Katrín Jakobsdóttir a pris la plume dans un duo inhabituel avec Ragnar Jónasson, l’un des romanciers islandais les plus populaires, pour sortir son premier roman.
« C’est en quelque sorte le produit d’une pandémie », assure Katrín Jakobsdóttir à la RÚV, la télévision publique islandaise. Intitulé Reykjavík, ce thriller a été écrit avec Ragnar Jónasson, l’auteur à succès de la série « Les enquêtes de Siglufjörður » du détective Ari Thór. C’est au cours d’un déjeuner début 2020 qu’il a suggéré l’idée à la cheffe du gouvernement d’écrire avec lui un roman policier.
« Nous sommes amis depuis longtemps et j’ai toujours vu dans ses yeux qu’elle voulait écrire une fiction policière, même si elle ne l’a jamais dit, raconte le père de famille de 46 ans. Incroyable mais vrai, elle a accepté. » Reykjavík est l’histoire de la disparition en 1956 d’une adolescente à Viðey, une petite île au large de la capitale islandaise. Trente ans plus tard, Valur, reporter pour un journal local, mène l’enquête pour tenter d’élucider cette mystérieuse affaire aux conséquences imprévues.
L’intrigue a lieu en 1986, année où Reykjavik (littéralement la « baie des fumées » en français) fête ses 200 ans, assiste à la naissance de Stöð 2 et Bylgjan, ses premières télévision et radio privées, et abrite un sommet historique entre les leaders américain et soviétique Reagan et Gorbatchev. Le livre puise une certaine inspiration chez Agatha Christie à qui il est dédié dès les premières pages, la reine du crime ayant suscité l’intérêt des deux écrivains pour le genre policier.
Une collaboration « surréaliste »
L’écriture de cette fiction en deux parties a pris deux ans, en majorité pendant les restrictions liées à l’épidémie de Covid-19. Si les deux auteurs se rencontraient généralement une fois par mois, il fallait souvent composer avec les impératifs de la Première ministre, entre réunions bilatérales et rendez-vous internationaux. « Ça donnait lieu à des conversations de travail très surréalistes », confesse Ragnar Jónasson.
Le genre est plutôt familier à Mme Jakobsdóttir : titulaire d’une licence de lettres et d’un master en littérature, sa thèse de fin d’étude portait sur les polars islandais. « Je sors beaucoup de ma zone de confort », affirme-t-elle toutefois lors de l’émission littéraire Kiljan.
Si l’idée de voir un chef de gouvernement écrire un roman policier en plein mandat peut paraître saugrenue, elle ne l’est pas en Islande, royaume des sagas et nation de lecteurs. Un dicton local dit d’ailleurs que tout le monde a une histoire à raconter. « En Islande, nous offrons des livres en cadeaux à Noël et je pense que c’est un bon roman à acheter et à lire le soir de Noël pour passer un bon moment », juge Egill Helgason, critique littéraire.
Sorti en Islande le 25 octobre, Reykjavík est déjà en tête des ventes dans les librairies du pays. Il doit être traduit et publié en plusieurs langues, dont le français à l’automne 2023.
Avec Le Poin par le correspondant à Reykjavik, Jérémie Richard
Le président islandais Gudni Johannesson a raconté s’être cassé le nez dans son bain, où il est tombé après s’y être évanoui dans une eau « trop chaude ». Ce qui devait être « un bain chaud et confortable s’est avéré trop chaud et trop confortable », a commenté hier sur Facebook cet ancien professeur d’histoire âgé de 49 ans.
Gudni Johannesson, dont les fonctions présidentielles sont de nature essentiellement protocolaire, a expliqué avoir été immédiatement emmené à l’hôpital où on lui a fait des points de suture, ajoutant qu’il allait bien, même si sa blessure était bien visible.
N’appartenant à aucun parti politique traditionnel, il jouit d’une cote de popularité élevée depuis qu’il a été élu en juin 2016 à la tête de l’Islande et de ses 345.000 habitants.
Le Premier ministre islandais Sigurdur Johannsson a annoncé sa démission dimanche. Sa décision est intervenue au lendemain des législatives anticipées qui n’ont pas dessiné de majorité, malgré la poussée du parti des Pirates face à la droite gouvernementale.
« En vertu de la Constitution, j’ai remis ma démission (au président de la République Gudni Johannesson) qui m’a demandé de rester en fonctions jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement », a déclaré M. Johannsson aux journalistes à l’issue de son entrevue avec le chef de l’Etat.
L’Islande est entrée dimanche dans une phase d’intenses marchandages politiques. Le scrutin de samedi a donné 29 sièges sur 63 à la coalition de centre-droit sortante, contre 27 sièges aux Pirates et leurs alliés de centre-gauche, selon des résultats définitifs proclamés dimanche matin.
Jóhannes Kristjánsson , le journaliste islandais qui a enquêté sur les « Panama Papers » dans son pays. NDRJóhannes Kristjánsson couvre les fenêtres de son salon avec de grandes bâches de plastique noir. Une double couche pour être absolument sûr. Il habite avec sa famille au rez-de-chaussée d’un immeuble en banlieue de Reykjavik. Le journaliste islandais jette un dernier regard à l’extérieur. En ce début d’année, la nuit polaire règne. Le soleil ne se lève plus que quelques heures par jour. C’est justement ce qui fait peur au producteur de documentaires TV indépendant.
Avec l’obscurité, il craint que des voisins ne puissent observer son travail, baigné dans la lumière de son appartement. Il est le seul journaliste de l’île à avoir accès aux documents des Panama Papers. Cette enquête est sûrement celle de sa vie. Jóhannes ne le sait pas encore, mais dans quelques mois, c’est lui qui fera tomber Sigmundur David Gunnlaugsson, le premier ministre de son pays.
« Je n’ai perçu aucun salaire pour ce travail »
Mais, pour l’instant, son seul but est de parvenir à garder ses découvertes pour lui. Elles doivent rester secrètes jusqu’à leur publication. Et, en Islande plus qu’ailleurs, le silence est d’or. « C’est une petite communauté de 330 000 habitants. Tout le monde se connaît », soupire Jóhannes Kristjánsson. Un des proches du journaliste est d’ailleurs le meilleur ami du premier ministre. Et plusieurs de ses connaissances apparaissent dans les données. « Ici, si quelqu’un apprend quoi que ce soit, ça se répand comme une traînée de poudre. »
Alors, des mois durant, Jóhannes Kristjánsson ne discute de ses recherches avec aucun de ses confrères, aucune source, aucun ami. Il ne se montre presque plus. A tel point que les gens se mettent à penser que le célèbre producteur TV a sombré dans la dépression.
La seule Islandaise avec qui Jóhannes Kristjánsson peut partager ses découvertes, c’est son épouse. Comptable, Brynja travaille depuis la maison, dans la même pièce que lui. Il l’a déjà prévenue: le nom d’une de ses amies sera publié. Malgré ses craintes, Brynja le soutient entièrement. Non seulement moralement mais aussi financièrement. C’est elle qui finance la vie du couple et de leurs trois enfants. «Je n’ai perçu aucun salaire pour ce travail, précise le journaliste. Mais peu importe. L’essentiel est que ces histoires soient rendues publiques.» Et il s’y consacre pleinement depuis début juin 2015.
Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) l’avait alors approché pour enquêter sur les avoirs du premier ministre islandais, dont le nom apparaissait dans des Panama Papers. Primé à de nombreuses reprises pour son travail, Jóhannes Kristjánsson a beaucoup enquêté sur la crise bancaire islandaise de 2008. Il connaît l’histoire et le fonctionnement de son pays comme sa poche. Pour l’ICIJ, il possédait le profil idéal.
En 20 minutes, il tombe sur le nom des ministres
Mais le journaliste ne prendra pleinement conscience de l’ampleur de l’affaire que lors d’une nuit d’octobre, alors qu’il se repose avec sa famille dans une maison de vacances prêtée par son oncle à l’ouest de l’Islande. Vers 1 h du matin, un courriel de l’ICIJ l’alerte que le dernier paquet de données des Panama Papers est enfin accessible sur le serveur. Allongé sur son lit, Jóhannes se connecte immédiatement. En vingt minutes à peine, il tombe sur le nom du ministre des finances et sur celui du ministre de l’intérieur. «J’ai senti une vraie poussée d’adrénaline. Je suis allé au salon et j’ai continué à travailler non-stop jusqu’à 7 h du matin.»
Il a désormais réalisé qu’avec 600 personnes détenant des offshores, son pays réunit le plus grand nombre de propriétaires de sociétés-écrans par habitant.
Depuis cette nuit-là, les Panama Papers l’obsèdent. Pour le journaliste solitaire, c’est devenu plus qu’une mission: une quête. « On devient complètement accro à la recherche d’information dans les données parce que c’est quelque chose d’extrêmement secret, auquel nous seuls avons accès », explique t-il. Au fil des jours, Jóhannes découvre encore l’existence de sociétés-écrans appartenant à de hauts responsables politiques et à une douzaine d’hommes d’affaires islandais importants. Progressivement, il tapisse les murs de son appartement de documents, schémas, photos. A l’insu de tous, il dresse une sorte de cartographie du monde offshore islandais. « C’est la plus grande histoire sur laquelle j’aie jamais travaillé », estime t-il.
Jóhannes Kristjánsson travaille jour et nuit. Sa consommation de cigarettes bat des records. Parfois, pour essayer de prendre un peu de distance, il enfile une veste d’hiver, se munit de moufles épaisses et se rend en voiture au sommet d’une colline surplombant Reykjavik. «Je viens ici pour fumer une cigarette et réfléchir à tout ce qui se trouve dans les données.» Sa vision de l’Islande a changé. Il a désormais réalisé qu’avec 600 personnes détenant des offshores, son pays réunit le plus grand nombre de propriétaires de sociétés-écrans par habitant. Il a peur des conséquences que pourront avoir ses révélations. Pour l’Islande comme pour lui.
Le 11 mars 2016, Jóhannes Kristjánsson brûle d’impatience. Il pourra bientôt obtenir une partie des réponses qui le taraudent depuis des mois. Dans quelques minutes, il a rendez-vous avec le premier ministre. «Je suis excité et me réjouis que ça soit derrière. J’ai beaucoup attendu ce moment.» Pour éviter que de trop grandes pressions ne s’exercent sur lui, il se fait accompagner par Sven Bergman, un journaliste de la télévision publique suédoise (SVT). Officiellement, c’est ce dernier qui a décroché l’interview. «Jóhannes semblait très fatigué. Il ne dormait pratiquement plus depuis longtemps. Pour lui, l’interview représentait le point culminant de ses recherches», raconte son confrère.
«Sigmundur! Vous devez être capable de répondre à ces questions!»
L’interview débute. Sven Bergman la commence seul, pendant que son acolyte attend dans la pièce voisine. Le premier ministre ne sait pas encore qu’il sera question de la société-écran qu’il a fondée avec sa femme en 2007. «Que pouvez-vous nous dire de Wintris Inc.?» lui demande le journaliste suédois. «Si je me rappelle bien, c’est une société en lien avec une autre entité dans laquelle je siégeais», répond le premier ministre, sans assurance.
«Pour entrer dans les détails, j’aimerais que mon confrère prenne le relais en islandais», explique ensuite Sven Bergman, alors que son complice le rejoint et s’installe sur un petit tabouret, adroitement placé à ses côtés. Un rictus de malaise se dessine sur les lèvres du premier ministre lorsqu’il voit Jóhannes Kristjánsson s’asseoir en face de lui: les deux hommes se connaissent bien.
«Pourquoi n’avez-vous pas déclaré que vous…», commence le journaliste, impassible. «J’aurai cette interview sur ce sujet avec vous plus tard», le coupe sèchement le premier ministre. Mais Jóhannes Kristjánsson ne se laisse pas intimider: «Pourquoi ne pas avoir annoncé cette société lorsque vous êtes entré au Parlement en 2009? Vous pouvez répondre, Sigmundur. Vous être le premier ministre d’Islande!»
Son interlocuteur semble alors perdre tous ses moyens. La scène deviendra culte. «Tout a été déclaré à l’administration fiscale dès le début», se contente de répéter Sigmundur David Gunnlaugsson avant de se lever et de se diriger vers la sortie. «Nous savons que Wintris a détenu des avoirs dans les banques effondrées», ajoute encore le journaliste, alors que le premier ministre se dirige vers la porte. «Sigmundur! Vous devez être capable de répondre à ces questions!» lance-t-il encore avant de voir l’homme politiquedisparaître dans l’entrebâillement de la porte.
« Je continue de travailler sur les données »
Quelques minutes plus tard, installé dans un café du port de Reykjavik une cigarette à la main, Jóhannes repasse en boucle l’entretien dans sa tête. «Je suis choqué. Il est parti. Il aurait pu rester et répondre aux questions, mais il a quitté l’interview.» Il rallume une cigarette. «Il faut que j’appelle ma femme.»
Le dimanche 3 avril au soir, c’est le soulagement. Tous les médias partenaires de l’ICIJ publient simultanément le résultat des recherches de Jóhannes Kristjánsson. Le monde entier entend parler de Sigmundur David Gunnlaugsson, souvent pour la première fois. La vidéo de l’interview fait le buzz sur Internet. Acculé par l’opinon publique, le premier ministre démissionne deux jours plus tard. Depuis, les Islandais descendent régulièrement dans la rue pour réclamer la destitution de l’ensemble du gouvernement.
Mais Jóhannes Kristjánsson se contente d’observer ces événements de loin. Pour lui, l’histoire ne s’arrête pas là. «Je continue de travailler sur les données», explique-t-il. Dans les Panama Papers se cachent encore de nombreuses histoires à raconter sur l’Islande. Pour financer ses futures recherches, le journaliste a fondé une plateforme de financement participatif. Les dons ont déjà dépassé les 95 000 euros, bien au-delà de ses espérances. Jóhannes Kristjánsson n’est plus seul au monde.
Le premier ministre islandais Sigmundur Gunnlaugsson va démissionner, a annoncé mardi le vice-président de son parti. Selon des documents des « Panama Papers », l’épouse du chef du gouvernement possède une société enregistrée au Panama.
« Le Premier ministre a informé le groupe parlementaire du (Parti du progrès) qu’il allait démissionner de ses fonctions de Premier ministre », a déclaré en direct mardi à la télévision Sigurdur Ingi Johannsson, vice-président du parti et ministre de l’Agriculture.
Un peu plus tôt, M. Gunnlaugsson avait demandé au chef de l’Etat la dissolution du Parlement, mais celle-ci avait été refusée par le président Olafur Ragnar Grimsson.
L’opposition a annoncé lundi le dépôt d’une motion de censure après la publication de documents selon lesquels l’épouse du Premier ministre possède une société enregistrée au Panama. La structure détient des créances de banques renflouées par l’Etat.
Les allégations des « Panama papers » concernant l’Islande avaient déjà été évoquées le mois dernier. La publication massive d’informations par une centaine d’organes de presse du monde entier depuis dimanche soir a cependant ravivé les critiques à l’encontre du Premier ministre.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté lundi soir devant le Parlement à Reykjavik pour demander la démission du chef du gouvernement. Une nouvelle manifestation était prévue ce mardi à partir de 17h00 locales (19h00 en Suisse).
La Suisse est le pays le plus heureux du monde, suivie de près par l’Islande, le Danemark, la Norvège et le Canada, selon une étude internationale sur le bonheur publiée jeudi à New York, où la France se classe à la 29e place.
La Suisse est le pays le plus heureux du monde.
Le classement compte 158 pays. La Finlande, les Pays-Bas, la Suède, la Nouvelle Zélande et l’Australie sont respectivement 6e, 7e, 8e, 9e et 10e. Les Etats-Unis sont 15e, la Belgique 19e, le Royaume Uni 21e, l’Allemagne 26e, la France 29e, l’Espagne 36e, l’Italie 50e et la Grèce 102e. Ce rapport 2015 sur le Bonheur dans le monde est le troisième cherchant à quantifier le bonheur pour essayer d’influencer les politiques des gouvernements. Les Nations Unies avaient publié le premier en 2012.
Espérance, de vie, soutien social… Les mesures du bonheur
Pour arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont étudié l’espérance de vie en bonne santé, le PIB par habitant, le soutien social (avoir quelqu’un sur qui compter), la confiance (mesurée par la perception d’une absence de corruption politique ou dans les affaires), la perception de liberté dans ses choix de vie et la générosité.
Les 13 pays en tête du classement sont les mêmes qu’en 2014, mais dans un ordre différent, a souligné Jeffrey Sachs, directeur de l’Institut de la terre à l’université Columbia à New York, et l’un des auteurs du rapport écrit par un groupe d’experts indépendants. Ces pays combinent richesse et fort soutien social, ainsi qu’un gouvernement relativement honnête et responsable, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Les pays en-dessous de ce groupe, ne sont pas à la hauteur soit en matière de revenus, soit en matière de soutien social, soit les deux« , a-t-il ajouté.
Le Togo, dernier du classement
L’Afghanistan (153e), et la Syrie déchirée par la guerre (156e) rejoignent les dix pays les moins heureux en fin de classement: Togo (158), Burundi (157), Benin (155), Rwanda (154), Burkina Faso (152), Côte d’Ivoire (151), Guinée (150) et Tchad (149). En dépit du conflit en Irak, ce pays est 112e, devant l’Afrique du sud, l’Inde, le Kenya et la Bulgarie.
Outre l’argent, le rapport souligne l’importance de l’équité, de l’honnêteté, de la confiance et de la bonne santé, soulignant que les crises économiques ou désastres naturels n’écrasent pas forcément le bonheur.
L’Irlande et l’Islande sont les meilleurs exemples de pays ayant su rester heureux, grâce à un fort soutien social, en dépit de la crise financière qui les a durement frappées, selon le rapport qui évoque aussi la région de Fukushima au Japon, où le tremblement de terre de 2011 « a conduit à une augmentation de la confiance et du bonheur« , en raison du renforcement des liens.
L’éducation des enfants, priorité pour l’avenir
« Une de nos recommandations est d’utiliser les mesures du bonheur (…) pour aider à guider le monde durant cette période de nouveaux objectifs de développement durable« , a déclaré M. Sachs. Il a aussi insisté sur l’importance de l’enfance, pour parvenir à des adultes heureux. « Nous devons investir tôt dans la vie de nos enfants, afin qu’ils deviennent des adultes indépendants, productifs et heureux, contribuant à la fois socialement et économiquement« , a-t-il ajouté.
Le rapport, publié par le SDSN (Sustainable Development Solutions Network, Réseau pour des solutions de développement durable), a aussi été rédigé par John Helliwell de l’Université canadienne UBC (University of British Columbia), et Richard Layard, de la London School of Economics.