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Mauritanie: le président Aziz menace le parti islamiste de « mesures »

septembre 21, 2018

Nouakchott – Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a menacé de prendre des « mesures » contre le principal parti islamiste du pays et affirmé qu’il ne modifierait pas la Constitution qui l’empêche de briguer un troisième mandat, tout en restant vague sur son avenir politique.

« Il n’est pas normal qu’un seul parti utilise et s’accapare l’islam, ce n’est pas acceptable et ce ne sera plus accepté dans l’avenir », a déclaré M. Aziz en commentant tard jeudi les résultats des élections législatives, régionales et communales des 1er et 15 septembre, largement remportées par sa coalition devant les islamistes de Tewassoul.

Interrogé lors d’une longue conférence de presse retransmise en toute fin de soirée à la télévision, le chef de l’Etat a fait allusion à des « mesures qui seront prises le moment venu », sans plus de précisions.

« L’islam politique est dangereux », a jugé le chef de la République islamique de Mauritanie, alors que Tewassoul a remporté 14 sièges sur 157 à l’Assemblée nationale, loin derrière l’UPR de M. Aziz et ses alliés (120 députés).

L’islam politique « a détruit des nations entières et rendu les meilleurs services aux Israéliens qui, au regard des conséquences de son activisme, sont d’ailleurs plus cléments que lui vis-à-vis du monde arabe », a ajouté Mohamed Ould Abdel Aziz, un ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008 puis élu en 2009 et réélu en 2014.

« Les attaques répétées du président contre notre parti entrent dans le cadre du processus devant conduire à un troisième mandat (du président), que nous refusons et qui ne passera pas », a réagi vendredi devant la presse le chef de Tewassoul, Mohamed Mahmoud Ould Seyidi.

« Nous n’acceptons pas de marchander nos principes », a-t-il ajouté. Une éventuelle dissolution du parti « ne nous fait pas peur », a-t-il assuré.

M. Ould Seyidi a également rejeté les « accusations d’extrémisme et de terrorisme », appelant à « juger le parti (Tewassoul) sur ses actes et ses positions, et non sur les expériences (de partis islamistes) ailleurs ».

« Personnellement, je ne toucherai pas à la Constitution, je l’ai dit et répété à plusieurs reprises », avait déclaré jeudi soir le président Aziz, qui n’a jusqu’ici jamais apaisé les soupçons de l’opposition sur ses intentions pour la présidentielle de 2019, alimentés par les déclarations publiques de ses ministres et de ses partisans.

« Comme partout dans le monde, toute la Constitution, non pas seulement un article du texte fondamental, peut être changée », a-t-il toutefois ajouté. « Si je quittais le pouvoir, je ne baliserai pas une autoroute pour les gens qui ont détruit la Mauritanie et qui l’ont déstabilisée », a-t-il prévenu.

Refusant de « dévoiler » plus précisément ses plans pour l’avenir, M. Aziz a estimé que la victoire de son camp aux élections avait « montré l’attachement des Mauritaniens aux options et choix de (son) régime, qui donc sont assurés de continuité ».

Romandie.com avec(©AFP / 21 septembre 2018 16h05)                                                        

Égypte: 75 personnes, dont des chefs islamistes, condamnés à mort

septembre 8, 2018

Photographie du procès de 700 accusés (dont le photojournaliste Shawkan) dans un tribunal du Caire, en Egypte, le 8 septembre 2018 / © AFP / Mohamed el-Shahed

Un tribunal du Caire a confirmé samedi la condamnation à mort de 75 personnes dont des dirigeants des Frères musulmans, dans l’un des plus grands procès de masse depuis la révolte ayant secoué l’Egypte en 2011.

Dans le même temps, le photojournaliste Mahmoud Abu Zeid dit « Shawkan », détenu depuis 2013 pour avoir couvert la répression sanglante d’une manifestation d’islamistes au Caire, a été condamné à cinq ans de prison, mais devrait sortir prochainement.

Au total, 739 personnes étaient jugées samedi, accusées pour la plupart d’avoir tué des policiers ou d’avoir vandalisé des biens publics en août 2013, lors d’émeutes au Caire.

Après l’éviction en juillet 2013 par l’armée de Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans et premier président élu démocratiquement en Egypte, le pays avait connu plusieurs mois de violence durant lesquels les forces de sécurité ont réprimé dans le sang les rassemblements de ses partisans.

Le 14 août 2013, les forces de l’ordre avaient notamment tué par balles plus de 700 manifestants pro-Morsi en faisant évacuer les places Rabaa al-Adawiya et al-Nahda, au Caire.

Samedi, la cour a confirmé des peines initialement prononcées le 28 juillet. Sur les 75 personnes condamnées à la peine de mort, figurent des dirigeants des Frères musulmans, comme Mohammed al-Beltagui, Issam al-Aryane ou Safwat Hegazi.

Quarante-sept autres personnes ont été condamnées à la perpétuité, 374 à 15 ans de prison, 22 mineurs à 10 ans de prison, et 215 ont été condamnées à cinq ans de prison. Elles peuvent encore faire appel.

– « Simulacre de justice » –

Le photojournaliste égyptien Mahmoud Abou Zeid dit « Shawkan » dans le box des accusés dans un tribunal du Caire le 8 septembre 2018 / © AFP / Mohamed el-Shahed

Le fils de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi, Oussama Morsi, a de son côté été condamné à 10 ans de prison.

« Nous demandons une révision de ce procès par une cour impartiale et dans le respect total du droit à un procès équitable pour tous les accusés, sans recours à la peine de mort », a réagi Amnesty International dans un communiqué.

« La peine de mort ne devrait jamais être une option, qu’importent les circonstances », a affirmé l’ONG.

« Le fait qu’aucun officier de police n’ait été convoqué pour répondre de la mort (de centaines de personnes) lors des manifestations de Rabaa et Nahda montre à quel point ce procès était un simulacre de justice », a-t-elle en outre ajouté.

– « Injuste » –

Le photojournaliste Shawkan, 30 ans, a été condamné lui à cinq ans de prison mais devrait sortir de prison « dans quelques jours » après plus de cinq ans de détention sans jugement.

Il avait été interpellé le 14 août 2013, alors qu’il couvrait au Caire la dispersion du sit-in de l’opposition islamiste.

Le photojournaliste Mahmoud Abou Zeid, dit Shawkan, fait le V de la victoire dans un tribunal du Caire après sa condamnation à 5 ans de prison, le 8 septembre 2018 / © AFP / Mohamed el-Shahed

Tout sourire dans le box des accusés, Shawkan a fait le « V » de la victoire devant les journalistes.

Selon son avocat Me Abdelrady, qui se réjouit de sa remise en liberté prochaine, la peine prononcée est toutefois « injuste parce qu’il n’a fait que son travail ».

Lauréat du prix mondial de la liberté de la presse de l’Unesco en mai, Shawkan était poursuivi pour « meurtre, tentative de meurtre et appartenance à un groupe terroriste », et risquait la peine de mort.

Plusieurs ONG internationales ont milité sans relâche pour sa libération, dénonçant à travers le cas du photojournaliste une attitude répressive du pouvoir vis-à-vis des médias en Egypte.

Elu président en 2014, puis réélu en 2018, Abdel Fattah al-Sissi, ex-chef de l’armée et architecte de la destitution de Mohamed Morsi, est régulièrement accusé par les organisations de défense des droits de l’Homme d’avoir instauré un régime ultra-répressif.

Selon Amnesty et Human Rights Watch, au moins 40.000 personnes ont été arrêtées en un an après l’éviction de M. Morsi en 2013.

Selon Reporters sans frontières, 32 journalistes sont actuellement emprisonnés en Egypte, qui figure en 161e position sur 180 au classement mondial 2018 de la liberté de la presse.

Romandie.com avec(©AFP / (08 septembre 2018 21h17)

La Réunion (France): deux policiers blessés par un islamiste présumé

avril 27, 2017

Saint-Denis de la Réunion – Deux policiers ont été légèrement blessés jeudi matin à La Réunion par un homme « soupçonné de radicalisation » islamiste, qui leur a tiré dessus lors de son interpellation, a annoncé la préfecture de cette île française de l’océan indien.

« L’homme a refusé de se rendre et a tiré au fusil sur les forces de l’ordre », a précisé la préfecture, ajoutant que les policiers avaient « riposté » et « maîtrisé l’assaillant », un homme d’une vingtaine d’années qui « se serait converti assez récemment à l’islam ».

Les jours des policiers et de l’assaillant ne sont pas en danger. Les policiers agissaient dans le cadre d’une procédure pour apologie du terrorisme.

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie.

L’agresseur vivait avec sa mère, elle aussi placée en garde à vue.

« De nombreuses armes et divers éléments permettant la confection de cocktails Molotov ont été saisis », ont affirmé dans un communiqué commun les ministres de l’Intérieur Matthias Fekl et des Outre-mer Erika Bareigts.

L’agresseur est « quelqu’un de très discret, qui ne fréquentait pas grand monde et qui n’a jamais fait d’histoire », témoigne une voisine. « On a bien vu qu’il s’était laissé pousser la barbe depuis quelque temps, mais on n’y a pas prêté attention plus que ça », dit un jeune homme.

Une filière jihadiste, la première dans un territoire français d’outre-mer, avait été démantelée à La Réunion en juin 2015. La filière était dirigée un prédicateur salafiste présumé de 21 ans surnommé « l’Égyptien ». Il a été interpellé en juin 2015 et transféré à Paris, où il a été inculpé et incarcéré.

Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, une centaine de personnes sont soupçonnées de radicalisation dans l’île.

« Cet acte délibéré montre que les policiers sont en danger sur l’ensemble du territoire national et non sur seulement quelques zones comme voudraient le faire croire certains magistrats », a réagi dans un communiqué un syndicat de police.

Un hommage national a été rendu mardi au policier tué la semaine dernière dans un attentat jihadiste sur la célèbre avenue des Champs-Elysées, à Paris, revendiqué par le groupe Etat islamique.

La France est frappée par une vague d’attentats islamistes qui a fait 239 morts depuis 2015.

Romandie.com avec(©AFP / 27 avril 2017 13h14)

Egypte: L’ONG des Frères musulmans menacée de dissolution

septembre 2, 2013

La justice égyptienne a recommandé lundi la dissolution des Frères musulmans en tant qu’organisation non gouvernementale (ONG), a-t-on appris de sources judiciaires. Un tribunal se prononcera le 12 novembre sur le dossier.

L’organisation islamiste, fondée en 1928 et officiellement interdite depuis 1954, s’est constituée en ONG pour répondre à ceux qui l’accusent de n’avoir aucun statut légal.

La confrérie a fonctionné dans une illégalité formelle jusqu’à la chute du régime d’Hosni Moubarak en février 2011, à la suite de laquelle le courant islamiste a remporté une série de succès électoraux qui ont porté ses partisans au pouvoir.

Les partisans du président égyptien déchu Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, ont quant à eux appelé à des manifestations à l’échelle nationale mardi, deux mois jour pour jour après sa destitution par l’armée. Ils souhaitent « une participation active dans ces manifestations et autres activités visant à obtenir le retour » de M. Morsi.

Deux semaines de répression sanglante

Les partisans du président islamiste déchu n’avaient rassemblé que quelques milliers de manifestants vendredi dernier, signe que leur capacité à mobiliser a été réduite par deux semaines de répression sanglante et l’arrestation de leurs dirigeants.

Premier président élu démocratiquement en Egypte, M. Morsi a été destitué et arrêté le 3 juillet par l’armée. Le 14 août, le gouvernement mis en place par l’armée a ordonné la dispersion par la force de tous les rassemblements pro-Morsi, provoquant un bain de sang, en particulier au Caire.

Plus d’un millier de personnes ont été tuées en une semaine, des manifestants pour l’essentiel, et plus de 2000 Frères musulmans ont été arrêtés, dont la quasi-totalité des dirigeants de la confrérie.

Au Caire, une bombe artisanale a explosé dans un poste de police du centre, blessant deux employés, rapporte l’agence de presse égyptienne Mena. L’engin explosif a été lancé par trois personnes circulant à moto, précise l’agence.

Romandie.com

Nigeria: Le chef de Boko Haram « serait mort »

août 19, 2013

Le chef du groupe islamiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, « serait mort » après avoir été blessé par balles dans un affrontement avec des soldats nigérians. Un porte-parole a cependant précisé lundi que l’armée cherchait encore à confirmer de manière définitive la mort de M. Shekau.

« Selon un rapport des services de renseignements, Abubakar Shekau, le chef des terroristes de Boko Haram le plus redouté et le plus recherché, serait mort », affirme un communiqué de l’armée nigériane. « Il est très probable que M. Shekau est mort entre le 25 juillet et le 3 août ».

M. Shekau, déclaré « terroriste international » par Washington, a été blessé par balles le 30 juin au cours d’un accrochage avec des militaires dans un camp de Boko Haram situé dans la forêt de Sambisa, dans le nord-est du Nigeria, poursuit le communiqué.

D’après le porte-parole de la force spéciale qui opère dans le nord-est contre la secte islamique, il aurait été transporté clandestinement au Cameroun voisin pour y être soigné, et il y serait mort.

« Vous n’avez pas tué Shekau »

Dans une vidéo transmise à l’AFP le 12 août, Abubakar Shekau revendiquait de récentes attaques meurtrières contre les forces de sécurité dans le nord-est du pays et affirmait être « en bonne santé ». « Vous n’avez pas tué Shekau », lançait-il à l’adresse des forces armées. Mais la date d’enregistrement de ce film n’était pas précisée.

Selon l’armée, la vidéo était un « faux ». « La récente vidéo diffusée par le soi-disant chef de la secte a été jouée par un imposteur pour tromper ses membres afin qu’ils poursuivent le terrorisme et pour duper les esprits crédules », affirme le communiqué.

Les Etats-Unis ont offert en mars une prime de 7 millions de dollars (6,5 millions de francs) pour M. Shekau.

Numéro aussi annoncé mort

Le 14 août, l’armée nigériane avait affirmé avoir tué, en début de mois, le numéro 2 de Boko Haram, Momodu Bama, dans la ville de Bama, dans l’Etat de Borno.

Le nord-est du Nigeria est placé sous état d’urgence depuis le mois de mai, l’armée menant une offensive d’envergure pour mettre fin à l’insurrection de Boko Haram. Les attaques et attentats de la secte, et la répression, menée par les forces de sécurité, ont fait au moins 3600 morts depuis 2009, affirme l’ONG Human Rights Watch.

Boko Haram veut dire en langue haoussa « L’éducation à l’occidental est un péché ». Le groupe rejette tout dialogue avec le gouvernement et affirme combattre pour la création d’un Etat islamique dans le nord de l’Etat le plus peuplé d’Afrique.

Romandie.com

ALERTE – L’Egypte ne pliera pas devant la violence des islamistes

août 18, 2013

LE CAIRE – Le général Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l’armée égyptienne et nouvel homme fort du pays, a assuré dimanche que l’Egypte ne plierait pas devant la violence des islamistes, lors d’une réunion avec les principaux chefs militaires et de la police.

Quiconque imagine que la violence fera plier l’Etat et les Egyptiens doit revoir sa position, nous ne resterons jamais silencieux face à la destruction du pays, a-t-il dit dans sa première déclaration depuis le début, mercredi, de la répression sanglante contre les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.

Romandie.com avec (©AFP / 18 août 2013 16h42)

Égypte : dispersion dans le sang des rassemblements pro-Morsi au Caire

août 14, 2013
L'horreur d'une intervention policière au Caire

L’horreur d’une intervention policière au Caire

La police égyptienne, soutenue par l’armée, a donné l’assaut, ce mercredi 14 août en début de matinée, sur les places Rabaa al-Adawiya et Nahda que les pro-Morsi occupent depuis plus d’un mois. L’opération fait de nombreuses victimes. On compte plus de cent morts.

La police égyptienne a mis à exécution, mercredi 14 août à l’aube, ses menaces et a commencé à disperser les deux rassemblements de partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, place Rabaa al-Adawiya et Nahda, au Caire.

Les Frères musulmans, dont les partisans manifestent depuis plus d’un mois pour réclamer le retour de Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l’armée le 3 juillet, ont appelé « les Égyptiens à descendre dans la rue pour arrêter le massacre ».

Jeuneafrique.com

Nigeria: six morts dans des explosions à Kano

juillet 29, 2013

KANO (Nigeria) – Une série d’explosions d’origine indéterminée a fait six morts et six blessés lundi à Kano, dans le nord du Nigeria, a annoncé à l’AFP le chef de la police locale.

Nous avons eu des explosions ce soir dans le quartier de Sabon Gari à Kano, a déclaré le chef de la police de l’Etat de Kano, Musa Daura. Je peux confirmer six morts et six blessés, a-t-il dit. Le quartier de Musa Daura à Kano, deuxième ville du Nigeria, avait précédemment été la cible d’attentats du groupe islamiste Boko Haram.

Romandie.com avec (©AFP / 30 juillet 2013 00h14)

Egypte: la présidence attristée par les morts mais dénonce le terrorisme

juillet 28, 2013

LE CAIRE (Qahirah) – La présidence intérimaire égyptienne s’est déclarée dimanche attristée par la mort de 72 manifestants tués la veille dans des affrontements au Caire mais a incriminé un contexte de terrorisme dans ces heurts.

Nous sommes attristés par l’effusion de sang du 27 juillet, nous prendrons position après la fin de l’enquête, a déclaré à des journalistes Moustapha Hegazy, un conseiller du président par intérim Adly Mansour.

Nous ne pouvons pas dissocier cela du contexte de terrorisme, a-t-il néanmoins ajouté au sujet de ces affrontements samedi matin entre forces de sécurité et partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, dans le nord-est du Caire où ces derniers campent depuis plusieurs semaines autour de la mosquée Rabaa al-Adawiya.

Il y a une vague de terrorisme, nous la briserons, a insisté le conseiller de M. Mansour.

Les autorités transitoires utilisent tous les canaux pour trouver une solution afin d’épargner le sang et sauver la face des manifestants de Rabaa al-Adawiya, a-t-il dit, qualifiant le campement de source de terrorisme.

Des milliers de pro-Morsi campent à cet emplacement dépuis la destitution par l’armée du président le 3 juillet, pour exiger son rétablissement dans ses fonctions.

Nous acceptons toute initiative, pourvu qu’elle soit fondée sur la restauration de la légitimité et annule le coup d’État. Nous ne négocierons pas avec l’armée, a déclaré dimanche à l’AFP Gehad el-Haddad, un porte-parole des Frères musulmans, mouvement de M. Morsi.

Romandie.com avec (©AFP / 28 juillet 2013 19h03)

Egypte: 2 morts, 30 blessés dans des heurts entre pro et anti-Morsi dans le nord

juillet 28, 2013

LE CAIRE (Qahirah) – Deux partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi ont été tués par balles et une trentaine d’autres personnes blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans le nord de l’Égypte, a-t-on appris de sources de sécurité.

Un précédent bilan faisait état de 15 blessés à Port-Saïd, à l’entrée nord du canal de Suez.

Mohamed Atteya, 18 ans a été tué par balle, et 28 autres personnes ont été blessées, dont deux très grièvement, a-t-on précisé.

Les accrochages ont éclaté après les obsèques d’un jeune partisan du président renversé par l’armée le 3 juillet. Des batailles rangées ont eu lieu dans une grande artère proche de la gare ferroviaire.

Selon des témoins, des coups de feu ont été tirés en direction d’une église copte orthodoxe, et des vitrines de magasins affichant des portraits du chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, ont été brisées.

Des témoins et l’agence officielle Mena ont affirmé que des partisans de M. Morsi avaient ouvert le feu pendant les funérailles, mais un porte-parole des Frères musulmans, formation du président destitué, a démenti ces accusations.

Des jeunes ont attaqué les participants aux funérailles, a déclaré à l’AFP ce porte-parole, Orfa Abou Selmiya.

Par ailleurs, dans la ville de Kafr el-Zayat, Mohamed Gad, 30 ans, un partisan de M. Morsi, a été tué par balle à la poitrine lors des funérailles d’un de ses camarades tué samedi au Caire, selon des sources de la sécurité.

Les heurts ont éclaté après que les participants ont scandé des slogans hostiles au général Sissi, nouvel homme fort du pays, a-t-on précisé.

Les violences politiques se sont intensifiées en Egypte depuis le renversement de M. Morsi.

Samedi, 72 personnes ont été tuées dans des affrontements entre partisans du président déchu et forces de l’ordre au Caire. Au total plus de 300 personnes ont perdu la vie dans des troubles liés à la situation politique depuis un mois à travers le pays.

Port-Saïd est l’une des villes les plus instables d’Égypte depuis un match de football début 2012 qui avait dégénéré en affrontements entre supporters. La mort de 70 personnes avait provoqué de graves troubles sur fond de tensions avec le pouvoir militaire de transition de l’époque dans les jours suivants.

La condamnation à mort un an plus tard de 21 personnes, principalement des supporters du club local, avait entraîné une nouvelle flambée de violence qui avait fait plusieurs dizaines de morts et provoqué des tensions, cette fois avec le pouvoir du président Morsi et les Frères musulmans.

Romandie.com avec (©AFP / 28 juillet 2013 15h35)