Posts Tagged ‘innocents’

Les bombes mortelles sur les enfants innocents

octobre 30, 2016

 

Larguées avec furie du haut des avions

Les bombes mortelles de la coalition

Sont tombées sur les écoles des enfants

Détruisant impitoyablement les bâtiments

 

Dans la fragmentation de la détonation

Au regard du champignon de poussière

Montrant ses volutes de victoire de malheur

Leurs auteurs tordaient la langue de justification

 

Devant ce triste et douloureux constat

Dans l’amoncellement mortel des amas

Des cris de colère et des larmes coulèrent

Pour dénoncer cette action de punition amère

 

Enfants, partis pour l’instruction et l’épanouissement

Ils ne reviendront plus jamais ces pauvres innocents

Auprès de leurs parents désormais inconsolables

Pour la perte chère de leur précieux trésor irremplaçable.

 

Bernard NKOUNKOU

 

Pakistan: Un attentat à la bombe contre une église fait 61 morts à Peshawar

septembre 22, 2013

Un double attentat suicide perpétré devant une église à la sortie de la messe a tué au moins 61 personnes dimanche au Pakistan. Il s’agit de l’attaque la plus sanglante jamais menée contre la minorité chrétienne dans le pays.

L’attentat a eu lieu à la mi-journée à Peshawar, principale ville du nord-ouest, une région régulièrement ensanglantée par des attentats attribués en grande partie aux rebelles islamistes talibans. Les deux kamikazes ont déclenché les explosifs qu’ils portaient sur eux à la sortie de la messe.

« Le bilan est monté à 61 morts et 120 blessés », a déclaré le docteur Mohammad Iqbal, à l’hôpital Lady Reading de Peshawar. Le nord-ouest est un bastion de nombreux groupes rebelles islamistes, dont le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), auteur d’innombrables attentats suicide qui ont fait plus de 6000 morts depuis 2007.

Les autorités savaient que cette église pouvait être attaquée et avaient déployé des forces de sécurité aux alentours, a indiqué le responsable de l’administration de la ville, Sahibzada Anees.

Terroristes « sans religion »

Selon Nazir Khan, maître d’école de 50 ans, a raconté avoir entendu une retentissante explosion alors que la messe venait de s’achever et que plus de 400 personnes sortaient de l’église. « Une énorme explosion m’a jeté au sol et dès que je suis revenu à moi […] j’ai vu des blessés partout autour », a-t-il ajouté.

Le premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a fermement condamné cet attentat. « Les terroristes n’ont pas de religion, et viser des innocents est contraire aux préceptes de l’islam et de toutes les autres religions, a-t-il souligné dans un communiqué exprimant sa solidarité avec la communauté chrétienne.

« Ces actes terroristes cruels montrent l’état d’esprit brutal et inhumain des terroristes », a ajouté M. Sharif, dont le gouvernement a proposé récemment des négociations de paix avec les talibans du TTP pour mettre fin aux violences.

Les chrétiens du Pakistan représentent 2% de la population de ce pays de 180 millions d’habitants, à plus de 95% musulman. Ils sont généralement pauvres et victimes de discrimination sociale et parfois de violences, mais très rarement visés par des attentats.

Romandie.com

Afghanistan: une explosion dans un cimetière tue 14 femmes et enfants

août 8, 2013

JALALABAD (Afghanistan / Nangarhar) – Une explosion dans un cimetière de l’est de l’Afghanistan a tué 14 femmes et enfants jeudi, ont déploré les autorités locales, alors que le pays célébrait l’Aïd el-Fitr qui marque la fin du mois du jeûne du Ramadan.

En Afghanistan, comme dans de nombreux autres pays musulmans, des familles visitent les tombes de leurs proches décédés à l’occasion de cette fête.

Des femmes étaient ainsi réunies dans un cimetière du district de Ghani Khel de la province de Nangarhar afin de rendre hommage à la défunte épouse du chef de tribu Haji Ghalib, favorable au gouvernement de Kaboul, a indiqué ce dernier à l’AFP.

Je suis sous le choc, je suis bouche bée, a dit M. Ghalib, précisant que l’explosion avait eu lieu lorsque les femmes récitaient des versets du Coran autour de la tombe de sa défunte épouse.

Sept femmes et sept enfants ont été tuées, a annoncé Ahmadzia Abdulzaï, porte-parole du gouverneur de la province. Quatre autres personnes ont été blessées, a-t-il ajouté lors de cette explosion survenue dans une province qui a été le théâtre cette semaine d’une série d’explosions et d’affrontements entre les forces de l’ordre et les insurgés talibans.

Dans son message traditionnel pour l’Aïd el-Fitr, le président afghan Hamid Karzaï a par ailleurs exhorté les talibans à mettre fin à leur insurrection afin de stabiliser le pays à l’approche des élections d’avril prochain et du retrait des forces de l’Otan la même année.

Dans une critique à peine voilée au Pakistan voisin, accusé de servir de repaire aux insurgés, le président Karzaï a demandé aux talibans de défendre leur pays, l’Afghanistan, plutôt que des étrangers.

Vous travaillez pour d’autres, des armes (étrangères) sont placées sur vos épaules et tuent des Afghans innocents…, a déclaré le président Karzaï qui, en vertu de la Constitution, ne pourra briguer un troisième mandat à la tête de ce fragile Etat lors de la présidentielle d’avril. Cessez cela, soyez Afghans, a-t-il tonné.

Romandie.com avec (©AFP / 08 août 2013 13h34)

Nigeria: 11 morts dans des attaques contre une école et l’armée

juin 18, 2013

Des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram ont attaqué dans la nuit de dimanche à lundi une école secondaire et un check-point militaire, faisant onze morts, dont sept étudiants, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé lundi soir l’armée.

Les agresseurs, selon les rares informations disponibles qui ne pouvaient être confirmées de source indépendante, auraient commencé à attaquer le quartier étudiant de la ville de Damataru dimanche soir, et a tiré de façon sporadique, tuant sept étudiants et deux professeurs. Deux agresseurs ont également été tués, selon l’armée.

Un check-point militaire a également été attaqué et une bataille a opposé des soldats à des membres présumés de Boko Haram pendant cinq heures, blessant trois soldats, a indiqué le lieutenant Eli Lazarus, porte-parole militaire de l’Etat de Yobe, où se situe Damataru.

« Deux professeurs et deux assaillants ont péri dans plusieurs attaques, et sept étudiants innocents ont été tués », a-t-il dit dans une déclaration.

Les attentats de Boko Haram et la répression de l’insurrection par les forces de sécurité ont fait au moins 3. 600 morts depuis 2009, selon l’ONG Human Rights Watch.

L’armée a lancé à la mi-mai une offensive de très grande envergure contre le groupe Boko Haram dans les Etats de Borno, Yobe et Adamawa (nord-est) où l’état d’urgence avait été décrété.

Jeuneafrique.com avec AFP

Congo: Décès du Colonel Pierre Aboya

avril 17, 2013

Colonel Pierre Aboya était un officier des forces armées congolaises (FAC), au passé sulfureux.

Pour rappel, la guerre de 1997 a pour origine une opération de police visant à l’arrestation du Colonel Pierre Aboya alors commandant et du colonel Engobo, impliqués dans les événements d’Owando (tipoye) et Oyo, qui avaient trouvé refuge à la résidence de Sassou NGuesso à Mpila.

Notons aussi que le Colonel Pierre Aboya est cité dans les assassinats de Franklin Boukaka, de l’ancien président Alphonse Massamba Débat et de nos compatriotes innocents, assassinés à la suite du coup d’état du 18 mars 1977 qui a entrainé la mort du président Marien Ngouabi.

Que Dieu lui fasse miséricorde de ses errements et lui ouvre les portes de son paradis.

Que son âme repose en paix

Source: Zenga-Mambu.com

Le sang de l’histoire

février 22, 2013

 

Sang d’enfants

Sang d’innocents

Sang d’adolescents

Sang des parents

 

Sang des méchants du pouvoir

Sang qui a séché sur le trottoir

Sang gravé dans la mémoire

Sang inscrit à la première page de l’histoire

 

Sang de l’enfance sacrifiée

Sang de la jeunesse décapitée

Sang du peuple châtié et versé

 

Ô sang des martyrs :

Qui vous colle sur la peau

Qui inonde vos narines

Qui drape vos lits

Qui occupe vos sièges

Qui brûle dans vos entrailles

 

Le sang de mon fils

Le sang de ma mère

Le sang de mon père

Vous suit partout.

Bernard NKOUNKOU

Hommage d’enfants de la tragédie de Newtown au Connecticut(USA)

décembre 18, 2012

Hommage d’enfants de la tragédie de l’école de Sandy Hook à Newtown où a péri 20 enfants et 6 éducatrices.

Le monde a été profondément touché, le vendredi noir du 14 décembre 2012, suite à votre disparition brutale et tragique. Une disparition inopinée et sans précédent. De paisibles innocents. Celle des enfants d’une école, en plein apprentissage de leur éducation et instruction, auprès des formatrices généreuses qui avaient un grand souci de leur donner le goût des rudiments élémentaires de la scolarité pour leur devenir humain.

Chers enfants, votre mort a été douloureusement ressentie, à travers le monde, comme une épée plantée dans le cœur de vos parents et de tous ceux qui ont une progéniture à votre image. Elle a suspendu les activités des consommateurs à la télévision, car elle a ressemblé à un choc planétaire comme un tremblement de terre à grande échelle, cette fois-ci ayant secoué le pôle nord et le pôle sud, gagnant, à la seconde près et à la vitesse de la lumière, tous les hémisphères dans la latitude et la longitude de leur étendue. Elle a été très difficile à digérer. A accepter. Révoltante par endroits. Troublante par son cynisme. Créant une psychose dans la chair des vivants mais aussi de l’effroi et de l’émoi. Vos responsables ont cherché à vous protéger et sont morts avec vous. Les corps criblés de balles et couverts de sang.

Dans ma tradition bantoue, des enfants ne doivent pas mourir. Ils doivent s’amuser. S’ils ne s’amusent pas, donc ils sont malades. Car s’ils meurent, c’est tout espoir qui disparait. Les enfants sont appelés à remplacer les vieilles personnes. Ils constituent le maillon précieux de la succession de l’humanité. La chaîne de remplacement des anneaux de la vieillesse. Car vous demeurez la chaleur vitale d’une maison. La charpente d’une famille. D’une société.

Newtown, la nouvelle ville du Connecticut, où tout le monde se connaît presque, a sombré ce jour-là dans les ténèbres, brisant les vertèbres de tous ses membres, d’une tempête macabre, déposant un voile d’obscurité d’un grand deuil qui a interpellé la conscience de l’humanité armée.

Des messages de condoléances ont afflué à la Maison blanche chez le père de la nation car vous représentez à ces heures sombres un échantillon précieux brutalement arraché à la vie. Le pape Benoît XVI a exprimé sa peine et fait part de sa «profonde tristesse» dimanche à Rome. Vous avez reçu aussi de nombreux témoignages des habitants frappés par l’émotion, restés sans voix, d’aucuns sont encore inconsolables, arrachant les guirlandes de la fête de Noël, à la devanture de leurs maisons, souvent destinée aux enfants et d’autres ne se retrouvent pas dans un tel carnage d’une ampleur effroyable.

Sensible, dès l’annonce, le président Barack Obama a versé une larme discrète. « Ceux qui sont morts aujourd’hui étaient des enfants de magnifiques enfants âgés de 5 à10 ans, a-t-il poursuivi. Ils avaient la vie devant eux, une vie d’anniversaires, de célébrations, de diplômes, des enfants qu’ils auraient eu eux-mêmes. Nos cœurs sont donc brisés. » Il s’est aussi déplacé dimanche pour rencontrer vos familles, à cette triste occasion irréparable, où il a prononcé l’un des discours les plus forts de sa présidence pour réconforter les familles des victimes tout en appelant la nation à « changer » et à mettre fin aux « tragédies ». Il a ajouté en martelant, devant un parterre d’un millier de personnes réunies dans l’enceinte de la Newtown High School : « Nous ne pouvons plus tolérer cela. Ces tragédies doivent cesser. Et pour y mettre fin, nous devons changer », à-t-il déclaré. «Nous ne pouvons plus accepter ces évènements comme une routine», a-t-il dit. Évoquant indirectement le second amendement, il en a appelé à la volonté de la classe politique. «Sommes-nous réellement prêts à dire que nous sommes impuissants face à un tel carnage, que c’est politiquement trop difficile (…) qu’une telle violence contre nos enfants est le prix à payer pour notre liberté?»

Chers enfants, éminentes éducatrices, devant le mémorial dressé pour la circonstance où brûle des chandelles de toutes les couleurs, pour entretenir la flamme de vos âmes, avec des objets portant vos noms, ces différents gestes traduisent la nature et la profondeur de la compassion qui ont déchiré les cœurs des uns et des autres. Car vous constituez à de degrés divers des lumières de la nation. Des évocations révèlent que vous étiez pleins de promesses, de prouesses et de joie de vivre. L’un d’entre vous Daniel Barden, 7 ans, voulait devenir musicien comme son père, professionnel de jazz, qui devait se produire en concert dans la région le soir de la fusillade. Jesse Lewis, 6 ans, était un garçon «plein d’entrain et d’imagination», selon le Wall Street Journal. Une amie de la famille, Barbara McSperrin, avait envoyé un message à sa mère Scarlett pour s’assurer que le petit garçon était bien en vie. «Jesse est parti», a répondu celle-ci plus tard dans la journée. C’était la catastrophe.

Votre mort a rassemblé, sans distinction de religion, des prêtres, des pasteurs, des rabbins et des imams, pour vous accompagner, à travers, les prières, dans le royaume des lumières malgré les planches dans lesquelles où vous êtes enfermés qui ressemblent à un rêve d’interprétation difficile. Même si votre mort est un long silence d’absence de votre présence qui ne produira plus le moindre bruit de votre vie. Sachez très bien qu’elle continue de susciter des interrogations, de provoquer des discussions, d’alimenter des commentaires dans les médias, occupant encore la manchette des journaux.

Vêtus dans de beaux costumes de dernier départ, comme des agneaux de la passion du vendredi saint, vous ne savez même pas pourquoi vous êtes morts. Votre tragédie sans nom, a maintenant un nom celle d’Adam Lanza où des innocents, beaux comme des charmes, sont étendus dans leur dernière expression, nous quittons à la fleur de l’âge. Vous êtes venus au monde d’il ya à peine six ans et sept ans, vous voilà brusquement partis de la terre des hommes du fait de la gâchette facile d’une personne armée.

A la directrice Dawn Hochsprung; à la psychologue, Mary Sherlach, proche de la retraite car elle avait 56 ans; à Vicky Sotto, institutrice âgée de 27 ans, qui parlait de ses élèves comme de ses «enfants» et qui a voulu les cacher dans un placard pour que le tueur ne les atteigne pas; à Anne-Mary Murphy, enseignante spécialisée de 52 ans, retrouvée au-dessus de ceux de plusieurs enfants qu’elle avait cherché à protéger des balles; à Lauren Rousseau, l’une des deux institutrices, âgée de 30 ans, qui avait été à peine embauchée en septembre et planifiait son mariage avec son petit ami, Tony, selon le Wall Street Journal; vous êtes toutes des femmes héroïques. Vous avez donné votre vie en cherchant à sauver vos enfants.

Chers enfants, vos parents qui vous ont accompagné ce matin-là à l’école, vous donnant le câlin à la joue ne sachant pas que c’était le dernier, sont très malheureux, car ils conservent encore de bons souvenirs de votre vie, vos belles photos occuperont toujours les pans des murs de la maison paternelle et des musées. Que l’écho de vos noms comme le chant de l’oiseau de la liberté qui annonce l’aube, trouve ici dans la conscience de chacun de nous, la meilleure place pour la mémoire et l’histoire !

Nous nous inclinons devant le chagrin familial et la tristesse de vos amis qui ont survécu, à la tragédie de Newtown, actuellement en déplacement, dans une autre école, pour changer de paysage. Nous vous traduisons nos meilleurs sentiments d’adieu.

A chacune et à chacun, que la terre reçoive votre dépouille mortelle pour l’éternité !

Reposez en paix !

Bernard NKOUNKOU

Nigeria : Soyinka opposé au dialogue avec les « tueurs » de Boko Haram

novembre 10, 2012

L'écrivain nigérian Wole Soyinka, le 1er mars 2012 à Enugu dans le sud est du Nigeria. L’écrivain nigérian Wole Soyinka, le 1er mars 2012 à Enugu dans le sud est du Nigeria. © Pius Utomi Ekpei/AFP

Etablir un dialogue avec le groupe islamiste Boko Haram serait faire preuve d’une « conciliation consternante », a estimé jeudi l’écrivain nigérian Wole Soyinka, prix Nobel de littérature, à l’occasion d’une conférence internationale à Lagos.

« Ne parlez pas aux auteurs de tueries, ne parlez pas à ceux qui ont fait du meurtre d’innocents leur philosophie », a déclaré M. Soyinka, devant les représentants de médias étrangers, en marge de la conférence Kuramo sur le développement.

Le président nigérian Goodluck Jonathan a déjà encouragé Boko Haram, accusé d’avoir tué des centaines de personnes depuis 2009, à formuler publiquement ses revendications, et le gouvernement a confirmé avoir des discussions « informelles » avec le groupe islamiste.

Pour Wole Soyinka, les violences perpétrées par la secte Boko Haram – qui a revendiqué des dizaines d’attentats et pris pour cible des chrétiens dans des églises, les forces de l’ordre et des responsables du gouvernement – sont « complètement incontrôlables ».

Sanglante répression

« Et vous, les victimes, vous dites +s’il vous plaît, venez nous parler, nous ne savons pas ce que vous voulez+ (…) Quelle est cette façon de parler? Il s’agit d’une conciliation consternante! », a insisté l’écrivain nigérian.

Les forces de l’ordre nigérianes, qui n’ont pas réussi à mettre un terme à ces violences, sont accusées elles aussi de violations des droits de l’Homme dans leur sanglante répression contre les islamistes.

Un récent rapport d’Amnesty International les accuse d’exécutions sommaires notamment dans le Nord-Est, fief de Boko Haram, et selon Human Rights Watch, l’armée nigériane pourrait être coupable de crimes contre l’Humanité.

« Terre brûlée »

Wole Soyinka, qui pense que de telles exactions ont vraiment eu lieu, a qualifié l’action de l’armée dans le Nord-Est de « politique de la terre brûlée ».

Les attaques de Boko Haram sont un « problème de sécurité » qui pose un défi d’un genre nouveau à l’armée nigériane, a estimé le premier prix Nobel africain de littérature (en 1986).

Les violences liées au groupe islamiste et leur répression sanglante par les forces de sécurité ont fait environ 3000 morts depuis 2009.

Wole Soyinka, 78 ans, ne dissocie pas son engagement politique de son œuvre et pourfend depuis des années la corruption et de la mauvaise gouvernance dans son pays richissime en pétrole.

Jeuneafrique.com avec AFP

Terre avare, nation insolente

mars 30, 2012

 

La terre avare boit le sang des innocents

Comme le sable poreux l’eau du maçon

Obus et éclats militaires déchirent le quartier

Dans le silence humain du bruit des mortiers

Plus aucune cachette dans ce chaos du désert

Seul le désespoir souffle le cri de la misère

Mon enfant est devenu sourd par la détonation

Ma femme estropiée du fait des explosions

Moi-même manchot coincé dans les décombres

Pleurant et gémissant loin du petit nombre

Rêvant les yeux dans la poussière insolente

Quand ma pensée devenue ivre et vacante

L’habit de la peur murmure l’odeur de la mort

A ma conscience victime d’un monde sans tort

Bernard NKOUNKOU