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« Colonialisme économique » et « atrocités dans l’Est », le pape François s’indigne en RDC

février 1, 2023

Le souverain pontife a lancé, ce 1er février à Kinshasa, un « vibrant appel » face aux « cruelles atrocités » perpétrées dans l’Est de la RDC, après avoir célébré une messe pour un million de personnes.

Le pape François bénit des fidèles, à Kinshasa le 1er février 2023. © Tiziana Fabi/AFP

« J’adresse un vibrant appel à toutes les personnes, à toutes les entités internes et externes qui tirent les ficelles de la guerre en RDC, en la pillant, en la flagellant et en la déstabilisant », a lancé le pape François ce mercredi 1er février au deuxième jour de sa visite en RDC. Il s’est dit « indigné » devant « l’exploitation, sanglante et illégale, de la richesse » du pays, où les violences de groupes armés ont tué des centaines de milliers de personnes et jeté des millions d’autres sur les routes.Le souverain pontife devait initialement se rendre à Goma, dans le Nord-Kivu, province frontalière du Rwanda en proie à de nombreuses tueries et à la résurgence du M23 qui a conquis au cours des derniers mois de vastes pans de territoire. Mais cette étape, qui figurait dans le voyage prévu en juillet 2022 puis reporté, a finalement été supprimée en raison des risques pour sa sécurité.

FACE À LA VIOLENCE INHUMAINE QUE VOUS AVEZ VUE DE VOS YEUX ET ÉPROUVÉE DANS VOTRE CHAIR, ON RESTE SOUS LE CHOC

Le pape de 86 ans a toutefois entendu les « souffrances atroces » de quatre victimes dans des témoignages sans filtre décrivant « des gens découpés, des femmes éventrées, des hommes décapités », tandis que des femmes exhibaient leurs bras mutilés devant le regard ému du pape. Emelda M’karhungulu a raconté les « maltraitances » qu’elle a subies pendant trois mois comme « esclave sexuelle ». « Des fois, ils mélangeaient les têtes des gens dans la viande des animaux. C’était notre nourriture quotidienne. »

« Face à la violence inhumaine que vous avez vue de vos yeux et éprouvée dans votre chair, on reste sous le choc. Et il n’y a pas de mots ; il faut seulement pleurer, en restant silencieux », a répondu le jésuite argentin, qui entend attirer l’attention sur les drames frappant certaines « périphéries » du monde.

Liesse populaire et messe géante

Ces témoignages contrastaient avec l’ambiance festive et survoltée de la matinée pendant une messe géante dans la mégapole de quelque 15 millions d’habitants, autre temps fort de cette journée. Plus d’un million de personnes, selon les autorités, ont participé à cette célébration en plein air sur le tarmac de l’aéroport de Ndolo, dans l’est de la ville. La plupart avaient passé toute la nuit sur place.

À bord de sa « papamobile », le pape a salué la foule qui l’a acclamé avec des drapeaux et des chants traditionnels, sous un grand soleil et un important dispositif de sécurité. « Quand le pape (Jean Paul II) est venu pour la première fois c’était de l’histoire, j’avais 15 ans. Aujourd’hui, j’ai 55 ans. Donc assister à une première messe papale est très important », souligne Adrien Louka, espérant un message de « réconciliation » du pape « pour que les pays qui nous entourent nous laissent en paix ».

Peu après son arrivée mardi, Jorge Bergoglio avait dénoncé le « colonialisme économique » qui « se déchaîne » dans ce pays au sous-sol d’une immense richesse et à la terre fertile, mais dont les deux tiers des quelque 100 millions d’habitants vivent avec moins de 2,15 dollars par jour.

Très attendu, le pape François avait été accueilli dans la liesse populaire par des dizaines de milliers de personnes le long des grandes avenues de la capitale parées des drapeaux de la RDC, plus grand pays catholique d’Afrique, et du Vatican ainsi que de nombreux panneaux de bienvenue. Il s’agit du quarantième voyage international du chef de l’Église catholique depuis son élection en 2013, le cinquième sur le continent africain. Après Kinshasa, il rejoindra vendredi Juba, capitale du Soudan du Sud, plus jeune État du monde.

Par Jeune Afrique avec AFP

Congo/Dissolution des instances dirigeantes du PCT-France: Franck Gandziri s’indigne de la méthode employée

mars 4, 2022

La fédération du Parti congolais du travail (PCT) France-Europe fissurée, à en croire les réactions en cascade de ses militants qui rejettent en bloc la mise en place de la commission ad hoc installée par le secrétaire général du parti, de passage à Paris. Extrait des éléments de langage de Franck Gandziri,  président du Comité Île de France de la fédération PCT-France.

Franck Gandziri

Photo : Franck Gandziri

D’emblée, le président du comité Île de France de la fédération PCT-France s’indigne de la procédure ayant conduit à la dissolution silencieuse  de toutes les instances dirigeantes de cette formation politique en France avec, pour conséquence, la mise en place d’une commission ad hoc France.

À la lecture des raisons avancées par les militants présents autour du secrétaire général, cette commission ad hoc semblerait avoir été créée pour gérer les affaires courantes.

Or, constate Franck Gandziri, une telle procédure prononcée insidieusement, sans concertation des structures intermédiaires, s’inscrit dans le cadre d’une violation  flagrante des règles statutaires.

Il se dit ne pas comprendre comment le secrétaire général a-t-il pu réunir uniquement une partie des instances de la fédération PCT-France pour cette mise en place, sans associer les autres composantes, à savoir les secrétariats des comités Ile-de-France et Inter région.

« Il aurait été judicieux d’élargir cette réunion aux comités pour aboutir à des résolutions allant dans le sens du rassemblement, dans le sens de la base militante trop longtemps muselée et meurtrie », a confié Franck Gandziri.

En conséquence, le président du comité Île de France de la fédération PCT-France s’en remet à la direction politique nationale de son parti pour comprendre cette méthodologie et cette décision qui acte finalement « la récompense de la paresse ». Car, estime-t-il : « Notre vision de l’exercice démocratique ne peut s’en accommoder ; autrement nous verserions dans l’anarchie et le désordre ».

Dans le même esprit d’union, il soutient les trois cents délégués des partis politiques et de la société civile qui, durant trois jours, débattront de la gouvernance électorale et autres aspects politiques et juridiques qui s’y rattachent, à la faveur de la concertation politique d’Owando.

Et de conclure : « Pour le débat démocratique, cela dénote de l’intériorisation de la part des acteurs politiques congolais du sage conseil africain qui dit que la solution aux différents maux sociaux est dans le dialogue ».

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

France/13-Novembre: les accusations de Zemmour envers Hollande suscitent l’indignation

novembre 14, 2021
13-Novembre: les accusations de Zemmour envers Hollande suscitent l'indignation
13-Novembre: les accusations de Zemmour envers Hollande suscitent l’indignation© AFP/Archives/Christophe SIMON

Eric Zemmour, un « profanateur de sépulture »: les accusations du polémiste envers François Hollande qui n’aurait pas « protégé les Français » contre les attentats de 2015, et sa venue samedi devant le Bataclan au soir des six ans des attaques, ont provoqué une vague d’indignation parmi victimes et politiques.

M. Zemmour, qui ne cache pas ses ambitions présidentielles, s’est rendu samedi soir devant le Bataclan où il a réitéré ses critiques envers l’ancien chef de l’Etat.

« Il savait qu’il y aurait des terroristes et n’a pas protégé les Français et a pris une décision criminelle de laisser les frontières ouvertes », a déclaré M. Zemmour devant la presse.

Vendredi à Bordeaux, le polémiste avait soutenu que « le pouvoir était au courant du danger et il a préféré que des Français meurent plutôt que d’empêcher des +migrants+ de venir en France« .

François Hollande s’est vivement élevé dimanche sur Radio J contre des déclarations « infondées, indécentes et indignes ». « Les terroristes du 13 novembre sont venus de Belgique, ils sont belges ou français », a-t-il souligné, rappelant les mesures prises pour « contrôler les arrivées extérieures » à l’UE.

« C’est indécent d’être devant le Bataclan, de parler de guerre de civilisation devant le bâtiment lui-même » en reprenant « le langage même des terroristes », a aussi relevé l’ancien président.

Et c’est « indigne parce que ça laisse penser que ceux qui ont dirigé la France sont des criminels », a ajouté François Hollande, invitant à mettre Eric Zemmour et ceux suivant sa « dérive » de « côté dans le pacte républicain ».

Le Premier ministre d’alors, Manuel Valls, a pointé sur Twitter les « mensonges distillés par ce personnage dont le seul but est de semer le doute et la haine ».

Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen et amie d’Eric Zemmour, a dit pour sa part affirmé dimanche, lors de l’émission le Grand rendez-vous sur Europe 1-Cnews-Les Echos, qu’elle ne croyait « à aucun moment qu’il y ait eu l’intentionnalité de François Hollande de causer la mort de qui que ce soit » mais que « son irresponsabilité à l’époque est une irresponsabilité criminelle ».

Sur LCI, le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella, a lui critiqué une « forme d’indécence » chez Eric Zemmour avec ses déclarations devant le « lieu martyr » du Bataclan. Toutefois, il a estimé que François Hollande avait une « responsabilité » dans la « hausse » du « terrorisme » à cause de sa politique migratoire.

Arthur Dénouveaux, président de l’association de victimes Life for Paris, a lui qualifié sur Twitter Eric Zemmour de « profanateur de sépulture »: « Aucun politique n’avait jamais parlé un 13 novembre sur un des sites visés ».

« C’est de la lâcheté politique que d’utiliser ces victimes. Ce n’est pas possible d’utiliser de fausses informations, infondées et injustes pour raviver cette douleur », a abondé sur BFMTV Me Samia Maktouf, avocate d’une quarantaine de parties civiles au procès en cours des attentats.

« Personne n’a envie d’entendre ce type de propos dans un moment de recueillement », a aussi déclaré Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté, sur Franceinfo dimanche. Son collègue à l’Economie Bruno Le Maire a affirmé vouloir « démasquer M. Zemmour quand il introduit de la division là où les Français ont été capables d’une unité exceptionnelle face au terrorisme, (et) dénoncer cette espèce de fascination morbide, malsaine, pour les terroristes » chez le polémiste.

« Sa parole de saltimbanque est sale et indigne de notre pays », a également jugé le vice-président de l’Assemblée Hugues Renson (LREM) sur Twitter, parmi d’autres élus de la majorité.

Par Le Point avec AFP

RDC-Violation de l’intimité de Monsengwo : le cardinal Ambongo s’indigne

juillet 8, 2021

L’archevêque métropolitain de Kinshasa exige des enquêtes pour sanctionner les coupables qui ont publié les images intimes de l’archevêque émérite sur son lit de malade en pleine évacuation en France pour des soins.

L’archevêque émérite de Kinshasa, Laurent Mosengwo Pasiny /DR

Le chef des communautés chrétiennes catholiques, en particulier, ainsi que plusieurs Congolais, se sont indignés de la publication sur le Net des photos violant l’intimité du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya sur son lit de malade avant son évacuation en France.

Réagissant à cette diffusion dans les réseaux sociaux d’une image très choquante de Laurent Monsengwo en pleine évacuation dans l’avion pour Paris, l’archevêque métropolitain de Kinshasa, le Cardinal Fridolin Ambongo, exige des enquêtes afin que les coupables subissent la rigueur de la loi. « C’est pourquoi son Éminence Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, exige que des enquêtes soient menées pour que les auteurs de cette violation de l’intimité de l’intéressé soient sanctionnés », indique un communiqué signé le 7 juillet par le chancelier, l’abbé Georges Njila. Ce document fait savoir que le cardinal Ambongo invite la communauté à poursuivre ses prières jusqu’au rétablissement de l’archevêque émérite de Kinshasa, qui suit des soins à Paris.

Il est, en effet, rappelé que Laurent Monsengwo a été évacué le 5 juillet dans la soirée par un avion médicalisé. Et c’est depuis le 6 juillet que ces images violant son intimité et le montrant allongé sur son lit de malade à l’aéroport international de N’djili ont été partagées dans les réseaux sociaux. Alors que le 3 juillet, le cardinal Fridolin Ambongo avait invité tous les fidèles à soutenir et accompagner l’archevêque émérite malade par des prières ferventes et intenses.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza

France: la justice ordonne un examen psychiatrique de Marine Le Pen, qui s’indigne

septembre 20, 2018

Paris – La cheffe de l’extrême droite française Marine Le Pen s’est insurgée jeudi contre la décision d’un juge de lui imposer un examen psychiatrique –comme le prévoit la loi– pour avoir diffusé en décembre 2015 des photos d’exactions du groupe jihadiste Etat islamique sur Twitter.

« C’est proprement hallucinant. Ce régime commence vraiment à faire peur », a écrit sur son compte Twitter la présidente du Rassemblement national (RN, ex FN), en publiant l’ordonnance de cet examen.

L’ordonnance est datée du 11 septembre et émane de la juge qui instruit l’enquête dans laquelle Mme Le Pen est inculpée pour « diffusion d’images violentes ». Elle demande de procéder à un examen psychiatrique de Marine Le Pen « dans les délais les plus brefs ».

« Je croyais avoir eu droit à tout: eh bien non! Pour avoir dénoncé les horreurs de Daech par tweets, la +justice+ me soumet à une expertise psychiatrique! Jusqu’où vont-ils aller?! », a aussi tweeté la finaliste de la présidentielle en 2017.

Cet examen vise, notamment, à vérifier « si elle est en mesure de comprendre les propos et de répondre aux questions » et si « l’infraction reprochée au sujet est en relation avec des éléments factuels ou biographiques de l’intéressée ».

La procédure pénale impose, pour l’infraction pour laquelle Mme Le Pen est inculpée, une expertise médicale, selon le parquet de Nanterre, près de Paris, où est instruite l’enquête.

Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, la députée a affirmé qu’elle ne se rendrait pas à cette expertise. « J’attends de voir comment le magistrat entend m’y contraindre », a-t-elle déclaré.

Ses partisans sur Twitter qualifiaient cette mesure de dictatoriale. « La psychiatrisation des adversaires était une spécialité soviétique et des régimes totalitaires », a tweeté son compagnon et dirigeant RN Louis Aliot.

Le chef de la France insoumise (extrême gauche) Jean-Luc Mélenchon a estimé sur Twitter que ce n’était « pas avec des méthodes pareilles qu’on fera reculer l’extrême droite ». « Madame Le Pen est politiquement responsable de ses actes politiques », selon lui.

Marine Le Pen avait tweeté le 16 décembre 2015 des photos d’exactions du groupe EI, en réponse au journaliste Jean-Jacques Bourdin qu’elle accusait d’avoir « fait un parallèle » entre l’EI et le FN.

Évoquant un « dérapage inacceptable » et des « propos immondes », Mme Le Pen avait posté sur son compte trois photos mentionnant l’animateur de BFMTV-RMC avec le texte « Daech c’est ça! ».

Les photos montraient un soldat syrien écrasé vivant sous les chenilles d’un char, un pilote jordanien brûlé vif dans une cage et une photo du journaliste américain James Foley, le corps décapité et la tête posée sur le dos.

Un mois après les attentats parisiens qui ont fait 130 morts, les pires jamais commis en France, ces publications avaient immédiatement soulevé un tollé au sein de la classe politique mais aussi au-delà.

Le parquet de Nanterre, près de Paris, avait lancé le jour même une enquête pour « diffusion d’images violentes » suite à un signalement des clichés par le ministre de l’Intérieur d’alors.

Romandie.com avec(©AFP / 20 septembre 2018 11h47)                                                        

Manifestation réprimée au Mali: l’opposition s’indigne, l’ONU « préoccupée »

juin 2, 2018

Bamako – L’opposition au Mali a réclamé la démission du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga après la répression samedi d’une manifestation, interdite, qui a fait selon elle une trentaine de blessés, à deux mois de l’élection présidentielle.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré « suivre avec préoccupation l’évolution de la situation au Mali », où il vient d’effectuer une visite les 29 et 30 mai, et « les violents affrontements déclenchés par la tenue de manifestations de l’opposition dans la capitale Bamako », selon un communiqué publié dans la soirée.

« Sur une douzaine de sites, les manifestants aux mains nues ont été attaqués à coups de grenades lacrymogène et de gourdins », a dénoncé dans un communiqué le cabinet du chef de l’opposition, Soumaïla Cissé, candidat à la présidentielle prévue le 29 juillet.

« Le siège de l’ADP (Alliance Démocratique pour la Paix) a été violé par les forces spéciales de la police, qui y ont jeté des grenades. Les services de sécurité du Premier ministre ont tiré à balles réelles sur des manifestants regroupés » devant le siège de ce parti où s’étaient réunis des dirigeants de l’opposition, selon le communiqué.

L’opposition assure qu' »une trentaine de blessés ont été admis » au centre hospitalier universitaire de Bamako. « Trois responsables de l’opposition ont été violemment frappés sur la tête avec des gourdins et des matraques ». Deux personnes, dont le politologue et opposant Etienne Fabaka Sissoko, « étaient dans le coma », selon la même source.

« L’intention du gouvernement était claire: terroriser l’opposition et toutes les forces démocratiques », poursuit l’opposition, qui « exige la démission du Premier ministre ». Ses dirigeants doivent s’exprimer lors d’une conférence de presse dimanche à 10H00 (GMT et locales) et ont déjà appelé à une nouvelle manifestation vendredi 8 juin.

M. Guterres a appelé « toutes les parties au calme et à la retenue » exhorté « les acteurs politiques et de la société civile à privilégier le dialogue pour maintenir un environnement propice à la tenue d’élections crédibles et transparentes », selon le communiqué de l’ONU.

– Malgré l’état d’urgence –

La Coalition pour l’Alternance et le Changement avait maintenu son mot d’ordre de rassemblement malgré l’interdiction décrétée par le gouverneur de Bamako en vertu de « l’état d’urgence toujours en vigueur ». En milieu de journée, une source hospitalière avait fait état « d’au moins 12 blessés, dont un policier ».

Dès le début de la matinée, la police était intervenue à coups de matraques et de gaz lacrymogène à plusieurs endroits de Bamako, ont constaté des correspondants de l’AFP, qui ont vu plusieurs blessés étendus au sol.

Le ministère de la Sécurité a justifié l’intervention des forces de l’ordre par la volonté « d’empêcher tout attroupement de nature à troubler l’ordre public ».

« Les maîtres mots pour les forces de l’ordre restent professionnalisme, courtoisie et fermeté », avait-il indiqué dans un communiqué, en dénonçant les manifestants qui ont « blessé un policier à la tête » mais sans évoquer de blessés parmi les manifestants.

Le secrétaire général de l’ONU « déplore l’interdiction par le gouvernement de la tenue de manifestations des partis de l’opposition », a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, cité dans le communiqué.

Il « appelle également le gouvernement malien à assurer la protection des droits de l’homme fondamentaux et la liberté d’expression et de manifester pacifiquement, y compris dans le cadre de l’état d’urgence actuellement en vigueur », a-t-il ajouté.

L’opposition réclame des élections transparentes et un « égal accès à l’ORTM », la radio-télévision publique.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, a annoncé le 28 mai officiellement sa candidature à un second mandat. Il retrouvera sur sa route une quinzaine d’adversaires.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juin 2018 23h59)                                                        

Indignation en France après le passage à tabac de deux policiers

janvier 1, 2018

Paris – Le passage à tabac de deux policiers dans la banlieue de Paris dans la nuit de la Saint-Sylvestre a soulevé une vague d’indignation en France, où le président Emmanuel Macron a dénoncé un « lynchage lâche et criminel ».

Au total, huit policiers et trois militaires ont été blessés en France dans la nuit de dimanche à lundi, au cours de laquelle 1.031 véhicules ont été incendiés et 510 personnes arrêtées, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Le nombre de véhicules incendiés, soit directement soit par propagation, est passé de 935 l’année dernière à 1.031, a précisé le ministère, le nombre de personnes interpellées de 456 à 510.

A Champigny-sur-Marne, dans la banlieue est de Paris, deux policiers –un homme et une femme– appelés pour une rixe pendant une soirée privée ont été pris à partie et roués de coups peu avant minuit.

Des vidéos largement reprises sur les réseaux sociaux montrent un grand nombre d’individus se précipitant sur un véhicule retourné. Une femme en uniforme, à terre, encerclée, reçoit des coups de pied pendant que plusieurs personnes s’acharnent sur le véhicule.

Les renforts policiers, arrivés sur place, « ont fait usage de tirs de grenades et de moyens de désencerclement » pour venir en aide à leurs collègues agressés, selon une source proche du dossier. Les deux policiers souffrent l’un d’une fracture du nez, l’autre de commotions au visage. Plusieurs véhicules des pompiers et de la sécurité civile ont été saccagés.

Deux personnes ont été interpellées pendant ces affrontements, mais les agresseurs des deux policiers restent en fuite, selon la même source.

L’incident a provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux en France. Le président Emmanuel Macron a promis, sur Twitter, que les « coupables du lynchage lâche et criminel des policiers » seront « retrouvés et punis ».

« Honneur à la police et soutien total à tous les agents bassement agressés », a-t-il affirmé.

« S’attaquer à nos forces de sécurité, c’est s’attaquer à notre République », a tweeté le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.

« Ces scènes d’une rare violence viennent rappeler que perdure et s’amplifie dans notre pays, à côte de la menace terroriste, une insécurité confinant parfois à la guérilla urbaine », a dénoncé pour sa part la présidente du Front national (extrême droite) Marine Le Pen.

Quelque 140.000 policiers, gendarmes, militaires, sapeurs-pompiers et personnels de secours avaient été mobilisés durant la nuit de la Saint-Sylvestre.

En octobre 2016, la violente agression de deux policiers, grièvement blessés par des cocktails Molotov dans leurs voitures à Viry-Châtillon, dans la banlieue sud de Paris, avait déclenché un mouvement de protestation inédit parmi les forces de l’ordre françaises. Les policiers avaient manifesté pour exprimer leur « malaise » face à la « haine anti-flics », et dénoncer le manque de moyens financiers.

Romandie.com avec (©AFP / 01 janvier 2018 20h54)                   

Marché aux esclaves en Libye: le Rwanda prêt à accueillir 30.000 migrants africains

novembre 23, 2017

 

Un migrant subsaharien dans une geôle libyenne, en 2013. © Manu Brabo/AP/SIPA

Le Rwanda s’est dit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 migrants africains vivant dans des conditions inhumaines en Libye, où une récente vente d’esclaves noirs à suscité l’indignation dans le monde.

« Le Rwanda discute actuellement pour voir comment il peut aider à accueillir des migrants prisonniers en Libye, a déclaré ce 22 novembre la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo. Le nombre et les moyens sont encore en discussion, mais le Rwanda estime à environ 30 000 le nombre de migrants pouvant être accueillis ».

À la suite de la diffusion le 14 novembre par la chaîne de télévision américaine CNN d’images montrant un marché aux esclaves où étaient vendus aux enchères des migrants noirs d’Afrique subsaharienne, le président de la commission de l’Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a appelé à l’aide les pays du continent.

« Le Rwanda, comme le reste du monde, a été horrifié par la tragédie actuellement en cours en Libye où des hommes, des femmes et des enfants africains qui étaient sur la route de l’exil, ont été arrêtés et transformés en esclaves », a déclaré Louise Mushikiwabo.

« Crimes contre l’humanité»

« Étant donné la philosophie politique du Rwanda et notre propre histoire, nous ne pouvons pas rester silencieux quand des êtres humains sont maltraités et vendus aux enchères comme du bétail », a-t-elle ajouté.

Ce 22 novembre, la France a qualifié de « crimes contre l’Humanité » les ventes de migrants africains comme esclaves en Libye et demandé une réunion expresse du Conseil de sécurité des Nations unies sur ce sujet.

Cette pratique « relève de la traite des êtres humains », a déclaré le président français Emmanuel Macron à l’issue d’une rencontre avec son homologue guinéen Alpha Condé. « Ce qui s’est passé est scandaleux, inacceptable », a déclaré ce dernier, qui est aussi président en exercice de l’UA.

Jeuneafrique.com

Buxelles: la situation des migrants en Libye « ne peut pas durer »

novembre 23, 2017

Des migrants africains rassemblés dans un camp à Sabratha, à l’ouest de Tripoli, le 7 octobre 2017 en Libye / © AFP/Archives / MAHMUD TURKIA

La situation « épouvantable » en Libye des migrants, dont certains sont vendus comme des esclaves, « ne peut pas durer », a déclaré jeudi à l’AFP le commissaire européen Dimitris Avramopoulos au moment où la coopération de l’UE avec Tripoli fait l’objet de vives critiques.

« Je partage pleinement l’indignation du président français, les images révélant la vente de migrants sont révoltantes », a dit M. Avramopoulos, chargé des migrations au sein de l’exécutif européen.

Mercredi, Emmanuel Macron avait qualifié de « crimes contres l’humanité » les ventes de migrants africains comme esclaves en Libye, exposées par la chaîne américaine CNN et demandé d' »aller beaucoup plus loin pour démanteler les réseaux » de trafiquants.

« Nous sommes tous conscients des conditions épouvantables et dégradantes dans lesquelles sont détenus certains migrants en Libye. Cela ne peut durer », a répondu jeudi M. Avramopoulos. « C’est exactement pour cette raison que l’UE travaille sans relâche, sur tous les fronts, avec ses partenaires internationaux afin de trouver des solutions durables et en accord avec ses valeurs fondatrices de solidarité et de respect des droits de l’homme ».

Ce dernier a notamment cité le soutien financier européen « via le fonds fiduciaire pour l’Afrique » grâce auquel « des milliers de migrants en Libye ont aujourd’hui accès aux soins médicaux ».

Il a aussi mis en avant le plan lancé par la Commission visant à « réinstaller » au moins 50.000 réfugiés directement depuis les pays africains vers des pays européens dans les deux années à venir.

Pour l’heure, les pays de l’UE ont promis environ 34.000 places dans ce cadre, dont 10.000 proposées par Paris.

« Je salue l’engagement résolu de la France », a dit M. Avramopoulos. « Nous devons valoriser les voies d’entrée sûres et légales et restreindre les routes irrégulières que les migrants empruntent encore trop souvent, au péril de leur vie ».

« Sauver des vies humaines, assurer un traitement digne à tous les migrants et démanteler les réseaux criminels de passeurs, voilà nos priorités qui en même temps sont des responsabilités partagées par tous les Etats membres », a ajouté le commissaire.

Mi-novembre, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, avait vivement dénoncé la détérioration des conditions de détention des migrants en Libye, jugeant « inhumaine » la coopération de l’UE avec ce pays.

« La communauté internationale ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les horreurs inimaginables endurées par les migrants en Libye, et prétendre que la situation ne peut être réglée qu’en améliorant les conditions de détention », avait déclaré M. Zeid.

Il visait en particulier « la politique de l’UE consistant à aider les gardes-côtes libyens à intercepter et renvoyer les migrants ».

Romandie.com avec(©AFP / 23 novembre 2017 17h59)                

États-Unis: Indignation après l’expulsion musclée d’un passager d’United Airlines

avril 10, 2017

Chicago – La compagnie aérienne américaine United Airlines faisait l’objet lundi de nombreuses critiques et d’appels au boycott après l’expulsion musclée d’un passager muni d’un ticket, qui refusait de sortir d’un vol surbooké aux Etats-Unis.

Des cris indignés retentissent sur les vidéos mises en ligne par des passagers, montrant le moment où trois policiers s’approchent d’un homme déjà installé dans son siège. Ce dernier commence à hurler lorsque l’un des agents le saisit de force et se cogne apparemment sur le repose-bras avant d’être traîné au sol jusqu’à la sortie.

Une fois au sol, l’homme est tiré sur toute la longueur du couloir sous les yeux des passagers.

Après plusieurs heures de controverse, le PDG de United Airlines, Oscar Muñoz, a affirmé qu’il s’agit d' »un événement qui nous bouleverse tous ici chez United ».

« Je m’excuse d’avoir dû replacer ces clients ailleurs », poursuit-il dans un communiqué publié sur le site de la compagnie lundi. « Nous tentons également de contacter ce passager pour lui parler directement et pouvoir résoudre ce problème. »

Selon les médias américains, les autorités chargées du transport à Chicago, dont dépendent les policiers en cause, ont suspendu lundi l’agent concerné.

La compagnie a expliqué avoir demandé à des volontaires de céder leurs sièges sur un vol dimanche soir en partance de Chicago, dans le nord des Etats-Unis, pour Louisville, dans le centre-est, pour cause de « surbooking ».

Faute de volontaires, la compagnie a désigné d’office des passagers priés de quitter l’appareil.

« L’un des clients a refusé de quitter la cabine volontairement et la police a été appelée à la porte d’embarquement », a détaillé un porte-parole d’United, Charlie Hobart, cité par le Chicago Tribune.

Les images et le fait que la compagnie ne s’excuse pas spécifiquement pour cette intervention musclée suscitait une tempête sur les réseaux sociaux, le mot « United » figurant parmi les plus discutés lundi sur Twitter, Facebook et Google.

Des internautes appelaient au boycott et juraient de ne plus jamais réserver sur cette ligne.

Les compagnies aériennes américaines sont autorisées à forcer des passagers à quitter des vols surbookés, en échange de dédommagements, si elles ne parviennent pas à trouver suffisamment de volontaires, selon le ministère américain des Transports.

Romandie.com avec(©AFP / 10 avril 2017 23h24)