Posts Tagged ‘Isaac Zida’

Burkina: l’ex-Premier ministre Isaac Zida rayé de l’armée pour désertion

décembre 30, 2016

 

L’ex-Premier ministre burkinabè Isaac Zida

Ouagadougou – L’ex-Premier ministre burkinabè Isaac Zida sera rayé des forces armées nationales pour désertion en temps de paix, a déclaré jeudi le président Roch Marc Christian Kaboré en annonçant également un prochain remaniement ministériel.

Cette réorganisation du gouvernement prévoit notamment qu’il cède son poste de ministre de la Défense et la nomination d’un ministre exclusivement en charge des questions sécuritaires, a annoncé le président Kaboré qui a déjà nommé mercredi un nouveau chef d’état-major général des armées.

M. Kaboré a également annoncé une réunion en janvier des dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina pour gérer le contrôle de nos frontières face à la menace jihadiste qui a touché le Burkina en 2016.

Le général Zida n’est pas rentré (de son exil volontaire au Canada). Il sera passé en conseil de discipline et il sera rayé de l’effectif des forces armées nationales, c’est clair, a déclaré le président Kaboré, dans un long entretien à la télévision nationale marquant son premier anniversaire au pouvoir.

Le général Zida a rejoint en janvier sa famille au Canada à la fin de la transition (décembre 2015) muni d’une permission délivrée par M. Kaboré. Sa permission a expiré depuis le 15 février et le président Kaboré l’a sommé en vain publiquement à maintes reprises de regagner le Burkina Faso. M. Kaboré avait ordonné le lancement de procédures contre lui pour désertion en tant de paix.

Ancien numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ex-garde prétorienne du président déchu Blaise Compaoré, Zida s’était emparé du pouvoir le 1er novembre 2014 au lendemain de la chute de M. Compaoré.

Après de fortes pressions des partis politiques, d’une partie de la société civile et de la communauté internationale, Zida avait cédé le pouvoir au bout de trois semaines à Michel Kafando, un diplomate à la retraite qui l’a aussitôt nommé Premier ministre. Le régime de transition a pris fin après l’élection de M. Kaboré le 29 novembre 2015.

Mais à quelques jours de la fin de la transition, M. Zida s’est fait nommé général de division en vertu d’une loi, retoquée depuis par le nouveau parlement mis en place avec l’arrivée au pouvoir de M. Kaboré.

En avril, un audit réalisé par l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption sur la gestion de la commande publique indique qu’au total 63,1 milliards de francs CFA (environ 96 millions d’euros), soit 55,33% du montant global des commandes publiques passées pendant la période de la transition ont été faites sur la base d’ententes directes et d’appels d’offres restreints en violation massive des textes.

Le rapport accuse nommément M. Zida, dix-huit membres de son gouvernement et des membres de leur famille de s’être fait attribuer des parcelles dans le quartier chic de Ouaga2000, dans le sud de la capitale. Il a depuis renoncé à ses terrains.

Romandie.com avec(©AFP / 30 décembre 2016 17h15)             

Burkina: le Premier ministre Zida nommé général de division

novembre 28, 2015

kafando

Isaac Zida et Michel Kafando à Ouagadougou le 21 novembre 2014. © Sia Kambou/AFP

Ouagadougou – Le Premier ministre de transition du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, a été nommé général de division, selon un décret présidentiel parvenu samedi à l’AFP.

Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida (…) est nommé au grande de général de division à titre exceptionnel par le président du Burkina Faso Michel Kafando.

La présidence précise que cette nomination récompense des éminents services rendus à la Nation, en particulier pour avoir assumé, les responsabilités de chef de l’Etat pendant et à l’issue de la période insurrectionnelle; avoir eu une attitude républicaine en cédant le pouvoir aux civils; pour sa contribution au bon déroulement et au succès de la Transition.

Premier ministre de la Transition, M. Zida, qui avait brièvement assumé les fonctions de chef d’Etat après la chute du président Blaise Compaoré renversé par la rue en 2014, était aussi l’ancien numéro 2 du Régiment de Sécurité présidentielle (RSP), auteur du putsch raté du 17 septembre et avec lequel il était en conflit ouvert pendant la Transition.

M. Zida avait été, comme le président Kafando, pris en otage à la présidence lors du coup d’Etat raté.

Une loi controversée autorisant la nomination d’un lieutenant-colonel au rang de général avait été votée en juin pour permettre à Isaac Zida de passer général. Cette loi avait été vivement contestée par la hiérarchie militaire.

Une élection présidentielle a lieu dimanche. Elle doit clore la transition ouverte après la chute de Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir.

Romandie.com avec(©AFP / 28 novembre 2015 16h11)

Burkina: le président de la transition officiellement réinstallé à la tête du pays

septembre 23, 2015
Isacc Zida et Michel Kafando

Isacc Zida et Michel Kafando

Ouagadougou – Le président de la transition au Burkina Faso, Michel Kafando, a été officiellement réinstallé à la tête du pays une semaine après avoir été renversé par un putsch, lors d’une cérémonie publique mercredi en présence de chefs d’Etat de la région.

Depuis ma prise de fonctions, je n’ai eu cesse de prôner le dialogue entre les forces vives de la nation et d’aller aux élections qui demeurent l’objectif primordial, a déclaré M. Kafando lors de cette cérémonie à Ouagadougou.

Nous restons déterminés à poursuivre cette exaltante mission que les Burkinabè nous ont confiée, celle de mettre en place des institutions crédibles et fiables pour le Burkina nouveau que nous sommes décidés à bâtir dans la démocratie vraie et la justice, a-t-il poursuivi.

La réaction de notre jeunesse, la réprobation générale de la communauté internationale, la condamnation unanime de ce coup d’Etat confortent notre certitude que nous sommes sur la bonne voie et que notre cause est juste, advienne que pourra, a-t-il conclu sous les applaudissements.

Les présidents du Bénin Thomas Boni Yayi, du Ghana John Dramani Mahama, du Niger Mahamadou Issoufou, ainsi que le vice-président nigérian Yemi Osinbajo assistaient à la cérémonie.

Le Premier ministre Isaac Zida, le gouvernement, le président de l’assemblée intérimaire Chérif Sy ont également été rétablis dans leurs fonctions et étaient présents.

Cette cérémonie symbolise la poursuite de la transition vers une élection libre et apaisée (…) Le rôle de la Cédéao ne peut être que de soutenir et accompagner les efforts des Burkinabè dans la poursuite de la transition civile, a pour sa part souligné le président Boni Yayi.

M. Kafando avait été renversé le 17 septembre par un coup d’Etat mené par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), unité d’élite de l’armée burkinabè et garde prétorienne de l’ancien président Blaise Compaoré.

Les putschistes avaient déclaré suspendre toutes les institutions du régime de transition.

Le putsch avait porté un brusque coup d’arrêt à l’organisation d’élections générales prévues en octobre, censées clore la période de transition ouverte par la chute de l’ex-président, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014.

Mardi soir, le chef des putschistes et ancien bras droit de Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré avait confirmé à l’AFP que M. Kafando serait remis en selle mercredi.

Vers 15H30 locales et GMT, peu après la fin de la cérémonie officielle, le général Diendéré rencontrait à huis clos les présidents nigérien, béninois et le vice-président nigérian.

Romandie.com avec(©AFP / 23 septembre 2015 17h43)

Libération du président de la transition burkinabè, Michel Kafando

septembre 18, 2015
Isacc Zida et Michel Kafando

Isaac Zida et Michel Kafando

Le président du régime de transition du Burkina Faso, Michel Kafando, qui était séquestré par les militaires qui ont pris le pouvoir, a été libéré jeudi soir, ont annoncé les putschistes vendredi. Le premier ministre Isaac Zida n’a quant à lui pas été relâché.

« En signe d’apaisement et d’intérêt général, le conseil national pour la démocratie a décidé la libération des ministres et la libération de Michel Kafando », indique ce communiqué. Seul M. Zida n’a pas été libéré et reste « en résidence surveillée », a précisé à des journalistes le nouvel homme fort du Burkina, le général Gilbert Diendéré.

Les dirigeants de la transition burkinabè étaient retenus depuis mercredi après-midi, lorsque des soldats avaient fait irruption en plein Conseil des ministres.

Tensions au sein du RSP
Le lieutenant-colonel Zida est l’ancien numéro deux du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), l’unité d’élite de l’armée qui a perpétré le coup d’Etat. Il avait été porté au pouvoir l’an dernier après la chute du président Blaise Compaoré.

Au départ perçu comme l’homme de l’armée au sein de la transition, ses relations avec le RSP s’étaient rapidement brouillées, au point que des officiers supérieurs de ce régiment avaient exigé sa démission à plusieurs reprises cette année, provoquant des troubles.

Le général Diendéré était lui à la tête du RSP sous le régime de Blaise Compaoré, dont il était le compagnon d’armes historique et le bras droit.

Tirs en l’air à Ouagadougou
Dans la capitale Ouagadougou, les forces de sécurité ont tiré en l’air pour disperser des manifestants qui ont bloqué plusieurs rues de la capitale à l’aide de pneus enflammés afin de protester contre le coup d’Etat perpétré la veille.

Les manifestants réclamaient la libération de M. Kafando et des membres de son gouvernement détenus depuis mercredi par les putschistes, et la tenue d’élections comme prévu le 11 octobre. La libération des dirigeants de la transition était également exigée par la communauté internationale, qui a fermement condamné le putsch.

Le président sénégalais Macky Sall, dirigeant en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), et son homologue béninois Thomas Boni Yayi, étaient attendus en fin de matinée dans la capitale burkinabè, où la nuit a été calme, le couvre-feu imposé par les putschistes n’ayant pas été bravé.

Romandie.com

Burkina: le Conseil de sécurité demande la libération du président

septembre 16, 2015

Nations unies (Etats-Unis) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné dans les termes les plus fermes la détention du président du Burkina Faso Michel Kafando et de son Premier ministre Isaac Zida, réclamant qu’ils soient libérés sains et saufs et immédiatement.

Dans une déclaration adoptée à l’unanimité de ses 15 membres sur proposition de la France, le Conseil souligne que cette détention par des éléments du Régiment de sécurité présidentielle est une violation flagrante de la constitution du pays.

Les membres du Conseil exhortent tous les acteurs au Burkina Faso à s’abstenir de toute violence.

Ils expriment leur ferme soutien aux autorités de transition du Burkina Faso et exigent de tous les protagonistes qu’ils respectent le calendrier de la transition, en particulier la tenue d’élections libres, équitables et crédibles, prévues pour le 11 octobre.

Ils demandent à tous les protagonistes de cette crise de respecter l’aspiration légitime de la population du Burkina Faso à une transition pacifique.

Les membres du Conseil soutiennent les efforts du représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest Mohamed Ibn Chambas, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union africaine (UA) pour résoudre cette crise et soutenir la transition.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait lui aussi exigé mercredi la libération immédiate du président intérimaire et du Premier ministre.

M. Ban s’est déclaré dans un communiqué scandalisé par ce coup de force de la garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir en octobre 2014.

Outre l’ONU, l’UA, la Cédéao et la France, ancienne puissance coloniale, ont fermement condamné mercredi cette prise d’otages et exigé la libération de toutes les personnes détenues.

Romandie.com avec(©AFP / 17 septembre 2015 03h55)

Burkina Faso: Le président et le Premier ministre pris en otage par des soldats

septembre 16, 2015

Le président intérimaire du Burkina Faso Michel Kafando ainsi que le Premier ministre Isaac Zida et deux ministres étaient retenus mercredi au Palais présidentiel à Ouagadougou. Ils étaient détenus par la garde prétorienne de l’ex-président Blaise Compaoré.

Les militaires ont fait « irruption dans la salle du Conseil des ministres à 14h30 et ont pris en otage le président du Faso Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida » et deux ministres (Fonction publique Augustin Loada, Urbanisme René Bagoro) », selon le président du Conseil national de la transition (assemblée de transition) Cheriff Sy.

« Le devoir nous appelle car la nation burkinabè est en danger. (…) Nous en appelons au devoir de solidarité des forces vives, des forces politiques, de la société civile et de la communauté internationale avec tout le peuple burkinabé pour faire échec à cette opération », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Discussion lancée avec les soldats
Cette irruption du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) est « une atteinte grave à la République et ses institutions. J’appelle tous les patriotes à se mobiliser pour défendre la mère patrie », a-t-il aussi ajouté. Les chefs de l’armée tentent désormais de négocier avec les militaires, a-t-il encore affirmé.

Le mouvement « Balai citoyen », qui avait été à la pointe dans la contestation contre l’ex-président Compaoré, a appelé au rassemblement pour « dire non au coup d’Etat en cours », un appel largement relayé sur les réseaux sociaux. Un journaliste de l’AFP a vu 300 à 400 personnes se diriger vers un rond-point à environ deux km du palais présidentiel.

Le Burkina Faso est dirigé depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014 par des autorités intérimaires, menées par le président Michel Kafando et le Premier ministre Zida. Elles doivent rendre le pouvoir à l’issue d’élections présidentielle et législatives en octobre. Le premier tour de ces scrutins est prévu le 11 octobre.

Premier ministre ciblé auparavant
Le RSP, garde prétorienne de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue après avoir voulu modifier la Constitution pour faire sauter la limitation des mandats présidentiels, a déjà à plusieurs reprises perturbé la transition en cours au Burkina.

Lundi, la Commission nationale de réconciliation et des réformes (CRNR) avait d’ailleurs recommandé la dissolution de cette unité de quelque 1300 hommes, considérée comme la troupe la mieux formée de l’armée burkinabè.

Fin juin, le RSP avait provoqué une brève crise politique en exigeant la démission du Premier ministre, le lieutenant-colonel Isaac Zida, également numéro 2 de ce régiment et qui avait demandé publiquement la dissolution « pure et simple » du régiment avant d’y renoncer.
Romandie.com

Burkina : Kafando, Zida et des ministres retenus de force à la présidence par des éléments du RSP

septembre 16, 2015
    Isaac Zida et Michel Kafando à Ouagadougou le 21 novembre 2014. © Sia Kambou/AFP


Isaac Zida et Michel Kafando à Ouagadougou le 21 novembre 2014. © Sia Kambou/AFP

Des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont interrompu le Conseil des ministres ce mercredi au palais présidentiel de Kosyam. Ils retiennent de force le président Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida, et plusieurs ministres à la présidence.

Leurs revendications sont encore floues, mais plusieurs éléments du régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont interrompu, mercredi 16 septembre, vers 14h30, le Conseil des ministres hebdomadaire réuni au palais présidentiel de Kosyam.

D’après nos informations, des militaires de la garde présidentielle ont retenu de force le président Michel Kafando, le Premier ministre Isaac Zida et plusieurs ministres dans la salle du conseil. Selon une source à la présidence, des « négociations tendues » ont eu lieu entre les gradés du RSP et les membres du pouvoir exécutif, tandis qu’une partie de la haute hiérarchie militaire tentait de mener une médiation. D’après la radio locale Oméga, Michel Kafando et Isaac Zida auraient ensuite été emmenés dans la camp Nabaa Koom, la caserne du RSP située juste derrière le palais de Kosyam.

Si peu d’informations filtrent sur le contenu des discussions pour le moment, ce nouveau coup de sang du régiment présidentiel, déjà impliqué dans plusieurs crises ouvertes avec Zida, intervient au lendemain de la publication d’un rapport de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes préconisant la dissolution du RSP et sa mise à l’écart de la sécurité du président de la République.

Dans une déclaration transmise à la presse, Chériff Sy, le président du Conseil national de transition (CNT), le parlement intérimaire burkinabè, a appelé ses compatriotes à se mobiliser « pour faire échec à cette opération » et pour obtenir « la libération immédiate du chef de l’État, du Premier ministre et des ministres arrêtés ». Un appel visiblement entendu dans les rues de Ouagadougou, où des citoyens, répondant également à l’appel d’organisations de la société civile comme le « Balai citoyen », commençaient à se rassembler sur la place de la Révolution en fin d’après-midi.

Burkina : l’armée a demandé la formation d’un gouvernement de civils

juillet 4, 2015

Ouagadougou – Les responsables des forces armées du Burkina Faso ont demandé vendredi la formation d’un gouvernement composé de civils, alors qu’une grave crise oppose le Premier ministre Isaac Zida à la garde présidentielle, ont indiqué samedi deux sources militaires à l’AFP.

Nous avons rencontré le président (Michel Kafando). Tous les chefs militaires ont été unanimes pour demander le retrait des militaires du gouvernement, a affirmé à l’AFP un membre de l’état-major général des armées.

S’il y a des gens qui gênent quelque part, il faut régler le problème pour éviter que ça touche à la cohésion et au moral de la troupe, a justifié cette source.

Tous les chefs (militaires) qui étaient à la rencontre avec le président ont clairement dit qu’ils demandent le retrait des militaires du gouvernement, a confirmé à l’AFP un haut gradé du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui a participé à la rencontre avec le chef de l’Etat.

Les relations sont tendues entre le RSP, considéré comme le bras armé de l’ex-président Blaise Compaoré – renversé en octobre par la rue après 27 ans de règne – et M. Zida, qui est pourtant le numéro 2 du RSP.

Le gouvernement burkinabè, qui comporte trois militaires outre le Premier ministre, a affirmé jeudi qu’un complot contre Isaac Zida fomenté par des membres de la garde présidentielle avait bien été déjoué dimanche dernier.

Cette thèse est battue en brèche par plusieurs officiers du régiment controversé, qui accusent M. Zida d’avoir inventé de toutes pièces un faux complot contre sa personne afin de créer des troubles et de se maintenir au pouvoir.

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Mais en dehors de cette mise en scène potentielle reconnue par tous les chefs des forces armées, le Premier ministre a d’autres antécédents, que le haut commandement avait tu. Les gens avaient avalé. Hier ils en ont profité pour dire que ça suffit, a poursuivi le haut gradé du RSP précédemment cité.

Isaac Zida est notamment villipendé pour avoir fait passer en juin une réforme du code militaire permettant à titre exceptionnel la promotion d’un lieutenant-colonel, son grade, au rang de général, ce que refusait l’état-major.

Le président Michel Kafando multiplie les tractations depuis mardi pour résoudre cette nouvelle crise.

On s’achemine vers une sortie de crise, a affirmé à l’AFP un proche collaborateur du président, ajoutant : c’est le président qui avait fait accepter un Premier ministre militaire. Aujourd’hui les mêmes prérogatives lui appartiennent de le maintenir ou non.

Isaac Zida avait publiquement réclamé en décembre la dissolution pure et simple du RSP, accusé d’être impliqué dans des assassinats politiques comme celui du journaliste Norbert Zongo à la fin des années 1990.

Mais début février, ce corps d’élite (1.300 hommes) avait provoqué une brève crise politique en exigeant déjà sa démission, le contraignant à changer d’avis.

Les autorités de transition devront rendre les rênes du Burkina Faso à un exécutif élu à l’issue de la présidentielle dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

Romandie.com avec(©AFP / 04 juillet 2015 21h30)

Burkina : la garde présidentielle toujours déterminée à obtenir le départ du Premier ministre

juillet 4, 2015
Isaac Zida

Isaac Zida

Le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré, se disait toujours vendredi déterminé à obtenir le départ du Premier ministre burkinabè, avec qui il est en conflit ouvert.

« On ne transigera pas avec le départ du Premier ministre qui, pour ses intérêts personnels, nous fait porter de funestes projets de complot contre lui », a déclaré à l’AFP un haut responsable du RSP sous couvert d’anonymat, qui a dit à l’inverse faire confiance au président Michel Kafando.

« Le problème n’est pas de remettre la transition (démocratique) en cause (…) Nous voulons que les élections se tiennent le 11 octobre avec un autre Premier ministre civil », a-t-il poursuivi.

Les relations sont tendues entre le RSP, considéré comme le bras armé de l’ex-président Blaise Compaoré – renversé en octobre par la rue après 27 ans de règne – et M. Zida, dont il est pourtant le numéro 2.

« Les éléments de la RSP sont en attente. Il y en a qui ne sont pas repartis chez eux depuis », affirme un autre officier, souhaitant qu’une solution soit trouvée afin que la tranquillité revienne dans la caserne.

Complot contre Zida ?

Le gouvernement burkinabè a affirmé jeudi qu’un complot contre le Premier ministre Isaac Zida et fomenté par des membres de la garde présidentielle avait bien été déjoué il y a quelques jours.

Cette thèse est battue en brèche par plusieurs officiers du régiment controversé, qui accusent M. Zida d’avoir inventé de toutes pièces un faux complot contre sa personne afin de créer des troubles et de se maintenir au pouvoir.

Plusieurs personnalités de la société civile, interrogées par l’AFP, ont également émis des doutes sur un tel scénario, et une source diplomatique évoquait mardi l’hypothèse d’un truquage.

Les autorités de transition doivent rendre les rênes du Burkina Faso à un exécutif élu à l’issue de la présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 11 octobre.

Une dizaine de soldats du RSP ont été mis aux arrêts mardi pour avoir tiré la veille au soir des coups de feu en l’air dans l’enceinte de leur caserne. Ces tirs, brefs, se sont produits après que le chef et deux gradés du Régiment ont été interrogés par la gendarmerie dans la journée de lundi.

Vendredi, le Cadre de concertation de partis politiques (CCPP), qui réunit les partis de l’ancienne opposition à Blaise Compaoré, à condamné fermement les agissements irresponsables du RSP, qui s’érige en perturbateur de la transition.

Ses interventions intempestives apportent des arguments de poids à ceux qui pensent qu’il faut au plus tôt revoir son statut, ses missions et sa localisation dans l’enceinte du palais présidentiel, a ajouté le CCPP.

Aucune unité militaire ne peut se proclamer d’élite si elle refuse toute discipline et si elle ne conçoit pas son rôle et son action dans le cadre de l’intérêt du peuple, a-t-il commenté.

En décembre, le Premier ministre avait publiquement réclamé la dissolution pure et simple du RSP.

Mais début février, ce corps d’élite, dont les 1.300 hommes sont considérés comme les mieux formés de l’armée burkinabè, avait provoqué une brève crise politique en exigeant sa démission, le contraignant à changer d’avis.

Le RSP est accusé d’être impliqué dans des assassinats politiques comme celui du journaliste Norbert Zongo à la fin des années 1990.

Jeuneafrique.com

Burkina: le gouvernement valide la thèse d’un complot contre Zida

juillet 2, 2015

Ouagadougou – Le gouvernement burkinabè a affirmé jeudi qu’un complot d’éléments de la garde présidentielle contre le Premier ministre Isaac Zida avait bien été déjoué il y a quelques jours, une thèse battue en brèche par plusieurs officiers du régiment controversé.

Les relations sont tendues depuis des mois entre le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), considéré comme le bras armé de l’ex-président Blaise Compaoré – renversé en octobre par la rue après 27 ans de règne – et le lieutenant-colonel Zida, qui en est pourtant le numéro 2.

Des informations persistantes faisaient état depuis samedi de ce que la sécurité du Premier ministre serait menacée par des éléments du RSP à son retour d’un voyage officiel dimanche à l’aéroport de Ouagadougou, selon un communiqué publié par le service d’information du gouvernement.

Cela a conduit à la prise de mesures préventives, dont l’audition d’un certain nombre de chefs du RSP par la gendarmerie, créant un mouvement d’humeur lundi soir chez certains éléments de ce régiment, qui ont tiré des coups de feu en l’air dans leur caserne, selon ce texte.

Une dizaine de soldats de la garde présidentielle, soupçonnés d’être les tireurs, ont été mis aux arrêts mardi.

Le président Michel Kafando avait engagé mardi des tractations pour résoudre cette nouvelle crise autour de la garde présidentielle alors que, selon un haut gradé du RSP, ce corps d’élite réclamait de nouveau le limogeage du Premier ministre.

Cependant, depuis les derniers événements, la thèse d’un complot est battue en brèche par plusieurs officiers du RSP, qui accusent M. Zida d’avoir inventé de toutes pièces un faux complot contre sa personne afin de créer des troubles et se maintenir au pouvoir.

Plusieurs personnalités de la société civile, interrogées par l’AFP, ont également émis des doutes sur un tel scénario, et une source diplomatique évoquait mardi l’hypothèse d’un truquage.

M. Zida avait publiquement réclamé en décembre la dissolution pure et simple du RSP, accusé d’être impliqué dans des assassinats politiques comme celui du journaliste Norbert Zongo à la fin des années 1990.

Mais début février, ce corps d’élite (1.300 hommes) avait provoqué une brève crise politique en exigeant déjà sa démission, le contraignant à changer d’avis.

Les autorités de transition devront rendre les rênes du pays à un exécutif élu lors de la présidentielle dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

Dans son communiqué, le gouvernement a réaffirmé son engagement pour l’organisation d’élections transparentes aux dates prévues, rejetant avec fermeté les allégations tendant à faire croire qu’il travaillerait à une prolongation de son mandat.

Les médias se sont par ailleurs déclarés outrés après des intimidations subies mardi, quand des membres en armes du RSP ont fait intrusion dans quatre radios de Ouagadougou pour clamer l’innocence de leur régiment dans les événements de dimanche.

Nous prenons le peuple burkinabè et la communauté internationale à témoin des menaces qui planent sur les animateurs de la presse burkinabè du fait des actes du RSP, a interpellé jeudi l’Organisation professionnelle des médias du Burkina dans un communiqué.

Dans une déclaration publiée mercredi, une trentaine d’associations de la société civile, qui ont participé aux manifestations ayant causé la chute de Blaise Compaoré, avaient exigé le démantèlement du RSP, un corps selon elles illégal.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juillet 2015 19h28)