Posts Tagged ‘Insolence’

Pouvoir sans âme

mars 24, 2013

  

Pouvoir de petit président sans âme

Qui tombe sous les coups des armes

Aux petits pas tropicaux du matin

Tremblant comme des oreilles du lapin

 

Derrière les galons des généraux

Les épaules sont de faibles poteaux

Qui n’éclairent pas la conscience

Retardant le peuple de l’insolence

 

Au moindre crépitement des bottes

Les pieds au cou comme des crottes

Fuient sous le pantalon entre les fesses

Vers une destination en quête de résidence.

 

Bernard NKOUNKOU

La débâcle du patrimoine

septembre 18, 2012

Patrimoine debout émietté

par l’ignorance avancée

dans l’insouciance abreuvée

d’une raison non justifiée

 

Les cris du monde sans force

n’ont pas pu arrêter la violence

des monuments de l’opulence

sauvés pourtant de la décadence

 

Dans la récidive de l’infraction

par les acteurs de la destruction

l’insolence est sans punition

malgré l’orgueil de la diversion

 

Bernard NKOUNKOU

Dans la vie de l’autre

mars 7, 2012

Tu es rentré dans ma vie sans permission

comme le soleil dans la nature sauvage

abusant de la virginité de mon feuillage

 

Maintenant que tu as fini de traverser mon corps

d’en sarcler, piocher et ravager tous les bords

je ressemble à de la paille sèche sans énergie

 

Pourquoi vais-je souffrir maintenant de l’ingratitude

de ta déforestation au lieu de reboiser mon attitude

originale, tu te sauves sur la pointe feutrée des pieds

 

Si tu reviens saches que tu n’auras plus ma confiance

car j’ai mal vécu le dérèglement de ton insolence

je puis te confirmer que nous sommes différents

 

A chacun le respect de son corps sans le corps de l’autre

si tu veux goûter au fruit du jardin prépare ton ventre

car tu peux souffrir de colique si tu es trop gourmand.

Bernard NKOUNKOU

L’orgueil du pouvoir

octobre 9, 2010

Il était l’insolence de l’État,
il avait le pouvoir
et régnait sur la république
se donnant le luxe des
femmes.

Il avait l’argent,
des coffres-forts et des comptes
partout
se promettant d’acheter des
voitures et des châteaux
dans une république
sans routes,
sans eau et électricité,
ni hôpitaux, ni écoles.

Il était le destin du peuple
et aucun souci du peuple,
le malheur du peuple
et le fossoyeur du peuple.

Il était le vice de la nation,
la honte criarde de la nation,
la bêtise démocratique de la nation,
le dernier garant respectueux de la nation.

Il était tout,
un fourre-tout,
nul partout,
un surtout.

Bernard NKOUNKOU