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Afrique du Sud: un élevage industriel de mouches primé par l’ONU

mai 8, 2013

LE CAP – Une entreprise sud-africaine produisant des larves de mouches destinées à l’alimentation animale en recyclant du sang, des viscères, du fumier ou des déchets alimentaires a reçu mardi un prix de l’innovation en Afrique parrainé par l’ONU.

Nous avons créé la première opération d’élevage industriel de mouches, a raconté mercredi Jason Drew, un membre de l’équipe de AgriProtein Technologies, une entreprise qui a développé le concept.

L’entreprise élève entre 7 et 8 millions de mouches femelles dans son établissement de Stellenbosch (sud-ouest).

Bien nourries, ces mouches pondent des oeufs qui sont déposés parmi les déchets, où ils éclosent. Les larves sont ensuite récoltées, séchées et broyées jusqu’à obtenir la consistance de cornflakes, et livrées à un fabricant d’aliments pour animaux.

En 72 heures, un kilo d’oeufs se transforme en environ 380 kilos de larves, a relevé M. Drew.

Les larves séchées ont la même composition que la farine de poisson, couramment utilisée dans les aliments pour animaux.

Nous prenons la nourriture des usines alimentaires, nous prenons le sang et les tripes de l’abattoir, nous prenons les déjections animales provenant des exploitations agricoles, et nous utilisons différentes espèces de mouches pour manger et valoriser ces déchets, a-t-il noté.

Nous pourriez ne pas penser que ce sont des choses intéressantes, mais les mouches aiment ce genre de choses. La nature a inventé les mouches pour ça, pour recycler ces protéines, a-t-il ajouté, notant qu’AgriProtein Technologies avait été approché par une trentaine de pays intéressés par le concept.

L’entreprise a remporté mardi le prix de l’innovation pour l’Afrique, une initiative conjointe de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et la Fondation africaine pour l’innovation.

Romandie.com avec (©AFP / 08 mai 2013 16h58)

Piratage informatique : la Côte d’Ivoire encore parmi les mauvais élèves.

mars 7, 2013

 

Microsoft
© Autre presse par DR
Microsoft organise la journée Play it Safe Campaign.
Un panel a été organisé le mercredi 6 Mars 2013 par Microsoft sur le piratage et la contrefaçon. C’était à l’occasion de la journée dénommée Play it Safe Campaign.

Le taux de piratage informatique de la Côte d’Ivoire est désormais de 82%. L’annonce a été faite lors d’un panel organisé le mercredi 6 Mars 2013 par Microsoft sur le piratage et la contrefaçon. C’était à l’occasion de la journée dénommée Play it Safe Campaign.

Le Play it Safe Campaign est l’initiative mondiale de Microsoft pour mettre l’accent sur l’importance d’utiliser des logiciels légaux et vise à démontrer leurs bienfaits pour les utilisateurs, aussi bien pour les entreprises que pour les consommateurs. « Play it Safe Campaign », est aussi l’occasion pour Microsoft de publier les résultats d’une étude d’IDC sur les risques et les pertes financières que les consommateurs et les entreprises encourent lorsqu’ils acquièrent et installent des logiciels contrefaits.

Pour cette année 2013, Microsoft a invité, autour de la même table, plusieurs acteurs venus du gouvernement ivoirien (ministères de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des PTIC), des institutions de lutte contre la fraude (Burida, OAPI, etc.), du patronat, des médias et du monde des NTIC (le Groupement des Opérateurs du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire, etc.). Tous les participants sont unanimes sur les effets néfastes du piratage ou de la contrefaçon qui fait tant de mal à l’économie ivoirienne en termes de pertes de recettes fiscales, de création d’emplois, de développement technologique ou social et en termes de respect de la propriété intellectuelle tout court.

Lors de ce panel, les débats ont porté sur 3 axes principaux. Les causes et manifestations du piratage, la réaction du monde professionnel, et le cadre juridique, et la contribution du consommateur dans la lutte contre le piratage.

Sur le point des causes et manifestations du piratage, les contributions ont permis de mettre en lumière plusieurs et divers motifs du piratage. Mais, ce que coûte réellement le piratage aux utilisateurs, ce sont les ressources qu’ils mettent dans la réparation des dommages causés. En effet, la nouvelle étude commandée par Microsoft Corporation et menée par l’International Data Corporation (IDC) a démontré que le piratage de logiciels coûte des milliards en temps et en argent aux entreprises et aux consommateurs. Certains utilisateurs en effet cherchent délibérément à se procurer des logiciels piratés afin de réaliser des économies, ignorant que le risque d’infection de leurs ordinateurs par des logiciels malveillants est élevé : 1 logiciel sur 3 en ce qui concerne les consommateurs et 3 logiciels sur 10 pour ce qui est des entreprises sont impactés selon l’étude. Du fait de ces infections, les consommateurs perdent 1,5 milliards d’heures et 22 milliards de dollars à identifier et à réparer les dommages causés, tandis que les entreprises dépensent globalement 114 milliards de dollars pour combattre les cyber-attaques.

Dans le cadre de cette étude, IDC a analysé quelques 270 sites internet et réseaux « Peer-to-Peer », 108 téléchargements de logiciels et 155 CD/DVD à travers le monde, a interrogé 2077 consommateurs et 258 directeurs informatiques et chefs des services informatiques au Brésil, en Chine, en Allemagne, en Inde, au Mexique, en Pologne, en Russie, en Thaïlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. IDC a ainsi constaté que, parmi les logiciels contrefaits n’étant pas installés à l’origine sur l’ordinateur, 45% proviennent d’internet (sites internet, réseaux “Peer-to-Peer”), 80% ont des logiciels espion et 36% contiennent des Chevaux de Troie (virus) et des logiciels publicitaires.
En ce qui concerne les réactions du monde professionnel et le cadre juridique, les discussions ont mis en avant le fait qu’en raison du manque de dispositifs pour freiner le piratage, le dommage est estimé en Afrique de l’Ouest et du Centre à près de 14 milliards de FCFA. Malheureusement, la Côte d’Ivoire figure sur cette liste de mauvais élèves avec « un taux record de 82% évalué à environ 8 milliards de francs CFA. Un manque à gagner énorme qui aurait pu renflouer les caisses de nos jeunes Etats », a déploré, M. Simon Ouattara Directeur Général de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre.

Réagissant sur cet aspect, M. Serge Akpatou, Juriste d’affaires, Spécialiste du droit de la Propriété Intellectuelle et du droit des TIC et Conseil en Propriété Industrielle agréé par l’OAPI, a précisé qu’en effet «les textes en la matière sont limités. Et même s’ils existent, ils ne couvrent pas toutes les formes de piraterie qui existent. C’est ce vide juridique qui est exploité par les cybers-délinquants sans qu’ils ne soient inquiétés par aucune menace.»
Quant au Dr Assoko Héracles, directeur juridique au ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et la Communication, «il y a certes des lois, mais il faut aussi une volonté politique dans leur application. C’est à ce niveau que les choses devraient bouger (…)»

Les contributions sur le troisième axe ont évoqués la nécessité d’informer et de former le consommateur d’abord sur l’importance du respect de la propriété intellectuelle pour changer la mentalité et la culture. Tous les panélistes étaient unanimes sur le fait que les enjeux financier, économique et social du piratage sont suffisamment importants pour que tous les acteurs engagés dans la chaîne soient mobilisés. C’est dans cette optique que les participants ont fait quelques recommandations, entres autres :

•L’amélioration et la diversification des canaux et des moyens de communication de Microsoft en direction des utilisateurs.
•Renforcement du cadre juridique pour réprimer les contrevenants.
•Elaboration des stratégies inclusives en tenant compte de la culture de l’environnement dans lequel évoluent les consommateurs.
•Rapprochement des produits légaux par des points de ventes agrées et proches de la population.

Pour Gertrude Kouassi, secrétaire exécutif du GOTIC, le rôle des parents dans l’éducation des jeunes qui sont les consommateurs de demain est capital. «Nous les parents, » dit-elle, « attendons que Microsoft s’ouvre à nous, afin que nous puissions en faire l’écho auprès de nos enfants. Combien de parents d’élèves connaissent le coût d’un logiciel Office Etudiant ? Ce genre de rencontre doit être faite régulièrement avec les parents que nous sommes afin de ne plus nous faire arnaquer par les revendeurs douteux qui d’ailleurs nous font en réalité dépenser plus qu’il ne faut.»

En conclusion, le débat a été enrichissant. Microsoft a, quant à lui affirmé, qu’il dispose techniquement de solutions anti-piratage, mais elles ne peuvent être efficaces qu’avec la collaboration du consommateur. Ils ont d’ailleurs annoncé la mise en ligne d’un site ou les utilisateurs peuvent trouver les informations pour reconnaitre un logiciel original :
http://www.microsoft.com/fr-fr/howtotell/default.aspx
Il y a d’autres résultats marquants révélés par l’étude commandée et menée par l’International Data Corporation (IDC), entre autres :
•64% des interrogés ayant utilisé des logiciels contrefaits ont déjà fait face à des problèmes de sécurité ;
•Dans 45% des cas, les logiciels contrefaits ont ralenti les PCs et ont dû être désinstallés
•48% des interrogés ont indiqué que leur plus grande préoccupation liée à l’utilisation de faux logiciels était la perte de données ;
•29% d’entre eux étaient principalement préoccupés par le vol d’identité.

Attacher des logiciels malveillants à des logiciels contrefaits est la nouvelle méthode des cyber-délinquants pour s’attaquer aux consommateurs et entreprises ignorant les dangers potentiels.

Le livre blanc d’IDC a également étudié le niveau surprenant d’installations de logiciels personnels au sein des entreprises, mettant en lumière une autre voie d’introduction de logiciels non sécurisés dans l’environnement du travail. Alors que 38% des directeurs informatiques reconnaissent que ces pratiques existent, 57% des employés admettent qu’ils installent des logiciels personnels sur les ordinateurs appartenant à leurs employeurs. Les personnes interrogées ont indiqué à IDC que seuls 30% des logiciels installés sur leurs ordinateurs de travail ne causaient aucun problème. 65% des directeurs informatiques ont admis que les logiciels personnels installés en entreprise augmentent les risques d’insécurité. Pour beaucoup, dans l’entreprise, les logiciels personnels installés par les employés peuvent constituer une menace cachée pour la sécurité des réseaux et systèmes informatiques.

En tout état de cause, les consommateurs sont invités à consulter le site http://www.microsoft.com/security afin de vérifier que leurs logiciels sont bien authentiques et que leur ordinateur n’est pas infecté ; si l’ordinateur contient un logiciel malveillant, des outils existent pour éliminer l’infection. Les consommateurs qui achètent un ordinateur neuf sont invités à procéder à ces vérifications auprès d’une source fiable, afin de s’assurer qu’ils acquièrent des logiciels Microsoft authentiques.
Plus d’informations sur l’étude IDC disponibles sur le site dédié au « Play It Safe » de Microsoft, http://www.play-it-safe.net , et sur le centre de presse, http://www.microsoft.com/news/ipcrimes

Source: Microsoft

Mali: la France sera en soutien logistique d’une éventuelle intervention

septembre 20, 2012
Mali: la France sera en soutien logistique d'une éventuelle intervention Mali: la France sera en soutien logistique d’une éventuelle intervention © AFP

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réaffirmé jeudi que la France apporterait « un soutien logistique » à une éventuelle intervention militaire dans le nord du Mali, alors que Paris est sous le coup d’une menace d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de tuer les otages français.

Comme on lui demandait sur i-Télé s’il jugeait « sérieuse » la menace lancée mercredi par Aqmi, le ministre a estimé que la situation dans cette zone du Sahel n’était « pas acceptable » et « nous ne pouvons pas laisser faire ça ».

« Nous ne laisserons pas faire l’évolution (. . . ) qui aboutit à la constitution d’une espèce de sanctuaire terroriste par des bandes organisées se réclamant d’Al-Qaïda au Mali », a-t-il dit. « C’est notre sécurité qui est en jeu à moyen terme », a-t-il aussi déclaré.

A propos d’une possible intervention armée, « il y a un processus qui a déjà été initié puisque le président du Mali a fait appel à ses voisins regroupés dans la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, ndlr) pour qu’ils l’aident à reconquérir le nord », a ajouté M. Le Drian.

Désormais « il y a une résolution de l’Onu, nous sommes légalement couverts pour qu’une initiative soit prise ».

Cette initiative, a-t-il poursuivi, « revient d’abord aux Africains mais manifestement c’est en cours de gestation et ça va être évoqué par le président de la République (François Hollande) à New York la semaine prochaine lors de l’assemblée générale de l’Onu ».

« La France a dit qu’elle apportera son concours et son soutien et j’espère que d’autres pays européens agiront de même mais en soutien logistique pas en intervention directe », a-t-il encore dit alors qu’on lui rappelait des propos similaires formulés cet été par François Hollande.

« Il y a une légalité », a insisté le ministre de la Défense, « il faut maintenant que les forces africaines s’organisent, déterminent une feuille de route, le fassent en collaboration avec les autorités françaises et nous appuierons logistiquement cette démarche ».

Il s’agira d’envoyer « du matériel mais pas des hommes, du soutien indirect à l’opération ». Même si Aqmi menace nos otages ? « Nous disons très clairement que nous voulons sauver nos otages, et que les moyens sont mis en oeuvre pour le faire », a-t-il répondu.

 Jeuneafrique.com avec AFP

Le harcèlement sexuel, la onzième plaie d’Égypte

mars 16, 2012

Commentaires désobligeants, attouchements, exhibitionnisme…  En Égypte, le harcèlement sexuel dont sont victimes les femmes est depuis  longtemps monnaie courante. La révolution n’y a rien changé.

« Un homme à moto s’est approché et m’a agrippée par-derrière. Je lui ai  hurlé dessus alors qu’il s’éloignait. Une dizaine de personnes étaient présentes  dans la rue, personne n’a réagi. » Ce témoignage n’a rien d’un incident  isolé. Des dizaines de faits similaires sont quotidiennement rapportés sur le  site de HarassMap, une initiative recensant les cas de harcèlement sexuel en Égypte. Depuis le lancement du site, en décembre 2010,  près de 700 agressions ont été listées.

Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, le harcèlement sexuel est depuis des années un véritable  fléau. Cela va des commentaires désobligeants aux attouchements  inappropriés, en passant par l’exhibitionnisme et les invitations sexuelles. En  2008, une étude du Centre égyptien pour les droits de la femme révélait que  83 % des femmes interrogées ont été harcelées sexuellement ; 46 % ont  affirmé subir ce harcèlement de manière quotidienne, 91 % dans des lieux  publics. Quant aux hommes, ils sont 63 % à admettre avoir déjà pratiqué le  harcèlement.

–> Lire aussi : Au Maroc, le suicide d’Amina Al Filali  suscite un  débat national sur le viol et le droit des femmes

Longtemps considéré comme tabou, le sujet est aujourd’hui abordé plus  librement. Mais si des organisations de la société civile ont rédigé plusieurs  projets de loi visant à pénaliser le harcèlement, rien de concret n’a été  entrepris par les autorités. Pour beaucoup, ce sont les difficultés économiques  et sociales – qui repoussent l’âge moyen auquel les hommes se marient  (29 ans) – conjuguées à des normes sociales prohibant les relations  sexuelles hors mariage qui ont contribué au développement du phénomène. « Les gens subissent des pressions très importantes. Et dans une société  qui ne permet pas à ses citoyens d’exprimer leurs frustrations, les opprimés  reproduisent sur de plus faibles qu’eux ce qu’ils subissent », explique  Rebecca Chiao, cofondatrice et directrice de HarassMap.

Fanatisme

Mais l’argument socio­économique ne suffit pas à expliquer l’ampleur du  phénomène. « Le harcèlement a lieu partout, dans les quartiers pauvres  comme dans les quartiers riches. Ceux qui le pratiquent sont autant des hommes  que des jeunes garçons, mariés ou célibataires, riches ou pauvres », précise Racha Hassan, chercheuse spécialisée dans les droits de la femme et l’un  des auteurs de l’étude du centre égyptien. « La société égyptienne est  devenue une société machiste et patriarcale.

Certains l’utilisent comme une arme politique pour briser la détermination  des militantes.

Quand une fille se fait harceler, c’est elle que l’on blâme, et non  l’agresseur », déplore-t-elle. C’est pour cela que les victimes portent  rarement plainte. Pour la chercheuse, ce glissement s’est amorcé avec la  propagation d’« un discours religieux extrémiste qui fait de la femme un  objet inférieur à l’homme que l’on traite avec mépris ».

Hordes

La révolution du 25 janvier avait redonné espoir. « Durant dix-huit  jours, les gens étaient surpris, ils nous appelaient pour nous dire qu’il n’y  avait pas d’agression, qu’ils se sentaient en sécurité », se souvient  Rebecca Chiao. Mais après la chute de Hosni Moubarak, le phénomène est reparti  de plus belle. Dans certains cas, le harcèlement est utilisé comme une arme  politique pour briser la détermination des militantes égyptiennes. C’est ce qu’a  découvert à ses dépens la journaliste égypto-américaine Mona Eltahawy,  brutalement interpellée le 23 novembre 2011 par les forces de l’ordre  durant un mouvement de protestation et violentée dans les locaux même du  ministère de l’Intérieur.

Mais les manifestations sont aussi particulièrement propices aux agressions  sexuelles. Lors du premier anniversaire de la révolution, le  25 janvier 2012, plusieurs femmes ont affronté des hordes de jeunes  hommes qui tentaient de les déshabiller. Un incident qui rappelle les cas de  harcèlement généralisé qu’a connus la capitale égyptienne en 2006 et en 2008  après le mois de ramadan. Et qui montre que le pays attend encore sa révolution  des moeurs.

Jeuneafrique.com par Tony Gamal Gabriel