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Congo/F.a.c (Forces armées congolaises) : Le général Guy-Blanchard Okoï distingué au grade d’officier de la Légion d’honneur

décembre 12, 2014

 

Après sa décoration, Guy-Blanchard Okoï s’est vu offrir un tableau.

Chef d’Etat-major général des F.a.c (Forces armées congolaises), le général de division Guy-Blanchard Okoï (53 ans) a été élevé au grade d’officier dans l’Ordre français de la légion d’honneur, par le président François Hollande, selon un décret signé le 8 juillet 2014. C’est l’ambassadeur français, Jean-Pierre Vidon, qui l’a décoré de ce grade, lors d’une cérémonie…()

, mardi 9 décembre 2014, à la Case De Gaulle (résidence de l’ambassadeur de France à Brazzaville), en présence du ministre d’Etat Aimé Emmanuel Yoka, ministre de la justice et des droits humains, de quelques membres du gouvernement, des officiers du commandement de la force publique, des autorités militaires en fonction et à la retraite et des amis congolais et français.

Dans son allocution, Jean-Pierre Vidon a justifié la nomination de l’officier général congolais dans l’Ordre national de la légion d’honneur, par son implication dans la coopération militaire entre le Congo et la France. «Par une action inlassable, vous œuvrez, constamment, à la consolidation des liens très étroits qui unissent la République du Congo à la France, dans le domaine de la coopération de défense, en même temps que vous contribuez à l’excellence de la relation militaire qui existe entre nos deux pays, et au rayonnement de la France dans la sous-région. Le plein succès de l’exercice communautaire Loango 2014, véritable défi relevé de la plus belle manière, en a été un vibrant témoignage», a-t-il déclaré.

Avant cela, le diplomate français a rappelé le parcours du récipiendaire, qui a fait ses études en France: «Après une scolarité primaire et secondaire effectuée en France, vous entrez en classe préparatoire au lycée militaire d’Aix en Provence, prélude à une réussite brillante, en 1984, au concours de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Après trois années de labeur intense dans la lande bretonne, vous choisissez l’arme du génie et complétez votre formation, en suivant le Cours d’application des officiers, à Angers. Alternant les affectations entre le génie militaire et le Groupement aéroporté (dont le Groupement par-commando est l’héritier direct), vous complétez votre formation, en rejoignant l’Ecole d’Etat-major de Compiègne en 1993. Vous êtes alors capitaine». Son parcours et ses qualités professionnelles ont été également évoqués: «En 1994, vous participez à la mission des Nations unies au Rwanda, la Minuar. Votre comportement exemplaire et votre coopération appréciée avec les troupes françaises vous valent de recevoir les insignes de chevalier dans l’Ordre national du mérite ainsi que la Croix de la valeur militaire.

Affecté comme instructeur à l’Académie militaire Marien Ngouabi, reconnu pour votre haut potentiel, vous êtes nommé, ensuite, très jeune encore, dans la carrière des armes, en qualité de commandant de la zone militaire de défense n°6, vous entamez votre scolarité au Collège interarmées de défense, à Paris, et devenez, en 2011, le plus jeune général des Forces armées congolaises. Le 26 octobre 2012, vous êtes nommé chef d’Etat-major général et promu au grade de général de division».

Emotionné, le général Okoï a, dans son allocution, a, d’abord, exprimé sa reconnaissance «au président de la République du Congo, qui a bien voulu me confier les hautes charges de chef d’Etat-major général des Forces armées congolaises qui ont permis aux autorités françaises, je veux dire, au président de la République Française, de nous distinguer ainsi. Le faisant, la France a, certainement, voulu soutenir l’action du Congo, dans son engagement aux questions de paix et de sécurité». «De la position de ma charge actuelle et appréciant le chemin parcouru par les Forces armées congolaises dans les opérations de maintien de la paix, du Rwanda en RCA et en passant, sans être exhaustif, au Darfour, aux Comores, au Libéria, en Côte d’Ivoire, on peut se rendre compte que le règlement de ces crises dépend, en grande partie, du niveau de fonctionnement de l’Etat et de la cohésion entre les acteurs ou institutions étatiques. De ce fait, les acteurs étatiques deviennent des centres de gravité qu’il sied de préserver», a-t-il poursuivi.

Le chef d’Etat-major général des F.a.c n’a pas oublié ses frères d’armes. «D’autres militaires congolais auraient, peut-être, mérité autant, j’en suis convaincu. C’est ainsi qu’il est utile, pour tous et surtout pour les partenaires de notre pays, le Congo d’œuvrer dans le respect mutuel, pour que la poursuite de la paix demeure un élément consensuel de consolidation des acquis démocratiques», a-t-il dit. Concrétisant une demande formulée, à l’époque, par le récipiendaire, Jean-Pierre Vidon lui a offert un  tableau portant le message du 18 juin 1940 prononcé à Londres par le général De Gaulle.

Lasemaineafricaine.net par Alain Patrick MASSAMBA