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Canada-Québec/Langue française : Roberge se réjouit de l’impact de la publicité de son ministère

mars 16, 2023
Jean-François Roberge en mêlée de presse à l'Assemblée nationale.

Jean-François Roberge défend la dernière publicité du ministère de la Langue française. Photo: Radio-Canada/Sylvain Roy Roussel

Une vidéo gouvernementale invitant les Québécois à éviter les anglicismes fait beaucoup réagir depuis qu’elle a été diffusée sur les réseaux sociaux, mercredi, plusieurs internautes estimant qu’elle passe à côté du problème que constitue le déclin du français. Le ministre Roberge, lui, se dit plutôt « content » que la publicité « fasse jaser ».

Vous savez ce qu’on dit, hein : « Parlez-en en mal, mais parlez-en… en français! », a lancé le premier intéressé en entrevue jeudi à l’émission montréalaise Tout un matin, sur ICI Première.

La publicité en question a été partagée par le ministre lui-même, mercredi, afin de susciter une prise de conscience quant au déclin du français au Québec.

Elle met en scène un faucon pèlerin – un oiseau qui, dans les années 1970, était dans une posture beaucoup plus vulnérable qu’il ne l’est aujourd’hui, et qui a pris du mieux grâce aux actions gouvernementales, a expliqué Jean-François Roberge au micro de Patrick Masbourian, jeudi. Une allégorie, en quelque sorte.

Verbatim de la publicité

Narration Le faucon pèlerin. Cet oiseau de proie vraiment sick est reconnu pour être assez chill parce qu’il est super quick en vol et peut passer la majorité de son temps à watcher son environnement. Mais malgré que ses skills de chasse soient insane, l’avenir du faucon pèlerin demeure sketch.

Texte Au Québec, le français est en déclin. Renversons la tendance.

La publicité qui, jeudi matin, avait déjà été vue plus de 600 000 fois sur Twitter, a toutefois reçu un accueil mitigé, les internautes étant nombreux à souligner qu’elle ratait la cible en s’en prenant à la qualité de la langue parlée plutôt qu’à l’usage du français qui, selon Statistique Canada, est en déclin partout au pays, y compris au Québec.

D’autres ont aussi accusé les auteurs de la vidéo de viser les jeunes en montrant du doigt des expressions utilisées par ceux-ci. Jean-François Roberge s’en défend. On ne cible pas les jeunes, a assuré le ministre jeudi. Moi-même, ça m’arrive d’utiliser des mots anglais au milieu de phrases en français, a-t-il avoué.

En outre, cette campagne publicitaire sera suivie d’autres campagnes, sur d’autres thèmes, a poursuivi M. Roberge, qui a réuni autour de lui un groupe de travail pour l’avenir de la langue française dont font partie les ministres Christine Fréchette (Immigration), Mathieu Lacombe (Culture), Pascale Déry (Enseignement supérieur), Bernard Drainville (Éducation) et Martine Biron (Relations internationales).

Ce comité devrait d’ailleurs déposer un plan d’action d’ici la fin de l’année 2023, a-t-il rappelé en entrevue, ajoutant qu’une consultation publique à ce sujet devrait être lancée dans les prochains jours.

La CAQ passe à côté du problème, selon l’opposition

La publicité controversée a également été sévèrement critiquée par les partis d’opposition, jeudi matin à la Tribune de la presse de l’Assemblée nationale, les émissaires du PQ et de QS jugeant tous deux que le ministère de Jean-François Roberge avait erré en diffusant une telle vidéo.

Le député péquiste Joël Arseneau a notamment estimé que la CAQ faisait fausse route en voulant faire porter le poids du déclin du français sur les épaules des individus plutôt que sur celles du gouvernement et en critiquant la qualité de la langue parlée des Québécois.

Est-ce que c’est ça, le problème majeur, ou la langue qu’on utilise en milieu de travail? Est-ce que c’est ça, le problème, ou le fait que la loi 101 a été dépecée par les tribunaux et puis qu’on n’arrive pas à rétablir un certain nombre de principes?, a-t-il lancé, renouvelant son appel à étendre la loi 101 aux cégeps.

M. Arseneau a aussi évoqué jeudi de récentes déclarations faites par le ministre Dubé, qui a promis de shaker le système de santé plutôt que de l’ébranler, et par le ministre Drainville, qui s’est engagé à ne pas bullshiter au sujet des maternelles 4 ans plutôt que d’éviter les faux-fuyants.

Je me demande si la campagne de publicité ne devrait pas être faite au sein du gouvernement de la CAQ plutôt qu’au sein de la population, a commenté le député des Îles-de-la-Madeleine.

Son collègue solidaire de Rosemont, Vincent Marissal, s’est offusqué pour sa part que les jeunes soient montrés du doigt par le gouvernement pendant que l’élite économique de Montréal continue d’ignorer l’importance de la langue française au Québec.

Quand je vois qu’on se fait niaiser par le PDG d’Air Canada, ça, ça m’énerve, ça m’irrite, et je pense qu’il y a un gros, gros problème là, a-t-il déclaré. Après ça, si on veut shamer – excusez-moi l’expression – les ados, si on veut les culpabiliser, je ne suis pas sûr qu’on ait la bonne cible.

Avec Radio-Canada par Jérôme Labbé

COVID-19 : Québec suspend les activités publiques de ses ministres

décembre 19, 2021
L'édifice du parlement à Québec la nuit.

Les conférences de presse, les annonces et les autres activités publiques auxquelles devaient participer les ministres québécois sont annulées. Photo : Radio-Canada/Daniel Coulombe

En raison de la prolifération de nouveaux cas de COVID-19, le gouvernement du Québec suspend les activités publiques de ses ministres.

Cette suspension se traduit par l’annulation de leurs conférences de presse et de leurs annonces publiques ainsi que par leur absence aux autres activités auxquelles ils devaient participer, selon des sources de Radio-Canada.

La session parlementaire ayant pris fin le 10 décembre dernier, les membres de l’Assemblée nationale ne siègent donc plus en Chambre. Les travaux reprendront le 1er février 2022.

Il s’agit d’une mesure préventive. Depuis quelques jours, le Québec est aux prises avec une augmentation fulgurante du nombre de cas de COVID-19. Le variant Omicron est plus facilement transmissible que le variant Delta.

Plusieurs politiciens ont d’ailleurs attrapé la COVID-19 au cours de la dernière semaine. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a récemment reçu un diagnostic positif à la COVID-19. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le maire d’Ottawa, Jim Watson, ont eux aussi contracté la maladie.

Radio-Canada a appris que la santé publique doit faire un rapport demain matin au gouvernement Legault sur la situation épidémiologique dans la province. Québec devra évaluer la possibilité de resserrer davantage les mesures sanitaires.

Selon nos informations, plusieurs hypothèses sont sur la table, mais les décisions ne sont pas encore prises. De toute évidence, le rapport sera déterminant pour la suite des choses.

Le premier ministre François Legault doit recevoir un breffage de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) lundi en fin de journée pour se faire présenter de nouveaux scénarios.

Ce soir, tant au Cabinet du premier ministre que celui du ministre de la Santé, on n’exclut pas la tenue d’une conférence de presse pour faire le point.

Dimanche, les autorités de la santé publique enregistraient 3846 nouveaux cas de COVID-19 et 3 décès supplémentaires.

Annoncées jeudi dernier par le premier ministre François Legault, de nouvelles restrictions sanitaires entreront en vigueur dès lundi au Québec.

Après avoir autorisé les rassemblements de 20 personnes pendant les Fêtes, le gouvernement Legault a été contraint de faire volte-face et de ramener l’ampleur des célébrations à un maximum de 10 participants.

Par Radio-Canada avec les informations de Sébastien Bovet

Canada-Québec; Une rentrée avec masque dans les aires communes, mais pas en classe

août 11, 2021

 

Le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge, a fait savoir mercredi lors de la présentation du plan du gouvernement en vue de la rentrée scolaire 2021-2022 qu’en raison des risques que fait peser le variant Delta, le masque devra être porté par les élèves du primaire et secondaire en certaines circonstances.

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, à l'école du Campanile.

© Guillaume Croteau-Langevin /Radio-Canada Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, à l’école du Campanile.

En fait, les élèves pourront évoluer sans masque pour la plus grande partie de leur présence à l’école. Celui-ci sera cependant requis dans les autobus scolaires et dans les aires communes.

Quant aux enseignants, ils ne seront pas obligés de porter le masque en classe si une distance de deux mètres avec les élèves est respectée.

Malgré la crainte d’une résurgence d’éclosions de COVID-19, le ministre Roberge a aussi fait savoir que les bulles-classes ne seront pas de mise cette année, ce qui permettra le retour des cours à option au secondaire, ainsi que les programmes de sport-étude, d’art-étude et les activités parascolaires.

Le passeport vaccinal sera cependant obligatoire au secondaire pour les activités parascolaires jugées à haut risque de transmission. Les modalités exactes de cette nouvelle règle seront précisés sous peu et concorderont avec les obligations que l’on retrouvera dans « la vie civile ».

Le ministère de l’Éducation compte donner la possibilité à tous les jeunes du secondaire d’avoir accès aux activités parascolaires cette année. Selon la ministre déléguée à l’Éducation Isabelle Charest, « toutes les écoles secondaires auront la capacité d’offrir une heure d’activité parascolaire gratuite chaque jour à tous les élèves ».

Cette initiative se veut une réponse aux préoccupations des adolescents, dont beaucoup ont affirmé avoir vu leur motivation baisser en raison de l’arrêt des activités parascolaires cette année.

Situation changeante, plan changeant

Jean-François Roberge prévient toutefois que le plan qu’il annonce pourrait changer en fonction de la situation épidémiologique, ou que des mesures spécifiques à certaines écoles soient adoptées si des éclosions s’y développaient.

Le ministre insiste sur le fait que ce plan est possible en raison de « l’effort vaccinal » et demande à tous les jeunes qui ne sont pas vaccinés de le faire le plus tôt possible.

Il annonce d’ailleurs que des initiatives de vaccination» seront mises en branle dès la semaine prochaine dans les quartiers où le taux de vaccination est faible. La campagne de vaccination reprendra pour sa part à la rentrée dans les écoles.

M. Roberge indique que presque 83 % des jeunes de 12 à 17 ans ont maintenant reçu ou ont pris rendez-vous pour recevoir une première dose de vaccin contre la COVID-19. Cette proportion passe à 77 % pour la deuxième dose. La rentrée scolaire aura lieu dans moins de trois semaines.

Avec CBC/Radio-Canada