Posts Tagged ‘Jean Michel Bokamba Yangouma’

Congo: Hommage du ministre Ouabari Mariotti à Jean Michel BOKAMBA YAGOUMA

juin 25, 2020

 

Repose en paix, Famille. La disparition de Jean Michel Bokamba Yangouma, dans les premières heures de la matinée, du mercredi 24 juin 2020, à Brazzaville, vient s’ajouter à la longue liste des congolais qui nous quittent, faute de soins appropriés, dans les structures sanitaires du pays.

Famille, tel que je l’appelais, avec respect, et qu’il me le rendait, Jean Michel Bokamba Yangouma laisse, derrière lui, l’image du citoyen congolais qui aura bien marqué son temps.

C’était un homme chaleureux, à la bonne écoute, de grande humilité, d’accès facile, et qui aimait échanger, sur tous les domaines. La soif de la connaissance le tenait.

Nous savons ce que Jean Michel Bokamba Yangouma a été pour la Confédération Syndicale Congolaise, sur plusieurs années, et pour la Conférence Nationale Souveraine. Brillant Proviseur, par ailleurs, du Collège Javoueh, auparavant.

Désigné à la tête du Conseil Économique et Social, le Président Pascal Lissouba s’apprêtait à l’installer, solennellement, dans ses fonctions, lorsqu’est arrivé le coup d’État du 5 juin 1997, avec ses violences. Et le tout s’est perdu en fumé, comme les autres institutions de la République, sous Pascal Lissouba.

Jean Michel Bokamba Yangouma et les membres de Conseil Économique et Social n’auront gardé que le titre, sans exercer la fonction. N’ayant, non plus, jamais touché les indemnités y afférentes.

De lui, je garde, également, entre 2002 et 2005, les souvenirs des moments patriotiques que nous avons, ensemble passés, au sein du CODE A, puis de la CODESA, rassemblement des forces de l’opposition, où siégeaient des figures républicaines comme le Premier Ministre André Milongo, les Ministres Saturnin Okabe, Paul Ndouna, Anaclet Tsomambet et Jacques Mouanda Mpassi, Maitre Ambroire Hervé Malonga, MM Mboussa Ellah, Mahoukou, Philibert Malonga et d’autres dont les noms ne me reviennent plus.

Puisse, la mort de Jean Michel Bokamba Yangouma réveiller la conscience combattive de ces syndicats congolais qui ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, dans un environnement social et économique où les travailleurs, déboussolés, affaiblis et appauvris ont besoin de leur soutien, face aux employeurs et à l’Etat.

Que le décès de Jean Michel Bokamba Yangouma, dans des conditions que l’on sait, réactive le sens patriotique des dirigeants congolais qui laissent se dégrader, à vue d’oeil, on s’interroge pourquoi, les infrastructures sanitaires du pays.

Enfin, que sa disparition insuffle aux congolais l’esprit de la conférence nationale qui a permis au Congo de sortir de plusieurs années de la pensée unique pour une expérience démocratique qui continue de se chercher.

Que les proches, amis et connaissances de Jean Michel Bokamba Yangouma trouvent ici l’expression de mes condoléances les plus attristées.

Famille, vas en paix, là-bas, à l’éternel infini.
Le Congo éternel ne t’oubliera jamais.
Paris le 24 juin 2020 – Ouabari Mariotti Membre de l’UPADS.

Photo de BrazzaNews.

Avec Brazzanews

Congo/Daniel Mongo : Jean-Michel Bokamba Yangouma, un « grand dirigeant syndical »

juin 24, 2020

 

Le secrétaire général de la Confédération syndicale congolaise (CSC), Daniel Mongo, évoque la mémoire de son prédécesseur à la tête de cette centrale syndicale, notamment Jean-Michel Bokamba Yangouma qu’il qualifie de « grand dirigeant syndical ».

 

« Jean-Michel Bokamba Yangouma était un camarade, un frère, un grand dirigeant de la CSC. Il a pris le relais à la tête de cette organisation à un moment où il y avait un trio constitué de Ambali Constant, Aubin Mongo et Mikolo- Ngoulou à la suite de la suspension du secrétariat confédéral et de certains membres par la direction politique de l’époque », indique Daniel Mongo.

« Je représentais la CSC au département de l’organisation et chaque vendredi nous nous retrouvions en réunion. Il fallait donc arriver à combler le vide au niveau de la CSC et malheureusement, c’est moi qui faisait les propositions sur tel ou tel camarade et le nom de Bokamba-Yangouma a été retenu au cours de cette réunion placée sous l’autorité du camarade Denis Sassou N’Guesso. C’est ainsi qu’il a pris les rênes de cette organisation », poursuit-il.

Daniel Mongo a dit avoir connu l’homme au moment où il était le secrétaire général de la fédération syndicale de l’industrie et de la métallurgie. « Bokamba Yangouma était pour moi un dirigeant intrépide de cette organisation et comme à l’époque le Parti congolais du travail (PCT) était cet avant-garde de la classe ouvrière.  Il était membre du bureau politique.  Il revenait avec certaines décisions où parfois les militants cherchaient à avoir des précisions et enfin de grands évènements préparés sous lui comme le 8e congrès de la CSC qu’on a baptisé très long métrage et puis ensuite la Conférence nationale souveraine où il était le vice-président à côté de Mgr Ernest Kombo », explique Daniel Mongo.

Pour lui, Bokamba Yangouma était une figure devenue emblématique pour le syndicat congolais. « Je l’ai connu très courageux et très responsable et lorsqu’il avait quelques manquements, il s’excusait auprès de ses amis. Depuis hier soir sa voix s’est éteinte… Je regrette sa disparition, une mort que nous qualifions de tragique. Il a connu des secousses au niveau de sa santé. Je l’ai approché lorsque nous préparions le 3e congrès extraordinaire de l’organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique centrale dont il était à l’époque le président. Nous avons échangé sur un certain nombre de questions. C’était un frère, un camarade de lutte. C’est avec des pincettes au cœur que nous avons appris sa mort », conclut-il.

 

 

Jean Jacques Koubemba

Congo: Décès à Brazzaville et enterrement de Jean-Michel Bokamba Yangouma au cimetière du Centre-ville

juin 24, 2020

Décès de Jean-Michel Bokamba Yangouma (dans la nuit du mardi au CHUB). L’ancien syndicaliste et homme politique congolais a été emporté par la Covid-19. Il a été inhumé, ce mercredi 24 juin 2020, au centre-ville de Brazzaville.

 

Photo de BrazzaNews.

Pour les besoins d’histoire, BOKAMBA est cet homme qui a joué un rôle majeur, en sa qualité de Secrétaire général de la CSC (Confédération syndicale congolaise), puissante centrale syndicale ayant impulsé son mouvement  vers la Conférence nationale souveraine au Congo. C’est grâce à lui, entre autres avec d’autres opposants congolais, que le Congo est allé vers le multipartisme.

Malgré les intimidations du régime PCT et de Pierre OBA qui le traquaient, le syndicat BOKAMBA n’avait pas cédé à la peur. Grâce à ses appels de grève suivi de près par les Congolais et sa bravoure que le régime était paralysé.

Après la Conférence nationale souveraine CNS, il fut élu dans cette instance pour occuper le poste de Deuxième Vice-président du Conseil national de transition.

Sous le mandat du président Pascal Lissouba, il fut nommé président du Conseil Économique et Social avant de partir en exil en 1997.

De retour en 1999, grâce au Dialogue national, il devint un fervent conciliateur et négociateur dans son pays: le Congo.

 

Photo de BrazzaNews.
Enterrement de Bokamba au cimetière du Centre-ville
Repose en paix !
Par Brazzanews avec Guy Mafimba Motoki

Congo: Jean Michel Bokamba Yangouma du Centre ou peut-être la vraie 3eme Voie

novembre 23, 2014

 

« ETATS GENERAUX DE LA NATION OU DIALOGUE NATIONALE, LE BUT FINAL EST DE CREER UN CONSENSUS EN VUE DE PRESERVER LA STABILITE ET LA PAIX AU CONGO»
Le président de l’Initiative nationale pour l’apaisement (Ina) et coordonnateur national des groupements politiques du centre, Jean Michel Bokamba Yangouma a animé le 22 novembre, à Brazzaville, une conférence de presse au cours de laquelle il a réitéré la volonté de son groupement politique d’organiser un dialogue en vue du changement ou non de la constitution du 20 janvier 2002.
Il a reconnu que les Congolais en matière de dialogue ont, ces derniers temps, une jurisprudence très abondante. Les rencontres politiques de 2009 à Brazzaville ; 2011 à Ewo et 2013 à Dolisie sont des exemples patents. A cet effet, a-t-il expliqué, les acteurs politiques du centre suggèrent au président de la République la convocation, dans les plus brefs délais, du dialogue tant attendu par le peuple congolais au sujet du changement ou non de la constitution du 20 janvier 2002.
Invité par les journalistes à se justifier sur la nécessité de convoquer les états généraux de la nation  exprimée par l’opposition et le dialogue sollicité par le centre, Jean Michel Bokamba Yangouma a indiqué que « qu’il s’agisse des états généraux de la nation ou du dialogue national, ce qui compte c’est le contenu que les participants donneront à cette réunion. Le but final est de créer un consensus autour de la question  en vue de préserver la stabilité et la paix au Congo », a-t-il insisté.
Le président de l’Ina a rappelé, par ailleurs,  que le Congo a beaucoup souffert des affres des derniers conflits armés nés des contradictions politiques. Actuellement, a-t-il poursuivi, les acteurs politiques et sociaux doivent agir en amont pour prévenir les troubles sociaux, au lieu, a-t-il insisté, d’être des médecins après la mort.
Le conférencier a reconnu, en outre,  que le débat sur le changement ou non de la constitution du 20 janvier 2002 commence progressivement à connaître une évolution positive au Congo. En témoignent, a-t-il expliqué, la décision implicite de convoquer un dialogue, prise au cours de la dernière réunion du bureau politique du Parti congolais du travail et la volonté affichée du Congrès africain pour le progrès de réunir les forces vives du Congo autour d’une même table.
« Au stade actuel de l’évolution des pensées, nous en appelons à tous ceux qui sont satisfaits au dialogue, au mbongui, à la concertation, à se constituer très rapidement en une dynamique plurielle, massive et incontournable pour le dialogue pacifique. Chers amis du dialogue, chantre de la paix, de l’unité, et de la concorde nationale, vous tous qui pensez privilégier l’intérêt supérieur du Congo ; vous qui acceptez de considérer l’autre comme un partenaire indispensable et vous qui reconnaissez que c’est de la diversité d’opinions que naît le consensus, retrouvons-nous ensemble très rapidement pour affirmer notre foi au dialogue et à la compréhension entre les hommes », a martelé Jean Michel Bokamba Yangouma.
Cette rencontre avec les journalistes a permis au conférencier de passer en revue l’actualité africaine de ces dernières semaines tant au plan international que national , entre autres : la propagation de l’épidémie à virus Ebola et les moyens financiers, logistiques mis en jeu pour son éradication ; les violences sexuelles à outrance au Katanga en République démocratique du Congo ; le refus par le Maroc d’abriter la phase finale de la coupe d’Afrique des nations de football ; le départ du président Blaise Compaoré du Burkina Faso ; l’intervention de la police au domicile de Clément Mierassa ; la décision du bureau politique du Parti congolais du travail privilégiant le dialogue ; la proposition de l’Union pour un mouvement populaire sur la nomination d’un conciliateur et l’engagement du Congrès africain pour le progrès, parti de l’opposition pour le dialogue.
De Bokamba Yangouma
 
Samedi 22 Novembre 2014