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Lula investi président du Brésil pour un troisième mandat

janvier 1, 2023
Lula investi president du Bresil pour un troisieme mandat
Lula investi président du Brésil pour un troisième mandat© AFP/EVARISTO SA

Luiz Inacio Lula da Silva a été investi dimanche président du Brésil pour un troisième mandat devant le Congrès de la capitale Brasilia envahie par une marée humaine de supporteurs vêtus de rouge.

L’icône de la gauche brésilienne, âgé de 77 ans, a été intronisée lors d’une cérémonie au Congrès où il a prêté serment sur la Constitution, 12 ans après avoir quitté le pouvoir à l’issue de deux mandats (2003-2010).

Son retour au Palais du Planalto signe un come-back exceptionnel pour Lula, qui a connu la prison il y a seulement quatre ans après avoir été accusé de corruption.

Une minute de silence a été observée au Congrès en hommage à la légende brésilienne du football, Pelé, décédé jeudi d’un cancer, et au pape émérite Benoît XVI, mort samedi, juste avant l’intronisation de Lula et de son vice-président de droite, Geraldo Alckmin.

Des dizaines de milliers de partisans portant la couleur du Parti des Travailleurs (PT) ont salué dans la liesse Lula alors qu’il se rendait au Congrès dans la traditionnelle Rolls Royce décapotable, avec M. Alckmin et leurs épouses, en dépit des craintes liées à la sécurité.

Les cérémonies d’investiture, placées sous haute sécurité alors que des militants d’extrême droite ne reconnaissent toujours pas la victoire de Lula, ont été snobées par le chef de l’Etat sortant Jair Bolsonaro, qui a quitté le Brésil deux jours avant la fin de son mandat.

Il ne remettra donc pas l’écharpe présidentielle à son successeur comme le veut la tradition démocratique, ce qui ne s’est pas produit depuis 1985 et la fin du régime militaire.

Jusqu’à 300.000 personnes étaient attendues pour cette journée alliant la pompe, avec des cérémonies réglées au millimètre auxquelles assistent 17 chefs d’Etat, et une fête populaire avec des concerts.

« Moment historique »

Sous le soleil de plomb de ce début d’été austral, des milliers de Brésiliens ont dû patienter dans des files d’attente de centaines de mètres en raison des contrôles de sécurité, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Olé, olé, olà, Lula, Lula », et « A esplanada e nossa ! » (l’esplanade est à nous) criait une foule joyeuse, en référence à l’Esplanade des ministères, au coeur de Brasilia, où Lula prononcera son premier discours de président dans l’après-midi.

« C’est un moment historique et cela aurait été impossible que je ne sois pas là », dit à l’AFP Zenia Maria Soares Pinto, une enseignante retraitée. Elle a fait 30 heures d’autocar depuis son Etat méridional de Santa Catarina pour rallier Brasilia et son « émotion est sans borne ».

Sapuia Kalapo, un indigène du Mato Grosso (centre-ouest), est venu en famille et « attend beaucoup » du gouvernement de Lula, « pour nos droits, et la délimitation de nos terres », dit-il, car « les quatre années du gouvernement (Bolsonaro) ont été très mauvaises » pour les indigènes.

Reclus et quasi muet depuis sa défaite d’octobre, Bolsonaro, qui perd son immunité présidentielle, a quitté le Brésil vendredi pour la Floride.

Alors que ses fidèles les plus radicaux veulent empêcher l’accession de Lula au pouvoir et campent toujours devant des casernes du pays, réclamant une intervention militaire, la sécurité a été renforcée.

Toutes les forces de police du district de Brasilia, quelque 8.000 agents, sont mobilisées, ainsi qu’un millier de policiers fédéraux.

Le nombre de personnes pouvant assister au discours de Lula devant le palais de Planalto a été limité à 30.000.

Des patrouilles ont lieu à l’aéroport de Brasilia près duquel un engin explosif a été découvert il y a une semaine dans un camion-citerne, posé par un bolsonariste qui voulait « créer le chaos » au Brésil.

« Grande fête populaire »

Après son intronisation au Congrès, Lula devait se dirigera vers le Palais présidentiel du Planalto, joyau architectural d’Oscar Niemeyer, pour recevoir la fameuse écharpe présidentielle, sertie d’or et de diamants.

La future Première Dame, Rosangela da Silva, dite « Janja », a été la grande ordonnatrice du volet festif de la journée, avec de nombreux concerts et une programmation éclectique, avec la drag queen Pabllo Vittar ou encore la légende vivante de la samba Martinho da Vila.

Quant à Lula, qui n’a complété son gouvernement de 37 ministres que ces derniers jours, il va devoir dès lundi s’attaquer à une « tâche herculéenne », selon son vice-président: l’équipe de transition a dressé un état des lieux très sombre du Brésil après quatre années de bolsonarisme.

« Nous avons vraiment beaucoup d’attentes après ces quatre années si difficiles mais le gouvernement Bolsonaro à laissé le pays dans une situation déplorable. Ce sera vraiment très compliqué pour Lula », dit un sympathisant, Manoel Carlos de Carvalho, 45 ans, de Natal (nord-est).

Par Le Point avec AFP

Le président angolais Joao Lourenço investi pour un second mandat

septembre 15, 2022
Le president angolais Joao Lourenco investi pour un second mandat
Le président angolais Joao Lourenço investi pour un second mandat© AFP/Archives/Julio PACHECO NTELA

Le président Joao Lourenço s’est engagé jeudi à être « le président de tous les Angolais » lors de son investiture pour un second mandat à Luanda, une cérémonie placée sous haute surveillance policière après des élections dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

Le pays a tenu le 24 août le scrutin le plus disputé de son histoire. Il n’y a pas d’élection présidentielle en Angola et la tête de liste du parti vainqueur aux législatives devient automatiquement chef de l’Etat.

Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis l’indépendance du Portugal en 1975, a remporté les élections avec 51,17 % des voix, le plus bas score qu’il ait jamais enregistré.

Le premier parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance (Unita), qui a rassemblé 43,95 % des suffrages selon la commission électorale, clame avoir remporté le scrutin, selon son propre comptage. Son recours a toutefois été rejeté au début du mois par le tribunal constitutionnel, considérant qu’aucun élément ne permettait de remettre en cause les résultats. Le parti avait évoqué l’organisation de « manifestations pacifiques ».

Jeudi, la place de la République, lieu historique de la capitale angolaise ouverte sur l’Atlantique, était bordée par un important cordon de sécurité, ont constaté des journalistes de l’AFP.

De nombreux Angolais ont décidé de rester chez eux et les rues de Luanda sont restées étrangement calmes, les habituels vendeurs de rue étant disséminés ici et là. Une vingtaine de chars de l’armée étaient stationnés sur un carrefour proche de la place.

Quelque 15.000 Angolais, strictement sélectionnés, étaient invités à la cérémonie à laquelle une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, devaient participer.

Dans sa prestation de serment, Joao Lourenco, 68 ans, a promis des augmentations de salaires ainsi qu’une meilleure rémunération des forces armées, recueillant les applaudissements.

Il a également promis de s’attaquer au chômage des jeunes, part grandissante de la population moins attachée au MPLA que ses aînés et dont une partie a été séduite par l’opposition au dernier scrutin.

Peu de changement

Emmenée par le charismatique Adalberto Costa Junior, 60 ans, l’Unita a gagné du terrain sur des promesses de réformes, de lutte contre la pauvreté et la corruption.

L’opposant n’était pas présent à la cérémonie jeudi. La veille, il avait indiqué que son parti accepterait que ses parlementaires soient investis, tout en promettant des manifestations dans les semaines à venir.

A l’issue des élections, quatre des 16 membres de la Commission électorale n’ont pas signé les résultats. Les observateurs étrangers venus d’Afrique ont fait part de « préoccupations » concernant les listes électorales.

Riche en ressources naturelles, l’Angola est l’un des pays les plus pauvres et les plus inégalitaires au monde. La manne pétrolière n’a enrichi qu’une élite proche de l’ancien président et mentor de M. Lourenço à l’héritage controversé, José Eduardo dos Santos. Mort en Espagne en juillet, ce dernier a été enterré en pleine semaine électorale.

M. Lourenço avait surpris une fois élu en 2017, en limogeant de nombreux dirigeants d’institutions et d’entreprises ainsi que des chefs de l’appareil sécuritaire, visant les proches de dos Santos et notamment sa fille Isabel.

Beaucoup jugent toutefois que cette campagne a été sélective et politiquement motivée. Le clan dos Santos a dénoncé une « chasse aux sorcières ».

Selon certains analystes, il y a eu peu de changement depuis l’accession au pouvoir de M. Lourenço, notamment au regard du « respect des droits humains et des libertés fondamentales », estime Borges Nhamirre de l’Institute for Security Studies de Pretoria

L’opposition avait déjà contesté, sans obtenir gain de cause, les résultats des élections en 2017.

Le MPLA à perdu la majorité des deux tiers au Parlement, qui lui permettait jusqu’ici de passer des lois sans le soutien d’un autre parti, avec 124 sièges sur 220.

Esperança Maria da Costa, 61 ans, biologiste et professeure d’université, devient la première femme vice-présidente du pays.

Par Le Point avec AFP

Pérou: investiture sous haute sécurité pour Pedro Castillo

juillet 26, 2021
Perou: investiture sous haute securite pour Pedro Castillo
Pérou: investiture sous haute sécurité pour Pedro Castillo© AFP/Gian MASKO

Quelque 10.000 policiers, dix drones et cinq hélicoptères seront mobilisés à Lima pour garantir la sécurité lors de la cérémonie d’investiture du président élu péruvien Pedro Castillo mercredi, a indiqué lundi le commandant de la police, le général César Cervantes.

Candidat de la gauche radicale et novice en politique, M. Castillo a été proclamé le 20 juillet vainqueur de l’élection présidentielle face à la candidate de la droite populiste Keiko Fujimori, qui a reconnu sa défaite.

Les cérémonies d’investiture doivent s’étaler sur trois jours et son entrée en fonctions mercredi coïncidera avec la commémoration du bicentenaire de l’indépendance du Pérou, proclamée le 28 juillet 1821.

Plus de 2.000 policiers seront affectés à la protection des dignitaires étrangers venus y assister, parmi lesquels sont annoncés le roi Felipe VI d’Espagne et plusieurs dirigeants de pays latino-américains.

M. Castillo doit se rendre jeudi dans la ville andine d’Ayacucho, à 350 km au sud-est de Lima, pour une prestation de serment symbolique dans la pampa de la Quinua, site de la bataille d’Ayacucho le 9 décembre 1824, qui scella l’indépendance du Pérou notamment.

Par Le Point avec AFP

Mali: Le colonel Assimi Goita investit président de transition du Mali: vers des élections en 2002?

juin 7, 2021

Avec France24

Transition au Mali : le discours d’investiture d’Assimi Goïta très attendu

juin 7, 2021

Avec France24

Niger : investi président, Mohamed Bazoum dénonce la « barbarie » des jihadistes

avril 2, 2021
Mohamed Bazoum, le président nigérien, ici lors d’un meeting, a été officiellement investi le 2 avril 2021 à la tête du pays.

Lors de son investiture, le nouveau président Mohamed Bazoum a dénoncé les « crimes de guerre » commis dans son pays par Al-Qaïda et l’État islamique au Grand Sahara, deux groupes dont il a jugé qu’ils menaient leurs attaques au Niger depuis des bases installées au Mali.

Premier passage de relais entre deux présidents démocratiquement élus depuis l’Indépendance, l’investiture de Mohamed Bazoum aurait pu être une fête. Mais pour ses premier mots en tant que président du Niger ce vendredi 2 avril au centre Mahatma Gandhi de Niamey, le successeur de Mahamadou Issoufou a tenu un discours au ton grave.

La cérémonie de prestation de serment du nouveau chef de l’État s’est en effet tenue dans un contexte de crise profonde pour le pays, deux jours après une « tentative de coup d’État » et alors que le Niger a été frappé par une série d’attaques sanglantes ciblant des civils attribuées à l’État islamique au Grand Sahara.

Kaboré, N’Daw, Faure, Déby…

Plusieurs chefs d’État africains avaient fait le déplacement, parmi lesquels le Malien Bah N’Daw, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Tchadien Idriss Déby Itno ou encore le Mauritanien Mohamed Ould Ghazouani. Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé était également présent. Le Premier ministre algérien, Abdelaziz Dkerad, avait lui aussi fait le déplacement, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, représentait le président Emmanuel Macron lors de la cérémonie.

Le Niger est « confronté à l’existence de groupes terroristes dont la barbarie vient de dépasser toutes les bornes », a déploré le président nigérien. Des groupes qui « se livrent à des massacres de civils innocents à grande échelle, commettant à l’occasion de vrais crimes de guerre ».

Le Mali en tête de l’agenda

Mohamed Bazoum a estimé que les chefs de ces groupes « relevaient d’autres pays », assurant que « jamais aucun chef terroriste n’a fait cas de griefs contre [son] État, et encore moins formulé la moindre revendication en sa direction ».

Si le pays doit aussi faire face à Boko Haram dans ses zones frontalières du Nigeria, Bazoum a particulièrement insisté sur la situation sécuritaire dans « la zone des trois frontières », entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso.

Assurant que les dirigeants de l’État islamique au grand Sahara étaient « des ressortissants du Maghreb » et que le groupe avait ses bases « en territoire malien, dans les régions de Ménaka et Gao », le président a dit sa certitude que le combat contre l’organisation « serait très difficile aussi longtemps que l’État malien n’aurait pas exercé la plénitude de sa souveraineté sur ces régions ».

« La situation du Mali a un impact direct sur la sécurité intérieure de notre pays, a-t-il affirmé. C’est pourquoi notre agenda diplomatique sera centré sur le Mali. »

Par Jeune Afrique – Avec AFP

Joe Biden deviendra le 46e président des États-Unis aujourd’hui

janvier 20, 2021

Après quatre ans de présidence mouvementée et controversée de Donald Trump, Joe Biden prend officiellement mercredi ses fonctions à la Maison-Blanche lors d’une cérémonie de prestation de serment boudée par le président sortant.

Plus de 190 000 drapeaux décorent le National Mall et le Capitole pour l’assermentation du président démocrate Joe Biden.

© ROBERTO SCHMIDT/Getty Images Plus de 190 000 drapeaux décorent le National Mall et le Capitole pour l’assermentation du président démocrate Joe Biden.

Les anciens locataires du bureau ovale Barack Obama, George W. Bush et Bill Clinton seront présents à Washington, transformée pour la circonstance en une véritable forteresse, notamment après l’assaut sur le Capitole au début du mois.

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Une prestation de serment particulière

S’il est vrai que c’est la première fois depuis 1869 qu’un président américain manque la prestation de serment de son successeur, c’est aussi la première fois qu’une femme, Kamala Harris, accède à la vice-présidence de la première puissance mondiale.Joe Biden (droite), Kamala Harris (gauche) ainsi que leurs conjoints respectifs, Jill Biden et Douglas Emhoff, ont participé à un événement commémoratif pour les victimes de la COVID-19, à Washington.

© TOM BRENNER/Reuters Joe Biden (droite), Kamala Harris (gauche) ainsi que leurs conjoints respectifs, Jill Biden et Douglas Emhoff, ont participé à un événement commémoratif pour les victimes de la COVID-19, à Washington.

Vers 9 h, Joe Biden a quitté la maison des visiteurs, la Blair House, où il a passé la nuit non loin de la Maison-Blanche, pour se diriger vers la cathédrale Saint-Mathieu.

Une cérémonie religieuse y a lieu. Des démocrates et des républicains de la Chambre des représentants et du Sénat y prennent part.

Le président désigné Joe Biden assiste à un service religieux avant son investiture présidentielle, à la cathédrale Saint-Mathieu.

© TOM BRENNER/Reuters Le président désigné Joe Biden assiste à un service religieux avant son investiture présidentielle, à la cathédrale Saint-Mathieu.

Vers 10 h 30, il prendra le chemin du Capitole pour la cérémonie de prestation de serment. Il y sera accueilli ainsi que Kamala Harris par un révérend.

Le juge en chef de la Cour suprême des États-Unis John Roberts fera prêter serment à Joe Biden.

Joe Biden, à son arrivée à la base Andrews, dans la région de Washington, mardi

© TOM BRENNER/Reuters Joe Biden, à son arrivée à la base Andrews, dans la région de Washington, mardi

« Pas une seconde à perdre », dit Biden

Joe Biden, qui accède à la présidence à 78 ans, entend marquer dès le premier jour le contraste avec son prédécesseur.

Dès mercredi, le nouveau président prendra 17 mesures présidentielles pour revenir sur les mesures phares de Donald Trump. Cela va du retour à l’Accord de Paris sur le climat à la suspension des travaux de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique et son financement grâce au budget du Pentagone.

La première journée de Joe Biden à la tête du pays sera marquée par l’effet combiné de la pandémie et des violences du Capitole qui ont fait cinq morts.

Les mesures de sécurité entourant la cérémonie sont exceptionnelles. Quelque 25 000 soldats de la Garde nationale et des milliers de policiers venus de tout le pays y sont déployés.

Compte tenu de la pandémie, c’est loin des foules habituelles qu’a lieu la cérémonie. Joe Biden fera face à plus de 190 000 drapeaux plantés pour représenter ce public absent. De hautes grilles, parfois surmontées de barbelés, protègent la «zone rouge» entre la colline du Capitole et la Maison-Blanche.

Pour limiter la propagation du virus, le président signera un décret pour rendre obligatoire le port du masque dans les bâtiments fédéraux, ou pour les agents fédéraux.

La veille, il avait rendu un hommage solennel aux victimes de la COVID-19, prenant le contre-pied de Donald Trump qui a depuis des mois tenté de minimiser l’impact d’une pandémie ayant fait plus de 400 000 morts aux États-Unis.

«Pour guérir, nous devons nous souvenir. Il est difficile parfois de se souvenir, mais c’est ainsi que nous guérissons», a-t-il déclaré devant l’imposant monument Abraham Lincoln.

Avec CBC/Radio-Canada

États-Unis: Donald Trump approuve la déclaration de l’état d’urgence à Washington

janvier 11, 2021

Le président américain sortant Donald Trump a approuvé la déclaration de l’état d’urgence jusqu’au 24 janvier à Washington après que la police fédérale américaine (FBI) a prévenu que des groupes armés prévoient manifester à la capitale à l’approche de l’investiture de Joe Biden.

Des membres de la Garde nationale et des policiers de Washington protègent le Capitole des États-Unis, en soirée, le 6 janvier 2021.

© Samuel Corum/Getty Images Des membres de la Garde nationale et des policiers de Washington protègent le Capitole des États-Unis, en soirée, le 6 janvier 2021.

Un groupe armé identifié a dit qu’il prévoyait envoyer ses membres à Washington samedi et a promis un soulèvement en cas de tentative pour écarter Donald Trump du pouvoir, a écrit un journaliste de la chaîne ABCNews sur Twitter, citant une note du FBI.

La mairesse de Washington, Muriel Bowser, a demandé lundi que la sécurité soit renforcée lors la cérémonie d’investiture du président élu Joe Biden, le 20 janvier.

Des partisans de Donald Trump ont pris d’assaut le Capitole de Washington mercredi pour empêcher le Congrès de certifier les résultats de l’élection présidentielle de novembre.

Déploiement de la Garde nationale dans la capitale

Le Pentagone a indiqué lundi avoir autorisé le déploiement de 15 000 soldats de la Garde nationale à Washington pour la cérémonie d’investiture du président élu Joe Biden, le 20 janvier, afin d’éviter de nouvelles violences.

Quelque 6200 militaires sont déjà présents dans la capitale fédérale et ils seront 10 000 cette fin de semaine, a déclaré le général Daniel Hokanson. Environ 5000 soldats supplémentaires pourront les rejoindre pour la prestation de serment du démocrate.

Pour l’instant, leur mission est limitée à un soutien logistique à la police locale et ils ne seront autorisés qu’en «dernier recours» à procéder eux-mêmes à des interpellations, si la situation devenait hors de contrôle, a ajouté l’officier qui supervise le bureau de la Garde nationale au ministère de la Défense.

Une réponse tardive

Le Pentagone a été critiqué pour avoir tardé à déployer la Garde nationale quand des partisans du président Donald Trump ont envahi le Capitole, semant le chaos et la violence au sein du temple de la démocratie américaine.

Selon le général Hokanson, le niveau de violence des manifestants n’avait pas été anticipé par les autorités.

De nouveaux appels à agir le 17 janvier ont commencé à circuler la semaine dernière sur les réseaux sociaux.

Muriel Bowser, a prolongé l’état d’urgence jusqu’au 20 janvier pour être en mesure de réinstaurer rapidement un couvre-feu, si le besoin s’en faisait sentir.

Lundi, elle a appelé les Américains à ne pas venir à Washington pour la 59e cérémonie d’investiture le 20 janvier mais plutôt d’y participer de manière virtuelle

Avec  CBC/Radio-Canada

Présidentielle au Congo : Denis Sassou Nguesso investi candidat du parti au pouvoir

janvier 10, 2021
Le président congolais Denis Sassou Nguesso, à l’Élysée le 30 septembre 2019 lors de l’hommage à l’ancien président français Jacques Chirac.

Le Parti congolais du travail (PCT) a investi officiellement vendredi Denis Sassou Nguesso, comme son candidat à l’élection présidentielle qui doit se tenir au plus tard le 21 mars.

« Le Comité central du PCT approuve à l’unanimité l’investiture du camarade Denis Sassou Nguesso par le Comité national d’investiture en tant que candidat du PCT à la magistrature suprême de notre pays », a déclaré Esther Ayissou Gayama, membre du comité central du PCT.

Le PCT, qui a cumulé 46 ans au pouvoir, a tenu jeudi et vendredi dans la capitale la première session extraordinaire de son comité central pour décider cette investiture.

Denis Sassou Nguesso ne s’est pas encore prononcé

« Le Comité central demande au camarade Denis Sassou Nguesso de faire acte de candidature à l’élection présidentielle de mars 2021 (…) et lui assure de son soutien moral, matériel et financier », a ajouté Mme Ayissou Gayama.

Denis Sassou Nguesso, 77 ans dont 36 au pouvoir (1979-1992 puis depuis 1997) ne s’est pas encore prononcé.À LIRE Congo : qui face à Denis Sassou Nguesso en 2021 ?

Une fois candidat il aura notamment comme adversaire l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, 60 ans, qui s’est dit récemment « prêt » à prendre part à la présidentielle.

Guy-Brice Parfait Kolélas, qui s’est classé deuxième à la présidentielle contestée de 2016, déplore le fait que la Commission électorale soit dirigée par Henri Bouka qui est par ailleurs premier président de la Cour suprême.

Mathias Dzon, 73 ans, ministre des finances entre 1997 et 2002 a également présenté sa candidature.

« Impératif catégorique »

La révision des listes électorales en vue de la présidentielle a démarré timidement jeudi et sera close le 16 février.

« La victoire du camarade président Denis Sassou Nguesso à l’élection présidentielle constitue pour le PCT un impératif catégorique. Nous avons les moyens d’y parvenir », a déclaré Pierre Moussa, secrétaire général du PCT.

Par AFP

Investiture de Kaboré : Ouattara, Issoufou, Condé… Une dizaine de chefs d’État présents

décembre 28, 2020
Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré lors de son ivestiture pour un second mandat, le 28 décembre 2020 à Ouagadougou.

Plusieurs chefs d’États ont pris part à la cérémonie d’investiture de Roch Marc Christian Kaboré, réélu président du Burkina Faso pour un second mandat le 22 novembre.

« Je resterai attentif aux préoccupations de l’ensemble de mes compatriotes, surtout en ce qui concerne la réconciliation nationale, la paix et la sécurité, gages de toute action de développement », a déclaré Roch Marc Christian Kaboré lors de son investiture, dont la cérémonie s’est déroulée dans la matinée du 28 décembre en présence d’une dizaine de chefs d’État.

Les chefs d’État d’Afrique de l’Ouest à Ouaga

C’est dans un Palais des Sports de Ouaga 2000 au public clairsemé, en raison des contraintes imposées par la pandémie de coronavirus, qu’il s’est adressé aux 1 200 invités triés sur le volet. Tous masqués, ils ont été tenus de respecter scrupuleusement les consignes sanitaires, en raison de la flambée de nouvelles contaminations observée dans le pays, avec près de 3 000 nouveaux cas enregistrés depuis le début de décembre.

Une dizaine de chefs d’État d’Afrique de l’Ouest ont effectué le déplacement à Ouagadougou. Depuis dimanche, l’aéroport de la capitale bukinabè a été le théâtre d’une véritable ballet aérien d’avions présidentiels.

Au premier rang des personnalités présentes pour l’occasion, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Ghanéen Nana Akufo Addo, le Guinéen Alpha Condé, le Bissau Guinéen Umaro Sissoko Embaló, le Libérien George Weah, le Mauritanien Mohammed Ould El Ghazouani, le Nigérien Mahamoudou Issoufou, le Sénégalais Macky Sall, le Tchadien Idriss Déby Itno et le Togolais Faure Gnassingbé. Une forte présence de ses pairs que Roch Marc Christian Kaboré n’a pas manqué de saluer lors de son discours.

Le président de la transition au Mali, Bah N’Daw, était pour sa part représenté par son Premier ministre, Moctar Ouane. Arrivé le 27 décembre, le Premier ministre Malien a été reçu par son hôte. À l’issu des échanges, il a déclaré être « très heureux de cette belle leçon de démocratie que le Burkina vient d’administrer à l’ensemble du continent à travers la préparation, l’organisation, le déroulement et l’issue des scrutins présidentiel et législatif ».

« Ceci s’est passé dans un contexte sécuritaire difficile, incertain, mais le résultat a révélé la grande maturité du peuple Burkinabè. C’est un message fort envoyé à l’ensemble de nos pays. Cette élection a permis de révéler ce qu’un peuple uni peut faire pour son développement », a-t-il ajouté.https://www.youtube.com/embed/43NdzIZhJ3M?feature=oembed

En effet, si les élections législatives et la présidentielle du 22 novembre ont été émaillées de quelques incidents, le processus a été salué par de nombreux observateurs. Les candidats malheureux ont tous reconnu leur défaite. Certains ont d’ailleurs pris part à la cérémonie sobre et solennelle de ce lundi, l’instar de Zéphirin Diabré, Kadré Désiré Ouédraogo, Eddie Komboïgo, Tahirou Barry ou encore Gilbert Noël Ouédraogo.

Vers de « larges consultations »

Kaboré a rendu hommage aux populations victimes du terrorisme ainsi qu’aux forces de défenses et de sécurité pour leur « détermination essentielle pour préserver la paix et l’unité nationale ».

Il a également décliné les axes majeurs de  l’action qu’il compte mener durant les cinq prochaines années, dont la sécurité, le renforcement de la démocratie, les réformes de l’administration et des services publics, l’investissement dans les infrastructures, les réformes foncières et agricoles et l’implication de la diaspora dans la construction du pays. Mais pour parvenir à atteindre ces objectifs, il a invité les Burkinabè « au travail ».

Pour parvenir à la réconciliation nationale, Kaboré a annoncé qu’il lancera dans les mois à venir de « larges consultations « . « La réconciliation nationale ne saurait faire l’économie des crimes de sang, des crimes économiques et politiques qui, de 1960 à nos jours, continuent d’envenimer les rapports entre les Burkinabè. Elle doit aller au-delà des questions conjoncturelles pour nous permettre de définir ensemble les bases d’une société burkinabè fondée sur les valeurs cardinales du travail, de la probité, de la dignité et de la défense de l’intérêt national », a-t-il ajouté.

Par Jeune Afrique