La première ministre Marois réagit à la lettre ouverte de Jacques Parizeau sur le projet de charte des valeurs québécoises. La première ministre Marois accueille favorablement la contribution de Jacques Parizeau comme citoyen québécois au débat sur la Charte des valeurs. Pauline Marois réagit ainsi à la lettre d’opinion de l’ancien premier ministre sur le projet de charte du gouvernement.
« M. Parizeau est un citoyen québécois, il a droit de prendre position comme tous les citoyens du Québec et de contribuer au débat, alors c’est dans ce sens que j’accueille son point de vue. »
— Pauline Marois
Même discours du côté de Bernard Drainville, ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, et de Jean-François Lisée, ministre responsable de la région de Montréal.
Bernard Drainville salue la contribution constructive de Jacques Parizeau, comme citoyen québécois, tout en reconnaissant que l’ancien premier ministre péquiste a un poids certain dans le débat.
Quant au ministre Lisée, il souligne qu’aucun grand débat ne peut se dérouler au Québec depuis les années 60 sans que M. Parizeau ne donne son avis, et qu’il enrichit toujours la discussion. Il fait valoir que, sur la question du balisage des accommodements religieux, M. Parizeau est d’accord avec le projet de charte du PQ.
Le ministre Lisée estime que la position de M. Parizeau sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires est plus ambitieuse que celle des libéraux, et moins ambitieuse que celle de la CAQ. Quant au crucifix à l’Assemblée nationale, le ministre y est allé avec une boutade : « Sur la question du crucifix, il est plutôt Femen ». M. Lisée faisait allusion aux trois militantes se réclamant du mouvement Femen qui ont perturbé la période de questions à l’Assemblée nationale pour protester contre la présence du crucifix au Salon bleu.
« Une remontrance au Parti québécois »
Le chef parlementaire libéral, Jean-Marc Fournier, constate pour sa part que Jacques Parizeau « a fait une remontrance au Parti québécois sur les excès de son champ de bataille électoral ».
Il ajoute que « le code vestimentaire reste un champ de bataille électoral qui constitue des menaces à la cohésion sociale ». Il affirme que le PQ ne veut de toute façon pas de consensus sur le sujet : « Il veut gratter le bobo parce que c’est ça son champ de bataille électoral ».
Bien des discussions à venir
Le ministre Drainville affirme qu’il n’est pas question de reculer sur les grands principes du projet de charte, soit la laïcité de l’État et l’égalité homme-femme. Pour le reste, « on va prendre en considération tous les commentaires qu’on a eus ». Tout est sur la table dit-il, que ce soit le droit de retrait des institutions quant à l’interdiction des signes religieux ostentatoires, la prière aux séances des conseils municipaux, ou encore le crucifix à l’Assemblée nationale
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