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Indonésie : au moins 16 morts dans l’incendie d’un dépôt de carburant

mars 3, 2023

Un vaste incendie s’est déclaré dans un dépôt de carburant à Djakarta, en Indonésie, causant au moins 16 morts et plusieurs dizaines de blessés.

Au moins 14 personnes sont mortes et des dizaines de personnes ont ete blessees vendredi a DJakarta dans un vaste incendie qui s'est declare dans un depot de carburant.
Au moins 14 personnes sont mortes et des dizaines de personnes ont été blessées vendredi à Djakarta dans un vaste incendie qui s’est déclaré dans un dépôt de carburant.© AZWAR IPANK / AFP

Drame en Indonésie. Au moins 16 personnes ont été tuées et des dizaines blessées vendredi à Djakarta, la capitale indonésienne, dans un vaste incendie qui s’est déclaré dans un dépôt de carburant géré par l’État et que les pompiers ont ensuite réussi à maîtriser, a annoncé l’armée. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de ce sinistre survenu après 20 heures, heure locale, dans des installations de la compagnie nationale pétrolière Pertamina, a dit devant la presse le chef d’état-major des forces armées, Dudung Abdurachman.

« Pour le moment, a-t-il déploré, il y a 16 morts » et au moins 50 blessés, parmi lesquels trois enfants qui sont dans un état grave, a précisé le gouverneur de Djakarta, Heru Budi Hartono, sur la chaîne de télévision Kompas TV. L’incendie, qui a été éteint en quelques heures, a entraîné l’évacuation des quartiers densément peuplés situés à proximité du dépôt, a expliqué Dudung Abdurachman.

L’incendie maîtrisé

 Des images partagées sur les réseaux sociaux, qui n’ont pu être dans l’immédiat vérifiées, montraient des personnes en train de fuir par des rues étroites avec d’immenses flammes s’élevant vers le ciel derrière elles. Le chef des pompiers du nord de la capitale, Satriadi Gunawan, a dit à l’Agence France-Presse avoir reçu des informations préliminaires selon lesquelles un tuyau avait éclaté dans le dépôt.

La directrice générale de la compagnie nationale pétrolière Pertamina, Nicke Widyawati, s’est engagée à mener « une étude interne approfondie afin d’éviter qu’un accident similaire puisse se reproduire ». Elle a précisé que l’approvisionnement en carburant du pays n’avait pas été affecté, d’autres terminaux prenant le relais.

Le Point par V.P. avec AFP

Pleurs et panique au milieu des ruines après un séisme meurtrier en Indonésie

novembre 21, 2022
Pleurs et panique au milieu des ruines apres un seisme meurtrier en Indonesie
Pleurs et panique au milieu des ruines après un séisme meurtrier en Indonésie© AFP/TIMUR MATAHARI

Des habitants paniqués en quête d’un refuge, des blessés transportés sur des motos, des hôpitaux débordés… La ville indonésienne de Cianjur, la plus meurtrie par le séisme qui a frappé lundi l’île de Java, a sombré dans le chaos et la peur, et cherche désormais ses survivants.

Les trois hôpitaux n’arrivent pas à faire face à l’afflux de blessés — des centaines selon les autorités– causés par la secousse de magnitude 5,6 survenue à une faible profondeur près de Cianjur. Aussi, les services de secours soignent les victimes à l’extérieur des bâtiments.

Le tremblement de terre a fait au moins 162 morts.

Agus Azhari, 19 ans, se trouvait avec sa mère dans la maison familiale quand leur salon a été détruit en quelques secondes. Des pans de murs et du plafond se sont écrasés au sol, et des morceaux de meubles et d’autres débris l’ont blessé aux jambes et aux mains.

« Je ne pouvais rien voir. La poussière m’a aveuglé pendant un moment », raconte le jeune homme à l’AFP, assurant n’avoir jamais vécu un tel séisme.

Il montre alors une vidéo où l’on voit sa mère crier: « Dieu ait pitié de nous ! ma maison ! ». L’édifice est secoué de toutes parts.

« J’ai tiré ma mère par la main et on a couru à l’extérieur ». « J’entendais des gens crier à l’aide partout autour de moi », relate-t-il. « Ma mère a regardé sa maison et a fondu en larmes ».

Des habitants transportent des corps à l’hôpital de Cianjur à bord de pick-ups ou sur des motos. Mais là, des coupures de courant empêchent les soignants de prodiguer tous les soins nécessaires.

Des blessés sont assis sur des brancards ou des couvertures. Des femmes âgées attendent, installées dans des fauteuils roulants, d’être examinées.

« Je ne pouvais rien faire »

Dans un autre hôpital, à Cimacan, des victimes arrivent couvertes de sang; des parents cherchent leurs enfants portés disparus; plusieurs femmes âgées sont emmenées sur des brancards dans des tentes vertes érigées devant l’hôpital.

Des dizaines de répliques se sont produites après la principale secousse, accentuant encore la panique chez les habitants.

Le séisme a également entraîné des glissements de terrain. Des bulldozers ont été mobilisés pour dégager les routes, et des sauveteurs pour porter secours aux victimes.

Une femme et son bébé ont été retirés vivants des débris mais de nombreuses autres personnes ont perdu la vie.

Oman, un homme de 55 ans qui comme de nombreux compatriotes ne porte qu’un nom, cuisinait du riz sauté dans un village proche de Cianjur quand les murs de sa maison ont commencé à trembler.

« Tout d’un coup je me suis retrouvé écrasé dans ma maison. Je ne pouvais pas bouger dans les débris. Ma femme était à l’extérieur ».

Ses pieds, ses jambes et ses mains ont été broyés, mais son fils est parvenu à l’extraire des ruines. « Je ne sais pas où aller, mais au moins je suis vivant », dit Oman.

Les recherches de survivants devaient se poursuivre tard dans la nuit alors que les habitants commencent juste à réaliser l’ampleur du désastre.

Par Le Point avec AFP

Covid-19: l’Indonésie passe le cap des 2 millions de cas, l’épidémie accélère

juin 21, 2021
Covid-19: l'Indonesie passe le cap des 2 millions de cas, l'epidemie accelere
Covid-19: l’Indonésie passe le cap des 2 millions de cas, l’épidémie accélère© AFP/BAY ISMOYO

L’Indonésie a dépassé lundi le cap des deux millions de cas de coronavirus alors que le pays d’Asie du Sud-Est voit une nouvelle vague de contaminations accélérer et que les hôpitaux sont proches de la saturation, laissant craindre une flambée incontrôlable de l’épidémie.

Le nombre de nouveaux cas journaliers a doublé ces dernières semaines dans l’archipel où la présence du variant Delta apparu en Inde a été confirmée.

Le pays a enregistré 14.536 cas de Covid-19 lundi, un nouveau record par rapport au précédent plus haut enregistré fin janvier. Au total, l’Indonésie affiche plus de 2 millions de cas et près de 55.000 morts pour près de 270 millions d’habitants.

Ces chiffres sont considérés comme largement sous-estimés et certains experts ont calculé que le nombre de cas officiels représentait environ 10 % des chiffres réels.

« Ce n’est que le début. Et selon la façon dont les choses sont gérées, nous pourrions avoir une explosion majeure comme en Inde », a noté Windhu Purnomo, un épidémiologiste de l’Université indonésienne Airlangga.

La nouvelle vague de contaminations a été mise sur le compte du voyage de millions d’Indonésiens dans le pays pour rejoindre leurs proches à la fin du ramadan, malgré l’interdiction de cette grande migration annuelle.

Dans la capitale Jakarta et dans les zones les plus affectées, le taux d’occupation des hôpitaux a dépassé 75 %, tandis que le nombre des enterrements est en forte hausse.

« C’est inquiétant », a résumé Rahmani, un habitant de Jakarta interrogé dans un cimetière où il a assisté aux funérailles d’un proche décédé du Covid-19.

« En tant que bons citoyens nous devons suivre les instructions du gouvernement pour respecter les protocoles sanitaires », note-t-il. Mais les autorités ont toujours du mal à faire respecter le port du masque, la distanciation et à convaincre une partie des Indonésiens réticents à se faire vacciner.

L’Organisation mondiale de la Santé a appelé le gouvernement indonésien à renforcer les restrictions sanitaires dans son dernier rapport dédié à l’Indonésie la semaine dernière.

Patients plus jeunes

La capitale encourage les salariés à travailler à domicile et a réduit les heures d’ouverture des commerces mais les autorités n’ont pas pris à ce stade de mesures strictes à l’échelle nationale.

L’association des médecins indonésiens a indiqué que les nouvelles formes du virus paraissaient plus toucher les jeunes.

« Précédemment, les patients du Covid-19 étaient des personnes âgées et avec d’autres maladies », a noté la porte-parole de l’association Erlina Burhan.

« Mais depuis que les variants du virus ont été détectés, beaucoup de patients sont plus jeunes » et sans facteurs de risques.

De nombreux cas d’infections parmi des soignants qui avaient été vaccinés ont suscité des interrogations sur l’efficacité du vaccin Sinovac produit en Chine, dont l’Indonésie est très dépendante pour sa campagne.

L’Indonésie, qui veut vacciner plus de 180 millions d’adultes cette année, tente d’accélérer le rythme alors que seuls 7 % de la population ont reçu au moins une dose, selon les dernières données officielles.

Mais la désinformation sur le vaccin prolifère et provoque des hésitations chez beaucoup d’Indonésiens.

« Je suis convaincu que l’on ne doit pas réagir de façon excessive », remarque un habitant de la région de Jakarta, Rateka Winner Lee.

« Ma femme et moi-même avons déjà eu le Covid-19, et donc nous sommes naturellement vaccinés », assure-t-il.

Avec Le Point avec AFP

Inondations en Indonésie: au moins 44 personnes perdent la vie

avril 4, 2021

JAKARTA, Indonésie — Des glissements de terrain et des crues soudaines provoquées par des pluies torrentielles dans l’est de l’Indonésie ont tué au moins 44 personnes et entraîné le déplacement de milliers d’autres, a indiqué dimanche une agence de secours en cas de catastrophe. Plusieurs autres étaient toujours portées disparues.

© Fournis par La Presse Canadienne

De la boue provenant des collines environnantes a recouvert des dizaines de maisons dans le village de Lamenele, peu après minuit sur l’île de Florès dans la province de Nusa Tenggara. Les sauveteurs ont récupéré 38 corps et cinq blessés, a évoqué Lenny Ola, qui dirige l’agence locale de gestion des catastrophes.

Les corps de trois personnes ont été retrouvés après avoir été emportés par des inondations soudaines dans le village d’Oyang Bayang alors que 40 maisons ont été détruites, a-t-elle expliqué. Des centaines de personnes ont fui les maisons submergées, dont certaines ont été emportées par les eaux.

Les averses saisonnières provoquent de fréquents glissements de terrain et inondations, et tuent des dizaines de personnes chaque année en Indonésie.

Dans un autre village, Waiburak, trois personnes ont été tuées et sept sont toujours portées disparues lorsque des pluies nocturnes ont fait sortir des rivières de leur lit, envoyant de l’eau boueuse. Quatre personnes blessées étaient soignées dans une clinique de santé locale.

Des centaines de personnes ont été impliquées dans les efforts de sauvetage, mais la distribution de l’aide et des secours a été entravée par les coupures de courant, les routes bloquées et l’éloignement de la zone entourée par des eaux agitées et de hautes vagues, a détaillé le porte-parole de l’Agence nationale de gestion des catastrophes, Raditya Jati.

Les autorités collectaient toujours des informations sur l’ampleur des pertes et des dégâts dans les endroits touchés, a-t-il précisé.

Des photos publiées par l’agence montraient des sauveteurs, des policiers et des militaires emmenant les habitants dans des abris ainsi que des ponts coupés alors que les routes étaient couvertes de boue épaisse et de débris.

De graves inondations ont également été signalées à Bima, une ville de la province voisine, forçant près de 10 000 personnes à fuir, a indiqué M. Jati.

En janvier, 40 personnes sont mortes dans deux glissements de terrain dans la province de Java occidental.

– Par The Associated Press avec La Presse Canadienne

Indonésie: les sauveteurs retrouvent une dizaine de survivants du séisme de Célèbes

janvier 16, 2021

– Au moins 46 personnes sont mortes dans le tremblement de terre de magnitude 6,2.

Les sauveteurs indonésiens ont retrouvé samedi au moins une dizaine de survivants dans les décombres sur l’île de Célèbes, frappée la veille par un fort séisme qui a fait plusieurs dizaines de morts et plus de 10.000 sans abri.

Au moins 46 personnes sont mortes dans le tremblement de terre de magnitude 6,2, selon un porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes. Ce séisme a déclenché la panique chez les habitants de l’ouest de l’île de Célèbes, déjà frappée en 2018 par un très fort séisme suivi d’un tsumani dévastateur.

Des dizaines de corps sans vie ont été retirés des décombres de bâtiments effondrés à Mamuju, la capitale provinciale de l’ouest de Célèbes. D’autres victimes ont été retrouvées plus au sud, où une forte réplique s’est faite sentir samedi matin.

Une pénurie d’équipement lourd a ralenti les efforts des sauveteurs pour dégager les victimes, mais ils sont parvenus à extraire des ruines «au moins dix survivants», a annoncé un responsable des services de secours sur place.

Les autorités n’ont pas précisé combien de personnes pourraient encore en être prisonnières.

Ice, un habitant de Mamuju, était bloqué avec sa famille sous les décombres de sa maison quand il a entendu des jeunes qui cherchaient des survivants. «Ils criaient ‘qui est vivant?’ et après avoir répondu ‘oui je suis vivant’, on a pu ramper hors des décombres», avec l’aide des jeunes, raconte à l’AFP l’homme, qui avait le bras cassé.

Des feuilles de cocotiers pour abri

Des avions et des bateaux arrivent avec des vivres et des équipements d’urgence, et la marine a envoyé un bateau médical pour suppléer les hôpitaux encore en fonctionnement, débordés par l’afflux de blessés, selon les médias locaux.

Quelque 190 personnes sont traitées pour des blessures graves, ont précisé les autorités.

Par ailleurs, quelque 15.000 habitants ont gagné des abris temporaires, souvent de fortune comme des tentes et des cabanes de tôles, où il s’abritent des fortes pluies.

Pour éviter la propagation du Covid-19, les autorités ont séparé les groupes à haut risque et à risque plus faible.

«Nous sommes à court de nourriture. Il n’y a pas encore eu d’aide du gouvernement», dit à l’AFP Desti, 24 ans, qui a fui son domicile de Majene, près de l’épicentre du séisme. «Nous avons besoin de couvertures et de matelas. Certains dorment sur des feuilles de cocotier», explique-t-elle.

Ils sont nombreux à ne pouvoir regagner leurs habitations que le séisme a rendu inhabitables, ou par crainte de répliques ou d’un tsunami, note Desti, qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu’un nom.

Par ailleurs, des glissements de terrain qui ont suivi le séisme et les fortes pluies ont coupé l’accès à l’une des principales routes de la province. L’aéroport a aussi été endommagé ainsi qu’un hôtel et le siège du gouverneur alors qu’une partie de la ville reste sans électricité.

L’épicentre du tremblement de terre de magnitude 6,2 a été localisé à 36 km au sud de Mamuju, à une profondeur relativement faible de 18 km, a précisé l’USGS.

Le pape François s’est déclaré vendredi «attristé par le séisme et a fait part de »sa solidarité« à tous ceux qui sont affectés».

Une autre région d’Indonésie, Kalimantan, sur l’île de Bornéo, est frappée depuis quelques jours par de fortes inondations. Elles ont fait cinq morts et plusieurs dizaines d’habitants sont portés disparus, ont rapporté samedi les médias locaux.

L’archipel indonésien, qui se trouve sur la «ceinture de feu» du Pacifique, une zone de forte activité sismique, connaît souvent des tremblements de terre et des éruptions volcaniques.

La région de Palu, plus au nord sur l’île de Célèbes, avait été déjà frappée en septembre 2018 par un très fort tremblement de terre de magnitude 7,5 suivi d’un tsunami. Cette catastrophe avait fait plus de 4300 morts et disparus, et au moins 170.000 déplacés.

Un autre séisme dévastateur de magnitude 9,1 avait frappé au large des côtes de Sumatra en 2004, entraînant un tsunami qui avait tué 220.000 personnes dans la région, dont environ 170.000 en Indonésie

Par Le Figaro avec AFPP

Indonésie: un responsable impose le voile au lieu du masque contre le virus

juillet 10, 2020

 

Un responsable indonésien a demandé aux femmes fonctionnaires de sa région de porter un voile sur le visage au lieu d’un masque pour se protéger du coronavirus, déclenchant une controverse dans l’archipel.

Des défenseurs des droits des femmes ont souligné qu’un voile cachant le nez et le bas du visage, appelé aussi niqab, n’offrait pas de protection suffisante et apparaissait comme une nouvelle tentative d’imposer un code vestimentaire conservateur aux femmes dans le pays qui compte la plus grande population musulmane au monde.

«Pour être sûr que les fonctionnaires couvrent leur bouche et leur nez»

«C’est uniquement pour la prévention du Covid-19. Ce n’est pas fondé sur les enseignements religieux radicaux ou le fanatisme», s’est défendu Mohammad Suhaili Fadhil Thohir, régent du district central de Lombok, île indonésienne voisine de Bali. Il a souligné à l’AFP que la règle n’était imposée que le vendredi, aux seules musulmanes et qu’aucune sanction n’était prévue pour celles qui ne s’y plieraient pas.

Cette décision a été prise le mois dernier après que des fonctionnaires se sont plaintes de devoir porter un masque lors des exercices sportifs organisés chaque vendredi, a-t-il noté. «Pour être sûr que les fonctionnaires couvrent leur bouche et leur nez, nous leur avons demandé de porter un voile».

Ce type de voile sur le visage est courant dans certains pays du Golfe mais pas en Indonésie où la majorité des musulmanes portent un hidjab, un voile qui couvre les cheveux. Même si la règle n’est obligatoire que le vendredi, de nombreuses employées de l’administration locale ont commencé à porter un voile sur le visage les autres jours de la semaine, a constaté un journaliste de l’AFP.

90% des femmes employées par Lombok centre sont musulmanes

Environ 90% des quelque 4000 femmes employées par l’administration de Lombok centre sont musulmanes. Yayuh, une fonctionnaire interrogée par l’AFP, a indiqué s’attendre à ce que la mesure devienne de rigueur tout au long de la semaine. «Mais ça ne me dérange pas, c’est une façon d’apprendre quels sont les vêtements recommandés par les enseignements de l’islam», a-t-elle observé. Les défenseurs des droits ont protesté contre cette mesure.

«Un masque doit remplir certains critères pour éviter la contamination», a relevé Andy Yentriyani, membre de la Commission contre les violences faites aux femmes. «Cette politique doit être révoquée parce qu’elle menace le droit des femmes à protéger leur santé».

Andreas Harsono, collaborateur de l’ONG Human Rights Watch en Indonésie a observé que cette mesure était «de toute évidence une extension» de la politique qui a rendu le hidjab obligatoire pour les filles musulmanes dans les quelque 300.000 écoles publiques de l’archipel. Certaines régions parmi les plus conservatrices, comme Aceh sur l’île de Sumatra ont imposé le hidjab à toutes les femmes, tandis qu’à Lombok il est obligatoire pour les fonctionnaires.

Dans un communiqué, HRW a appelé le gouvernement indonésien à réagir pour préserver la liberté des femmes, faute de quoi cette mesure «pourrait déboucher sur une nouvelle régulation locale demandant à toutes les femmes de porter le niqab» à Lombok. L’Indonésie, qui a eu longtemps la réputation de pratiquer un islam très tolérant, a vu les courants musulmans conservateurs gagner du terrain ces dernières décennies.

Par Le Figaro avec AFP

Indonésie: nouvelles émeutes en Papouasie, plusieurs bâtiments incendiés

août 29, 2019

 

Des manifestants ont incendié plusieurs bâtiments jeudi dans la plus grande ville de Papouasie, selon un journaliste de l’AFP, alors que la province indonésienne est le théâtre depuis près de deux semaines d’émeutes qui ont fait au moins trois morts.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dans la ville de Jayapura, certains ont mis le feu à une assemblée régionale et ont lancé des pierres sur des commerces et des hôtels, a constaté un journaliste sur place. Plusieurs autres bâtiments officiels ont été ensuite incendiés ainsi que le siège local d’un opérateur de télécommunications. Nombre de manifestants réclamaient l’indépendance de la province et dénonçaient le traitement de la population autochtone de l’île, les Papous, par les autorités indonésiennes accusées de racisme.

Mercredi, les affrontements les plus graves depuis le début du mouvement se sont produits dans le district isolé de Deiyai. Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre indonésiennes ont fait au moins un mort parmi les soldats et deux parmi les manifestants, selon les autorités. Des témoins et des médias locaux ont fait état de 6 manifestants tués par balle par des militaires au cours de ces incidents.

Les autorités ont démenti ce bilan et indiqué que les forces de l’ordre avaient été attaquées par des centaines de Papous armés de machettes et de flèches. Ce bilan n’a pas pu être indépendamment vérifié alors qu’un blocage de l’internet mobile, imposé en Papouasie depuis la semaine dernière, rend les communications particulièrement difficiles.

Trois cents membres des forces de l’ordre ont été envoyés en renfort à Deiyai pour rétablir l’ordre, a indiqué jeudi le chef de la police nationale Tito Karnavian. De nombreuses localités de Papouasie connaissent depuis près de deux semaines des manifestations, des émeutes et des incendies de bâtiments, dans un mouvement de colère déclenché par l’arrestation le 17 août à Surabaya, sur l’île de Java, de 43 étudiants papous.

La police antiémeutes avait investi un dortoir pour en déloger les étudiants, accusés d’avoir détruit un drapeau indonésien le jour de la fête de l’Indépendance de l’Indonésie. Les policiers les ont arrêtés et interrogés avant de les libérer. Des manifestants s’en étaient pris aux étudiants, proférant des injures racistes et les traitant de «singes» ou de «chiens».

Aujourd’hui divisé en deux provinces, l’ouest de l’île de Nouvelle Guinée, riche en ressources naturelles, est en proie à une rébellion indépendantiste sporadique contre le gouvernement indonésien. L’Indonésie a pris par la force le contrôle de ce territoire en 1963, l’année ayant suivi le départ des Néerlandais qui en avait fait une colonie, et l’a officiellement annexé en 1969. De nombreux Papous réclament l’indépendance. La Papouasie Nouvelle-Guinée, l’autre moitié de la grande île, l’a obtenue en 1975 après avoir appartenu à l’Australie.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Papouasie: les troubles continuent et l’Indonésie envoie des renforts

août 21, 2019

 

La province indonésienne de Papouasie a connu ce mercredi un troisième jour de manifestations qui ont par endroits dégénéré en affrontements, poussant Jakarta à envoyer quelque 1200 militaires et policiers en renfort.

Le gouvernement a appelé au retour au calme dans cette province pauvre de l’extrême est de l’archipel. Les émeutes ont commencé lundi après l’arrestation pendant le week-end de 43 étudiants papous et des injures racistes prononcées à leur égard. Un millier de personnes a manifesté mercredi dans les rues de Timika (sud de la Papouasie), où un journaliste de l’AFP a vu des manifestants jeter des pierres vers les fenêtres du parlement local et tenter de détruire la barrière y donnant accès. La foule n’a été dispersée dans cette ville qu’après des tirs de sommation de la police. Plusieurs centaines de manifestants ont aussi défilé dans les rues des villes de Sorong et de FakFak à l’ouest de l’île.

Plusieurs villes de cette région riche en matières premières étaient paralysées ce mercredi, dont Manokwari où des magasins et le parlement local ont été incendiés par des émeutiers lundi. Plusieurs policiers ont été blessés, selon les autorités. Des informations non confirmées ont fait état de manifestants blessés. Quelque 900 policiers et 300 militaires ont été déployés à Manokwari et Sorong, ont indiqué mercredi le gouvernement et les autorités de Papouasie. Le porte-parole de la police nationale Muhammad Iqbal a estimé que la situation restait «globalement sous contrôle», précisant les forces de l’ordre n’étaient pas équipées de balles réelles.

La colère s’est répandue à travers la Papouasie après des informations sur l’arrestation samedi de 43 étudiants papous par la police à Surabaya, la deuxième ville du pays, sur l’île de Java.

a police anti-émeute a investi un dortoir pour déloger des étudiants papous qui avaient été accusés d’avoir détruit un drapeau indonésien le jour de la fête de l’Indépendance de l’Indonésie. Les policiers les ont arrêtés et interrogés avant de les libérer. Parallèlement, une manifestation contre la présence des étudiants papous a été organisée au cours de laquelle des injures raciales ont été proférées. Le président indonésien Joko Widodo a promis une enquête sur les incidents survenus à Surabaya et devrait se rendre dans la province prochainement.

La région, riche en ressources naturelle, connait une rébellion indépendantiste sporadique contre le gouvernement indonésien. La Papouasie s’est déclarée indépendante en 1961, mais l’Indonésie en a pris le contrôle par la force en 1963 et l’a officiellement annexée en 1969. De nombreux Papous réclament l’indépendance, comme la Papouasie Nouvelle-Guinée, autre moitié de cette grande île qui l’a obtenue en 1975 après avoir été une colonie australienne.

Par Le Figaro.fr avec AFP

L’Indonésie va renvoyer 49 conteneurs de déchets en Europe et aux Etats-Unis

juillet 2, 2019

 

L’Indonésie va renvoyer des dizaines de conteneurs de déchets vers la France et d’autres pays occidentaux, à l’instar de plusieurs pays d’Asie du Sud-Est qui ne veulent plus être des décharges, ont annoncé ce mardi les autorités. Les 49 conteneurs contiendront des détritus, des déchets plastiques et des substances dangereuses en violation des règles d’importation, selon les responsables des douanes de l’île indonésienne de Batam.

«Nous nous coordonnons avec l’importateur afin de procéder à leur renvoi immédiat», a déclaré à l’AFP le porte-parole des services douaniers de cette île. Ces déchets proviennent des Etats-Unis, d’Australie, de France, d’Allemagne et de Hongkong, a-t-il précisé. Mi-juin, Jakarta avait renvoyé cinq conteneurs de déchets aux Etats-Unis, se joignant ainsi à plusieurs pays d’Asie du Sud-Est mécontents de servir de dépotoir à l’Occident.

En 2018, la Chine a soudainement cessé d’accepter les déchets plastiques du monde entier, suscitant le chaos sur le marché mondial du recyclage et obligeant les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets. Depuis, d’énormes quantités de déchets ont été ré-acheminées vers l’Asie du Sud-Est.

En mai, la Malaisie avait promis de renvoyer des centaines de tonnes de déchets plastiques. De leur côté, les Philippines ont renvoyé fin mai vers le Canada 69 conteneurs de détritus, provoquant un vif contentieux entre les deux pays. Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Une grande partie finit dans des décharges ou dans les mers, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Cadavres ensevelis en Indonésie: un risque sanitaire infime

octobre 6, 2018

Sauveteurs à Palu (Indonésie) le 5 octobre 2018. / © AFP / ADEK BERRY

Si « traiter avec les morts est l’une des choses les plus difficiles après une catastrophe naturelle », les très nombreux cadavres toujours ensevelis huit jours après le séisme et le tsunami en Indonésie ne présentent pas de risque épidémique, selon les experts, qui bousculent une idée reçue.

– Les cadavres représentent-ils un risque sanitaire ?

« Les morts causés par des événements traumatiques (catastrophes naturelles, accidents ou guerres) ne représentent pas de danger pour la santé », des population survivantes note l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans une de ses notices techniques.

Même en décomposition, ces corps ne sont pas plus vecteur de contamination qu’avant le décès de la personne.

La situation serait différente s’il s’agissait de cadavres de personnes décimées par une épidémie mais les séismes, les éruptions volcaniques, les tsunamis ou encore les cyclones n’ont jamais été suivis d’épidémies majeures.

« La priorité doit être donnée aux vivants », rappelle l’organisation.

– Quels risques réels représentent ces corps ?

Si les risques d’épidémie restent un mythe, les répercutions psychiques sont bien réelles.

Les survivants sont confrontés à un double traumatisme: la perte d’êtres chers et le fait de s’être trouvé face à la mort à grand échelle, d’où la nécessité « de procéder à la collecte des cadavres le plus tôt possible », note l’OMS.

Même si ce n’est pas le plus grave, l’odeur et l’aspect des cadavres présentent tout de même un problème, estiment certains spécialistes.

Dans les climats chauds, un corps va commencer à se décomposer dans les 12 à 48 heures.

Les cadavres en décomposition triplent de volume et changent de couleurs. Ils émettent également des odeurs souvent intolérables pour les vivants.

– Cette peur d’épidémie, injustifiée, est-elle nuisible ?

Si les cadavres doivent être rapidement soustrais du regard des survivants pour des raisons psychologiques et par respect pour la dignité des personnes décédées, il est contre-productif de les enterrer rapidement.

« Il est beaucoup plus important que les survivants identifient leurs morts et les enterrent conformément à leurs coutumes », estiment les médecins, suggérant que les corps soient, dans un premier temps, simplement rassemblés dans des lieux où ils pourront être identifiés.

Car, selon l’OMS, « lorsque les victimes ont été enterrées dans des fosses communes ou incinérées sans avoir été dûment identifiées, une situation de douleur prolongée et d’incertitude s’installe chez les proches ».

De plus, la peur des épidémies provoquée par les cadavres ou les charognes entraîne souvent un gaspillage de ressources vers des programmes de vaccination ou de désinfection, très visibles politiquement mais inutiles.

Il est beaucoup plus important que les ressources disponibles soient utilisées pour soigner les vivants, fournir de l’eau potable, évacuer les eaux usées…

– Qu’en est-il des sauveteurs ?

S’il n’y a pas de risque d’épidemie, manipuler un mort n’est pas sans risque. Les équipes, souvent composées de simples survivants et de bénévoles, doivent porter des gants et des bottes et se laver les mains avec du savon après avoir touché un cadavre.

Vu les conditions difficiles de travail, l’OMS conseille de vacciner les sauveteurs contre le tétanos et d’intervenir rapidement en cas de blessure.

Mais surtout, les services de santé doivent se préparer: « le traitement d’un grand nombre de cadavres peut avoir un sérieux impact sur la santé mentale des membres de l’équipe ». « Les effets peuvent prendre une variété de formes et peuvent se produire immédiatement après l’événement ou beaucoup plus tard ».

Romandie.com avec(©AFP / (06 octobre 2018 18h23)