiré et tué deux personnes, dont un ougandais. « Lorsque le gang est repassé du côté ougandais de la frontière, aucune autre action n’a été entreprise par la patrouille », précise-t-il.

L’incident a par la suite été discuté par les officiels des deux districts frontaliers, précise le ministère des Affaires étrangères rwandais.

Tensions récurrentes

Après plusieurs mois de mise en garde et d’accusations mutuelles entre les deux gouvernements, la mort des deux personnes jette un nouveau froid sur les relations entre Kigali et Kampala. Les différends qui opposent les deux voisins sont nombreux.

Fin février, la fermeture temporaire pour cause de travaux d’un des postes frontières entre les deux pays – celui de Gatuna dans le nord-ouest du Rwanda- a contribué a détériorer les relations entre les deux pays, l’Ouganda accusant son voisin de vouloir imposer un embargo commercial. Selon Kampala, 44 ressortissants rwandais ont été interceptés à la frontière et renvoyés au Rwanda.

Kigali a soulevé de son côté plusieurs problèmes dont des cas d’arrestations et de torture de ses ressortissants en Ouganda. Les autorités rwandaises accusent aussi certains officiels ougandais d’entretenir des liens – et de fournir un soutien – avec des groupes rebelles rwandais, dont le Rwanda National Congress (RNC) de l’ancien général Kayumba Nyamwasa.

Jeudi 23 mai, lors de sa première audition devant la justice rwandaise Callixte Nsabamina, disident du RNC et depuis porte-parole des FNL, branche armée du MRCD de Paul Rusesabagina, a lui-même évoqué des contacts avec les renseignements ougandais.

Jeuneafrique.com par Romain Gras

Tunisie: un jihadiste encerclé par les forces de l’ordre « se fait exploser »

mars 19, 2018

Tunis – Un jihadiste présumé « s’est fait exploser » lundi alors qu’il était poursuivi par les forces de l’ordre dans la région de Ben Guerdane, dans le sud de la Tunisie, et un deuxième a été abattu, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

Cet incident intervient quelques jours après la commémoration en grande pompe de la riposte des autorités tunisiennes à des attaques jihadistes sans précédent lancées il y a deux ans contre des locaux de l’armée et de la police à Ben Guerdane, ville située à quelques kilomètres de la frontière libyenne.

La Garde nationale (gendarmerie) avait reçu « des informations sur les mouvements de deux hommes suspects » dans la région, a déclaré lundi à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani.

Les forces de l’ordre se sont alors rendues dans la zone de Magroun, proche d’une réserve naturelle, où elles ont repéré les deux hommes et ont tenté d’intervenir, mais « l’un d’eux s’est fait exploser », a-t-il dit.

« Après des échanges de tirs (…), les unités sont parvenues à abattre le deuxième élément terroriste », a plus tard annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

L’identité des deux hommes n’est pas connue pour l’instant. La Garde nationale ratisse les environs en coopération avec l’armée, selon le ministère.

Le 7 mars 2016, des jihadistes avaient tenté, sans succès, de prendre pied en Tunisie en lançant des attaques spectaculaires contre Ben Guerdane, qui avaient fait 13 morts parmi les forces de sécurité et sept parmi les civils. Au moins 55 jihadistes avaient été tués, et le chef du gouvernement Youssef Chahed a assuré le 7 mars dernier qu’il voulait « consacrer ce jour comme journée nationale de la victoire contre le terrorisme, et Ben Guerdane comme « la ville de la victoire contre le terrorisme ».

La situation sécuritaire en Tunisie s’est depuis largement améliorée, mais les autorités appellent toutefois toujours à la vigilance. En vigueur depuis fin 2015, l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire a été récemment prolongé pour sept mois.

Romandie.com avec(©AFP / 19 mars 2018 14h16)                                            

Iran: un soldat ouvre le feu sur une base militaire,4 morts et 8 blessés

août 6, 2017

Des soldats iraniens, le 1er février 2016 dans le sud de Téhéran / © AFP/Archives / ATTA KENARE

Quatre soldats iraniens ont été tués dimanche et huit autres blessés par des tirs d’un de leur camarades sur une base militaire à Kahrizak près de Téhéran, selon un communiqué de l’armée iranienne publié sur son site officiel.

Le texte affirme que l’incident est « probablement dû à des problèmes psychologiques du soldat », qui a soudainement commencé à tirer sur ses camarades, « ou à la rotation (involontaire, ndlr) de l’arme ».

L’incident a eu lieu sur « le champ de tir » de la base aérienne Shahid Lashkari, au sud de la capitale, a-t-on ajouté de même source. « Les blessés ont été évacués vers un centre médical et une enquête a été ouverte ».

De tels incidents sont très rares en Iran où le service militaire est obligatoire.

La télévision d’Etat avait rapporté le mois dernier un incident similaire lorsqu’un soldat avait ouvert le feu à Abyek (au nord-ouest de Téhéran) tuant trois de ses camarades et blessant six autres.

Romandie.com avec(©AFP / 06 août 2017 17h41)                

Ministre algérien fouillé à Orly: un incident particulièrement regrettable, affirme Paris

octobre 19, 2015

Paris – La fouille samedi à l’aéroport parisien d’Orly du ministre algérien de la Communication est un incident particulièrement regrettable et les autorités françaises travaillent pour qu’un tel événement ne se reproduise plus, a déclaré lundi le ministère français des Affaires étrangères.

Nous sommes attachés à faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères. Nous travaillons avec le ministère de l’Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d’incident particulièrement regrettable ne se reproduise plus, a déclaré lors d’un point de presse le porte-parole du ministère, Romain Nadal.

Le ministère algérien des Affaires étrangères avait annoncé dimanche avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, pour protester contre le traitement inacceptable dont a fait l’objet samedi le ministre Hamid Grine, détenteur d’un passeport diplomatique.

Selon le ministère, deux cas similaires ont été enregistrés par le passé, concernant Abdesselam Bouchouareb (Industrie) et Abdelmadjid Tebboune (Habitat), mais le Quai d’Orsay n’évoque pas lundi dans sa réponse ces éventuels précédents.

Cet accroc diplomatique survient alors que les relations entre Alger et Paris, souvent compliquées, ont connu ces dernières années une évolution positive, tant au niveau politique qu’au niveau économique, sous le gouvernement socialiste de François Hollande.

La mésaventure expérimentée samedi par le ministre algérien de la Communication n’est pas sans rappeler la fouille approfondie dont avait été victime en mars 2014, cette fois à l’aéroport parisien de Roissy, le ministre marocain des Affaires étrangères.

Le ministère français des Affaires étrangères avait alors présenté ses excuses à Rabat et demandé au ministère français de l’Intérieur et à la société Aéroports de Paris de respecter strictement les règles et usages diplomatiques à l’égard des ministres étrangers comme c’est le cas pour les chefs d’Etat.

Romandie.com avec(©AFP / 19 octobre 2015 13h27)

Migrant abattu: Sofia regrette un incident tragique

octobre 16, 2015

Sofia – Le président bulgare Rossen Plevneliev a déploré vendredi un incident tragique après la mort dans la nuit d’un migrant afghan touché par une balle tirée par un policier alors qu’il venait de franchir la frontière en venant de Turquie.

Cet incident tragique, qui marque une date dans la grave crise migratoire en Europe, me donne l’occasion d’appeler à des mesures européennes communes rapides, a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le drame, survenu dans la nuit de jeudi à vendredi, est le premier cas connu de tir mortel de forces de l’ordre depuis le début de la crise qui a vu affluer plus de 600.000 migrants en Europe, confrontant les gouvernements occidentaux à un défi sans précédent.

Le jeune Afghan a été mortellement touché par un tir de sommation dont la balle a ricoché, selon la police bulgare. Il faisait partie d’un groupe de 54 migrants qui avaient refusé de s’arrêter comme le leur intimait la police après avoir franchi illégalement la frontière turque.

Le drame, survenu près de Sredets (sud-est), a coïncidé avec l’adoption à Bruxelles d’un plan d’action commun entre l’UE et la Turquie pour endiguer les flux migratoires.

Romandie.co avec(©AFP / 16 octobre 2015 12h40)