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Premiers vaccinés, les Israéliens ont l’un des plus hauts taux d’infection du monde

septembre 19, 2021

Qu’ont en commun Israël, le Royaume-Uni et l’Alberta? Des taux de vaccination relativement élevés, mais des hausses importantes dans le nombre de cas et d’hospitalisations liés à la COVID-19. Une levée rapide des mesures et des campagnes de vaccination différentes expliquent en partie cette recrudescence des infections.

Le retour à l'école fait craindre une hausse importante des infections chez les jeunes, qui ne sont pas encore éligibles au vaccin contre la COVID-19.

© AMIR COHEN/Reuters Le retour à l’école fait craindre une hausse importante des infections chez les jeunes, qui ne sont pas encore éligibles au vaccin contre la COVID-19.

Plus de 60 % de la population totale en Israël est vaccinée, 65 % au Royaume-Uni et 54 % aux États-Unis. Cela n’a pas empêché ces pays de connaître des niveaux presque records de nouvelles infections.

Israël a en ce moment le plus haut taux d’infection du monde; le taux dans ce pays est deux fois plus élevé qu’au Royaume-Uni et aux États-Unis. Au Royaume-Uni, le nombre d’hospitalisations continue d’augmenter et aux États-Unis, on dénombre actuellement près de 2000 décès par jour.

Selon le professeur Barry Pakes, certains éléments comme le relâchement précoce des mesures sanitaires et la diminution de l’efficacité du vaccin expliquent pourquoi certains endroits sont frappés plus durement. Mais il ne faut pas oublier les particularités de chaque juridiction, dit-il.

«Les comparaisons internationales sont compliquées parce que la COVID-19 est compliquée», dit Barry Pakes, professeur de santé publique et médecine préventive à l’école de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto. Il ajoute que le niveau de dépistage et la démographie peuvent avoir un effet sur le contrôle du virus.

Par exemple, un élément qui explique en partie la hausse importante de cas en Israël est le fait que le pays a une population très jeune, dont plusieurs enfants qui ne sont pas encore admissibles au vaccin.

Il faut rappeler qu’au Canada et ailleurs dans le monde, la majorité des infections sont détectées chez les personnes non vaccinées. Les jeunes, qui ne sont pas admissibles au vaccin, sont parmi les plus touchés lors de cette dernière vague.

Un relâchement des mesures trop rapide

De nombreuses restrictions sanitaires ont été abandonnées au Royaume-Uni.

© HENRY NICHOLLS/Reuters De nombreuses restrictions sanitaires ont été abandonnées au Royaume-Uni.

Plusieurs experts croyaient — à tort — qu’Israël — qui a été l’un des premiers pays à vacciner la majorité de sa population — avait atteint une immunité collective. Toutefois, Israël a réussi à vacciner moins de 65 % de la population.

«Nous avons fait des erreurs parce que nous pensions avoir gagné la guerre, mais nous comprenons maintenant que nous n’avons gagné qu’une seule bataille. La guerre est toujours en cours et nous devons vacciner encore plus de personnes», a récemment déclaré le Pr Salman Zarka, qui conseille le gouvernement israélien dans la lutte contre la COVID-19, dans une entrevue avec le journal Times of Israël.

Selon le Pr Pakes, l’arrivée du variant Delta fait en sorte qu’il est nécessaire de vacciner 90 % de la population, y compris les enfants, pour arriver à contrôler la pandémie. Aucun pays dans le monde n’a atteint ce seuil. Seuls le Portugal, l’Islande et les Émirats arabes unis s’en approchent avec 80 % de leur population vaccinée.

Se croyant protégés par la vaccination, Israël et le Royaume-Uni ont abandonné au début de l’été le port du masque en public. Ils ont éliminé presque toutes les mesures sanitaires (y compris l’obligation de s’isoler après avoir été en contact avec une personne infectée) et ont permis l’ouverture de bars, de clubs et la tenue de grands événements sportifs et culturels. Israël a temporairement abandonné son passeport vaccinal; le Royaume-Uni a renoncé à l’idée d’en imposer un.

La situation est la même dans plusieurs États américains – notamment en Floride – où le taux de vaccination est très bas et où l’on a permis une réouverture complète. Le gouverneur a par ailleurs proscrit le port du masque à l’école.

Le variant Delta — qui est beaucoup plus contagieux — est venu leur prouver qu’ils étaient encore loin d’avoir gagné la bataille contre le coronavirus. Israël a réimposé le port du masque à l’intérieur, limité les rassemblements et intensifié les dépistages.

«Ces pays on fait beaucoup moins attention que nous au niveau des mesures autres que la vaccination. Ils sont allés beaucoup trop vite. Tu regardes l’Alberta, c’est la même chose et maintenant les cas et les hospitalisations augmentent en flèche», dit le Dr André Veillette, immunologiste à l’Institut de recherches cliniques de Montréal.

En Alberta, ainsi qu’en Colombie-Britannique et en Saskatchewan – où les restrictions ont été largement éliminées cet été – voient désormais des records de cas et d’hospitalisations. «Nous avons eu une expérience naturelle avec l’Alberta et nous voyons les résultats catastrophiques», dit le Pr Pakes.

La médecin hygiéniste en chef de l’Alberta, Deena Hinshaw, a d’ailleurs fait son mea culpa cette semaine, disant que la levée précoce des mesures avait propulsé l’Alberta dans une nouvelle vague sans précédent.

De plus en plus de pays commencent à imposer une forme de passeport vaccinal pour accéder à certaines activités et à certains lieux publics. Quel sera l’effet de cette mesure? S’il est encore difficile de le dire avec certitude, on peut déjà voir qu’en France, le taux d’infection vient de tomber sous la barre des 100 cas pour 100 000 habitants, pour la première fois depuis mi-juillet.

Rappelons que la France a imposé un passeport sanitaire le 9 août dernier et que le taux de vaccination a par la suite augmenté. De plus, en août, plusieurs régions en France ont réintroduit le port du masque obligatoire dans les lieux publics.

Le professeur Pakes ajoute que la baisse des cas en France est possiblement en partie due au fait que la population est de plus en plus habituée à vivre en temps de pandémie et qu’elle s’autorégule lorsque nécessaire. «Quand les cas augmentent, les gens paniquent et même s’il n’y a pas de confinement, les gens réduisent leurs contacts et font plus attention.»

Diminution de l’immunité vaccinale

À Tel-Aviv, un homme reçoit sa troisième dose du vaccin contre la COVID-19.

© / (Oded Balilty/The Associated Press) À Tel-Aviv, un homme reçoit sa troisième dose du vaccin contre la COVID-19.

En Israël, environ 3 millions de personnes ont déjà reçu une troisième dose du vaccin et le pays parle désormais d’une quatrième dose. Selon les données de ce pays, l’immunité du vaccin diminue après quelques mois et expliquerait en partie l’augmentation des nouvelles infections.

Est-ce que le Canada et les États-Unis, qui ont commencé à vacciner un peu plus tard qu’Israël, pourraient bientôt faire face à une immunité qui diminue avec le temps? Une personne vaccinée en janvier a-t-elle moins de protection qu’une personne vaccinée en juillet?

«Je serais très surpris que les données aux États-Unis [sur la durée de l’immunité] soient différentes de celles provenant d’Israël», a dit le Dr Anthony Fauci en entrevue à Politico.

Il y a toutefois certaines nuances à apporter, précise le Pr Pakes.

D’abord, Israël a adopté une stratégie de vaccination très différente de celle du Canada. En Israël, on a administré la deuxième dose moins d’un mois après la première, le délai d’abord recommandé par les fabricants du vaccin.

Au Canada, les autorités ont opté pour un délai entre les doses entre 8 et 12 semaines. «La décision a été controversée au début au Canada. Mais il semble que cette stratégie était meilleure et offre une meilleure efficacité à long terme et contre le variant Delta», dit le Pr Pakes. La durée exacte de cette immunité n’est toutefois pas connue.

Comme en Israël, les chercheurs britanniques ont également remarqué que l’efficacité du vaccin diminuait avec le temps. Selon des données du Royaume-Uni, le vaccin Pfizer est efficace à 88 %, mais diminue à 74 % après cinq à six mois; le vaccin d’AstraZeneca est d’abord efficace à 77 %, mais diminue à 67 % après quatre à cinq mois.

De plus, au Royaume-Uni, on a majoritairement utilisé le vaccin Vaxzevria d’AstraZeneca, qui est considéré comme étant un peu moins efficace que les vaccins Comirnaty de Pfizer et Spikevax de Moderna.

C’est pour ces raisons que le Royaume-Uni offre une troisième dose aux personnes de 50 ans et plus, aux résidents de centres de soins de longue durée et à tous les adultes avec des comorbidités. Compte tenu de l’efficacité moins élevée du vaccin Vaxzevria, les personnes qui l’ont reçu auront en troisième dose un vaccin à ARN.

Si Israël croyait voir des effets positifs de l’administration d’une troisième dose, cette dernière vague est loin d’être maîtrisée.

Vendredi, aux États-Unis, un comité d’experts du Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) ont recommandé l’administration d’une troisième dose du vaccin aux aînés et aux personnes plus à risque de complications liées à la COVID-19. Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) doivent aussi donner leur recommandation à ce sujet, mais sembleraient plus ouverts à offrir une troisième dose à l’ensemble de la population.

Pour plusieurs experts, l’administration d’une troisième dose en ce moment n’est pas la solution magique pour contenir les nouvelles vagues.

D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue de demander de ne pas administrer de troisième dose, jugeant que la priorité devrait être de s’assurer qu’une plus grande partie du monde est vaccinée avec une première dose.

Pour le Pr Pakes, il est clair que le Canada doit continuer de suivre ce qui se passe dans les autres pays, particulièrement en Israël et au Royaume-Uni. «Ces pays ont d’excellents systèmes de collecte de données, contrairement au Canada. C’est difficile d’apprendre de nos erreurs sans avoir les données pour comprendre.» Il ajoute que les experts le répètent : pour venir à bout de ce virus, il faudra vacciner 90 % de la population, y compris les enfants. Sans quoi de nouvelles vagues continueront de surgir.

Par Reuters avec Mélanie Meloche-Holubowski 

L’Afrique réagit aux événements en cours entre Israël et le Hamas

mai 14, 2021

RÉACTIONS. Capitales et institutions africaines se sont émues de la situation qui prévaut actuellement entre l’État hébreu et le Hamas, ainsi que son cortège de morts.

Avec l'Afrique du Sud en tete, de nombreux pays africains ont reagi aux evenements actuellement en cours en Israel et a Gaza.
Avec l’Afrique du Sud en tête, de nombreux pays africains ont réagi aux événements actuellement en cours en Israël et à Gaza. © RODGER BOSCH / AFP

Les nouveaux affrontements entre Israël et les Palestiniens ont suscité indignation et protestations aux quatre coins du monde. En Afrique : l’Union africaine s’est empressée de réagir en demandant dans un communiqué une désescalade. En Afrique du Sud, la solidarité avec la Palestine s’est exprimée avec une vigueur particulière. En effet, aux yeux de nombreux Sud-Africains, la similitude est vivace entre la situation vécue par les Palestiniens et le régime de l’apartheid : une comparaison loin d’être anodine. Certains critiques, notamment l’ONG Human Rights Watch, ont accusé la politique israélienne à l’égard des Palestiniens d’être une forme d’apartheid, en référence à l’ancien système de gouvernement de la minorité blanche en Afrique du Sud. Une comparaison qu’Israël rejette.

En Afrique du Sud, des manifestants consternés

Mardi, le Cap, deuxième ville du pays, a accueilli une manifestation spontanée de plusieurs centaines de personnes, au lendemain de nouveaux affrontements sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem. Ils ont comparé l’occupation israélienne au régime honni qu’ils ont connu. Les manifestants ont aussi réclamé la « fin de l’occupation illégale de la Palestine ». Muni de drapeaux palestiniens, le cortège, emmené par une fanfare d’écoliers en uniforme bleu, a scandé « Libérez, libérez la Palestine », « À bas, à bas Israël », rapporte l’AFP.

Dans la foule, plusieurs figures politiques. Ainsi du député de l’ANC, par ailleurs petit-fils de l’ancien président Nelson Mandela, Mandla Mandela. Il a appelé à « la fermeture de l’ambassade d’Afrique du Sud à Tel-Aviv ». « Il a été choquant, mes frères et sœurs, d’être témoin de ce qui se passe à Sheikh Jarrah ainsi qu’à Al-Aqsa. Nous ne pouvons plus nous taire », a-t-il dit dans des propos rapportés par la presse nationale.

Si les Sud-Africains se mobilisent, c’est parce que « ça nous rappelle la brutalité de la police, ça nous rappelle le régime de l’apartheid », explique à l’AFP Kashiefa Achmat, 56 ans, militante associative. Quant à Kauthar Adams, étudiante de 21 ans, elle regarde le conflit israélo-palestinien « à la télé depuis toujours ». Les affrontements sur l’esplanade des Mosquées l’ont choquée : « Je me sens personnellement liée à tout ça. » « Des gens meurent, des gens sont déplacés, des gens sont blessés et sont traités injustement. Nous avons subi la même chose ici », a confié Tasneem Saunders, une prof de 31 ans. « Comment ne pas soutenir, comment ne pas avoir de sympathie pour ces gens ? » souffle Magamat Zain, musulman de 44 ans qui porte le drapeau palestinien autour du cou, précisant que les manifestants viennent d’horizons divers.

D’autres rassemblements, organisés par le mouvement Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS), ont eu lieu le même jour, notamment à Sandton, banlieue aisée de Johannesburg. Mercredi, même effervescence dans les rues du Cap. Cette fois, les partis politiques étaient largement représentés : ANC, le Good Party mais aussi le parti des Combattants pour la liberté économique (EFF), ainsi que des organisations dont la fédération syndicale Cosatu, a constaté le journal Daily Maverick. « Nous sommes solidaires du peuple palestinien. Quand on se tait, on est complice. Quand nous sommes absents, nous sommes complices. Nous ne sommes pas prêts à être complices », a déclaré le député du Cap-Occidental et secrétaire général du Good Party, Brett Herron. « Nous appelons à des sanctions sévères et significatives contre le gouvernement israélien », a-t-il insisté. Quelques heures avant, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a condamné, au nom du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, « les expulsions illégales de Palestiniens de leurs maisons » ainsi que « les attaques brutales contre les manifestants palestiniens » sur le dôme du Rocher.

Malgré des trajectoires opposées en apparence, l’Afrique du Sud et Israël ont à certains moments de l’histoire tissé des liens étroits malgré la présence dans le régime raciste du Parti national sud-africain d’antisémites notoires. À ces nombreuses voix s’est aussi ajoutée celle de la Fondation Desmond Tutu. Dans un communiqué, celle-ci a appelé à mettre fin à des décennies de soutien au régime israélien de l’apartheid. « Le gouvernement israélien doit être obligé de respecter le droit international et de cesser immédiatement les expulsions illégales, l’annexion et l’oppression contre le peuple palestinien », peut-on lire dans le texte.

L’Union africaine « condamne fermement »

La réaction est aussi ferme au sein de l’Union africaine, dont le président de la commission, Moussa Faki Mahamat, a « condamné fermement » dès mardi soir les « bombardements » dans la bande de Gaza. « Le président de la Commission réaffirme que les actions de l’armée israélienne, y compris les évictions illégales, continues et par la force de Palestiniens de leurs foyers à Jérusalem-Est sont en flagrante violation du droit international », indique le communiqué. Le chef de l’exécutif de l’organisation continentale « réaffirme le fort soutien de l’UA au peuple palestinien dans sa quête légitime d’un État indépendant et souverain avec Jérusalem-Est comme capitale ». Le diplomate tchadien a également appelé « à des efforts internationaux renouvelés et sincères pour trouver une solution juste et durable au conflit, une solution fondée sur l’existence de deux États, Israël et la Palestine ».

Par Le Point

Violences en Cisjordanie et à Jérusalem: 3 Palestiniens et 3 Israéliens tués

juillet 21, 2017

Affrontements entre des manifestants palestiniens et les forces israéliennes, à l’entrée principale de Bethléem, en Cisjordanie, le 21 juillet 2017 / © AFP / Musa AL SHAER

Trois Palestiniens ont été tués et des centaines blessés après la prière du vendredi lors de heurts à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, où un Palestinien a tué dans la soirée à coups de couteau trois Israéliens dans une colonie.

L’attaquant, âgé d’une vingtaine d’années, a pénétré dans une maison de la colonie de Neve Tsuf, au nord-ouest de Ramallah, où il a tué trois civils israéliens et en a blessé un quatrième avant d’être lui-même blessé par balles, a indiqué une porte-parole de l’armée.

Cette attaque est intervenue au terme d’une journée d’affrontements meurtriers entre forces de l’ordre israéliennes et manifestants palestiniens.

Les tensions sont allées crescendo depuis une semaine après une attaque qui a coûté la vie à deux policiers israéliens le 14 juillet dans la vieille ville de Jérusalem.

Israël, selon qui les armes des assaillants avaient été cachées sur l’esplanade des Mosquée, avait alors décidé d’installer des détecteurs de métaux aux entrées de ce site ultra-sensible, le troisième lieu saint de l’islam, mais également révéré par les juifs comme le Mont du temple.

Cette mesure avait provoqué la colère des Palestiniens, et vendredi soir le président Mahmoud Abbas a annoncé que les contacts avec Israël seraient « gelés » tant que ces mesures ne seraient pas annulées.

Après avoir débuté à Jérusalem-Est, les heurts se sont propagés à la Cisjordanie occupée où, selon l’armée israélienne, 3.000 Palestiniens se sont rassemblés en plusieurs points, les affrontements les plus violents ayant lieu à Qalandya, près de Ramallah, et à Hébron, dans le sud du territoire palestinien.

Dans ces deux villes, l’armée a répondu aux jets de pierres en utilisant des moyens anti-émeutes, a indiqué à l’AFP une porte-parole de l’armée.

– Près de 500 blessés –

Selon le ministère palestinien de la Santé, un Palestinien a été tué par les forces israéliennes lors de heurts dans le quartier d’Al-Tur à Jérusalem-Est.

Un deuxième a été tué par balle dans le quartier de Ras al-Amoud, également à Jérusalem-Est, et un troisième est mort après avoir été touché par balles au coeur à Abou Dis, en Cisjordanie occupée, a ajouté le ministère, sans donner plus d’informations sur les circonstances de ces deux derniers décès.

Le Croissant rouge, les services de premiers secours palestiniens, ont fait état de 450 blessés dans des heurts à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, dont 110 dans la ville sainte.

Parmi eux, 170 ont été blessés par des balles réelles ou en caoutchouc, selon la même source.

Dans la bande de Gaza, où ont eu lieu aussi des affrontements au niveau de la barrière de sécurité, 40 Palestiniens ont été blessés, dont sept par balles, selon des sources médicales. L’un d’eux serait dans un état grave.

La police israélienne a fait état de 29 arrestations vendredi à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.

Pour protester contre les portiques de sécurité, les fidèles ne prient plus sur l’esplanade des Mosquées depuis dimanche et le font en dehors du site.

Des centaines de personnes ont ainsi prié vendredi près des portes de la vieille ville, où les rues étaient quadrillées par un important dispositif de sécurité.

La police israélienne avait aussi pris la décision exceptionnelle d’interdire aux hommes de moins de 50 ans l’accès à la Vieille ville.

Israël contrôle les accès à l’esplanade des Mosquées, qui cristallise les tensions israélo-palestiniennes depuis des décennies, mais sa gestion revient à la Jordanie.

– ‘Colère grandissante’ –

Les ministres jordanien et émirati des Affaires étrangères ont demandé que le site soit « immédiatement » rouvert aux fidèles, appelant la communauté internationale à intervenir.

Le chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a de son côté « condamné l’utilisation excessive de la force et de balles réelles » par Israël contre « des civils non-armés », a indiqué son porte-parole Mahmoud Afifi dans un communiqué.

Il a mis en garde contre « la colère grandissante des Palestiniens, des Arabes et des musulmans » suite aux mesures israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a plusieurs fois assuré ne pas vouloir modifier les règles tacites permettant aux musulmans de monter à toute heure sur le site et aux juifs de n’y pénétrer qu’à certaines heures, sans pouvoir y prier.

« Israël s’engage à maintenir le statu quo sur le Mont du Temple et la liberté d’accès aux lieux saints », a dit vendredi un responsable israélien.

Les derniers décès portent à 287 le nombre de morts palestiniens depuis le début d’une vague de violences en octobre 2015, qui a aussi coûté la vie à 47 Israéliens, deux Américains, deux Jordaniens, un Erythréen, un Soudanais et une Britannique, selon un décompte de l’AFP.

Selon les autorités israéliennes, la majorité des Palestiniens tués sont des assaillants ou assaillants présumés, souvent jeunes, agissant seuls et armés de couteaux. D’autres ont été tués dans des raids de l’aviation israélienne à Gaza ou lors de manifestations anti-israéliennes.

Romandie.com avec(©AFP / 21 juillet 2017 23h55)                

Palestinien brûlé vif: la prison à vie requise contre 2 Israéliens

janvier 13, 2016

Jérusalem – L’accusation a requis mercredi devant un tribunal israélien de Jérusalem la prison à vie pour deux jeunes juifs accusés d’avoir participé au meurtre d’un adolescent palestinien brûlé vif en 2014.

L’assassinat de Mohammad Abou Khdeir, 16 ans, avait contribué à l’escalade des violences menant à la guerre de Gaza en juillet-août 2014.

 Le verdict, particulièrement attendu dans un climat de tensions toujours vives entre Israéliens et Palestiniens, doit être rendu le 4 février.

Trois juifs israéliens sont jugés depuis des mois pour le crime. Le tribunal n’a entendu mercredi les réquisitions du procureur que pour deux des accusés, âgés de 16 ans et demi et donc mineurs au moment des faits.

Dans le cas de Yosef Haim Ben David, seul majeur au moment des faits et accusé d’être le principal instigateur du meurtre, la cour a décidé en décembre de se pencher sur son état mental. Le tribunal ne s’est pas encore prononcé sur sa responsabilité pénale. Une nouvelle audience est prévue à ce sujet le 2 février.

La cour avait jugé en décembre que les trois accusés avaient bien enlevé et tué Mohammad Abou Khdeir et que les deux mineurs étaient bien coupables, sans encore infliger de peine.

Après une tentative infructueuse la veille contre un enfant, le trio avait enlevé Mohammad Abou Khdeir aux premières heures du 2 juillet 2014 à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem occupée et annexée par Israël. L’adolescent avait été frappé, emmené en voiture dans un bois proche de Jérusalem et aspergé de carburant.

Ben David aurait ensuite mis le feu. L’autopsie a montré que Mohammad Abou Khdeir était encore en vie quand il a été brûlé.

– ‘Qu’ils soient punis’ –

Le trio avait été arrêté quelques jours après. Ben David, aujourd’hui âgé de 31 ans, avait dit aux enquêteurs avoir voulu venger l’assassinat, trois semaines auparavant, de trois adolescents israéliens enlevés en Cisjordanie occupée.

Au cours d’une audience tendue, les deux accusés mineurs ont baissé la tête quand la mère de la victime a pris la parole, puis s’est adressée directement à eux.

Mon fils Mohammed avait le même âge que vous. Pourquoi lui avez-vous fait ça, leur a-t-elle demandé à travers les larmes.

Je sais que mon fils ne reviendra pas, mais je veux qu’ils (les accusés) soient punis, que cela soit une leçon pour d’autres et qu’aucune autre mère ne connaisse cela, a-t-elle dit.

Le père de Mohammad Abou Khdeir a demandé aux autorités israéliennes de démolir les maisons des accusés comme elles le font avec les auteurs palestiniens d’attentats anti-israéliens.

La famille et de nombreux Palestiniens doutent qu’Israël fera justice. La décision de dernière minute annoncée en décembre par les juges d’examiner au bout de plusieurs mois la question de la santé mentale du principal accusé les a confortés dans leurs soupçons.

L’assassinat de Mohammad Abou Khdeir avait provoqué de violentes manifestations. Au même moment se multipliaient les tirs de roquettes de la bande de Gaza sur Israël et les raids israéliens sur le territoire gouverné par le Hamas, le mouvement islamiste palestinien tenu par Israël pour responsable de la mort des trois adolescents israéliens trois semaines auparavant.

Peu après commençait la plus dévastatrice des trois guerres qu’a connues la bande de Gaza en six ans.

Romandie.com avec(©AFP / 13 janvier 2016 17h46)

Un Palestinien tué après avoir poignardé deux soldats israéliens

avril 8, 2015

Jérusalem – Un Palestinien a poignardé mercredi deux soldats israéliens, en blessant un grièvement, avant d’être abattu dans le nord de la Cisjordanie occupée, a indiqué l’armée israélienne.

Il s’agit de la deuxième attaque au couteau contre des soldats israéliens en une semaine, et la dernière en date d’une série d’attaques menées par des Palestiniens isolés en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem occupée et annexée, depuis la guerre dans la bande de Gaza l’été dernier.

Deux soldats israéliens ont été poignardés par un attaquant palestinien près du carrefour (du village palestinien) de Sinjil, a indiqué l’armée dans un communiqué.

Un soldat a été grièvement blessé et le second légèrement. Les forces sur place ont neutralisé l’assaillant, a ajouté l’armée.

Des sources médicales palestiniennes ont identifié l’attaquant palestinien comme Mohammed Jasser Qaraqa, âgé de 27 ans, et originaire du village de Sinjil. Elles ont précisé qu’il avait été tué de deux balles dans la tête.

Les faits se sont déroulés sur la route 60, près de l’entrée des colonies de Shilo et Maale Levona, sur l’axe principal reliant les villes palestiniennes de Ramallah et Naplouse.

Selon les médias israéliens, les deux soldats, âgés d’une vingtaine d’années, appartenant à une unité médicale dépendante du commandement de la défense civile, étaient postés en attente dans une ambulance pour renforcer le dispositif de sécurité près de la colonie de Shilo pendant la fête juive de Pâques, qui s’achève en fin de semaine.

Le soldat légèrement blessé a ouvert le feu sur l’attaquant palestinien et l’a tué, selon ces sources.

Selon des sources militaires, le soldat grièvement blessé a été touché au cou.

Une autre attaque au couteau s’était produite jeudi dernier lorsqu’un Palestinien avait poignardé et légèrement blessé un soldat israélien qui avait tenté de l’empêcher de s’introduire en Israël en franchissant la barrière de sécurité à l’ouest de Naplouse. Le Palestinien avait été arrêté, selon l’armée.

Le chef de file du parti nationaliste religieux pro-colonisation Foyer juif, Naftali Bennett, ministre de l’Economie du gouvernement sortant, a félicité mercredi les forces israéliennes d’avoir tué l’assaillant palestinien. Cela doit être le destin de quiconque s’en prend à des juifs innocents. Un tel incident doit se terminer de cette façon, a déclaré M. Bennett dans un entretien à la radio militaire.
Romandie.com avec (©AFP / 08 avril 2015 12h56)