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Retour discret pour Bolsonaro au Brésil

mars 30, 2023
Retour discret pour Bolsonaro au Bresil
Retour discret pour Bolsonaro au Brésil© AFP/EVARISTO SA

Jair Bolsonaro a effectué un retour discret jeudi matin au Brésil, où il est rentré après un séjour de trois mois aux Etats-Unis, pour la première fois depuis sa défaite d’octobre 2022 à la présidentielle contre Lula.

Décidé à refaire de la politique et porter haut les valeurs ultra-conservatrices, l’ex-président d’extrême droite n’est toutefois pas allé saluer les 200 sympathisants fervents qui l’attendaient en chantant et en scandant son nom à l’aéroport, après son arrivée de Floride peu avant 07H00 (10H00 GMT), a constaté l’AFP.

Il s’est rendu directement dans les locaux du Parti Libéral (PL) sous la bannière duquel il s’était présenté à la réélection, selon des images diffusées par CNN Brasil de son convoi de véhicules.

Les retrouvailles avec ses alliés politiques et ses proches d’un Bolsonaro apparemment détendu y ont donné lieu à des embrassades chaleureuses, selon ces images.

Bolsonaro a juste fait une apparition d’une fenêtre pour dire bonjour à ses admirateurs, souvent vêtus du jaune et vert du drapeau national, avant de sortir très rapidement des locaux, sous un soleil radieux, les saluer de la main.

La Police militaire avait été mobilisée en nombre pour cette arrivée, craignant des débordements alors que le PL avait fait beaucoup de publicité sur les réseaux sociaux pour le retour de Bolsonaro.

De retour au Brésil, l’ex-président, objet d’une longue série d’enquêtes, s’expose à des poursuites judiciaires avec une éventuelle inéligibilité et un possible emprisonnement, tout en compliquant la donne politique pour son successeur de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva.

Bolsonaro avait quitté le Brésil le 30 décembre, avant même la fin de son mandat, boycottant la cérémonie d’investiture de Lula le 1er janvier.

A 68 ans et après une défaite de moins de deux millions de voix qui l’avait plongé dans le mutisme, voire la dépression, Bolsonaro avait déclaré la semaine dernière son intention de « parcourir le pays », et « de faire de la politique ».

Séquence difficile pour Lula

Le retour au Brésil de Bolsonaro intervient alors que le président Lula traverse une séquence difficile, moins de trois mois après son entrée en fonction.

Après avoir contracté une pneumonie, il a dû reporter cette semaine une visite d’Etat en Chine sur laquelle comptaient ses conseillers pour redorer son blason à la suite de diverses polémiques et déclarations intempestives.

« Lula va devoir maintenant gouverner avec une opposition organisée, cela pourrait faire une grande différence », avançait pour l’AFP Jairo Nicolau, analyste politique à la Fondation Getulio Vargas (FGV).

Les Brésiliens étaient divisés sur le retour de leur ancien président.

« J’aime l’idée de son retour », a dit à l’AFP-TV à Rio de Janeiro Edanaldo Carlos, un auto-entrepreneur, « durant son mandat il n’a pas eu assez de temps, juste le temps de s’occuper de la pandémie » de Covid.

Mais ce retour était accueilli avec indifférence par d’autres, telle Carla Marques da Conceiço, une femme au foyer. « Il n’est plus président du Brésil, ça m’est égal », disait-elle.

Le Parti Libéral a confirmé à l’AFP que Bolsonaro, en devenant son président d’honneur, allait recevoir des émoluments mensuels de près de 7.000 euros.

Après les locaux du PL, Bolsonaro devait se rendre dans sa future résidence, dans un complexe résidentiel très protégé du quartier de Jardim Botanico à Brasilia, avec son épouse Michelle.

Cette fervente évangélique de 41 ans seulement vient de prendre la tête de la branche des femmes du PL et pourrait éventuellement briguer la présidence en 2026.

Ennuis judiciaires

Bolsonaro rentre en pleine polémique sur des bijoux de luxe, d’une valeur d’au moins trois millions d’euros, reçus d’Arabie saoudite, qu’il aurait fait entrer illégalement au Brésil.

Il a été convoqué par la police dès le 5 avril pour une déposition.

Bolsonaro, qui a perdu son immunité, est aussi sous le coup de cinq enquêtes à la Cour suprême dans des affaires qui pourraient lui valoir des peines de réclusion.

La plus récente porte sur son rôle dans le saccage le 8 janvier des lieux du pouvoir à Brasilia par des milliers de ses partisans.

Les quatre autres portent sur des délits présumés durant son mandat: désinformation sur le système d’urnes électroniques ou sur le Covid.

Jair Bolsonaro est également sous le coup de pas moins de 16 enquêtes au Tribunal supérieur électoral (TSE).

Il pourrait être condamné à huit ans d’inéligibilité, ce qui l’empêcherait de se présenter à la présidentielle de 2026.

Par Le Point avec Brasilia (AFP) –

Brésil: Multiplication des barrages routiers, Bolsonaro toujours muet

novembre 1, 2022
Bresil: Multiplication des barrages routiers, Bolsonaro toujours muet
Brésil: Multiplication des barrages routiers, Bolsonaro toujours muet© AFP/Mauro PIMENTEL

Les barrages routiers se sont multipliés mardi matin au Brésil au surlendemain de l’élection de Lula à la présidence, des centaines de camionneurs et de manifestants pro-Bolsonaro refusant d’accepter la défaite du président d’extrême droite.

Jair Bolsonaro restait muré dans son silence depuis l’annonce dimanche soir de sa défaite de peu (49,1 % contre 50,9 % face à Lula), et n’avait toujours pas reconnu la victoire de son ennemi juré.

Lancé la veille, le mouvement de protestation sur les axes routiers a fait tache d’huile mardi. La police routière fédérale (PRF) faisait état de 250 barrages, totaux ou partiels, dans au moins 22 des 27 Etats du Brésil. Lundi soir, seulement une douzaine d’Etat étaient concernés.

« Lula non ! » était-il inscrit sur un panneau accroché au-dessus d’un viaduc à Sao Paulo, la capitale économique, où plusieurs routes étaient également bloquées, notamment celle qui relie la mégalopole à Rio de Janeiro, empêchant le départ des autocars entre les deux villes.

À Novo Hamburgo, près de Porto Alegre (sud), la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

Santa Catarina (Sud), où Jair Bolsonaro a remporté près de 70 % des voix, est l’Etat qui comptait le plus de routes bloquées.

« J’espère rentrer chez moi » à Rio. « J’ai pu payer une nuit dans un hôtel ici mais beaucoup de gens ont dû dormir ici à la gare routière », a déclaré à l’AFP Rosangela Senna, agent immobilier de 62 ans, à Sao Paulo.

Un juge de la Cour suprême a ordonné le « déblocage immédiat des routes et des voies publiques », a indiqué l’institution dans un communiqué lundi soir.

Il a ordonné à la PRF de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour dégager les routes, sous peine d’infliger une amende à son directeur général ou de l’emprisonner pour « désobéissance ».

Appels à manifester

Plus de 36 heures après les résultats officiels, le président sortant Jair Bolsonaro n’a toujours pas reconnu sa défaite sur le fil, contrairement à plusieurs alliés de son gouvernement ou du Parlement.

De très nombreux chefs d’Etat étrangers ont félicité depuis dimanche soir Luiz Inacio Lula da Silva, le candidat de gauche, pour son troisième mandat à la tête du pays, après ceux de 2003 à 2010.

Il prendra officiellement ses fonctions au 1er janvier, mais dès maintenant une transition du pouvoir devrait avoir lieu — si le gouvernement sortant accepte de coopérer.

Brasilia était calme mardi matin après que la police a restreint depuis la veille au soir l’accès des véhicules à la place des Trois pouvoirs, où se trouvent le Palais présidentiel, le Parlement et la Cour Suprême, proche de l’immense esplanade des ministères, lieu traditionnel de rassemblement dans la capitale.

Cette mesure « préventive » a été prise « après l’annonce d’une possible manifestation à cet endroit, sur les réseaux sociaux », avait indiqué le secrétariat de la Sécurité publique du district fédéral de Brasilia .

Vols annulés

Les appels de bolsonaristes à rejoindre les barrages se multipliaient en effet sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et Telegram, selon l’équipe de vérification numérique de l’AFP.

L’un d’entre eux appelait les bolsonaristes à un grand rassemblement à 15H00 (18H00 GMT) sur l’immense esplanade des ministères de Brasilia.

« Le Brésil ne sera pas le Venezuela« , disait le message sur fond jaune et vert, comme le drapeau national, affectionné par la droite radicale. Il reproduisait le texte adressé à son père par le sénateur Flavio Bolsonaro lundi: « Bolsonaro, nous sommes avec toi quoiqu’il arrive ».

A Sao Paulo, des bolsonaristes misant sur une poursuite du mouvement appelaient pour mercredi après-midi à « la plus grande mobilisation de l’Histoire » sur l’Avenue Paulista — cette même avenue inondée dimanche soir par une marée de centaines de milliers de sympatisans de Lula vêtus de rouge, qui avaient célébré dans la liesse la victoire de leur champion.

A Sao Paulo, les axes routiers menant à l’aéroport international de Garulhos, qui a le plus gros trafic aérien du Brésil, ont été dégagés par la police en matinée, après des annulations ou retards de plusieurs vols, a rapporté la presse locale.

La police militaire était par ailleurs en fin de matinée en train de dégager certains axes routiers de Sao Paulo, Rio de Janeiro et du Minas Gerais, sur l’ordre des gouverneurs de ces Etats très peuplés du sud-est.

Par Le Point avec AFP

Brésil: nouvelles fortes pluies à Petropolis, Bolsonaro sur place

février 18, 2022
Bresil: nouvelles fortes pluies a Petropolis, Bolsonaro sur place
Brésil: nouvelles fortes pluies à Petropolis, Bolsonaro sur place© AFP/CARL DE SOUZA

Petropolis était à nouveau sous la menace de glissements de terrain vendredi, avec de fortes précipitations trois jours après les violents orages qui ont fait au moins 118 morts dans cette ville touristique que Jair Bolsonaro a survolée en matinée.

« J’ai vu énormément de destruction, comme des scènes de guerre », a déclaré le chef de l’Etat brésilien lors d’une conférence de presse, peu après le survol en hélicoptère.

« Nous avons pu prendre parfaitement conscience de la gravité de ce qui s’est passé ici », a ajouté le président, qui a rejoint directement Petropolis à son retour au Brésil, après plusieurs jours de visite officielle en Russie, puis en Hongrie.

Peu après son atterrissage à l’aéroport international de Rio de Janeiro, à 60 km de la ville sinistrée, il a exprimé sa « solidarité envers les familles des victimes », dans une vidéo publiée sur Facebook.

Vendredi matin, les sirènes d’alarme ont à nouveau retenti dans des zones à risque de Petropolis.

« Il y a des risques de glissement de terrain dans cette zone, attention, mettez-vous en lieu sûr, dans des structures d’accueil », pouvait-on entendre grâce à des haut-parleurs dès les premières heures de la journée.

« Tout le monde a très peur, on sursaute au moindre bruit », dit à l’AFP Atenor Alves de Alcantara, métallurgiste à la retraite de 67 ans, dont la maison se trouve dans la partie basse du quartier Alto da Serra, le plus affecté par les glissements de terrain.

« C’est bien que le président nous rende visite, mais ça ne va rien changer », a-t-il ajouté.

Sentiment d’abandon

Selon la Police civile, 116 personnes sont portées disparues, mais seuls 57 des 118 corps retrouvés ont été identifiés jusqu’à présent.

Le dernier bilan provisoire officiel fait également état de 849 personnes ayant dû quitter leur logement.

Plus de 500 pompiers, avec des hélicoptères, des pelleteuses et des chiens renifleurs, restent mobilisés pour rechercher sans relâche les disparus, tandis que l’espoir de retrouver des survivants est de plus en plus mince.

Des centaines de bénévoles sont aussi allés prêter main forte aux secours, dont un grand nombre d’habitants des quartiers dévastés par les glissements de terrain, contraints de creuser eux-mêmes pour tenter de retrouver des proches.

De nombreux résidents disent se sentir délaissés par les autorités. « La population est en droit de critiquer, mais c’est une région très accidentée, malheureusement, d’autres tragédies ont eu lieu ici. Nous faisons ce qui est de notre ressort », a réagi le président Bolsonaro.

Il faisait notamment allusion à la tragédie de 2011, quand plus de 900 personnes avaient trouvé la mort en raison d’inondations et de glissements de terrain dans une vaste région comprenant Petropolis et les villes voisines de Nova Friburgo, Itaipava et Teresopolis.

Condoléances du pape

« Ça me fait peur de voir ces nouvelles pluies, parce que le sol demeure gorgé d’eau. Je pense aux familles qui vivent dans des quartiers où beaucoup de gens sont morts, c’est désespérant », a confié jeudi soir à l’AFP Rodne Montesso, un habitant de Petropolis dont la maison a été épargnée.

Le pape François a envoyé vendredi un message de solidarité aux sinistrés.

« Le Saint-Père, en prenant connaissance avec beaucoup de tristesse des tragiques conséquences des glissements de terrain, a demandé à l’évêque de transmettre aux familles ses condoléances et partage la douleur de toutes les personnes endeuillées », peut-on lire dans un communiqué du Vatican.

Mardi, Petropolis, une ville de 300.000 habitants qui était l’ancienne résidence d’été de la Cour impériale, a reçu davantage de pluie que la moyenne de tout un mois de février.

L’été austral a été particulièrement meurtrier au Brésil, avec des pluies diluviennes qui ont fait des dizaines de morts ces derniers mois dans les Etats de Bahia (nord-est), Minas Gerais et Sao Paulo (sud-est).

Ces précipitations extrêmes sont liées selon les experts au réchauffement climatique.

Par Le Point avec AFP

Brésil: le président Jair Bolsonaro hospitalisé pour des douleurs à l’estomac

janvier 3, 2022

SAO PAULO — Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a été emmené dans un hôpital de São Paulo, lundi matin, pour y subir des examens après avoir ressenti des douleurs abdominales, a annoncé le gouvernement.

© Fournis par La Presse Canadienne

Le président «se porte bien» et de plus amples informations seront fournies ultérieurement dans un bulletin médical, selon un communiqué du gouvernement publié par le média Globo.

M. Bolsonaro est revenu dans la capitale économique du pays pendant la nuit, après des vacances du Nouvel An sur la côte, et a été immédiatement emmené à l’hôpital Vila Nova Star, selon Globo.

Le président a déjà eu besoin de plusieurs opérations médicales à l’estomac depuis qu’il s’est fait poignarder dans un rassemblement politique en 2018.

Globo a déclaré que le docteur de M. Bolsonaro, Antônio Luiz Macedo, était en vacances aux Bahamas et qu’il attendait un vol de retour au Brésil pour voir son patient, qui n’avait apparemment prévu aucune apparition publique pour lundi.

En juillet dernier, il avait été hospitalisé en raison d’un grave cas de hoquet.

Par La Presse canadienne avec The Associated Press

Au Brésil, des dizaines de milliers de manifestants réclament la destitution de Jair Bolsonaro

juillet 25, 2021

Pour le quatrième week-end consécutif, la gauche appelait à défiler contre la mauvaise gestion de la pandémie par le gouvernement.

Manifestation contre Jair Bolsonaro à Rio de Janeiro, au Brésil, le 24 juillet 2021.
Manifestation contre Jair Bolsonaro à Rio de Janeiro, au Brésil, le 24 juillet 2021. CARL DE SOUZA / AFP

Des dizaines de milliers de Brésiliens sont descendus dans les rues, samedi 24 juillet, réclamant la destitution du président, Jair Bolsonaro, pour sa gestion de la crise sanitaire, alors que le bilan de l’épidémie dépasse le demi-million de morts. Les manifestants ont défilé pour le quatrième week-end d’affilée à l’appel des partis de gauche et des syndicats notamment contre le président de droite, qui est visé par une enquête pour avoir présumément fermé les yeux sur des détournements de fonds publics dans l’achat de vaccins.

A Rio, des milliers de personnes habillées de rouge et portant des masques ont défilé sous des slogans comme « Dehors le criminel corrompu ». Les organisateurs avaient appelé à manifester dans tout le pays « pour défendre la démocratie, la vie des Brésiliens et pour mettre Bolsonaro dehors ». A Rio comme ailleurs, les manifestants ont dénoncé le démarrage tardif de la campagne de vaccination au Brésil, le chômage massif et ont réclamé davantage d’aides pour les populations pauvres confrontées à la pandémie.

« Pour le retour de la démocratie »

« Il est très important que quiconque se sent offensé ou opprimé par ce gouvernement sorte dans la rue parce que nous devons lutter pour le retour de la démocratie », explique Laise de Oliveira, une employée des services sociaux de 65 ans venue manifester. La presse brésilienne faisait état, dans l’après-midi, de manifestations dans 20 des 26 Etats brésiliens. Ni les organisateurs ni les autorités n’avaient rendu publiques d’estimations du nombre de manifestants à cette heure. Mais des grandes manifestations étaient attendues à Sao Paulo, la ville brésilienne la plus peuplée avec 12,3 millions d’habitants, et dans la capitale, Brasilia.

Jair Bolsonaro est confronté au pire moment de sa présidence, entamée en 2019. Son taux d’approbation a atteint un plus bas de 24 % et les sondages suggèrent qu’il perdrait l’élection présidentielle d’octobre face à son prédécesseur de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, dont le Parti des travailleurs soutenait les manifestations de samedi.

Le Brésil a enregistré officiellement près de 550 000 morts du Covid-19, un bilan dépassé par les seuls Etats-Unis, dont la population est supérieure de 120 millions à celle du géant sud-américain. Jair Bolsonaro s’est montré ouvertement sceptique quant à la crise sanitaire, à la nécessité du port du masque et des autres mesures visant à réduire la propagation du virus. L’opposition a présenté, le 30 juin, une plainte en destitution constituée de 20 accusations différentes contre le président, mais Jair Bolsonaro dispose toujours de suffisamment de soutien au Congrès pour bloquer ces initiatives.

Avec Le Monde avec AFP

Brésil: Jair Bolsonaro autorisé à quitter l’hôpital

juillet 18, 2021

BRÉSIL: JAIR BOLSONARO AUTORISÉ À QUITTER L'HÔPITAL

© Reuters/Amanda Perobelli 

BRASILIA (Reuters) – Le président brésilien Jair Bolsonaro a obtenu l’autorisation dimanche de quitter l’hôpital de Sao Paulo où il était pris en charge depuis mercredi pour des complications liées à l’agression au couteau dont il a été victime lors de la campagne électorale de 2018.

Dans un communiqué, l’hôpital Vila Nova Star a déclaré que le dirigeant resterait sous la surveillance d’une équipe médicale.

Le président brésilien de 66 ans est entré mercredi à l’hôpital pour y subir des examens médicaux et recevoir des soins à la suite d’une occlusion intestinale. Il n’a pas subi d’intervention chirurgicale.

« Je vais bien, Dieu merci. Le problème que j’ai eu plus tôt cette semaine était encore dû au coup de couteau que j’ai reçu en 2018. De temps en temps, cela affecte l’intestin « , a déclaré Jair Bolsonaro lors d’un événement diffusé en direct sur internet samedi.

« Je suis impatient de reprendre le travail, de voir mes amis et de faire avancer le Brésil », a-t-il ajouté.

Avec Reteurs (Reportage Alexandre Caverni, Eduardo Simoes et Jamie McGeever; version française Camille Raynaud et Gwénaëlle Barzic)

Brésil : Jair Bolsonaro condamné pour non-port du masque

juin 13, 2021

Samedi, le président brésilien a participé à une manifestation de motards et il ne portait pas le masque. La police lui a infligé une amende.

Cent huit dollars, c’est le montant de l’amende qui a été infligée à Jair Bolsonaro pour non-port du masque. Le président brésilien a participé samedi à une manifestation de motards – baptisée « Accélérons pour le Christ » – dans l’État de Sao Paulo et n’a respecté aucune mesure sanitaire. Il a même pris la tête du cortège, le casque ouvert et, donc, sans masque.

Les autorités de l’État de São Paulo ont indiqué qu’elles avaient infligé une amende de 552 reais (environ 108 dollars) à Jair Bolsonaro, à son fils Eduardo, membre du Congrès, et au ministre des Infrastructures, Tarcisio Gomes, pour ne pas avoir porté de masque et ne pas avoir respecté les mesures de distanciation sociale lors du rassemblement. La présidence brésilienne n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

Le Covid-19 a tué près de 485 000 personnes au Brésil

Jair Bolsonaro, qui a appelé à des rassemblements dans tout le Brésil en vue de l’élection présidentielle de l’année prochaine, n’a pas tenu compte des avertissements du gouverneur de São Paulo, João Doria, un rival politique, qui avait déclaré que le président serait condamné à une amende s’il ne respectait pas les lois de l’État.

Jair Bolsonaro s’est opposé à plusieurs reprises à João Doria et à d’autres gouverneurs au sujet des mesures imposées pour lutter contre la pandémie du Covid-19, qui a fait près de 485 000 morts au Brésil.

Le président critique régulièrement les mesures de confinement et le port du masque, et fait la promotion de médicaments tels que la chloroquine, alors que des études montrent qu’ils sont inefficaces. S’adressant à une foule de partisans brandissant des drapeaux, Jair Bolsonaro s’est à nouveau élevé contre le port du masque.

Le président a estimé que les personnes vaccinées ne devraient pas avoir à porter le masque. « Il est impossible pour une personne vaccinée de transmettre le virus », a-t-il déclaré. Il n’y a pas de consensus scientifique sur la question de savoir si les personnes vaccinées peuvent être contagieuses.

Par Le Point avec AFP

Brésil : Jair Bolsonaro annonce qu’il est désormais négatif au coronavirus

juillet 25, 2020

 

Le président brésilien Jair Bolsonaro a annoncé samedi 25 juillet avoir été testé négatif au nouveau coronavirus, après avoir été diagnostiqué positif le 7 juillet, une guérison qu’il attribue à son traitement à l’hydroxychloroquine.

Jair Bolsonaro a fait cette annonce sur son compte Twitter après avoir subi un nouveau test: «RT-PCR pour SARS-CoV 2: négatif. Bonne journée à tous», a-t-il écrit, accompagné d’une photo de lui souriant, levant le pouce et montrant une boîte d’hydroxychloroquine, au petit déjeuner.

Bolsonaro, 65 ans, avait annoncé le 7 juillet qu’il avait contracté le Covid-19. Depuis le début de la crise, il a souvent minimisé la gravité de la pandémie, qu’il a longtemps qualifiée de «grippette». Il a critiqué les mesures de confinement décidés par les gouverneurs des Etats brésiliens, mettant en avant la nécessité de ne pas bloquer l’économie nationale.

Par Le Figaro avec AFP

Brésil: manifestations pour et contre Bolsonaro

juin 7, 2020

 

Des Brésiliens sont descendus dans la rue dimanche à Sao Paulo et Brasília pour manifester pour ou contre le président d’extrême droite Jair Bolsonaro, critiqué notamment pour sa gestion de l’épidémie de coronavirus.

Des milliers de personnes se sont rassemblées dans l’après-midi à Sao Paulo, arborant des banderoles en défense de la démocratie, contre le racisme et la politique du président brésilien. De nombreux manifestants portaient des vêtements et des masques noirs.

Gabriela Vitoria, 18 ans, qui n’avait jamais participé à une manifestation, s’est mobilisée parce que «Bolsonaro est contre tout». «Il ne veut pas des noirs, des gays, des femmes, il ne pense qu’aux riches. Nous traversons une pandémie et il veut tout ouvrir, sans regarder les bons exemples des autres pays.»

Sur l’avenue Paulista, à environ six kilomètres de là, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées avec des drapeaux brésiliens pour exprimer leur soutien à Jair Bolsonaro et demander la fin des mesures de confinement mises en place par les autorités locales pour freiner la pandémie. «La maladie existe, mais ce n’est pas comme on nous dit. Il est temps d’ouvrir le commerce», a déclaré une manifestante qui a refusé de donner son nom.

Les autorités régionales ont demandé que les événements soient organisés à distance afin d’éviter les confrontations, alors que des heurts avaient eu lieu dimanche dernier entre des supporteurs d’équipes de football marchant «contre le fascisme» et des soutiens de Bolsonaro qui circulaient dans les rues pour dénoncer le confinement.

Mêmes scènes à Brasília

À Brasília, plusieurs centaines de personnes ont marché dans la matinée contre le chef de l’État. «Tous pour la démocratie», «Contre le racisme et le fascisme» proclamaient des pancartes. «Recule fasciste, recule, le pouvoir du peuple est dans les rues», ont chanté les manifestants.

Parallèlement, un groupe plus restreint de manifestants favorables au président s’est également rassemblé dans la capitale. Les partisans du président d’extrême-droite, qui minimise l’épidémie de Covid-19, ont l’habitude de manifester le week-end, en présence du chef de l’État, pour demander la fin des restrictions et attaquer les représentants du Congrès et de la Cour suprême.

Le pays de 210 millions d’habitants a enregistré plus 670.000 cas de coronavirus et 35.900 morts, un nombre que bien des spécialistes considèrent comme largement sous-évalué, faute de tests en nombre suffisant.

Par Le Figaro avec AFP

 

Brésil/Coronavirus : Bolsonaro menace de quitter l’Organisation mondiale de la santé

juin 6, 2020

 

Le président brésilien accuse l’OMS de «parti pris idéologique».

Le président brésilien Jair Bolsonaro a menacé vendredi 5 juin de quitter l’Organisation mondiale de la santé (OMS) après que l’agence des nations unies a averti les gouvernements latino-américains du risque que représente la levée des mesures de confinement avant d’avoir réussi à ralentir la propagation de l’épidémie de coronavirus dans la région.

«Je vous le dis ici, les Etats-Unis sont partis de l’OMS, nous y songeons, à l’avenir (…). Soit l’OMS travaille sans parti pris idéologique, soit nous la quittons aussi. Nous n’avons pas besoin de gens de l’extérieur pour donner leur sentiment sur la santé ici», a-t-il déclaré à la presse à Brasilia. «Trump leur a retiré l’argent et ils sont revenus sur tout», a commenté Bolsonaro. «La chloroquine est de retour», a-t-il ajouté.

Jeudi, un nouveau record de décès a fait passer le Brésil devant l’Italie en terme de nombre de morts. Cependant, Bolsonaro continue de demander une levée rapide des mesures d’isolement ordonnées, affirmant que le coût économique de l’épidémie est supérieur aux risque sanitaire.

Dans un éditorial publié en une du journal de Sao Paulo, Folha, le quotidien soulignait que seulement 100 jours se sont écoulés depuis que Bolsonaro a décrit le virus qui «tue un brésilien par minute» comme «une légère grippe». «Tandis que vous lisiez cela, un brésilien est mort du coronavirus», déclare le journal.

Les deux pays les plus peuplés d’Amérique latine, le Brésil et le Mexique, voient leurs taux d’infections au coronavirus être bien supérieur à ceux des autres pays de la région.

Vendredi soir, le Brésil a fait état de 1005 morts supplémentaires et le Mexique en a recensé 625.

Par Le Figaro avec Reuters