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Ivanka Trump et le Maroc, entre fascination et diplomatie

février 18, 2020

Ivanka Trump et la princesse Lalla Meryem, le 7 novembre 2019 au Palais royal de Rabat.

Ivanka Trump et la princesse Lalla Meryem, le 7 novembre 2019 au Palais royal de Rabat. © Jacquelyn Martin/AP/SIPA

 

Dans ses récentes sorties, la fille du président américain ne tarit pas d’éloges sur le royaume, notamment au sujet de la réforme des terres collectives. Et tant mieux si ça peut servir au passage le « deal du siècle » promu par son époux, Jared Kushner…

Il n’y a quasiment plus un discours d’Ivanka Trump où elle n’encense pas le Maroc. En une semaine, la fille et conseillère du locataire du bureau ovale a salué à deux reprises, les « réformes importantes et audacieuses » entreprises par le royaume en faveur de l’émancipation économique des femmes.

Une première fois, mercredi 12 février à Washington, à l’occasion de la célébration au département d’Etat du 1er anniversaire de l’ONG qu’elle pilote : l’Initiative de développement économique des femmes (W-GDP). Avant de remettre une couche dimanche 16 février à Dubaï, lors de la session d’ouverture du Global Women’s Forum 2020.

Des lois pour garantir les droits des femmes

Et si le Maroc est bien vu par le porte-étendard du féminisme de l’administration Trump, c’est en raison des lois sur les terres dites Soulaliyates. Un arsenal législatif important avait été adopté pour garantir les droits des femmes sur les terres collectives et leur permettre de bénéficier des opportunités économiques qui y sont générées. Une réforme qui avait d’ailleurs été applaudie, en août dernier, par un tweet dithyrambique de la même Ivana Trump.

Depuis, elle a eu tout le loisir de succomber aux charmes de l’hospitalité marocaine lors d’un déplacement en novembre 2019, quelques mois seulement après celui de son mari Jared Kushner. Ce dernier est le principal promoteur du « deal du siècle » proposé par Donald Trump pour résoudre le conflit israélo-palestinien et qui met en émoi la rue arabe.

Cet excès de complaisance à l’égard du royaume n’est-il pas lié à la position modérée de la diplomatie chérifienne sur le plan Trump ?

La diplomatie, une affaire de famille

Ivana Kushner épouse la cause de son homme et ne manque pas de le clamer, que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur les pupitres de sommets internationaux. Son récent excès de complaisance à l’égard du royaume ne serait-il pas alors lié à la position modérée de la diplomatie chérifienne sur le dossier du Proche Orient ?

Avec Jueneafrique par Fahd Iraqi

États-Unis: Ivanka Trump rompt (en douceur) avec son père sur les enfants migrants et la presse

août 2, 2018

Ivanka Trump lors d’une conférence au Newseum de Washington le 2 août 2018 / © AFP / Jim WATSON

Manières policées, voix posée et quelques éclats de rires contrôlés, Ivanka Trump s’est démarquée jeudi du virulent discours de son père sur l’immigration et la presse, sans pour autant dénoncer les positions du président américain qu’elle sert fidèlement à la Maison Blanche.

Voir plus de 2.500 enfants migrants séparés de leurs parents entrés illégalement aux Etats-Unis a été « l’un des pires moments » qu’elle ait vécus depuis son arrivée à la Maison Blanche, a confié la femme d’affaires de 36 ans, mère de trois enfants.

« J’ai une opinion très forte là-dessus et je suis très, farouchement, contre la séparation des familles », a insisté la proche conseillère de Donald Trump, lors d’une conférence à Washington.

« Ça a été l’un des pires moments pour moi aussi » depuis le début de la présidence Trump en janvier 2017, a-t-elle ajouté. Avant toutefois de nuancer: « l’immigration est un sujet extraordinairement complexe ».

« Je suis la fille d’une immigrée », a-t-elle poursuivi en référence à sa mère Ivana, qui a grandi dans ce qui était à l’époque la Tchécoslovaquie. « Mais nous vivons dans un Etat de droit (…) et nous devons donc faire très attention à ne pas encourager des comportements qui mettent les enfants en danger ».

Les voix d’enfants migrants en pleurs, terrorisés, après avoir été séparés au nom de la politique de « tolérance zéro » sur l’immigration de Donald Trump, mise en oeuvre début mai, ont fait le tour du monde.

Face au scandale, le président américain a reculé fin juin, affirmant avoir en cela été influencé par son épouse… et sa fille.

Mais les autorités ont encore du mal à réunir toutes les familles.

Dans une autre prise de distance marquée, Ivanka Trump a affirmé jeudi ne pas considérer les journalistes comme « l’ennemi du peuple », une expression employée par son père qui multiplie les coups de boutoir contre les médias.

– « Première fille » –

Face à un Donald Trump qui proclame publiquement l’adorer, l’influence de la jeune femme l’a fermement installée dans le rôle de « Première fille », éclipsant souvent la Première dame, sa belle-mère Melania Trump. D’autant qu’elle forme avec son époux, Jared Kushner, un couple soudé de proches conseillers à la Maison Blanche.

Mais celle qui cristallisait les espoirs de certains démocrates après la victoire surprise de son père, voulant croire en l’influence modératrice de cette jeune new-yorkaise aux nombreux amis progressistes –dont, un temps, Chelsea Clinton– les a profondément déçus par son silence sur des mesures controversées.

Décret anti-immigration, déclarations scabreuses de son père: on lui a souvent reproché de ne pas s’indigner publiquement. Mais pour ceux qui espéraient la voir freiner son père, la plus grande « trahison » reste toutefois le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, en juin 2017.

Seul signe de leur malaise: Ivanka Trump et Jared Kushner n’étaient pas présents dans la roseraie de la Maison Blanche pour cette annonce. Une absence rarissime.

Le jeune mère avait en revanche fermement rompu avec le soutien de son père à un candidat républicain au Sénat, accusé par des femmes d’agressions sexuelles lorsqu’elles étaient mineures. « Les prédateurs d’enfants ont leur place réservée en enfer » avait-elle déclaré en 2017. Le candidat Roy Moore avait perdu.

« Je suis véritablement passionnée par le travail que je fais ici », a lancé Ivanka Trump, jeudi. A tel point qu’elle a décidé, fin juillet, de mettre fin aux activités de sa marque de vêtements, chaussures et accessoires. « C’était vraiment injuste pour mon équipe, après 17 mois ici, de ne pas pouvoir dire avec certitude quand ou si je reviendrais ».

Après son arrivée à la Maison Blanche, les ventes avaient bondi. Ivanka Trump avait conservé sa participation majoritaire dans la marque mais l’avait versée dans un trust afin de minimiser les risques de conflits d’intérêt. Sans pour autant faire taire les critiques.

Dans un clin d’oeil à son père, le journaliste d’Axios, Mike Allen, lui a demandé si elle comptait passer le restant de ses jours « dans le marigot », le surnom péjoratif que Donald Trump donne à Washington et sa cohorte de politiciens.

« C’est très peu probable », a-t-elle répondu dans un éclat de rire.

Romandie.com avec(©AFP / 02 août 2018 19h12)

Hambourg: Trump se fait remplacer par sa fille à la table du G20

juillet 8, 2017

Ivanka Trump, la fille du président américain Donald Trump, assise pour remplacer son père lors de la 3e session de travail du G20, le 8 juillet 2017 à Hambourg / © AFP / LUDOVIC MARIN

Le président américain Donald Trump s’est éclipsé samedi d’une session de travail du sommet du G20 et s’est fait remplacer par sa fille Ivanka à la table des dirigeants, alors qu’elle est seulement conseillère, selon plusieurs délégations.

C’est la « sherpa » russe, principale conseillère du président Vladimir Poutine, qui a la première fait état de ce changement via deux tweets et une photo prise depuis l’intérieur de la salle.

« Ivanka accompagne le président Trump », a d’abord tweeté Svetlana Loukach. « Et le remplace à la table du G20 quand il part pour des rencontres bilatérales », a-t-elle ajouté 20 minutes plus tard.

D’autres délégations ont confirmé l’information. Ivanka Trump, par ailleurs femme d’affaires – elle a sa propre ligne de vêtements et accessoires – s’est alors retrouvée au côté Xi Jinping, Recep Tayyip Erdogan, Angela Merkel et Theresa May.

La fille du président Trump est intervenue lors d’une discussion sur le moyen de renforcer la place des femmes dans l’économie et le monde des affaires.

Selon une source à la Maison Blanche, Ivanka Trump était au fond de la pièce et a « brièvement » rejoint la table des discussions quand « le président a dû sortir ».

« Cela s’est produit quand le président de la Banque mondiale a commencé à parler, car le sujet de discussion concernait aussi des domaines comme le développement de l’Afrique », a précisé cette source.

« Lorsque d’autres dirigeants sont sortis, leurs sièges ont aussi été brièvement occupés par d’autres », a-t-elle ajouté.

Mais les détracteurs de Trump père se sont aussitôt déchaînés. « Une New-Yorkaise mondaine, non élue, non qualifiée et non préparée » apparaît comme « la meilleure personne pour représenter les intérêts américains », s’est indignée l’historienne Anne Applebaum.

Au début de la session de travail, Donald Trump avait félicité sa fille. « Je suis très fier de ma fille Ivanka, je l’ai été depuis le premier jour », a-t-il dit. « Si elle n’était pas ma fille ce serait tellement plus simple pour elle », a-t-il plaisanté, provoquant des rires nerveux autour de lui.

Le statut de la fille du chef de l’Etat américain suscite des critiques à l’étranger notamment.

« Le mélange de la politique avec la famille et les affaires rappelle plutôt le népotisme et serait chez nous inimaginable », a dit le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel lors d’une récente visite d’Ivanka Trump en Allemagne.

Romandie.com avec(©AFP / 08 juillet 2017 15h46)