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RDC : résurgence de la peste en Ituri

février 19, 2021
Centre de traitement pour les malades d’Ebola à Beni, en RDC. Photo d’illustration.

Plus de 500 cas de peste ont été détectés en Ituri, dans le nord-est de la RDC, faisant une trentaine de morts.

« Plus de 520 cas de peste » dont « plus de 31 décès » ont été dénombrés, a déclaré le Dr Patrick Karamura, ministre provincial de la Santé de l’Ituri, une région où la peste est endémique. Dans cette « résurgence » des cas, « il n’y a pas que des cas de peste bubonique. Nous avons aussi cinq cas de peste pulmonaire, deux autres cas de peste septicémique », a-t-il indiqué.

Des cas sont apparus entre le 15 novembre et le 13 décembre dans la zone de santé de Biringi, située dans le territoire d’Aru en Ituri, a expliqué la Dr Anne Laudisoit, épidémiologiste à Ecohealth Alliance, une ONG basée à New York, qui séjourne dans la zone avec une équipe des chercheurs. L’âge moyen des personnes touchées est de 13 ans, ajoute-t-elle. Cependant, il y a de grandes divergences : « la personne la plus jeune est âgé de 3 mois et la plus âgée, 73 ans », a expliqué la spécialiste.

« Recrudescence »

Selon la Dr Anne Laudisoit, au moment des premiers cas, « il y a eu une mortalité massive des rats, ce qui est vraiment indicateur de la peste ». Les rats meurent, les puces qui sont sur eux cherchent un autre animal sur lequel se nourrir et l’animal le plus proche, c’est l’homme, a-t-elle expliqué.

« Une recrudescence des cas de peste est constatée depuis juin 2020 dans la zone de santé de Rethy, dans la province de l’Ituri », avait alerté dès le 20 juillet l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’Ituri est la seule zone en RDC où la peste est endémique.

La maladie y a été confirmée dès 1926. Depuis le lac Albert jusqu’à la région d’Aru frontalière du Soudan du Sud, il s’agit d’« une zone où la peste ressurgit fréquemment et de manière imprévisible », selon Dr Laudisoit. La peste est causée par une bactérie, Yersinia pestis, transmise à l’homme généralement par une piqûre d’une puce infectée. La maladie se manifeste par des frissons, des maux de tête et un gonflement douloureux des ganglions.

Par Jeune Afrique avec AFP

RDC: les violences en Ituri, possibles «crimes contre l’humanité» voire un «génocide» selon l’ONU

janvier 10, 2020

Ces violences sont perpétrées dans le nord-est du pays depuis fin 2017, principalement contre la communauté Hema.

Les violences en Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo depuis décembre 2017, «pourraient présenter des éléments constitutifs de crimes contre l’humanité» voire de «crime de génocide», selon un rapport des Nations unies.

«Au moins 701 personnes ont été tuées», selon ce rapport du bureau conjoint des Nations unies et des droits de l’homme (BCNUDH). «La grande majorité des victimes des attaques semble avoir été visée en raison de leur appartenance à la communauté Hema (au moins 402 membres de cette communauté tués entre décembre 2017 et septembre 2019)».

«L’un des enjeux majeurs du conflit est en effet le contrôle des terres par les Lendu», ajoute ce rapport conjoint de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) et du bureau des droits de l’homme. Les violences entre lendu, majoritairement agriculteurs, et hema, éleveurs et commerçants, ont repris fin 2017 dans cette province frontalière de l’Ouganda par ailleurs convoitée pour son or et son pétrole sur les bords du lac Albert. Un précédent conflit entre 1999 et 2003 avait fait des dizaines de milliers de morts jusqu’à l’intervention d’une force européenne, Artémis, sous commandement français.

Ces nouvelles violences dans le territoire de Djugu au nord du chef-lieu Bunia, «ont causé le déplacement massif des habitants»: «près de 57.000 personnes se seraient réfugiées en Ouganda et plus de 556.356 autres se seraient déplacées vers les territoires voisins et à proximité de la ville de Bunia depuis février 2018». «La première vague de violence, de décembre 2017 à mai 2018, s’est manifestée par des affrontements intercommunautaires entre des membres des communautés Hema et Lendu», détaille le rapport.

Les forces de défense et de sécurité congolaise également touchées

«En septembre 2018, les violences ont repris sous la forme d’une série d’attaques contre les forces de défense et de sécurité congolaises par des assaillants Lendu, suivies d’opérations de riposte par les FARDC», les Forces armées de la RDC, ajoute-t-on. «A partir de juin 2019, une troisième phase de violence a été observée avec des attaques contre la communauté Hema commises également par des assaillants Lendu – sans générer de riposte de la part de la communauté Hema, et des opérations menées par les FARDC contre ces assaillants».

Ces violences ont fait «168 autres blessées et 142 personnes ont été victimes de violences sexuelles», là aussi majoritairement chez les Hema («79 blessés entre décembre 2017 et septembre 2019»).

Par Le Figaro avec AFP

RDC: une dizaine de personnes enlevées en Ituri par des miliciens ADF présumés

août 23, 2019

 

Une dizaine de personnes ont été enlevées et des magasins pillés en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a appris l’AFP vendredi de sources concordantes, dont l’une pointe la responsabilité des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF).

Les faits se sont déroulés dans le territoire d’Irumu, dans le sud de l’Ituri près du Nord-Kivu, où sévissent les miliciens ougandais. «Le bilan provisoire fait état de deux rebelles et un militaire blessés pendant les combats et de dizaines de personnes prises en otages», a indiqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée dans la région. Les assaillants voulaient «piller l’hôpital général de Boga», a-t-il ajouté. Pour sa part, un chef local, Lorima Pay-Paul, a affirmé que les agresseurs étaient des miliciens ADF. «Un rebelle ADF a été capturé avec son arme par la population et remis aux autorités militaires», a-t-il assuré.

Historiquement opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les rebelles musulmans ougandais des ADF, réfugiés dans l’est de la RDC depuis les années 1990, sont les responsables présumés du massacre de plusieurs centaines de civils dans la région de Beni depuis octobre 2014.

Par Le Figaro.fr avec AFP

RDC: au moins 30 morts dans de nouvelles tueries en Ituri

mars 13, 2018

Bunia (RD Congo) – Au moins trente personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi dans plusieurs villages de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo en proie à une reprise des violences depuis décembre, selon des sources de cette région.

Des villages du territoire de Djugu ont été la cible d' »une attaque, (…) on a compté 30 morts. Il y a certainement d’autres corps dans la brousse. Les recherches se poursuivent », a déclaré à l’AFP un responsable administratif de l’Ituri, sous couvert d’anonymat. D’autres sources locales avancent un bilan plus élevé.

« Dans le village de Djo [les assaillants] ont tué 10 personnes, à Gbi il y a 10 morts et à Takpa 19 personnes abattues. Ce qui fait au total 39 morts », a déclaré pour sa part à l’AFP Willy Pilo Mulindro, chef de la localité de Bahema-nord.

La Radio onusienne Okapi donne un bilan de 41 morts dans ces nouvelles attaques.

Selon le responsable administratif, l’attaque a eu lieu juste après le départ du ministre de l’Intérieur Henri Mova dans la région.

« Le vice-Premier ministre (ndr: ministre de l’Intérieur) est sur le terrain mais pendant qu’il est là, on continue à tuer », s’est indigné le député Grégoire Lusenge, porte-parole du groupe des parlementaires de l’Ituri, qui reprend le chiffre de 200.000 déplacés du fait des récentes violences.

L’armée congolaise avance une autre version. « A Djo il n’y a pas eu massacre. Il s’agissait d’un groupe de voleurs venus investir le village déjà abandonné par la population. Nos forces les ont pourchassé et actuellement la situation est sous contrôle de l’armée », a dit lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire de la 32e région militaire basée en Ituri, interrogé par l’AFP.

Depuis décembre, plus de 130 personnes ont été tuées depuis la reprise des violences, selon des sources.

Un conflit communautaire entre Hema et Lendu entre 1999 et 2003 avaient provoqué des dizaines de milliers de morts jusqu’à l’intervention d’une force européenne Artémis.

Les dernières violences « sont assez différentes de celles du conflit qui oppose les ethnies Hema et Lendu depuis plusieurs décennies. Les causes peuvent être multiples et sont encore à élucider, car non clairement exprimées », a avancé lundi la Communauté iturienne de Kinshasa (CIK) qui affirme regrouper des membres de toutes les communautés.

Romandie.com avec(©AFP / 13 mars 2018 14h50)                                            

RDC: les populations de l’Ituri appellent à l’aide pour les nombreux déplacés

mars 12, 2018

Kinshasa – Les populations de l’Ituri (nord-est de la République démocratique du Congo) ont lancé lundi un appel à l’aide humanitaire en faveur des centaines de milliers de déplacés par la reprise des violences intercommunautaires dans la région.

« Les populations de l’Ituri, à travers la Communauté iturienne de Kinshasa (CIK), lancent un appel pressant pour une assistance urgente en faveur des déplacés de l’Ituri », écrit la CIK dans un communiqué remis à la presse à Kinshasa.

La CIK lance un appel aux ONG et « aux confessions religieuses » « à agir d’urgence, à manifester leur solidarité aux déplacés de l’Ituri ».

« Les chiffres disponibles font état de plus de 350.000 déplacés internes dont près de 50.000 sont installés dans la ville de Bunia et ses environs. A ce chiffre s’ajoutent près de 65.000 personnes réfugiées en Ouganda, selon un décompte provisoire », selon le communiqué.

« Plusieurs centaines de personnes » ont été massacrées depuis la reprise des violences en Ituri en décembre, selon cette même source.

Un conflit entre les communautés Lendu (agriculteurs) et Hema (éleveurs) a tué plusieurs dizaines de milliers de personnes entre 1999 et 2003, jusqu’à l’intervention de la force européenne Artémis.

La Cour pénale internationale (CPI) a condamné à 12 ans de prison l’ex-chef de milice Germain Katanga pour complicité de crimes de guerre et contre l’humanité dans l’attaque du village de Borogo en Ituri en février 2003. Environ 200 personnes avaient été tuées.

La chambre d’appel de la CPI a confirmé le 8 mars le montant d’un million de dollars que Germain Katanga doit payer en réparations aux victimes de ces attaques.

Les dernières violences « sont assez différentes de celles du conflit qui oppose les ethnies Hema et Lendu depuis plusieurs décennies. Les causes peuvent être multiples et sont encore à élucider, car non clairement exprimées », prévient la Communauté iturienne de Kinshasa dans son communiqué.

La CIK demande d’ailleurs aux gouvernements congolais et provincial une « enquête pour étudier la nature, les manifestations, les racines, les conséquences ainsi que les auteurs et les manipulateurs de cette violence ».

La CIK demande aussi aux autorités de « relever de leurs fonctions les autorités politico-administratives, judiciaires, militaires et policières (…) qui ont failli dans leur mission de sécurisation de la population et de ses biens ».

Cette demande vise particulièrement le gouverneur de la province, Abdallah Pene Mbaka, « dont la mal gouvernance politique, économique et de développement contribue à la résurgence du conflit armé ».

Treize auteurs présumés de violences ont été remis à la justice militaire, a indiqué lundi à l’AFP un porte-parole de la police.

« Les enquêtes se poursuivent. Au fur et à mesure d’autres vont être remis aux autorités judiciaires », a précisé le major Abeli Mwangu.

Il s’agit d’une première vague de prévenus parmi ceux déjà été entendus par une commission provinciale.

Le nouveau ministre de l’Intérieur Henry Mova Sakanyi, qui se trouve en ce moment à Bunia chef-lieu de l’Ituri, a indiqué que le nombre total des prévenus dépasse la cinquantaine.

Romandie.com avec(©AFP / 12 mars 2018 18h51)                                            

RDC: au moins 49 morts en Ituri, des milliers de déplacés

mars 2, 2018

RD Congo / © AFP / Vincent LEFAI

Les violences communautaires se poursuivent en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, où au moins 49 personnes ont été tuées dans la nuit de jeudi à vendredi.

Avant ce dernier massacre, l’Unicef avait documenté 76 cas de personnes tuées à l’arme blanche depuis décembre en Ituri.

« On a compté 49 corps et l’on en recherche encore d’autres », a déclaré vendredi à l’AFP l’abbé Alfred Ndrabu Buju, directeur de l’ONG catholique Caritas à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.

Un peu plus tôt, le ministre de l’Intérieur Henri Mova avait fait état à l’AFP d’un bilan de 33 morts.

Les dernières attaques se sont déroulées à Maze un village du territoire de Djugu, situé à environ 80 km au nord de Bunia, capitale de la province de l’Ituri.

Le gouverneur de la province, ainsi que le chef de bureau à Bunia de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) s’est rendu à Djugu, a indiqué à l’AFP la porte-parole de la mission, Florence Marchal.

Selon des sources concordantes, l’attaque s’est déroulée en deux temps. La première a eu lieu jeudi en début d’après-midi et elle a été repoussée par les forces régulières. Selon l’abbé Alfred Ndrabu, un des gourous spirituels de la communauté Lendu a été tué à cette occasion.

Un grand nombre d’assaillants sont arrivés deux heures et demi plus tard, lançant des attaques simultanées dans les villages de Maze et Mbunja.

Un coordinateur de la société civile, Banza Charité, s’est étonné qu’un tel massacre ait pu avoir lieu alors qu’un important déploiement de l’armée congolaise est observée dans la zone depuis quelques jours.

Véritable carnage

Selon plusieurs témoignages recueillis par l’AFP, les assaillants, présentés comme des éleveurs Lendu, se sont attaqués à des agriculteurs Hema.

« Les assaillants ont investi le village et se sont livrés à un véritable carnage », a déclaré à l’AFP Banza Charité, un responsable de la société civile locale. Plusieurs maisons auraient été incendiées.

Selon l’abbé Alfred Ndrabu, « un enfant victime de l’attaque a été reçu ce matin à l’hôpital général de Drodro avec une flèche dans la tête ».

Le différend foncier qui oppose Hema et Lendu en Ituri est l’un des nombreux conflits qui ensanglante l’est de la RDC.

En 1999, il avait dégénéré en massacres entre les deux communautés, qui disposaient alors chacune d’une branche armée. Les combats avaient fait plus de 60.000 morts et 600.000 déplacés, selon Human Rights Watch, entraînant en 2003, l’intervention de la force européenne Artemis, qui avait mis fin aux attaques.

Les violences ont repris fin 2017. D’après l’Unicef, 76 personnes ont été tuées à l’arme blanche depuis décembre, plus de 70 villages ont été incendiés.

Quelques 200.000 personnes ont fui les affrontements, selon des sources humanitaires, dans un pays qui compte déjà plus de quatre millions de déplacés.

Plus de 28.000 Congolais, en majorité des femmes et des enfants, ont ainsi traversé le lac Albert pour se réfugier en Ouganda où leur situation est précaire: 26 d’entre eux sont morts de diarrhée aiguë courant février.

« Certaines milices empêchent les réfugiés de traverser le lac et il y a encore beaucoup de gens déplacés dans les villages » situés du côté congolais, selon Joyce Munyonyo-Mbithi, du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en Ouganda.

Les violences en Ituri s’inscrivent dans une série de sanglants conflits locaux en RDC, sur fond de crise politique en raison du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le second mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

La République démocratique du Congo est l’une des principales priorités humanitaires des Nations unies, avec le Yémen et la Syrie. Une conférence des pays donateurs se tiendra le 13 avril à Genève avec l’objectif de lever 1,37 milliard d’euros, afin de faire face aux multiples crises humanitaires en RDC.

Romandie.com avec(©AFP / 02 mars 2018 19h50)                

RDC: 200.00 déplacés en Ituri en 2 mois de conflits intercommunautaires (source humanitaire)

février 13, 2018

Kinshasa – Environ 200.000 personnes ont été déplacées en deux mois de conflits intercommunautaires en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi de sources humanitaires.

« Depuis mi-décembre, environ 200.000 personnes ont été déplacées en Ituri, affectées par les violences » qui opposent les communautés Hema (éleveurs) et Lendu (agriculteurs), ont déclaré à l’AFP plusieurs sources humanitaires en RDC.

Les affrontements entre les deux communautés ont fait plusieurs dizaines de morts.

A Genève, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a fait état de plus de 22.000 réfugiés congolais qui ont fui ces violences et traversé le lac Albert la semaine dernière pour rejoindre l’Ouganda.

« La semaine dernière, plus de 22.000 Congolais ont traversé le lac Albert », que se partagent l’Ouganda et la RDC, a indiqué un porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d’un point de presse à Genève.

Des milliers d’autres sont rassemblés sur les rives du lac en attendant de pouvoir effectuer la traversée, a-t-il ajouté.

Ils fuient depuis décembre la reprise des violences intercommunautaires et des affrontements entre groupes armés et l’armée dans la province de l’Ituri dans le nord-est de la RDC, a expliqué à l’AFP Katerina Kitidi, porte-parole du HCR.

Cet itinéraire est à nouveau emprunté par un grand nombre de réfugiés depuis un naufrage tragique en 2014 qui avait causé la mort de plus de 200 personnes, selon le HCR.

En 1999, un conflit foncier avait dégénéré en massacres entre Hema et Lendu, qui avaient alors chacun une branche armée et des miliciens. Les combats, qui portaient sur le contrôle de cette région riche en or, avaient fait plus de 60.000 morts et 600.000 déplacés, selon Human Rights Watch.

En juin 2003, cette violence avait déclenché l’intervention d’une force militaire de l’Union européenne sous commandement français, Artémis.

– canoës et bateaux surchargés –

Le HCR a fait part de sa « tristesse » après des informations sur la mort de quatre réfugiés congolais, noyés après le naufrage de leur embarcation sur le lac Albert et il a indiqué que deux autres ont perdu la vie le 7 février, dans des circonstances indéterminées, alors qu’une dispute avait éclaté au moment où les réfugiés s’apprêtaient à embarquer.

La majorité des réfugiés traversent le lac Albert à bord de petits canoës ou de bateaux de pêche surchargés et ils arrivent après dix heures de voyage à Sebagoro, un village situé à 270 kilomètres au nord-ouest de Kampala, la capitale ougandaise.

Les violences en Ituri représentent l’un des nombreux conflits qui déchirent l’est de la RDC. Des milliers d’autres personnes venus du Nord-Kivu fuient également vers l’Ouganda, par voie terrestre, et arrivent à Kisoro, a signalé la représentante du HCR à Genève.

Au total, depuis le 19 décembre, 39.000 Congolais ont fui vers l’Ouganda, dont environ 34.000 depuis janvier, a précisé Mme Kitidi.

La RDC compte quatre millions de déplacés, dont 1,7 million supplémentaires en 2017, d’après les estimations des humanitaires.

Le HCR travaille avec les autorités ougandaises pour enregistrer les Congolais mais réclame plus de moyens pour faire face à l’arrivée rapide de réfugiés et créer de nouvelles installations d’accueil.

Romandie.com avec(©AFP / 13 février 2018 15h04)                                            

RD Congo : un journaliste de la radio d’État tué dans l’Ituri

juillet 12, 2017

À Bunia, chef-lieu de l’Ituri. © T.J. Kirkpatrick/AP/SIPA

Un journaliste de la RTNC, la radio-télé d’État, a été tué mercredi 11 juillet à l’aube, à Bunia, capitale de la province de l’Ituri dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RD Congo).

« Un journaliste de la RTNC [Radio-télévision nationale congolaise, NDLR] a été tué vers 4h00 [2h GMT] par une personne non encore identifiée qui l’a assommé avec un objet contondant ayant causé sa mort », a déclaré à l’Agence France-Presse le vice-gouverneur de l’Ituri, Pacifique Keta.

« Notre confrère Banga Karaba de la RTNC a été tué par un inconnu qui s’était introduit dans sa parcelle à l’aube », a déclaré pour sa part Serge Karba, président de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) de l’Ituri, qui a décrété immédiatement « des journées sans radio et sans journaux mercredi et jeudi pour exiger toute la lumière sur ce meurtre ».

« La police et tous les services concernés sont mobilisés pour retrouver le tueur et connaître les raisons qui l’ont poussé à commettre ce crime », a ajouté Pacifique Keta.

« Sens de la mesure et de l’équilibre »

Karaba Banga était présentateur des informations en français à la radio publique à Bunia depuis plus de 20 ans et il est réputé pour son « sens élevé de la mesure et de l’équilibre », selon Serge Karba.

Il était de l’ethnie Hema, régulièrement en conflit avec l’ethnie rivale Lendu. Mais pour le vice-gouverneur Pacifique Keta, « il est prématuré de lier ce meurtre au conflit Hema-Lendu. Il faut attendre les résultats de l’enquête en cours ».

Riche en or, l’Ituri a été le théâtre de violences inter-communautaires attisées par des milices pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), à laquelle a mis fin l’intervention militaire Artémis des soldats de l’Union européenne, essentiellement français.

En novembre 2016, Marcel Lubala, un journaliste de la même RTNC avait été tué par balles à son domicile, dans la province du Kasaï. « C’est le seizième journaliste tué en RDC en dix ans et trop souvent les auteurs et commanditaires ne sont jamais sanctionnés », déplorait alors Joseph Boucard Kasonga Tshilunde, qui présidait alors l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC).

Jeuneafrique.com

RD Congo : au moins six morts dans des attaques dans le nord-est

janvier 2, 2017

Une installation construite par de présumés ADF à Galtic, un de leurs bastions repris par l’armée congolaise. © Flickr/Monusco

Au moins six personnes ont été tuées dans deux attaques à l’arme blanche attribuées aux rebelles ougandais de l’Alliance de forces démocratiques alliés (ADF) en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

« Il y a eu des attaques attribuées aux présumés ADF vers la frontière avec le Nord-Kivu qui ont fait au moins six personnes tuées dans le territoire de Irumu, a déclaré lundi 2 janvier Pacifique Keta, vice-gouverneur de la province de l’Ituri. Le bilan définitif sera déterminé dans les heures qui suivent. Mais toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour éviter que ces atrocités ne se répandent en Ituri. »

Un massacre qui s’ajoute à celui perpétré récemment dans la même région. D’après Gili Gotabo, un des responsables de la société civile du territoire d’Irumu, « les ADF ont tué la semaine dernière 14 personnes à la machette dans les villages de Saboko et Bialee ».

Voisin de Beni dans le Nord-Kivu, le territoire de Irumu est une zone d’action des ADF. Présente dans l’est de la RD Congo depuis 1995, cette rébellion musulmane ougandaise est accusée par les autorités congolaises et la mission de l’ONU au Congo (Monusco) d’être l’auteur de ces massacres à répétition. Depuis octobre 2014, plus de 700 personnes sont décédées suite à ces attaques.

Une violence aux rouages complexes

Plus de deux ans après les premières tueries dans la région, le gouvernement congolais et les Casques bleus s’avèrent toujours incapables de protéger la population locale et d’identifier les auteurs de ces crimes, régulièrement présentés comme ceux de « présumés ADF ».

Plusieurs chercheurs ou militants associatifs locaux dépeignent une violence aux rouages complexes dont seraient responsables, outre des rebelles ADF, des soldats de l’armée régulière et des combattants d’autres milices locales, comprenant trafics mafieux, différends ethniques et conflits fonciers.

Jeuneafrique.com avec AFP

100 000 civils affectés par les combats les FARDC et un groupe armé en Ituri

septembre 12, 2013

Les accrochages en cours entre l’armée nationale (FARDC) et le Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI) auraient déjà affecté plus de 100 000 civils dont 60 000 personnes déplacées dans le Sud du territoire d’Irumu, dans le district de l’Ituri, dans la Province Orientale (Nord-Est de la RD Congo), indique le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans une note d’information publiée à Kinshasa.

Selon OCHA, les déplacements de population sont rapportés chaque jour, mettant ces milliers de personnes dans de situations de vulnérabilité extrême, pendant que de nombreux besoins sont signalés notamment en abris, articles ménagers essentiels, vivres, et soins de santé.

Les acteurs humanitaires, encore présents dans la zone, sont en train d’organiser la réponse, note la source qui relève que l’Hôpital général de référence (HGR) de Geti ainsi que deux centres de santé de la zone ont été approvisionnés en médicaments et 15 à 20 000 personnes déplacées pourront bénéficier de l’eau potable.

La communauté humanitaire demande aux belligérants d’épargner les populations civiles et de laisser les acteurs humanitaires apporter l’assistance nécessaire, conclut la note d’information dont APA a pu obtenir une copie jeudi.

Au cours d’une conférence de presse mercredi à Kinshasa, le porte-parole militaire de la Mission onusienne en RD Congo, le lieutenant colonel Félix Prosper Basse, a indiqué qu’en Ituri, le climat sécuritaire demeure toujours volatile et imprévisible, compte tenu des combats récurrents opposant l’armée gouvernementale aux miliciens du Front de Résistance Patriotique d’Ituri (FRPI) au Sud du territoire d’Irumu.

Romandie.com