Les funérailles de l’ancien pape seront présidées par son successeur, le pape François, un événement inédit dans l’histoire du Vatican.
Le pape émérite Benoît XVI s’est éteint samedi 31 décembre à l’âge de 95 ans. Ses funérailles se tiendront jeudi 5 janvier et seront présidées par son successeur, le pape François. L’inhumation d’un ancien pape constitue un événement inédit dans l’histoire deux fois millénaire de l’Église catholique. Benoît XVI sera inhumé dans une crypte de la basilique Saint-Pierre de Rome, a annoncé le Vatican.
« Le cercueil du souverain pontife émérite sera porté dans la basilique Saint-Pierre puis dans les grottes du Vatican (qui abritent les tombes papales) pour y être enterré », a précisé le service de presse du Saint-Siège dans un communiqué. Le cercueil du théologien allemand – né Joseph Ratzinger – sera exposé de lundi à mercredi en la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de se recueillir.
Fin d’une cohabitation insolite
Le biographe officiel de Benoît XVI avait révélé en 2020 qu’il souhaitait être inhumé dans la tombe de Jean-Paul II, dont il fut un proche collaborateur, dans la crypte de Saint-Pierre. Cette tombe est vide depuis le transfert du cercueil de Jean-Paul II dans une chapelle latérale à l’occasion de sa béatification en 2011. Le Vatican n’a pas précisé si ce serait en effet le cas.
Son décès met fin à la cohabitation insolite de deux hommes en blanc : l’Allemand Joseph Ratzinger, brillant théologien peu à l’aise avec les bains de foule, et l’Argentin Jorge Bergoglio, jésuite doté d’une parole incisive qui a voulu remettre les pauvres et les migrants au centre de la mission de l’Église.
Après ses huit ans d’un pontificat marqué par de multiples crises, Benoît XVI avait été rattrapé début 2022 par le drame de la pédocriminalité dans l’Église. Mis en cause par un rapport en Allemagne sur sa gestion des violences sexuelles lorsqu’il était archevêque de Munich, il était sorti de son silence pour demander « pardon » mais avait assuré n’avoir jamais couvert de pédocriminels.
Sa renonciation, annoncée en latin le 11 février 2013, fut une décision personnelle liée à ses forces déclinantes et non à la pression de scandales, avait-il assuré dans un livre de confidences paru en 2016. Pour Marco Politi, vaticaniste italien interrogé samedi par l’AFP, Benoît XVI « a été important en tant que théologien, mais il n’avait pas le profil mental du rôle pour faire le pontife ». « C’est une partie du passé de l’Église qui disparaît avec lui. Les conservateurs mènent, en agitant sa bannière, une guerre civile depuis dix ans contre François. (Avec sa mort), ils perdent un symbole vivant, ils ne peuvent plus dire “voici le vrai pape, voici le faux” », a-t-il estimé.
Décédé le 16décembre dernier en France à l’âge de 78 ans des suites d’une maladie, Camille Bongou a reçu, le 27 décembre à Brazzaville, un dernier hommage de la nation en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Le corps sans vie du défunt a été conduit à Bokouélé, dans le département de la Cuvette, où il sera porté en terre à Ikouba, son village natal.
Le chef de l’Etat et son épouse s’inclinant devant la dépouille mortelle de Camille Bongou
Dans l’oraison funèbre lue devant le chef de l’Etat par le Pr Grégoire Lefouoba, il ressort que Camille Bongou a connu une enfance normale, marquée par une évolution positive. Après ses études primaires réussies, l’illustre disparu obtient le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure d’où il sort avec le diplôme d’aptitude professionnelle de professeur des collèges. Il est ensuite affecté comme enseignant au collège de Makoua, dans le département de la Cuvette, puis au CEG Nganga Edouard, à Brazzaville.
Quelques années après, le jeune Camille quitte l’enseignement pour s’engager dans l’armée, notamment dans la défense civile. Après le mouvement insurrectionnel du 31 juillet 1968, il est officiellement reversé dans les Forces armées congolaises.
En 1970, alors qu’il portait déjà le galon de sous-lieutenant, le jeune militaire est nommé commandant de la 3e compagnie du groupement aéroporté de Maya-Maya. Suite aux événements du 22 février 1972, Camille Bongou quitte l’Armée populaire nationale ainsi que le Parti congolais du travail (PCT) dont il fut l’un des cofondateurs. Après la Conférence nationale souveraine de 1991, il regagne les forces armées jusqu’à faire valoir ses droits à la retraite au grade de commandant.
Amoureux du savoir, dans l’intervalle de ces va-et-vient, l’illustre disparu s’inscrit à l’Université de Brazzaville, actuelle l’Université Marien-Ngouabi, au département de philosophie. En 1974, il finit brillamment son cycle et devient premier licencié de philosophie de cette alma mater.
Comme si cela ne lui suffisait pas, Camille Bongou obtient une inscription en Belgique pour suivre sa formation doctorale d’où il sort avec le titre de docteur en philosophie. Il devient plus tard président de la Société congolaise de philosophie.
Un homme politique accompli
Acteur politique de convictions, Camille Bongou a commencé à militer dans plusieurs mouvements politiques depuis son jeune âge, dont le Mouvement national de la révolution. Après le mouvement insurrectionnel des 13, 14 et 15 août 1963, il participe aux côtés des forces révolutionnaires à la création du PCT appelé parti d’avant-garde.
Le 31 décembre 1969, il participe au congrès constitutif du PCT à l’issue duquel il est élu membre du Comité central et y demeure jusqu’au 22 février 1972 avant de le quitter. En mars 1979, il réintègre le parti à la faveur du 3e congrès extraordinaire et est élu secrétaire général près la présidence du Comité central. En 1984, lors du 3e congrès ordinaire, il est élevé au bureau politique, chargé de l’organisation et secrétaire permanent, poste qu’il quitte en 1989 sur décision dudit congrès.
L’attaque du convoi qu’ils escortaient a précipité le coup d’État mené par le capitaine Ibrahim Traoré, il y a une semaine. Ce samedi, les 27 militaires tués à Gaskindé ont été inhumés à Ouagadougou, en présence du nouvel homme fort du pays.
Son cercueil en bois est doucement descendu en terre par ses frères d’armes. Devant sa tombe, un autre tient silencieusement son portrait. Celui d’un homme de 24 ans en uniforme et au visage encore juvénile. Le 26 septembre, le seconde classe Hamadé Boina faisait partie de l’escorte du convoi de ravitaillement à destination de Djibo qui a été attaqué par des jihadistes sur la route nationale 22, à hauteur de Gaskindé. Il y a perdu la vie, comme 26 autres militaires. La plupart avaient moins de trente ans.
Selon un bilan officiel, dix civils ont aussi été tués dans cette attaque meurtrière qui a choqué tout le Burkina Faso. Ce macabre décompte pourrait même s’aggraver : selon un syndicat de transporteurs routiers, 70 conducteurs qui étaient dans le convoi seraient toujours portés disparus.
Ce 8 octobre, ils étaient plusieurs centaines – familles, militaires, mais aussi citoyens lambda – à être venus pour assister aux obsèques de Hamadé Boina et de ses camarades au cimetière militaire de Gounghin, à Ouagadougou. Dans l’allée arborée de cette nécropole qui n’en finit plus d’accueillir des tombes, les 27 cercueils ont défilé un à un, portés par des soldats.
Dans l’assistance, Ousmane Tapsoba. Son frère cadet, Aziz, a été tué dans l’attaque de Gaskindé. Entré dans l’armée il y a seulement deux ans, il avait 22 ans. « C’est bien trop jeune pour mourir. Beaucoup d’entre nous ont perdu un fils ou un frère dans cette attaque. Aujourd’hui, c’est toute la nation qui est en deuil », confie ce commerçant ouagalais à la sortie du cimetière.
Avant d’être conduits à leur dernière demeure, les 27 soldats ont été décorés à titre posthume de la médaille militaire lors d’une cérémonie d’hommage avec les familles organisée à la morgue du camp Sangoulé Lamizana. Le capitaine Ibrahim Traoré, désormais officiellement président de la transition, était présent avec plusieurs haut gradés, dont le chef d’état-major général des armées, le colonel-major David Kabré. Dans un communiqué officiel, il a salué « la mémoire et la bravoure » de ces hommes qui « ont défendu la nation au prix de leur vie ».
Avec Jeune Afrique par Benjamin Roger- envoyé spécial à Ouagadougou
Evoluant à l’hebdomadaire catholique « La Semaine Africaine » depuis les années 90, Pascal Azad Doko, décédé le 9 août à Brazzaville a été inhumé aujourd’hui à Kintélé.
Le ministre Thierry Moungalla s’inclinant devant la mémoire du disparu
« Il avait un grand respect pour ses lecteurs », a déclaré le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, rendant un dernier hommage à l’illustre disparu, devant un parterre de journalistes venus s’incliner devant la mémoire de leur collègue.
Pascal Azad Doko a commencé sa carrière professionnelle au journal « Le sport » avant de rejoindre « La Semaine Africaine » où il évoluait dans la rubrique politique. « Il a aidé le journal ‘’La Semaine Africaine’’ à s’ouvrir, à équilibrer ses analyses, le faisant entrer dans les milieux politiques : majorité, centre, opposition », a fait savoir l’ancien directeur de publication de « La Semaine Africaine », Joachim Mbanza.
Né le 3 janvier 1951 à Saint Benoît actuellement Boundji, dans le département de la Cuvette, Pascal Azad Doko était l’un des journalistes de sa génération encore actifs. Son dernier reportage remonte au lundi 8 août 2022 lors de la conférence de presse du président de l’Alliance pour la République et la démocratie, Mathias Dzon. Il laisse derrière lui une veuve et cinq enfants.
J’interpelle monsieur Firmin Ayessa vice-premier ministre de venir dire sur la place publique ce qu’il sait du décès de l’opposant Brice Parfait Kolélas.
Le peuple congolais a entendu ses propos qu’il a proférés, ses menaces, ses intimidations à l’égard du Président de Yuki dont le « crime » fut de se présenter contre le petit tyran Sassou à l’occasion des présidentielles. Guy Brice Parlait Kolélas est mort la veille du scrutin. Comme par hasard. Officiellement de la Covid 19.
Firmin Ayessa tint publiquement les propos suivants : Avec tout le bien qu’on t’a fait, on t’avait dit de ne pas t’engager aux présidentielles. Tu nous tournes le dos. Mais tu verras ce qui t’arrivera. Tu boiras de l’eau avec une fourchette.
Ces menaces se sont réalisées, Brice Parfait Kolélas est mort à la suite prétendument de pandémie. Ce qui n’a pas été démontré. Vos propos délibérés d’humilier Parfait Kolélas, le léser, blesser, opprimer, envoyer dans la tombe ont eu leurs effets sur le terrain. Tout montre à voir qu’il y a eu « passage à l’acte. »
Guy Brice Parfait Kolélas est décédé quelque mois après vos menaces, monsieur le proche collaborateur de Sassou, de plus son beau-père. Vous êtes donc co-responsable des crimes commis par le tyran congolais depuis son arrivée par effraction au sommet de l’Etat.
De la chronique d’une mort annoncée de Guy Brice Parfait Kolélas, en saviez-vous quelque chose ? Si, animal politique, vous êtes courageux, venez sur la place publique donner votre version. Regrettiez-vous ou non le décès de Guy Brice Parfait Kolélas ? Il est vrai qu’on ne vous a pas vu à ses obsèques vendredi 21 janvier 2022. Mais avez-vous résisté à la volonté d’y envoyer vos espions ? L’assassin rôde toujours sur la scène du crime.
Peu de temps avant, Dominique Okemba, votre frère, se frottait les mains. C’était après les bombardement dans le Pool. Il a dit au cours d’une causerie (c’est-à-dire sur la place publique) : « Le ciel n’est pas tombé ». Autrement dit il ne court aucun châtiment. En fait, l’impunité totale est la sanction de ceux sur qui aucune sanction ne tombe du fait que le pouvoir de juger est entre leurs mains.
Ayessa et Okemba vivent dans l’insouciance quand les autres sont dans la douleur. Sachez que l’horloge judiciaire viendra. L’histoire les reconnaîtra comme étant des coupables. Quel que soit le temps que met le châtiment, il finit par arriver. Les Romains parlaient à juste titre de la « punition au pied boiteux. »
Continuez de faire vos révisions constitutionnelles pour vous pérenniser au pouvoir, viendra un jour où, la sanction vous atteindra, quand bien elle marche en claudicant.
Je vous informe, Monsieur AYESSA, que cette infraction d’intimidation est prévue à l’article 423 du Code criminel – une personne sera coupable d’intimidation si, … sans motif légitime, use de violence ou de menaces de violence…
Les preuves ? Oui, les preuves seront rassemblées, soyez-en sûrs. Vous serez susceptible d’une peine de prison d’un maximum de 2 ans au moins et 1 jour ou de 5 ans. La République vous a à l’œil.
Avec Congo-liberty par Philippe Youlou, avocat au Barreau de Nice
Jean-Marie Michel Mokoko est en taule. Guy Brice Parfait Kolélas est dans le séjour des morts. Difficile de ne pas parler d’abus de pouvoir, d’élimination politique, d’homicide au premier degré, pour qualifier Sassou puisque ces deux personnages ont eu un bras de fer avec lui.
POUVOIR D’OUTRE-TOMBE
Même mort, Guy Brice Parfait Kolélas bouge encore. PAKO est décédé le 21 ou le 22 mars 2021. Ce vendredi 14 janvier 2022, bientôt un an, son cadavre se trouve toujours à l’institut Médico Légal, Métro Quai de la Rapée.
Tout se passe comme si (depuis le commencement des douleurs) on voulait faire parler le mort alors qu’on n’enclenche pas tous les rituels nécessaires (scientifiques juridiques, politiques, sociaux, métaphysiques ) pour y parvenir. En société traditionnelle kongo, par exemple, existe ce qu’on appelle la « questions aux morts » grâce à une technologie nommée (le tipoyi) . Chez les Mbochi de Théophile Obenga et Jérôme Ollandet ça s’appelle la question « aux esprits. » Ces systèmes juridiques féodaux sont dit-on infaillibles.
Dans le système du tipoyi, soumis à la question, le mort peut démasquer celui qui l’a envoyé dans l’au-delà.
PAKO PRESIDENT PAR DEFAUT
La Justice française, la famille de Pako, ses amis, eux-mêmes divisés en deux camps, ses ennemis (parmi lesquels ses parents adoptifs d’Oyo) se tuent à tirer chacun pour soi la dépouille de l’homme qui pourrait être appelé dans l’absolu Président du Congo. A titre posthume. C’est le vainqueur par défaut des présidentielles de 2021 étant donné que Sassou n’aurait jamais fait le poids face à Guy Brice Parfait Kolélas dans un duel régulier transparent. Sassou fait l’objet d’un puissant phénomène de rejet absolu auquel adhèrent mêmes ceux de son propre camp.
LE SYNDROME DES TSHISEKEDI
Kolélas fils est plus dangereux mort que vif. Autant dire que les ennuis de Sassou, une année après la mort de son adversaire, ne font que commencer.
Vous pensez à Tshisékédi-fils devenu Président après que la dépouille de son père soit conservée plus d’un an dans une morgue en Belgique ? Nous aussi. On pense aux enfants de feu le fils de feu Bernard Bakana Kolélas. Autrement dit Chrystel Nguesso futur successeur de son Empereur de père n’a qu’à bien se préparer car il y a d’autres héritiers qui ont des comptes à régler, des honneurs à défendre. Les Corses appellent Vendetta les contentieux légués par des générations passées. La Bible dit que ça peut se régler sur au moins douze générations. Autant dire que ce sont des conflits à vie ou à mort.
LA SCENE DU CRIME
D’un côté le Ministère français de la Justice, et de l’autre les Congolais divisés en deux groupes : 1°- la famille biologique soutenue par des inconditionnels, 2°- la famille politique, composée de militants et de combattants.
Début la scène 1, acte 1. Le 10 janvier 2022, l’ambiance a été morbide, lugubre et sordide au Palais de Justice de Bobigny, où les fans et les fous se sont étripés dans la salle des pas perdus. D’un côté, le Juge, Ponce Pilate, s’est lavé les mains, c’est-à-dire a renvoyé au lendemain la patate chaude du verdict. On parle du 14 janvier 2022, autant dire que l’affaire est envoyée aux Calendes grecques, expression qui signifie quelque chose qui n’existe pas, qui n’arrivera jamais.
BUFFET FROID
Une fois de plus, la Justice française, à son corps donnant ou défendant (c’est selon), a jeté, le corps du délit en pâture à la vindicte congolaise, une façon de dire « Démerdez-vous, affaire classée ». Non-évènement, épiphénomène…
Pourquoi ne pas trancher dans le vif du sujet depuis une année que PAKO est mort ? Il y a toujours anguille sous roche dans la façon de bosser de la Justice française quand il s’agit d’« affaires africaines. » Notamment lorsqu’il y a (c’est le cas de le dire) des cadavres dans le placard.
Que ce soit les 356 Disparus du Beach dont un auteur du massacre, un gros poisson capturé en France, Jean-François Ndenguet, fut exfiltré nuitamment de la prison de la Santé sous Jacques Chirac ; que ce soit l’affaire des Biens mal acquis (BMA) dont les principaux criminels proches du dictateur congolais Denis Sassou-NGuesso sont connus mais jamais arrêtés, que ce soit, en l’occurrence, l’affaire Guy Brice Parfait Kolélas, une affaire ténébreuse, difficile de compter sur la Justice du pays des Droits de l’homme, la France ; traîné devant la Justice, le gouvernement congolais s’en est toujours tiré à bons comptes. Jamais bousculé, jamais condamné, jamais contraint à des dommages et intérêts, toujours choyé, cajolé, pouponné. Comme Al Capone au temps de la prohibition qui avait avocats, journalistes et policiers sous sa coupe, l’Etat voyou du Congo nargue tout le monde, jusqu’au jour où il commit une erreur bête avec le fisc.
Ces alibis bidon pour ne pas donner du fil à retordre aux Républiques bananières, dans la langue de bois de la françafrique, ça s’appelle « souveraineté nationale », « non ingérence », « immunité diplomatique », « contrats pétroliers », « intérêts de la France » et tutti quanti .
Pour le dire autrement, Sassou manipule à souhait les Congolais, les gouvernants français, tout le monde, le monde entier grâce à son butin de guerre c’est-à-dire l’argent du pétrole (estimé à des milliards de dollars) et, constat amer, la France n’a jamais rendu justice dans une seule affaire concernant le Congo de Sassou. Ceci explique cela. « Les hommes politiques français adorent aller se faire corrompre en Afrique. » disait si bien le politologue et homme politique congolais Jean-William OTTA. Le dernier corrompu en date : Eric Zemmour. La corruption est le talon d’Achille de la Coopération française en Afrique.
COUPS DE POING
A la sortie du Palais de Justice de Bobigny, dans le hall du Palais, les amis de YUKI d’un côté (les Faye Monama), les amis (Rostel Bakoua) et la famille biologique de PAKO de l’autre en sont simplement venus aux mains. « Ils ont fait le coup de poing ».
Sassou a du boire du petit lait. Allez savoir si ce n’est pas lui qui a contribué à la zizanie dans la salle des pas perdus en payant des provocateurs. Candidat malheureux à la députation au Congo, efficace agent de sécurité, homme à tout faire, le fameux Rostel Bakoua est un professionnel de l’infiltration. Tantôt il est amoureux du régime Sassou, tantôt il le combat. Partout où il passe, la paix trépasse.
LES DEUX POSITIONS
La mort dans l’âme, les premiers (Faye Monama, Pasteur Noumazalaye) veulent une autopsie, les seconds (Bakoua et compagnie) veulent une inhumation illico presto. Ces derniers déplorent l’acharnement du bistouri sur le corps du défunt que les premiers appellent de leurs vœux. « Ca abime le cadavre » pleurent ceux qui soutiennent la deuxième position. Certes, mais la vérité n’a pas de prix.
De leur côté, les amis de YUKI accusent la famille de vouloir enterrer la dépouille en même temps que la vérité. On condamne aussi leur morgue et la condescendance de la famille biologique dans sa façon d’agir, de se présenter et de se représenter.
LA VERITE RIEN QUE LA VERITE
Car de l’avis de tout le monde (famille élargie comprise) on cache la vérité sur ce qui s’est réellement passé le 21 mars 2021, jour où Guy Brice Parfait Kolélas est mort à Brazzaville ? Est-il mort dans l’avion médical en partance pour Paris ? Sur le tarmac de l’aéroport du Bourget ? On ne sait exactement où ? Ca fait beaucoup de questions et trop de réponses.
Selon le rapport d’autopsie PAKO serait décédé à la suite d’une « insuffisance cardio-respiratoire due à une pneumopathie diffuse sévère bilatérale compatible avec la constatation médicale congolaise de la covid-19, la contamination au virus Sars-Cov-2 étant confirmée par la virologie moléculaire » (sic)
Une conclusion que la famille biologique et la famille politique (à l’exception de la famille adoptive de Mpila) contestent.
POISON
Quand on imagine la célérité avec laquelle le monde médical ordonnait l’inhumation des victimes du Covid au début de la pandémie, la dépouille de PAKO serait une exception qui confirme la règle, c’est-à-dire, Kolélas-fils est mort d’autre chose : par exemple de l’assiette roumaine, l’empoisonnement.
Pour les covido-sceptiques, le mensonge doit être autopsiée. Cela signifie que Sassou a quelque chose à avoir dans l’assassinant du fils de feu Bernard Bakana Kolélas, fils dont lui, Sassou, était le père adoptif à la mort du père réel. Last but not the lest, Pako a commis le crime de lèse-majesté, le crime suprême : il a humilié Sassou en le défiant dans une compétition politique où Sassou avait l’assurance de mordre la poussière.
LARMES DE CROCODILE
Pourquoi se tuer de dire que c’est le Covid qui a emporté PAKO. Pour vite clore le dossier ? Sassou le père adoptif a déjà fait le deuil. En un temps record. Personne ne peut jurer avoir vu les larmes couler sur les joues de Sassou à l’annonce de la mort de PAKO. Des larmes de crocodile. Or tout le monde avait vu le torrent de larmes sur les joues de L’Empereur à l’annonce du décès d’Edith Lucile Bongo née Sassou (la soeur par décret de PAKO). Pour Mpila, PAKO est une affaire classée. La vie continue. Il faut tourner la page.
C’est ici le lieu de re dire que l’affaire Kolélas ne fait que commencer un an après son empoisonnement, la veille d’une élection qu’il avait toutes les chances de remporter à 100%.
S’il ne s’agit pas du Covid, qui donc a administré le poison à Kolélas ? Le mode opératoire est typique de Mpila. On peut supposer comme dans un roman d’Agatha Christie que le venin mortel a été inoculé par un proche. On connaît la formule : « Garde moi de mes ennemis, mes amis je m’en charge. » ou alors « mes ennemis me chargent, les amis se chargent de moi. »
LE PECHE ORIGINEL
Comme dans la mythologie, l’épouse de Samson est la personne par laquelle la trahison était entrée dans sa maison. La vie de Samson ne tenait qu’à un cheveu. Sa femme vendit la mèche. Samson fut tué, trahit par sa femme.
Dans une mythologie contemporaine, vous pensez à qui ? Au couple Marien Ngouabi ? Bingo ! Céline Ngouabi, Larie, a été considérée comme le maillon faible dans la chaine de sécurité de son époux le 18 mars 1977. Marien Ngouabi était Kouyou, Céline Kongo. La preuve de la trahison de Céline ? Elle tomba enceinte de Sassou le supposé tombeur de son mari.
Dans le couple Pako, voyons qui va chausser les chaussures du mort. Les veuves joyeuses qui gravitent dans le champ adultérin de Sassou sont hélas légion.
Depuis le Jardin d’Eden, par quel conjoint du premier couple le péché est-il entré dans le monde si ce n’est la femme ?
Après l’audience charnière du 10 janvier dernier dans l’affaire Guy Brice Parfait Kolelas, le juge des référés a opté, le 14 janvier, pour une ordonnance autorisant l’organisation des funérailles dans les quinze jours.
Le Tribunal de Bobigny, France
À l’heure de l’issue de la procédure spécifique, après instruction menée de manière contradictoire entre la veuve Nathalie Kolelas et la famille de Guy Brice Parfait Kolelas, le juge des référés a rendu publique son ordonnance le 14 janvier.
Au vu du verdict, il est clairement établi qu’il a retenu les principaux arguments consistant à rappeler une jurisprudence constante de la Cour européenne des Droits de l’homme. Celle-ci stipule, en l’occurrence, que les funérailles doivent être organisées dans un délai court en respect de la décence, de la santé publique, du respect au corps humain et afin de préserver le droit fondamental à la vie privée.
Selon Me Pierre-Henri Bovis, avocat-conseil de Nathalie Kolelas, il semble que le juge des référés aurait retenu également, pour argument majeur, le fait que son ordonnance n’entrave aucunement à la poursuite d’une éventuelle procédure pénale car les prélèvements ont déjà été effectués en temps et en heure sur la dépouille.
L’avocat-conseil de Nathalie Kolelas confie la satisfaction de sa cliente. Celle-ci est rassurée et compte désormais organiser les funérailles de son époux, en toute dignité, en France, dans les délais en respect de la loi.
Elle se réserve cependant le droit d’engager une éventuelle procédure judiciaire dans la mesure où une partie viendrait à s’opposer ou à occasionner des troubles à l’exécution de l’ordonnance du Tribunal de Bobigny, a priori ne souffrant d’aucune contestation sérieuse.
Décédé le 11 décembre au Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville, à l’âge de 65 ans, l’ancien Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains, Gabriel Entcha-Ebia, a été inhumé le 5 janvier au cimetière du Centre-ville. La République reconnaissante lui a rendu un dernier hommage au Palais des congrès, en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.
Né le 24 août 1956 à Souanké, dans le département de la Sangha, Gabriel Entcha-Ebia a été ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat de 2002 à 2005 ; Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains de 2005 à 2007, puis ministre des Postes et Télécommunications, chargé des Nouvelles technologies de l’information et de la communication en 2007.
Magistrat hors classe, il est diplômé de l’Université Marien-Ngouabi et de l’Ecole nationale de la magistrature de Paris, section internationale, et ancien procureur général près la Cour suprême du Congo. Ambassadeur du Congo au Nigeria de 2009 à 2012, Gabriel Entcha-Ebia fut également l’ambassadeur de la République du Congo en République centrafricaine de 2012 à 2017.
Président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) et ami intime de l’illustre disparu, Philippe Mvouo a eu des mots justes pour rendre un hommage à celui qu’il qualifie comme l’un des plus grands serviteurs de la République. « Gabriel Entcha-Ebia, pour me fixer sur la cruelle réalité du moment, n’est plus. Votre fidèle et honnête serviteur s’en est allé. 65 ans de vie sur terre, l’enfant de Souanké s’est forgé un parcours assez commun à celui de tout enfant de campagne qui embrasse les chemins de l’école avec comme ressources essentielles, l’effort, l’endurance, la persévérance, mais aussi la témérité à affronter la brutalité des autres et le cœur large à digérer l’inaptitude et les échecs scolaires… », a témoigné Philippe Mvouo dans son oraison funèbre.
Sur le plan scolaire, Gabriel Entcha-Ebia a débuté ses études primaires à Souanké. Il a fréquenté aux collèges de Ouesso et Mafoua Virgile à Brazzaville avant de poursuivre ses études au lycée de la Libération, actuel Pierre-Savorgnan-de-Brazza. En effet, après le BEMG et le baccalauréat littéraire, le défunt est admis à l’Université Marien-Ngouabi où il en est sorti avec une licence en droit privé. Ce qui l’emmène à l’Ecole nationale de magistrature de Paris, section internationale où il termine diplômé en 1982.
« Un magistrat est né. Un intellectuel a germé en puissance de la maturité sociale, de la responsabilité professionnelle, de l’humaine sagesse et de l’autorité intellectuelle… Gabriel Entcha-Ebia, le magistrat, vient de tirer sa révérence après une brillante carrière professionnelle qu’il commence au tribunal de grande instance de Pointe-Noire », a poursuivi Philippe Mvouo.
Gabriel Entcha-Ebia était aussi un écrivain. Auteur de « Djiha », son unique œuvre fictionnelle, il a publié cinq essais dont, « 800 jours au ministère de la Fonction publique et de la réforme de l’Etat », en 2009, « Les institutions de la République du Congo », en 2010, « Congo : 50 ans d’indépendance pour quel avenir ? « , en 2010, « Le moment de choisir la parole au peuple souverain », en 2015, et « Adieu Madiba », préfacé par Denis Sassou N’Guesso, en 2016.
« L’œuvre littéraire de Gabriel Entcha-Ebia est déjà immense dans sa dimension historique, politique et juridique pour constituer un précieux héritage à la postérité. Par la plume et avec sa plume, il a gravé son nom sur le marbre des immortels, des artistes immortels dont la mort se transfigure en vie sans mort pour rire de nos larmes tandis que, eux sont devenus des dieux. Car on ne pleure pas les dieux, on les célèbre. Entcha-Ebia est à célébrer désormais », a déclaré le président du CSLC.
La disparition de Gabriel Entcha-Ebia est une perte pour la République, a estimé le directeur général de l’autorité de régulation des marchés publics, David Martin Obami. « Je suis resté son directeur de cabinet jusqu’à son affectation à l’étranger comme ambassadeur. C’est pour moi à la fois un aîné, un mentor et quelqu’un qui m’a permis de mettre le pied à l’étrier de hautes charges de l’Etat », se souvient-il encore.
Notons que l’illustre disparu a laissé six orphelins.
C’est dans l’intimité familiale que l’inhumation du dernier grand héros de la lutte anti-apartheid a eu lieu dimanche, dans son ancienne paroisse, au lendemain de ses funérailles.
« Les cendres de l’archevêque émérite Desmond Tutu ont été inhumées à la cathédrale Saint-Georges lors d’une célébration familiale privée », a indiqué l’Église anglicane dans un communiqué.
Sa veuve affectueusement appelée « Mama Leah » par les Sud-Africains était présente à la cérémonie organisée à l’aube pour l’homme de foi qui disait se lever chaque jour à 04H00 du matin pour être seul avec Dieu.
Ses cendres reposent désormais à une place dédiée devant le maître-autel, sous une pierre gravée en lettres capitales : « Desmond Mpilo Tutu oct. 1931 – déc. 2021 Archevêque du Cap 1986-1996 ».
Funérailles sans faste
Desmond Tutu est mort paisiblement le 26 décembre à 90 ans. L’Afrique du Sud a salué samedi la figure planétaire lors de funérailles sans faste, comme il l’avait souhaité.
Le corps du prix Nobel de la paix a été réduit en poussière par aquamation, une nouvelle méthode de crémation par l’eau présentée comme une alternative écologique aux modes de sépulture classiques.
« The Arch » s’était fait connaître aux pires heures du régime raciste aboli en 1991. Il a organisé des marches pacifiques contre la ségrégation et plaidé pour des sanctions internationales contre le régime blanc de Pretoria.
Après l’élection de Nelson Mandela en 1994, le prélat avait été chargé de présider la Commission vérité et réconciliation (TRC) dont il espérait, grâce à la confrontation des bourreaux et des victimes, qu’elle permettrait de tourner la page de la haine raciale.
Décédé le 25 novembre dernier à Brazzaville à l’âge de 79 ans, des suites d’une longue maladie, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba a reçu, le 7 décembre, un dernier hommage de la nation présidé au plus haut sommet par le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, en compagnie de son épouse, Antoinette. Le corps de l’illustre disparu s’est ensuite envolé pour Boundji, dans le département de la Cuvette, où il reposera pour l’éternité.
Né le 12 mai 1942 à Okouessé, un village du district de Boundji, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba n’a pas survécu à la furie de la maladie qui le rangeait depuis plus d’une décennie. Dans l’oraison funèbre, le ministre d’Etat, directeur de cabinet du président de la République, Florent Tsiba, a retracé le parcours administratif et politique de celui qu’il a qualifié de « compagnon fidèle » du chef de l’Etat. Dans cette évocation, l’orateur a classifié l’œuvre de l’illustre disparu en trois étapes majeures, en se focalisant sur les grands événements politiques pour lesquels Lekoundzou était parmi les chevilles ouvrières, aux côtés du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. « Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba s’est éteint, monsieur le président de la République, vous aviez perdu un fidèle compagnon. On retiendra que le 18 mars 1977, lorsque crépitent les armes à la résidence présidentielle du président Marien Ngouabi, Justin Lekoundzou s’est empressé de vous rejoindre à votre domicile de Mpila. Civil de son état, malgré la panique que suscitait cette situation, il vous a accompagné à l’hôpital militaire où se trouvait le président Marien Ngouabi, le corps ensanglanté sur le lit du bloc opératoire », a relaté Florent Tsiba.
Le 5 février 1979, a-t-il précisé, à la suite de la réhabilitation du Comité central du parti, Justin Lékoundzou prend la tête de la commission économie jusqu’à la tenue du congrès. Une autre étape décisive pour laquelle le regretté a joué un rôle de premier plan pour consolider la paix. Dans l’oraison funèbre, Florent Tsiba a retenu également que l’illustre disparu avait pris activement part à la Conférence nationale souveraine de 1991. Un événement politique au cours duquel le regretté Lekoundzou, a estimé le ministre d’Etat, a brillé de mille feux à travers ses interventions pour soutenir le PCT et son chef, Denis Sassou N’Guesso. Une prise de position, a précisé l’orateur, qui lui a valu la prison pendant la transition politique d’après la Conférence nationale.
Un parcours politique remarquable au sein du PCT
Pour la direction du PCT, Justin Lekoundzou Itihi Ossetoumba, membre du Comité des membres d’honneur et cofondateur, lors d’un dernier hommage rendu peu avant, a reconnu en l’homme un parcours militant élogieux et exemplaire. « Membre du bureau politique depuis 1969, soit un an après la création du parti, jusqu’en 1979, Justin Lekoundzou a connu un militantisme affirmé, engagé et loyal. Ce brave et courageux camarade qui a défendu avec ferveur les idéaux du parti a joué un rôle de premier plan au mouvement du 5 février 1979 », a relevé le PCT dans son oraison funèbre.
Il faut dire que Justin Lekoundzou Itihi Ossetouba a été, dans sa carrière administrative, tour à tour, ministre de l’Industrie, ministre du Tourisme, ministre des Finances et du Budget. L’illustre disparu a géré aussi les ministères de Construction, de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que celui de la Défense nationale.
Avec Adiac-Congo par Firmin Oyé et Jean Jacques Koubemba