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Centrafrique : au moins 20 personnes tuées par des membres de l’ex-Séléka à la cathédrale de Bambari

juillet 8, 2014

Des hommes armés portant des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka ont attaqué lundi soir la cathédrale Saint-Joseph de Bambari. Le bilan provisoire fait état d’au moins 20 morts, selon la force africaine (Misca).

L’attaque lundi 7 juillet au soir par des éléments apparentés à l’ex-rébellion Séléka de la cathédrale Saint-Joseph de Bambari, où s’étaient réfugiés de nombreux civils, a tourné au carnage. Selon une source de la Misca (la force africaine), « au moins 20 personnes ont été tuées et 25 blessées (…) par des hommes armés portant des boubous et des uniformes militaires identifiés comme étant des ex-Séléka ».

« Les assaillants ont incendié des tentes et ouvert le feu sur les civils qui s’y trouvaient. Il s’agit encore d’un bilan provisoire qui pourrait s’alourdir car les humanitaires n’ont pas la tâche facile sur le terrain où des tirs étaient encore entendus ce matin », a précisé la source.

« La plupart des personnes réfugiées sur ce site ont escaladé la concession de la paroisse pour se mettre à l’abri des tirs à la base des soldats français de l’opération Sangaris et à la résidence du préfet », a-t-elle ajouté.

L’archevêché a été assiégé à la suite d’affrontements en plein centre-ville. Des éléments anti-balaka ont tenté d’investir le centre de la ville et les quartiers musulmans. L’ex-rébellion a alors réagi et ont ouvert le feu. La force Sangaris s’est interposée alors que les deux belligérants s’affrontaient, faisant usage de la force.

Un membre de l’état-major de la Séléka a justifié l’attaque de l’archevêché en déclarant que « des miliciens anti-balaka sont présents sur ce site de déplacés, comme ils le sont sur d’autres sites. « C’est pour celà que nous avons lancé une attaque », a indiqué un membre de leur état-major.

« Il y a toujours des provocations et des attaques des anti-balaka depuis leur attaque contre des peuls qui a fait 17 morts (23 juin). Nous ne faisons que défendre les populations », a déclaré quant à lui Ahmad Nejad, porte-parole de l’état-major de l’ex-rébellion.

Le Drian annule sa visite à Bambari

Ces nouvelles violences ont entrainé l’annulation du déplacement mardi à Bambari du ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian. « La sécurité du ministre n’était pas en jeu. Mais nous avons estimé que les 150 à 180 soldats français présents sur place étaient assez occupés comme ça », explique-t-on dans l’entourage du ministre de la Défense.

Arrivé lundi en fin d’après-midi à Bangui pour sa septième visite en Centrafrique, Jean-Yves Le Drian s’est aussitôt rendu après au camp militaire Mpoko où sont basés les militaires français de l’opération Sangaris pour un entretien avec leur nouveau commandant, le général Éric Bellot des Minières.

Il a été ensuite reçu à la résidence privée de la présidente de transition, Catherine Samba-Panza. Mardi, il a participé à des patrouilles de Sangaris dans plusieurs arrondissements de Bangui avant de rencontrer un bataillon de soldats français membres de l’Eufor (l’opération européenne en RCA).

Jeuneafrique.com avec AFP

La France prête à envoyer quatre avions de combat à la Pologne et aux Baltes, si l’Otan le demande

mars 21, 2014

TALLINN – La France va proposer aux pays Baltes et à la Pologne d’envoyer quatre avions de combat (Rafale et Mirage 2000) pour renforcer, dans le cadre de l’Otan, la surveillance aérienne au-dessus de ces pays, a-t-on affirmé vendredi dans l’entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Le ministre français de la Défense, qui a débuté vendredi par l’Estonie une tournée express dans les pays Baltes et en Pologne, va s’efforcer ainsi de rassurer Baltes et Polonais, voisins de la Russie, dans le cadre de la crise en Ukraine, a-t-on ajouté de même source, en soulignant que l’Otan assurait depuis 2004 la protection de l’espace des Baltes. C’est une mission de +police du ciel+, a-t-on expliqué.

Jusqu’en mai, ce sont les Etats-Unis qui assurent cette mission. Avec la crise ukrainienne, ils ont porté de quatre à dix le nombre d’avions qui y sont dévolus.

Ensuite, la Pologne, membre de l’Otan, prendra la relève.

C’est dans ce contexte que Paris propose son aide. C’est la réassurance de mise à disposition d’avions français, si l’Otan le décide et si les Polonais en ont besoin, a-t-on souligné dans l’entourage de M. Le Drian.

Paris propose également, toujours si la demande en est faite, d’assurer une patrouille Awacs, au départ de la France, environ deux fois par semaine, a-t-on ajouté.

Interrogé à l’issue du sommet européen de Bruxelles sur le fait de savoir si cette mise à disposition n’était pas le signe d’une escalade militaire, le président français François Hollande a répondu : sûrement pas de notre côté. Il s’agit simplement d’assurer à nos amis, à nos alliés l’expression de notre solidarité et de veiller à ce que des opérations de sécurités puissent être menées. Il n’y a pas d’autres message que celui-là, c’est une preuve de coopération et de solidarité, a-t-il dit.

L’OTAN a déjà décidé de faire patrouiller des Awacs pour rassurer la Pologne et la Roumanie.

L’Awacs resterait basé en France. Les avions de l’OTAN qui assurent la police du ciel balte sont stationnés sur la base de Siauliai en Lituanie. Cela fait aussi partie de la gesticulation: rassurer les voisins de la Russie et montrer aux Russes qu’on se prépare en cas de besoin, a-t-on commenté.

Après Tallinn, Jean-Yves Le Drian se rendra à Vilnius puis à Varsovie.

Romandie.com avec(©AFP / 21 mars 2014 15h58)

Prix du Trombinoscope : Taubira désignée « personnalité politique » de 2013

janvier 27, 2014

Si la ministre de la Justice reçoit la plus haute distinction, Jean-Yves Le Drian a été élu « ministre de l’année » et Bruno Le Maire « révélation politique » de 2013.

Christiane Taubira au palais de l'Élysée en janvier 2014. © Villard / Sipa

Christiane Taubira au palais de l’Élysée en janvier 2014. © Villard / Sipa

La garde des Sceaux Christiane Taubira est désignée « personnalité politique » de l’année 2013 dans le palmarès annuel du Trombinoscope, dont les prix seront décernés mardi et distinguent également Jean-Yves De Drian, Bruno Le Maire, Nicolas Dupont-Aignan et François Rebsamen. Christiane Taubira reçoit la plus haute distinction parce que tout en étant « hors système, décalée », c’est « une battante, une combattante, une résistante, un roc », a commenté Arlette Chabot dans le communiqué publié lundi annonçant le palmarès. « Ses adversaires, lors du débat parlementaire sur le mariage pour tous, ont été bluffés par son talent d’oratrice, ses discours sans notes (…) », a-t-elle souligné.

Pour la « révélation politique de l’année » est primé le député UMP de l’Eure et ex-ministre, Bruno Le Maire. Le prix du « ministre de l’année » revient à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, selon le palmarès du Trombinoscope qui présente depuis 1981 les acteurs de la vie politique française et européenne dans des annuaires professionnels.

Un jury de 120 journalistes

Le « député de l’année » est Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, maire d’Yerres et député de l’Essonne. Le « sénateur de l’année » est François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat et maire de Dijon. L' »élu local de l’année » est Jean Lassalle, député et conseiller général des Pyrénées-Atlantiques, maire de Lourdios-Ichère et membre du MoDem. Le prix d' »Européen de l’année » sera décerné à Michel Barnier, commissaire européen et ancien ministre des Affaires étrangères.

Un jury de 120 journalistes de la presse écrite et audiovisuelle désigne chaque année ces personnalités. Les prix devraient être remis mardi à 18 heures à l’hôtel de Lassay, en présence de Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale.

Lepoint.fr

Centrafrique: deux Indiens tués par des soldats français, Paris déplore un drame

mars 25, 2013

PARIS – Deux Indiens ont été tués lundi par erreur par des soldats français chargés de la protection de l’aéroport de Bangui, a annoncé lundi soir le ministère français de la Défense, qui a déploré un drame survenu dans une situation particulièrement confuse.

Un autre Indien et un Tchadien ont également été blessés, a-t-on ajouté.

Les forces françaises sont intervenues dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules qui menaçaient de pénétrer dans l’aéroport alors même qu’elles venaient d’être l’objet de tirs d’origine inconnue, écrit le ministère.

Ces véhicules transportaient notamment des ressortissants tchadiens et indiens. En dépit des tirs de semonce lancés par les militaires gardant le site, les véhicules ont poursuivi à vive allure. Deux ressortissants indiens sont morts. Les blessés indien et tchadien ont été immédiatement pris en charge par les forces françaises et conduits vers une unité de soin, poursuit-il.

Dans ces circonstances tragiques, la France, partenaire et amie de l’Inde, partage la douleur des familles et leur adresse ainsi qu’aux autorités indiennes ses sincères condoléances. Le président de la République a adressé un message de solidarité au Premier ministre indien. Le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian, doit s’entretenir dans les prochaines heures avec son homologue indien, ajoute le ministère de la Défense.

Regrettant profondément ce drame, le ministre de la Défense a demandé le déclenchement d’une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes. Toute la lumière sera faite en liaison et en transparence avec les autorités indiennes et tchadiennes, écrit le ministère de la Défense.

Environ 300 soldats français ont été envoyés ce week-end en renfort à Bangui pour assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en Centrafrique, portant à environ 550 hommes la présence française en République Centrafricaine.

Les rebelles de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.

Romandie.com avec (©AFP / 25 mars 2013 20h59)

Mali : « beaucoup de morts » chez les jihadistes selon Le Drian

février 26, 2013
 
Soldats français le 21 février 2013 à Gao. Soldats français le 21 février 2013 à Gao. © AFP

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé mardi 26 février que de violents combats entre les forces françaises et les groupes islamistes armés se poursuivaient dans le nord du Mali. D’après lui, ces oppositions ont fait « beaucoup, beaucoup de morts » parmi les combattants jihadistes.

Depuis plusieurs jours, les combats font rage entre militaires français et groupes islamistes armés réfugiés dans l’Adrar des Ifoghas, à l’extrême nord du Mali. Mardi, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé qu’il y avait « beaucoup, beaucoup de morts » dans les rangs jihadistes, sans toutefois fournir de comptabilité plus précise.

« Les combats sont violents et se poursuivent au moment où nous parlons dans le massif des Ifoghas », a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la radio RTL. « Le nombre des jihadistes tués est significatif, a-t-il ajouté, se refusant à donner un chiffre précis. Il y a des morts tous les jours mais les forces françaises font en revanche très peu de prisonniers ».

« On est en train de toucher au dur », a poursuivi le ministre, interrogé sur l’opération en cours dans ce massif de moyenne montagne à l’extrême nord du Mali près de la frontière algérienne.

Otages

« C’est un secteur où nous pensions que les groupes terroristes les plus radicaux s’étaient réfugiés. Nous n’en étions pas sûrs. Maintenant nous en sommes certains, a-t-il ajouté. Nous sommes chez eux, nous sommes rentrés dans leur maison ». « Là c’est plus compliqué, il faut passer au sol, au peigne fin, doucement mètre après mètre sur un territoire qui est quand même assez vaste, mais c’est là que se trouve le réduit des terroristes », a insisté Jean-Yves Le Drian.

L’intervention française durera jusqu’à ce que l’ensemble de ce secteur-là (soit) libéré complètement, selon lui. « La présence dans cette zone de huit otages français enlevés dans le Sahel est une hypothèse de travail », a ajouté le ministre sans autre précision. Commencée il y a 45 jours, l’opération Serval a déjà coûté à la France plus de 100 millions d’euros, a estimé Jean-Yves Le Drian.

Jeuneafrique.com avec AFP

Boko Haram revendique l’enlèvement des sept otages français

février 25, 2013
DAKAR (Reuters) – Le groupe islamiste Boko Haram a revendiqué lundi l’enlèvement et la détention de sept otages français, trois adultes et quatre enfants d’une même famille, enlevés la semaine dernière dans le nord du Cameroun et conduits ensuite au Nigeria.

Une vidéo postée sur le site internet YouTube montre la famille, les quatre enfants assis par terre devant les adultes, et un militant masqué qui exige la libération des militants du mouvement emprisonnés au Cameroun et au Nigeria.

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a confirmé lundi cette revendication, ajoutant que la famille française se trouvait selon lui « probablement au Nigeria ».

Le gouvernement français a « désormais l’information que le groupe Boko Haram revendique la détention de la famille française », a-t-il déclaré lors d’une visite au Centre de Planification et de Conduite des Opérations à Paris.

L’un des otages apparaissant dans la vidéo, qui précise que ses gardiens appartiennent au groupe Boko Haram, demande au nom des ravisseurs la libération de plusieurs islamistes détenus au Nigeria et au Cameroun, notamment des femmes.

Dans cette même vidéo, l’un des ravisseurs s’exprimant en arabe menace de tuer les otages français si les revendications du groupe ne sont pas satisfaites.

Il accuse le président français François Hollande, dont les armées interviennent depuis le 11 janvier au Mali, de mener une guerre contre l’islam.

« Nous avons été arrêtés par Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad », dit l’otage qui s’exprime dans la vidéo, citant le nom en arabe du groupe Boko Haram. « Ils veulent la libération de leurs frères au Cameroun et ils veulent la libération de leurs femmes emprisonnées au Nigeria. »

A Paris, Jean-Marc Ayrault, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, le secrétaire général de la Défense et de la Sécurité nationale, Francis Delon, sont arrivés vers 17h00 à l’Elysée pour une réunion qui n’était pas prévue à l’agenda, a constaté Reuters.

Les services de la présidence n’ont fait aucun commentaire dans l’immédiat sur cette réunion et son possible lien avec la vidéo montrant les otages français.

« RELÂCHEZ NOS FRÈRES »

S’adressant au président nigérian Goodluck Jonathan, le ravisseur s’exprimant dans la vidéo déclare: « Si vous voulez que ces Français soient libérés, alors libérez nos femmes que vous avez capturées ».

Au président du Cameroun, il conseille: « Relâchez nos frères détenus dans vos prisons, tous sans exception ». « Laissez-les partir rapidement ou vous verrez que vous aurez affaire à nous, comme ces gens que nous détenons. »

« Le président français a déclaré la guerre à l’islam et nous le combattons partout », ajoute-t-il.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a jugé ces images « terriblement choquantes ».

« Elles démontrent une cruauté sans limites. Nous procédons aux vérifications nécessaires dans ces circonstances. Tous les services de l’Etat sont mobilisés pour libérer nos compatriotes », a-t-il dit dans un communiqué.

Les ravisseurs des sept Français enlevés mardi dernier au Cameroun auraient été localisés dans l’Etat de Borno par les forces de sécurité nigérianes.

Les otages et leurs ravisseurs se trouveraient entre les localités de Dikwa et de Ngala, dans l’extrême nord-est du Nigeria, selon une source proche des services de sécurité nigérians.

Dikwa est distant de moins de 80 km de la frontière camerounaise, où les trois adultes et les quatre enfants français ont été enlevés le 19 février.

La région où les ravisseurs auraient été repérés est considérée comme appartenant à la sphère d’influence des mouvements islamistes Boko Haram et Ansaru, ce dernier ayant revendiqué dimanche l’enlèvement de sept étrangers qui travaillaient pour l’entreprise de construction libanaise Setraco dans l’Etat nigérian de Bauchi.

Reuters

Mali: Paris se prépare à soutenir une intervention africaine dans le nord

novembre 10, 2012
Mali: Paris se prépare à soutenir une intervention africaine dans le nord Mali: Paris se prépare à soutenir une intervention africaine dans le nord © AFP

La France et ses alliés européens se préparent à soutenir une intervention armée africaine dans le nord du Mali, que l’accélération du calendrier diplomatique rend de plus en plus crédible. Sans « troupes au sol », mais avec d’importants moyens techniques et de renseignement déployés au Sahel.

Dimanche, les chefs d’Etat ouest-africains doivent se réunir à Abuja (Nigeria) pour approuver les modalités d’une intervention au Mali.

Jeudi, ce sont les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de cinq pays européens (France, Allemagne, Pologne, Espagne, Italie) qui discuteront à Paris d’une mission européenne d’entraînement des forces africaines, qui pourrait mobiliser 200 militaires, encadrés par des « éléments de protection ».

Après la parenthèse électorale américaine, le processus devrait repartir de plus belle. Washington, qui a longtemps traîné les pieds, a affiché ces dernières semaines sa détermination à en finir avec les islamistes qui occupent le nord Mali, et le soutien américain à une opération africaine semble acquis.

Selon les spécialistes de défense, la France, qui se veut leader dans cette affaire, aide depuis plusieurs mois les pays de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) à planifier une opération qui devra ensuite être soumise à l’ONU.

Officiellement, les soldats français et des autres pays européens ne participeront pas aux combats. « Il n’y aura pas de troupes au sol », mais « un soutien logistique », répète le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Si Paris s’affirme résolu à avancer, côté militaire c’est la plus grande discrétion. Mais la préparation de l’opération a débuté il y a plusieurs mois.

Des hommes des Forces spéciales (FS) françaises sont présents dans la zone sahélienne depuis plus de deux ans et les premières prises d’otages français. En janvier 2011, ils avaient été en mesure d’intervenir en quelques heures pour tenter de libérer deux jeunes Français enlevés au Niger. Une course-poursuite avec les ravisseurs qui s’était soldée par la mort des deux otages.

L’opération des Forces spéciales françaises au Sahel a été baptisée du nom de code « Sabre », indique-t-on dans les milieux militaires.

L’appellation énigmatique Forces spéciales désigne des unités particulièrement entraînées et surtout équipées de l’armement et des moyens de renseignement les plus pointus. Compte tenu des effectifs limités qui sont envisagés – 200 formateurs et leur protection -, les FS des pays concernés devraient fournir l’essentiel de la mission européenne d’entraînement des forces africaines, qui compteraient pour leur part autour de 3. 000 hommes.

L’efficacité des Forces spéciales étant basée sur la discrétion et leurs capacités à se « prépositionner », les éléments semblent en place pour préparer une éventuelle opération africaine.

Le succès du dispositif passe par une parfaite connaissance de l’adversaire, les 5. 000 à 6. 000 djihadistes répartis dans le nord Mali, et de ses déplacements.

La France dispose de deux drones Harfang – des appareils de surveillance sans pilote non armés – rapatriés récemment d’Afghanistan. Interrogée à ce sujet, la défense a toutefois assuré fin octobre qu’il n’y avait « pas de drones dans la zone sahélienne ».

C’est dans ce domaine que le soutien américain s’avèrerait essentiel. Les Etats-Unis disposent en effet de moyens de surveillance satellitaires de la zone. Et, selon la presse américaine, les autorités américaines réfléchissaient le mois dernier à de possibles bombardements de drones dans le nord du Mali contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali: la France appuiera une intervention africaine « inéluctable »

août 4, 2012

Mali: la France appuiera une intervention africaine 'inéluctable' Mali: la France appuiera une intervention africaine « inéluctable » © AFP

La France soutiendra une intervention armée de forces africaines au Mali mais elle n’en prendra pas l’initiative, a affirmé samedi à Lorient le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui juge une telle intervention « inéluctable ».

« La France n’a pas à prendre une initiative militaire au Mali », dont le nord est aux mains des islamistes armés, a déclaré à quelques journalistes M. Le Drian, en marge d’une visite au festival interceltique de Lorient. « Elle souhaite que ce soient les forces africaines, en particulier celles de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest ndlr) et éventuellement de l’Union africaine, qui prennent l’initiative, c’est le sens de la résolution qui a été votée par le Conseil de sécurité ».

Une intervention militaire africaine est « souhaitable et inéluctable », a-t-il insisté. « La France la soutiendra et je l’espère, l’Union européenne aussi ».

L’objectif de la résolution est « d’assurer la stabilité politique à Bamako, qui n’est pas encore assurée même si le président (par intérim Dioncounda) Traoré est revenu de Paris à Bamako cette semaine, d’assurer un gouvernement d’union nationale, lui donner la souveraineté nécessaire et étendre cette souveraineté au Nord-Mali avec inévitablement une intervention armée que la France pourra soutenir mais dont elle ne prendra pas l’initiative ».

La situation dans le nord du Mali est « très préoccupante », a jugé M. Le Drian. « Il faut éviter par tous les moyens que cette partie du Mali devienne un +Sahélistan+, et les ingrédients sont en train de se rassembler pour qu’elle le devienne », a-t-il dit, faisant un parallèle avec l’évolution de l’Afghanistan.

Tombé fin mars aux mains de groupes armés, le nord du Mali est désormais contrôlé par des mouvements islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le président François Hollande avait estimé le 14 juillet qu’il revenait aux Africains de « déterminer » quand et comment intervenir militairement dans le nord du Mali, tout en promettant la « solidarité » aux pays concernés.

La Cédéao est disposée à envoyer une force de quelque 3. 300 soldats pour aider l’armée malienne à reconquérir le Nord. Mais elle attend un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU et demande un appui logistique notamment à la France et aux Etats-Unis.

Jeuneafrique.com avec AFP