Posts Tagged ‘Interpellation’

Le Canada interpellé alors que le nombre de réfugiés explose dans le monde

mars 4, 2023
Des migrants font la file pour embarquer sur un bateau.

En 2022, environ 100 000 réfugiés sont arrivés sur les côtes italiennes. Photo : Getty Images/Antonio Masiello

Les Nations unies se préparent à une nouvelle augmentation du nombre de réfugiés cette année, en raison du tremblement de terre du mois dernier en Turquie et en Syrie qui s’ajoute à une série de crises qui font en sorte que le monde se tourne vers le Canada pour obtenir plus d’aide.

Les besoins partout dans le monde sont énormes, a déclaré Kelly Clements, vice-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, lors d’une visite au Canada cette semaine.

C’est le début d’une autre année très difficile.

Mme Clements était en tournée au Moyen-Orient le mois dernier lorsque le tremblement de terre a frappé. Elle s’est dirigée vers la grande ville syrienne d’Alep immédiatement après.

La vice-commissaire des Nations unies pour les réfugiés Kelly Clements devant un drapeau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

La vice-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Kelly Clements, était au Canada cette semaine. Photo : Getty Images/Orlando Sierra

Des équipes engagées sur le terrain

Elle a dit que les secousses ont réveillé le personnel du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) aux premières heures du 6 février. Ils sont sortis dans la rue, se retrouvant dans la neige avec seulement leurs vêtements de nuit.

Certains de nos collègues ont perdu leur maison ou des biens et s’inquiétaient pour leurs proches. Malgré cela, tout le monde était de retour au bureau le jour même, a-t-elle dit.

Vous pouvez voir à l’intérieur des immeubles d’appartements, voir les effets personnels, les vêtements des gens, les miroirs sur le mur, les commodes, etc., a raconté Mme Clements.

La guerre civile syrienne est en cours depuis 2011 et certains secteurs d’Alep étaient déjà en ruines, a-t-elle souligné.

De nombreuses régions de la Syrie sont sous le contrôle de groupes belligérants, ce qui rend l’intervention du pays beaucoup plus lente que la mobilisation du gouvernement turc. Il a fallu une semaine au gouvernement syrien pour assouplir sa politique de restrictions sévères aux frontières, ce qui a retardé l’arrivée de l’aide humanitaire.

Un ours en peluche sur les décombres d'un bâtiment endommagé à la suite du tremblement de terre à Alep, en Syrie.

Déjà meurtrie par la guerre, Alep a été secouée par un tremblement de terre. (Photo d’archives) Photo : Reuters/Firas Makdesi

Des besoins qui perdurent

Le HCR a pu cependant se concentrer sur l’aménagement de logements pour les sinistrés. Mme Clements a précisé que l’agence a besoin de financement pour organiser des programmes pour les enfants séparés de leur famille et pour protéger les femmes contre la violence.

« Notre plus grande préoccupation est que lorsque les projecteurs ne seront plus braqués sur les interventions à la suite du tremblement de terre, les besoins seront toujours là même si les secousses sont terminées. »— Une citation de  Kelly Clements, vice-commissaire des Nations unies pour les réfugiés

Ce sont des gens qui auront besoin du soutien à long terme de la communauté internationale pour reconstruire leur vie. Il ne s’agit pas seulement de reconstruire des structures, a affirmé la vice-commissaire du HCR.

De nombreux déplacés

La Syrie comptait 21 millions de citoyens lorsque la guerre civile a éclaté il y a 12 ans. Aujourd’hui, 6,8 millions de Syriens sont déplacés et 5 millions sont réfugiés dans d’autres pays.

De l’autre côté de la frontière, 1,5 million de Syriens se retrouvent au Liban où un cinquième des résidents sont des réfugiés d’autres États, soit la plus forte proportion du monde.

Kelly Clements, une ancienne diplomate américaine à Beyrouth, se souvient d’avoir amené ses propres médicaments lors d’une récente visite, en raison du manque d’approvisionnement dans le pays.

Fuite du Liban, misère au Yémen

Le Liban était dans une impasse politique depuis des années, depuis l’explosion d’une grande partie de son port principal en 2020. L’inflation a appauvri presque tous les réfugiés dans le pays, ainsi que de nombreux citoyens libanais, explique Mme Clements.

Elle note que les Libanais fuient également leur propre pays sur des bateaux de fortune et que le nombre de morts en mer a triplé de 2021 à 2022.

Pendant ce temps, un autre conflit au Yémen a engendré une catastrophe, alors qu’un appel mondial à l’aide n’a atteint qu’un tiers de son objectif cette semaine.

Une fillette étendue dans un hôpital, au Yémen.

Les besoins médicaux sont criants, notamment au Yémen. (Photo d’archives) Photo : Reuters/Khaled Abdullah

L’ONU a demandé 4,3 milliards $US pour rétablir des services de nourriture, d’eau et de santé adéquats, mais n’a reçu que 1,2 milliard $US lors d’une conférence des donateurs lundi.

Le pays est assailli par une guerre civile violente, un blocus économique et des catastrophes naturelles de plus en plus graves. Selon Save the Children, le manque de financement aura un impact négatif sur la vie de millions d’enfants au Yémen et sur la stabilité à long terme du pays.

Ottawa annonce une aide de 46 millions

Lundi, le ministre canadien du Développement international, Harjit Sajjan, a annoncé un financement de 46 millions de dollars dans le cadre de sa réponse continue à la crise humanitaire au Yémen.

Il est tombé en grande partie hors du radar de la communauté internationale, et a encore énormément besoin de soutien humanitaire, a déclaré Mme Clements.

Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a recensé 65 millions de personnes déplacées dans le monde en 2015, un chiffre qui a explosé au-delà de 100 millions et qui devrait atteindre 120 millions d’ici la fin de 2023, selon des estimations conservatrices.

Mme Clements a félicité le Canada d’être l’un des principaux bailleurs de fonds du HCR et d’avoir réinstallé certains des réfugiés les plus vulnérables du monde dont les besoins ne peuvent être satisfaits dans de nombreux pays en développement.

Toutefois, elle espère que la contribution canadienne augmentera dans le prochain budget fédéral.

« Nous avons besoin que le Canada soit avec nous encore plus en 2023 qu’en 2022. »— Une citation de  Kelly Clements, vice-commissaire des Nations unies pour les réfugiés

Les demandeurs d’asile, toujours plus nombreux

Pendant ce temps, plus près de nous, la hausse du nombre de demandeurs d’asile qui entrent au Canada par le chemin Roxham incite le Québec à exhorter qu’Ottawa ferme ce point de passage frontalier non officiel.

Des demandeurs d'asile du Congo franchissent la frontière entre les États-Unis et le Canada à partir du chemin Roxham, le jeudi 9 février 2023.

De nombreux demandeurs d’asile passent par le chemin Roxham, en Montérégie, pour entrer au Canada. (Photo d’archives) Photo : The Canadian Press/Ryan Remiorz

Le gouvernement fédéral a transporté des centaines de demandeurs d’asile en Ontario alors que les médias québécois ont souligné le manque de logements à Montréal pour les nouveaux arrivants.

Bien que Mme Clements ne suive pas la politique canadienne, elle affirme qu’elle est confiante que le pays restera ouvert à aider les gens dans le besoin.

Le Canada a toujours été un pays incroyablement généreux, accueillant à bras ouverts les réfugiés, les demandeurs d’asile et d’autres, a-t-elle dit.

Je suis convaincu que le Canada peut trouver des moyens de continuer à accueillir ceux qui ont besoin de sa protection internationale, a-t-elle conclu.

Avec Radio-Canada

France: Une étudiante poignardée à l’université Paris Cité, le suspect interpellé

janvier 25, 2023

Une jeune femme a été poignardée en plein campus ce mercredi. Son état serait stabilisé. Un homme de 25 ans a quant à lui été interpellé.

Une agression au couteau a eu lieu au sein de l'universite Paris Cite (photo d'illustration).
Une agression au couteau a eu lieu au sein de l’université Paris Cité (photo d’illustration).© Bruno LEVESQUE / MAXPPP / IP3 PRESS/MAXPPP

Une étudiante a été poignardée ce mercredi à l’arme blanche dans des locaux de l’université Paris Cité, située rue des Saints-Pères dans le 6e arrondissement de Paris. Grièvement blessée, la victime de 31 ans a été transportée à l’hôpital avec un pronostic vital engagé. Le suspect a quant à lui été interpellé peu de temps après avoir pris la fuite, à hauteur de la gare Vanves-Malakoff, selon une source proche du dossier. Il est désormais en garde à vue.

Il est aux alentours de midi quand la jeune femme se fait poignarder alors qu’elle sort de l’ascenseur, au septième étage du campus universitaire. Le suspect aurait ensuite pris la fuite et emprunté la ligne 4 du métro parisien en direction de Bagneux. Grâce aux images de vidéosurveillance, la police des transports parvient à affiner le signalement du suspect, vêtu d’une parka verte avec une capuche à fourrure et un pantalon beige maculé de sang. Sur les images, on peut aussi voir le suspect déposer un objet dans une poubelle située sur le quai de la station Saint-Germain-des-Prés, dans laquelle sera retrouvé un couteau.

L’état de la victime stabilisé

Un individu de 25 ans sera finalement interpellé par la police ferroviaire à hauteur de Vanves-Malakoff. Blessé aux mains, il a été conduit à l’hôpital et placé en garde à vue. Le parquet de Paris a confirmé qu’une enquête pour tentative d’homicide volontaire avait été ouverte et confiée au 3e district de la police judiciaire. L’état de la victime, lui, se serait « stabilisé », selon une source proche du dossier au Point.

Sur Twitter, l’université a confirmé le drame survenu et indiqué que tout l’établissement se trouvait « sous le choc ». Une cellule d’urgence médico-psychologique du Samu de Paris a été dépêchée sur place.

Avec Le Point par Valentine Arama

Le Tchad dit avoir déjoué une tentative de renversement

janvier 6, 2023

Onze officiers de l’armée et un militant connu des droits humains ont été interpellés le 8 décembre, selon un communiqué rendu public le 5 janvier.

Le 1er octobre, le président Mahamat Idriss Deby Itno a été maintenu à la tête du Tchad et pourra briguer la présidence dans deux ans, après la période de transition. © Denis Sassou Gueipeur / AFP.

Le gouvernement tchadien a affirmé le 5 janvier au soir dans un communiqué avoir déjoué une « tentative de déstabilisation » visant à porter atteinte à l’« ordre constitutionnel et aux institutions de la République ».

« Ce plan a été élaboré par un groupe restreint de conspirateurs composé de onze officiers de l’armée avec à sa tête le nommé Baradine Berdei Targuio, président de l’Organisation tchadienne des droits humains [OTDH, créée en 2006] », a assuré le gouvernement, précisant que les services de sécurité avaient procédé à leur « interpellation à partir du 8 décembre 2022 ».

Sous mandat de dépôt

Selon Aziz Mahamat Saleh, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, « une information judiciaire a été ouverte contre ces personnes pour atteinte à l’ordre constitutionnel, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes à feu et complicité ».

« Le juge d’instruction en charge […] a procédé à leur inculpation […] en les plaçant sous mandat de dépôt », souligne le communiqué de ses services. « La procédure judiciaire suit son cours et le gouvernement entend faire toute la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités », conclut le ministre.

Critique à l’égard du chef de l’État

Militant connu des droits de l’homme au Tchad, Baradine Berdei Targuio avait été condamné en février 2021 à trois ans de prison pour atteinte à l’ordre constitutionnel pour avoir écrit que le président d’alors, Idriss Déby Itno, mort en avril 2021 et père de l’actuel président Mahamat Idriss Déby Itno, était « gravement malade » et « hospitalisé ». Il était régulièrement l’auteur de critiques à l’égard du chef de l’État et du régime sur les réseaux sociaux.

Le 1er octobre 2022, le Tchad a prolongé de deux ans maximum la période de transition, en maintenant à la tête de l’État Mahamat Idriss Déby Itno qui sera autorisé à briguer la présidence lors des prochaines élections.

Le 20 octobre, une manifestation contre le pouvoir et l’extension de la période de transition avait fait une cinquantaine de morts, selon les autorités, essentiellement dans la capitale.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Un Sénégalais victime de violence policière raciste en Italie ?

avril 13, 2022

Une nouvelle fois, les autorités sénégalaises montent au créneau pour dénoncer le racisme. Elles s’insurgent, cette fois, contre l’interpellation violente d’un de leurs ressortissants à Florence.

© Damien Glez

Qui en veut aux Sénégalais d’Europe ? Après la saillie de campagne d’Éric Zemmour assimilant les ressortissants du pays de la Teranga à des trafiquants, une récente vidéo montre l’interpellation jugée « raciste » d’un wolophone. Relayée sur les réseaux sociaux puis diffusée, le 10 avril, par la télévision sénégalaise privée TFM, la captation présente un homme noir violemment cloué au sol, en pleine rue, par deux hommes tentant de lui passer des menottes.

Violence des images

Au fil des enquêtes, la scène est décryptée : date de l’altercation ? Le 5 avril. Le lieu ? Un quartier de la ville italienne de Florence. Les protagonistes ? Deux policiers en civil et un commerçant sénégalais – il appelle au secours en wolof – qualifié par la presse locale de « vendeur à la sauvette » et par la mairie, de « vendeur abusif ». Ce qui s’est passé ? Selon le journal Corriere Fiorentino, l’individu contrôlé par la police aurait refusé de donner son identité et de remettre ses marchandises. Selon les autorités locales, il aurait « bousculé un agent et puis frappé (…) un autre avec les poings qui a alors tenté de l’immobiliser » par une clé de bras.

Sans trancher sur l’homologation de l’un ou la légitimité sécuritaire des autres, de nombreux internautes africains s’étonnent de l’extrême violence des images. Dès le 10 avril, les autorités du Sénégal embouchent la trompette antiraciste. Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères indique avoir « appris, avec consternation, après authentification d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux (…) les violences dont a été victime un ressortissant sénégalais en Italie lors d’une interpellation par des forces de l’ordre ». Il précise que cette opération policière relève d’un « traitement raciste, inhumain et dégradant » et que la diplomatie sénégalaise entend saisir le ministère italien des Affaires étrangères.

Traque des discriminations

« Diplomatiquement », l’ambassadeur du Sénégal en Italie exige que « toute la lumière soit faite », avec implications judiciaires, sur des actes « d’une inqualifiable cruauté ». « Diplomatiquement », les autorités municipales de Florence répondent que les deux agents de police se sont vu notifier une incapacité temporaire de travail (ITT) de « trois et cinq jours » tandis que le Sénégalais « ne semble pas » avoir subi de lésions et « a demandé pardon aux personnes présentes pour son comportement violent ».

Au-delà de ce cas dont chacun suivra l’issue, le Sénégal qui assure la présidence de l’Union africaine démontre, une fois de plus, sa volonté de traquer tout traitement discriminatoire réservé aux Africains. Fin février, devant le tri manifeste des individus souhaitant fuir l’Ukraine, Macky Sall rappelait que « toute personne a le droit de franchir les frontières pendant un conflit (…) quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale ».

Damien Glez

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Canada-Rejet des étudiants francophones : le ministre du Travail du Québec interpellé

mars 31, 2022

Le ministre québécois du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet. Photo : Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Le Parti québécois et des acteurs de la société civile pressent le gouvernement Legault de rapatrier le plus rapidement possible l’ensemble des pouvoirs en immigration, au risque de contribuer davantage au déclin de la langue française en Amérique.

Dans une lettre adressée au ministre du Travail, Jean Boulet, ils dénoncent la discrimination dont sont victimes les étudiants étrangers qui veulent fréquenter un établissement francophone au Canada.

Cette initiative donne notamment suite aux révélations de Radio-Canada selon lesquelles les taux de rejet des candidatures étudiantes francophones ont grimpé en 2020 à plus de 80 % dans certains pays, comme le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin, l’Algérie, la République démocratique du Congo et le Togo. Immigration Canada s’est même dit conscient d’un risque de discrimination lié à l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle visant à faciliter le processus de sélection.

Immigration Canada utilise un système informatique jugé opaque pour analyser des demandes de permis d’études. Or, celles-ci sont majoritairement refusées lorsqu’elles proviennent d’étudiants francophones africains. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Institutions francophones désavantagées

Dans la lettre, dont Radio-Canada a obtenu copie, le député Pascal Bérubé, le sociologue Guy Rocher et sept autres signataires s’inquiètent de l’incidence de la politique fédérale sur les établissements d’enseignement québécois.

La vitalité de nos réseaux universitaire et collégial, dans toutes les régions du Québec, repose en partie sur l’apport d’étudiants étrangers – on compte sur eux pour maintenir certains programmes et bénéficier d’un financement adéquat, notamment, écrivent-ils.

Ils dénoncent aussi l’hypocrisie d’Ottawa dans ce dossier en invoquant la possibilité que ces étudiants demeurent au Québec après leurs formations comme motif de refus. Qu’y a-t-il de mal à ce que de jeunes diplômés francophones, établis depuis trois, quatre ans et bien intégrés dans une localité, essaient d’y rester? Le Québec et ses régions ont besoin d’eux!

Parallèlement, les auteurs de la lettre soulignent l’avantage indu accordé aux institutions anglophones. Le taux de refus des candidatures étrangères atteindrait 50 % à l’Université Laval, contre 8 % à McGill, contribuant ainsi à l’anglicisation de la métropole.

Une immigration prioritaire

Alors que le vieillissement de la population et l’exode rural frappent plusieurs régions du Québec, les signataires estiment qu’Ottawa prive des collectivités d’une main-d’œuvre qualifiée.

Ils notent que ces immigrants sont appelés à une intégration plus rapide et grandement facilitée puisqu’ils maîtrisent déjà le français.

Situation paradoxale s’il en est une, selon les auteurs, compte tenu des politiques migratoires du Canada, dont les cibles d’immigration sont en hausse. Ils rappellent donc au premier ministre François Legault sa promesse électorale de rapatrier les pouvoirs en immigration et demandent de toute urgence une négociation avec le Canada sur les pouvoirs en immigration.

Une correction nécessaire, selon le gouvernement

Québec ne sera pas difficile à convaincre. Le ministre Jean Boulet reconnaît l’importance des étudiants étrangers pour la vitalité sociale et économique de la province.

Il qualifie aussi d’inacceptable le taux de refus excessivement élevé de demandes de permis d’études d’étudiants provenant de pays francophones. L’importance de ces bassins d’étudiants francophones est essentielle pour le Québec, particulièrement pour nos régions, dans une perspective de régionalisation de l’immigration, dit-il.

Le ministre ajoute que ces étudiants francophones sont les meilleurs candidats à l’immigration permanente au Québec : Ils parlent français, sont diplômés au Québec et sont nos futurs travailleurs. Cet enjeu doit être réglé rapidement.

Il affirme avoir demandé des éclaircissements à Ottawa pour que cesse cette iniquité.

Avec Radio-Canada par Alex Boissonneault

Japon-Tokyo : 9 usagers d’un train attaqués au couteau

août 6, 2021

Les faits se sont produits à bord d’un train de banlieue, ce vendredi pendant la soirée. Le suspect, interpellé, a reconnu être l’auteur de l’attaque.

Les faits se sont deroules a Tokyo, dans un train de banlieue, ce vendredi dans la soiree.
Les faits se sont déroulés à Tokyo, dans un train de banlieue, ce vendredi dans la soirée.© DAVID GANNON / AFP

Ce vendredi 6 août, neuf personnes ont été blessées dans une attaque au couteau à bord d’un train de banlieue à Tokyo. Un suspect a été interpellé peu après les faits. Il s’était d’abord enfui puis s’en rendu, reconnaissant être l’auteur de l’agression, selon des médias locaux.

L’agression a eu lieu en soirée à bord d’un train de banlieue à Setagaya, un arrondissement de l’ouest de Tokyo. Une femme d’une vingtaine d’années a été grièvement blessée, selon la chaîne de télévision publique NHK citant les services de secours. Des actes violents de ce genre sont très rares au Japon, et cette attaque survient alors que la capitale du pays est en alerte maximale, en tant que ville hôte des Jeux olympiques.

Le suspect est âgé d’une vingtaine d’années

Le lieu de l’agression est situé à quelques kilomètres du site olympique des compétitions équestres. La compagnie de train concernée, Odakyu Electric Railway, a annoncé sur son site internet avoir suspendu une partie de son service en raison d’une « attaque dans une rame », sans donner plus de précisions. Le train a été acheminé vers un arrêt d’urgence.

Selon les médias, le suspect est un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années. Il a été arrêté par la police après s’être rendu chez un commerçant, et avoir déclaré au gérant qu’il était l’auteur de l’attaque. Selon l’agence de presse Kyodo, l’auteur des faits avait abandonné à bord du train son arme blanche ainsi qu’un téléphone.

Des lois très strictes en matière d’armes

Sollicités par l’Agence France-Presse, la police locale et les services de secours ont décliné tout commentaire sur cette affaire dans l’immédiat. Les lois japonaises en matière d’armes à feu sont très strictes, mais des crimes ont été commis occasionnellement avec d’autres armes.

En 2019, un homme a tué deux personnes dont une écolière et blessé plus de dix personnes dans un déchaînement de violence qui a visé des enfants attendant un autobus. En 2018, un homme a été arrêté dans le centre du Japon après avoir poignardé à mort une personne et blessé deux autres à bord d’un train.

Avec Le Point par AFP

France-Grève aux aéroports de Paris: des syndicalistes interpellés, trafic normal

juillet 9, 2021
Greve aux aeroports de Paris: des syndicalistes interpelles, trafic normal
Grève aux aéroports de Paris: des syndicalistes interpellés, trafic normal© AFP/Archives/GEOFFROY VAN DER HASSELT

Des responsables des syndicats CFE-CGC, CGT et Unsa du Groupe ADP, gestionnaire des aéroports parisiens de Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly, ont été interpellés vendredi en fin de matinée à Orly, pendant une manifestation de salariés en grève, avant d’être relâchés en début d’après-midi, a-t-on appris de sources syndicales.

Une source aéroportuaire a confirmé l’interpellation de manifestants par les forces de l’ordre à Orly. Le trafic aérien était normal en milieu d’après-midi dans les deux aéroports, a indiqué la direction d’ADP.

Les grévistes réclament le retrait d’un plan d’adaptation des contrats de travail (PACT), qui prévoit une baisse ou une suppression de primes. En cas de refus, les salariés risquent un licenciement dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

Après l’échec de négociations cette semaine, les trois syndicats représentatifs du groupe – CFE-CGC, CGT et Unsa – avaient maintenu des préavis de grève couvrant vendredi et samedi pour réclamer le retrait de ce PACT.

En fin de matinée, Véronique Pigueron, présidente de la CFE-CGC d’ADP, avait annoncé par téléphone à l’AFP qu’elle avait été « interpellée par la police, avec la responsable CGT à Orly, Isabelle Bigand ». Puis conduites « au poste de police », avait-elle signalé plus tard par texto.

Elles ont été relâchées vers 14H00 et sont « convoquées en août » devant la justice, a précisé Rachid Eddaidj, secrétaire général de la CFE-CGC d’ADP.

Laurent Garssine, secrétaire général de l’Unsa chez ADP, avait lui aussi annoncé par téléphone à l’AFP son interpellation par la police « avec deux responsables de la délégation CGT ». « On faisait un sit-in sur la route », avait-il raconté.

Relâché avec les deux autres syndicalistes en début d’après-midi, M. Garssine s’est insurgé contre « la violence » de leur interpellation comme « meneurs » d’une manifestation « sur la voie publique, hors circuit déclaré ». Selon lui, Mmes Pigueron et Bigand ont été interpellées en tant qu’organisatrices de la manifestation.

« Des mesurettes »

Ces interpellations ont fait réagir sur Twitter les responsables nationaux de la CFE-CGC et de l’Unsa.

« Incroyable ! À Orly, où les salariés manifestent contre le plan qui prévoit de baisser les salaires de 10 à 25 %, la direction d’#ADP fait interpeller les rep(résentants) syndicaux », a déploré le président de la CFE-CGC, François Hommeril. « Mais que fait l’actionnaire principal (l’État) pour mettre fin à cet enfer social ? », a-t-il ajouté.

« Ce qu’il se passe sur le mouvement social d’Aéroports de Paris #ADP est intolérable ! L’@UNSA_officiel demande au gouvernement d’intervenir pour que les libertés syndicales soient respectées », a protesté le secrétaire général de l’Unsa, Laurent Escure.

À Roissy, d’après des images de vidéo amateur envoyées à l’AFP, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour repousser des manifestants qui déambulaient sur les voies routières d’accès à l’aéroport.

La direction a retrouvé dans l’après-midi, lors d’une « réunion de point de situation », des représentants de la CGT et de l’Unsa, selon M. Garssine. La CFE-CGC a décidé de ne pas y participer, mais se rendra à la prochaine « réunion de négociations lundi matin », a indiqué M. Eddaidj.

« On attend de la direction qu’elle prenne ses responsabilités. Les salariés sont très mécontents. Pour la plupart, les mesurettes proposées par la direction ne sont pas satisfaisantes », a souligné M. Eddaidj. Samedi matin, un rassemblement est prévu vers 09H30 à Roissy, au terminal 2E.

Pour la direction, le PACT permettra de réaliser des économies nécessaires, alors que la pandémie de Covid-19 a plombé l’activité d’ADP.

Par Le Point avec AFP

France: Emmanuel Macron giflé dans le Drôme

juin 8, 2021

Avec Le Parisien

Une joueuse au cœur d’un scandale en plein Roland-Garros

juin 4, 2021

Interpellée jeudi soir pour une affaire de paris suspects, la Russe Yana Sizikova a été remise en liberté vendredi, sans poursuite à ce stade.

Une affaire de paris suspects rattrape Yana Sizikova, 26 ans, en plein tournoi de Roland-Garros. La jeune femme a été interpellée, jeudi soir, dans le cadre d’une enquête ouverte le 1er octobre 2020, rapporte Le Parisien. La joueuse de tennis russe a été remise en liberté vendredi en fin de journée sans poursuite à ce stade, a indiqué le parquet de Paris.

La 101e joueuse mondiale au classement WTA en double a été placée en garde à vue dans les locaux du Service central des courses et jeux de la police judiciaire. Yana Sizikova, qui venait de perdre son match de premier tour qui l’opposait avec sa partenaire Ekaterina Alexandrova aux joueuses Ajla Tomljanovic et Storm Sanders, sortait d’une séance de massage. Des perquisitions ont par ailleurs eu lieu dans la chambre d’hôtel de la joueuse russe.

L’enquête, dévoilée en octobre par le journal allemand Die Welt et le quotidien sportif L’Équipe, a été ouverte pour « escroquerie en bande organisée » et pour « corruption sportive active et passive » par le parquet de Paris. Le match dans le viseur des enquêteurs a opposé, le 30 septembre dernier, Yana Sizikova avec la joueuse américaine Madison Brengle aux Roumaines Andreea Mitu et Patricia Maria. Un match qui avait été remporté par les deux Roumaines, alors favorites.

Plusieurs dizaines de milliers d’euros avaient été misés

Mais les soupçons portent plus particulièrement sur le cinquième jeu du deuxième set. Des sommes très importantes ont été misées chez plusieurs opérateurs de paris, au sein de différents pays, sur l’obtention du gain de ce jeu par les tenniswomen roumaines. Alors que plusieurs dizaines de milliers d’euros avaient ainsi été pariés, Yana Sizikova avait commis deux doubles fautes et avait également bâclé un point lors de ce jeu. 

Par Le Point avec AFP

France: Quatre députés français interpellent Emmanuel Macron sur la mort suspecte, à l’aéroport du Bourget, d’un opposant, Guy-Brice Parfait Kolelas, candidat à l’élection présidentielle de la République du Congo

avril 4, 2021
Photo de BrazzaNews.
Photo de BrazzaNews.