Posts Tagged ‘Jean Pierre Fabre’

Togo : l’opposant Jean-Pierre Fabre candidat à la présidentielle de 2020

octobre 20, 2019

Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) lors de la campagne électorale de 2015. © Erick Kaglan/AP/SIPA 

Jean-Pierre Fabre, principal dirigeant d’opposition du Togo, a été investi samedi candidat à la présidentielle prévue début 2020 lors d’un congrès de son parti, l’Alliance nationale pour le changement (ANC).

Plus de 600 participants au congrès l’ont désigné pour son « engagement politique, son dévouement total de longues années et ses efforts inlassables en vue de réaliser l’alternance au Togo ».

« Oui, j’accepte d’être le porte-étendard de la victoire des Togolaises et des Togolais en 2020 », a répondu Jean-Pierre Fabre, sous un tonnerre d’applaudissements. « J’accepte la mission que vous me confiez. J’accepte de poursuivre avec vous, sans relâche, la lutte commune de libération du Togo et du peuple togolais », a ajouté l’opposant vêtu d’un tissu orange, couleur du parti, avec de longues perles au cou.

Troisième candidature

Personnage central de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, a déjà pris part aux présidentielles de 2010 et 2015 et a toujours occupé la deuxième place avec respectivement 33,93 et 35,19% des voix.

« Je mesure naturellement le poids de la responsabilité qui m’incombe de conduire le peuple togolais à la victoire au moment où notre pays, ruiné et meurtri par plusieurs décennies d’improvisations, de gabegies et de violation massive des droits humains, attend impatiemment de connaître le changement libérateur et refondateur », a poursuivi l’opposant.

Il a demandé aux Togolais de se battre « pour l’obtention des réformes visant l’amélioration du cadre électoral dans l’unité d’action ».

« Tensions socio-politiques »

À l’ouverture du congrès vendredi, Jean-Pierre Fabre avait invité le président Faure Gnassingbé à ne pas briguer un quatrième mandat pour éviter des « tensions socio-politiques » dans le pays.

« Pour des raisons de contexte politique national aussi bien que d’éthique politique, le chef de l’État, qui aura accompli en 2020 trois mandats de cinq ans chacun à la tête de l’État, ne peut plus briguer un 4e mandat présidentiel, sans créer un climat de tensions socio-politiques et d’insécurité pour les populations », avait-il averti.

Début mai, les députés togolais avaient voté une révision constitutionnelle qui permet non seulement au président Faure Gnassingbé – au pouvoir depuis 2005 – de se représenter en 2020 et 2025, mais de bénéficier d’une immunité à vie « pour les actes posés pendant les mandats présidentiels ».

Par Jeuneafrique.com avec AFP

Togo : l’ANC met de l’ordre dans ses rangs avant la présidentielle de 2020

septembre 18, 2019

Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) lors de la campagne électorale de 2015. © Erick Kaglan/AP/SIPA

 

L’Alliance nationale pour le changement (ANC) accuse certains de ses conseillers municipaux d’avoir accordé des voix à des candidats du parti UNIR au pouvoir, lors des élections des maires. Une manière de réaffirmer son hégémonie à quelques mois de la présidentielle de 2020.

Des conseillers municipaux « ont manqué à leurs obligations », peut-on lire dans un communiqué de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), publié dimanche. Nouvellement élus, des responsables du parti d’opposition, notamment dans les communes de Golfe 3 et Amou 2, « auraient, en dehors de leurs aires de compétence et sans aucun mandat à cet effet, pris des décisions contraires aux instructions du parti et à ses intérêts ».

La formation politique accuse ses élus d’avoir accordé des voix à des candidats de l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, lors des élections des maires, entre le 13 et le 15 septembre. « Ils ont décidé de voter UNIR sans consulter le parti, explique à Jeune Afrique une source au sein du parti. La discipline doit être de rigueur au sein d’une formation politique et la ligne de conduite qui a été fixée doit être respectée ».

Pour « vérifier les faits », « identifier les personnes concernées » et proposer, le cas échéant, des « sanctions disciplinaires », un comité compétent sera mis en place. Ce dernier devrait se réunir « dans les jours à venir et les textes du parti feront foi », précise notre source.

Justement, l’article 41 du statut du parti prévoit que les élus locaux de l’ANC doivent respecter « en toutes circonstances la ligne politique et les directives du parti ». En cas d’infraction à cette règle, « les dispositions relatives à la discipline et aux sanctions prévues par les statuts et le règlement intérieur du Parti leur sont applicables ». Les sanctions peuvent aller du simple avertissement à l’exclusion.

Stratégie de communication

C’est la première fois que le parti de Jean-Pierre Fabre, créé en 2010, annonce ouvertement des sanctions à l’encontre de certains de ses membres. Pour le politologue Mohamed Madi Djabakaté, l’ANC réaffirme ainsi son « hégémonie » depuis que le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Salifou Atchadam est venu bouleverser la scène politique togolaise.

« C’est une stratégie de communication à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, affirme le spécialiste. C’est aussi une réponse aux autres partis qui accusent l’ANC d’être en alliance avec le parti au pouvoir ».

Redistribution des cartes 

« La participation de toutes les formations politiques aux municipales a permis de redistribuer ou de redéfinir les cartes de l’influence au sein de l’opposition », analyse Mohamed Madi Djabakaté.

L’ANC, qui ne dispose d’aucun député à l’Assemblée nationale, est arrivée en deuxième position (138 élus locaux) à l’issue des élections municipales lors desquelles les Togolais étaient appelés à élire leurs conseillers municipaux, fin juin, derrière UNIR, devenant, de facto, la première force politique de l’opposition.

Ex-chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre a d’ailleurs été élu maire de la quatrième commune du Grand Lomé, Golfe 4. Dans la capitale togolaise, son parti a remporté trois autres municipalités, contre sept pour UNIR. Une ascension qui pourrait se confirmer lors de l’élection présidentielle de 2020, à l’issue de laquelle le parti espère réaliser l’alternance.

Jeuneafrique.com par Charles Djade

Togo: nouvelle manifestation de masse à Lomé à l’appel de l’opposition

septembre 7, 2017

Lomé – Une foule massive a de nouveau répondu à l’appel de l’opposition dans les rues de Lomé jeudi, deuxième journée de mobilisation pour réclamer une alternance politique et des réformes, après 50 ans de pouvoir de la même famille au Togo, a constaté l’AFP.

Les manifestants ont commencé à marcher dans le calme avec des sifflets et des drapeaux du Togo en fin de matinée, protestant contre le régime du président Faure Gnassingbé, qui a succédé il y a douze ans à son père, lui-même resté au pouvoir près de quarante ans.

D’importantes forces de sécurité ont été déployées aux carrefours stratégiques de la capitale.

« Nous allons rester dans la rue jusqu’à ce qu’il nous écoute. Nous voulons que Faure rétablisse la Constitution de 92 et qu’il s’en aille », a affirmé un manifestant, Jonas Badagbon, 29 ans, à l’AFP.

« Je connais la même famille depuis que j’ai 14 ans, libérons le Togo pour que ces enfants voient autre chose. Nous sommes fatigués. Trop c’est trop », a renchérit une autre manifestante, Agnès, 64 ans.

L’opposant historique Jean-Pierre Fabre défilait à pied au milieu du cortège, encerclé par une chaine humaine.

« Nous n’écoutons pas assez la population. Aujourd’hui nous demandons de l’écouter et d’écouter ses souffrances », a-t-il déclaré durant la marche.

L’Internet mobile était toujours coupé jeudi au Togo au lendemain d’une journée de mobilisation massive dans les rues de Lomé et d’autres villes du pays.

Selon le directeur d’Amnesty international au Togo, Aimé Adi, joint par l’AFP, Internet mais aussi les réseaux de téléphonie mobile étaient par ailleurs totalement coupés jeudi dans plusieurs villes du nord.

Mercredi, une marée humaine (plus de 100.000 selon Amnesty International, un million selon des opposants) avait déjà défilé à Lomé et dans plusieurs villes du Togo, à l’appel de plusieurs coalitions de partis, véritable démonstration de force pour une opposition qui a longtemps échoué à s’unir.

Romandie.om avec(©AFP / 07 septembre 2017 14h43)                                            

Togo: l’opposant Jean-Pierre Fabre, officiellement battu, se considère comme le président élu

avril 29, 2015

Togo: l'opposant Jean-Pierre Fabre, officiellement battu, se considère comme le président élu 
Togo: l’opposant Jean-Pierre Fabre, officiellement battu, se considère comme le président élu  © AFP

Jean-Pierre Fabre, principal opposant du sortant Faure Gnassingbé à la présidentielle au Togo, a déclaré mercredi se considérer comme le président élu, rejetant les résultats « frauduleux » de l’élection.

Le candidat de CAP 2015 a contesté mercredi les résultats officiels de l’élection présidentielle de samedi annoncés par la commission électorale, qui le créditent de 34,95% des suffrages contre 58,75% pour le président Gnassingbé. A la question de l’AFP: « Vous considérez-vous comme le nouveau président de la République élu? », il a répondu « Bien sûr! »

Jeuneafrique.com

Togo : le chef de l’opposition candidat à la présidentielle de 2015

octobre 12, 2014

Jean-Pierre Fabre, le chef de l'opposition togolaise.
Jean-Pierre Fabre, le chef de l’opposition togolaise. © AFP

Le chef de l’opposition togolaise, Jean Pierre Fabre, a été investi samedi soir par les militants de son parti pour la présidentielle de 2015, à l’issue d’un congrès à Lomé, a constaté un journaliste de l’AFP.

« J’ai compris votre message et votre appel au renouveau du Togo. Oui, j’accepte la mission que vous me confiez pour la victoire en 2015 », a déclaré M. Fabre devant plusieurs centaines de militants et sympathisants de son parti.

M. Fabre, 62 ans, devient le deuxième candidat de l’opposition à ce scrutin, dont la date précise n’est pas encore connue. Il avait déjà été candidat malheureux à la présidentielle de 2010.

Début août, l’homme d’affaires Alberto Olympio, neveu de l’ex-opposant farouche Gilchrist Olympio, avait été investi par sa formation politique, le Parti des Togolais.

Les multiples tractations entamées depuis mi-août par le Collectif Sauvons le Togo et la Coalition Arc-en-ciel – les deux grands regroupements de l’opposition – pour désigner un seul candidat à la présidentielle n’ont rien donné pour le moment.

« Mettre fin à ce régime implacable »

« L’heure a sonné pour mettre fin à ce régime implacable, qui s’est employé des décennies durant à saper les fondements de notre Nation. Nous devons continuer de nous battre sans répit pour obtenir les réformes politiques en vue d’une élection transparente et crédible », a déclaré M. Fabre.

Le président Faure Gnassingbé n’a pas encore annoncé s’il allait se présenter à à l’élection présidentielle, mais il est probable qu’il cherche à briguer un troisième mandat, d’autant que l’actuelle Constitution l’y autorise.

Porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

Réformes constitutionnelles

Un projet de loi prévoyant des réformes constitutionnelles réclamées de longue date par l’opposition, dont l’élection du Président au suffrage universel à deux tours (contre un tour actuellement), pour deux mandats de 5 ans au maximum, a été rejeté le 30 juin par les députés de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir), majoritaires à l’Assemblée Nationale avec 62 sièges sur 91.

Plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours, dont celles des Églises et de l’Union européenne, pour demander la mise en place de réformes politiques avant le scrutin présidentiel.

Jeuneafrique.com avec AFP