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Jérusalem: heurts sur l’esplanade des Mosquées après la visite de nationalistes juifs

juin 2, 2019

 

Des affrontements ont opposé dimanche Palestiniens et policiers israéliens sur l’esplanade des Mosquées, après la visite de nationalistes juifs sur ce site ultrasensible, alors que l’Etat hébreu célèbre la prise en 1967 de Jérusalem-Est par son armée. Troisième lieu saint de l’islam, également révéré par les juifs comme leur site le plus sacré, l’esplanade des Mosquées se trouve à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée depuis 1967 par Israël, qui l’a ensuite annexée. Les forces israéliennes contrôlent tous ses accès et y pénètrent en cas de troubles.

Les juifs sont autorisés à venir sur le site pendant des heures précises, mais ne peuvent pas y prier, pour éviter d’attiser les tensions. Quelque 1.200 nationalistes juifs s’y sont rendus dimanche matin, selon le directeur de la mosquée d’Al-Aqsa et une organisation juive gérant ces visites. La police israélienne, qui interdit d’ordinaire les visites aux juifs sur l’esplanade durant les dix derniers jours du mois de jeûne musulman de ramadan, les a exceptionnellement autorisées dimanche.

Cela a provoqué la colère de fidèles palestiniens, qui se sont barricadés dans la mosquée Al-Aqsa, d’où ils ont jeté des chaises et des pierres sur les forces de l’ordre, avant d’être dispersés, a rapporté la police israélienne dans un communiqué. Les Israéliens célèbrent dimanche la «journée de Jérusalem», commémorant la prise par leur armée lors de la guerre des Six Jours en 1967, de la Vieille ville, alors sous contrôle jordanien.

45 personnes blessées

Selon le Waqf, la fondation musulmane sous contrôle jordanien qui administre l’esplanade des Mosquées, la police a utilisé des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. D’après le directeur de la mosquée Al-Aqsa, Omar Kaswani, 45 personnes ont été blessées, dont une grièvement, et sept arrêtées. «C’est une violation du statu quo» a-t-il dénoncé à l’AFP, parlant des visites.

Le calme est revenu, a déclaré le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld à l’AFP. Le ministre israélien de la Sécurité intérieure Gilad Erdan a assuré dans un communiqué que les autorités avaient tout fait pour laisser le site ouvert «à tous ceux qui souhaiteraient le visiter, notamment lors d’un jour spécial comme aujourd’hui».

Les Israéliens célèbrent dimanche la «réunification» de Jérusalem, capitale «indivisible» d’Israël. L’annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme occupée. Les Palestiniens veulent faire de la partie orientale de la ville la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Des dizaines de milliers de nationalistes israéliens défilent dimanche après-midi dans le quartier musulman de la Vieille ville pour aller devant le mur des Lamentations, haut lieu du judaïsme, situé dans le quartier juif, sous l’enceinte de l’esplanade.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Transfert à Jérusalem de l’ambassade du Brésil: Netanyahu salue une décision « historique »

novembre 1, 2018

Jérusalem – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié jeudi d' »historique » la décision confirmée le même jour par le président élu du Brésil Jair Bolsonaro de déplacer de Tel-Aviv à Jérusalem l’ambassade de son pays en Israël.

« Je félicite mon ami le président élu du Brésil Jair Bolsonaro pour son intention de déplacer l’ambassade brésilienne à Jérusalem, un pas historique, juste et enthousiasmant », a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué.

M. Bolsonaro avait auparavant confirmé son intention sur Twitter.

« Comme nous l’avons déjà annoncé lors de la campagne, nous avons l’intention de transférer l’ambassade du Brésil de Tel-Aviv à Jérusalem », avait-il écrit. « Israël est un Etat souverain et nous devons respecter cela pleinement », avait-il ajouté.

Peu après ce tweet publié en portugais et en anglais, le président élu d’extrême droite a affirmé lors d’une conférence de presse qu’il ne pensait pas que cette annonce pourrait créer « un climat pesant » dans les relations entre le Brésil et le Proche-orient.

« Nous avons le plus grand respect pour le peuple d’Israël et pour le peuple arabe. Nous ne voulons créer de problèmes avec personne. Nous voulons faire du commerce avec tout le monde et rechercher des solutions pacifiques pour résoudre les problèmes », a-t-il déclaré.

Dans un entretien publié jeudi par le journal israélien Hayom, Jair Bolsonaro avait déjà estimé qu’Israël devrait être libre de choisir sa capitale.

– Après Trump –

La question de l’emplacement des ambassades en Israël est particulièrement sensible.

L’Etat hébreu considère toute la ville de Jérusalem comme sa capitale, alors que les Palestiniens aspirent à faire de Jérusalem-Est la capitale de leur futur Etat.

Pour la communauté internationale, le statut de la Ville sainte doit être négocié par les deux parties et les ambassades ne doivent pas s’y installer tant qu’un accord n’a pas été trouvé.

Le président américain Donald Trump a rompu en décembre 2017 avec des décennies de diplomatie américaine en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël. Le président palestinien Mahmoud Abbas a depuis coupé les ponts avec l’administration Trump.

Des médias brésiliens se sont inquiétés qu’un transfert de l’ambassade puisse provoquer des représailles commerciales de la part de pays arabes, grands importateurs de viande brésilienne de boeuf, agneau et poulet.

Le Brésil avait reconnu l’Etat de Palestine sous le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).

Mais Israël s’est félicité de l’accession au pouvoir de Bolsonaro. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé que l’élection du candidat d’extrême droite conduirait à une « grande amitié entre (leurs) peuples et au renforcement des relations entre le Brésil et Israël ».

Le Premier ministre israélien assistera d’ailleurs « très probablement » à la cérémonie d’investiture de Bolsonaro à Brasilia au début janvier, a indiqué à l’AFP un responsable de son bureau.

L’ambassade des Etats-Unis a été transférée de Tel-Aviv à Jérusalem le 14 mai, avant que le Guatemala et le Paraguay n’annoncent vouloir emboîter le pas à Washington. Asuncion a depuis fait marche arrière en annonçant le retour de son ambassade à Tel-Aviv.

Romandie.com avec(©AFP / 01 novembre 2018 22h45)                                                        

Jérusalem: Israël ferme les accès à l’esplanade des Mosquées après des heurts

juillet 27, 2018

Des membres des forces israéliennes ferment les accès à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, le 27 juillet 2018 / © AFP / Ahmad GHARABLI

La police israélienne a fermé vendredi les accès à l’esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville de Jérusalem, à la suite de heurts entre fidèles palestiniens et forces de l’ordre israéliennes après la prière, a constaté un journaliste de l’AFP.

L’autorité religieuse musulmane en charge du site (Waqf) a confirmé que les accès à l’esplanade, troisième lieu saint de l’islam sur lequel se trouve notamment la mosquée Al-Aqsa, avaient été fermés.

La police israélienne n’a pas confirmé la fermeture du site mais a affirmé que les heurts avaient éclaté après la prière du vendredi quand, selon elle, « des émeutiers ont commencé à lancer des feux d’artifice vers la police ».

La police a indiqué avoir évacué le site et procédé à des arrestations, mais selon elle, certains suspects auraient fui pour se réfugier dans la mosquée Al-Aqsa.

Des images vidéo publiées par le Waqf montrent des forces de police israéliennes lancer des grenades lacrymogènes pour disperser des Palestiniens.

L’esplanade des Mosquées, ou mont du Temple pour les Juifs, est un point de friction fréquent entre Palestiniens et forces de l’ordre israéliennes.

Elle est située à Jérusalem-Est dans la partie palestinienne de la ville sainte, occupée et annexée par Israël. L’ONU n’a jamais reconnu cette annexion.

En juillet 2017, la décision israélienne d’installer des détecteurs de métaux pour contrôler les accès à l’esplanade avait provoqué plusieurs semaines d’émeutes.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juillet 2018 15h52)

Le prince William en Israël, entre mémoire de l’Holocauste et jeux de plage

juin 26, 2018

Le prince William, second dans l’ordre de succession à la couronne britannique, discute avec des joueurs de beach volley lors d’une visite sur une plage de Tel-Aviv (ouest) le 26 juin 2018 / © POOL/AFP / MENAHEM KAHANA

Le prince William a troqué mardi les chaussures de ville pour les baskets, embrassant les réalités contrastées d’Israël, du mémorial de l’Holocauste dans la pieuse Jérusalem le matin aux plages de l’hédoniste Tel-Aviv l’après-midi.

En bras de chemise et lunettes de soleil, le prince, second dans l’ordre de succession à la couronne britannique, a été accueilli en bord de mer par les cris de passants en maillot de bain.

« J’aurais dû apporter mon maillot », a-t-il badiné. Il a devisé sur la pollution des mers avec des surfeurs, assisté à un match de foot-volley et posé avec les joueurs.

Non loin de là, dans l’historique Jaffa, il a marqué des penalties à un gardien de 13 ans participant à un programme du Centre Peres pour la paix en faveur de l’entente entre juifs et Arabes.

Il a adressé un geste amical à des femmes qui lui criaient: « Prince William, nous t’aimons. Nous aimons Diana », sa mère disparue tragiquement.

La dissemblance pouvait difficilement être plus frappante avec le début, en matinée, de la première visite officielle d’un membre de la famille royale en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Arrivé de Jordanie lundi soir, le duc de Cambridge, 36 ans, a commencé son séjour sous le signe du recueillement au mémorial Yad Vashem de Jérusalem.

Le mémorial dédié à l’extermination de six millions de juifs « m’en a appris beaucoup plus que je ne croyais savoir sur les véritables horreurs » subies par les juifs, a-t-il dit.

Le prince William, duc de Cambridge, reçu par le président israélien Reuven Rivlin à Jérusalem le 26 juin 2018 / © AFP / GALI TIBBON

Arborant une kippa, il a déposé une gerbe et ravivé la flamme dans le Hall du souvenir, où un choeur d’enfants a entonné le chant « Eli, Eli », inspiré d’un poème de 1942.

« Nous ne devons jamais oublier l’Holocauste », a-t-il écrit dans le livre d’or.

Il a salué le courage de ceux qui ont aidé les juifs. « Le fait que ma propre arrière grand-mère soit l’une de ces Justes parmi les nations est un honneur pour moi ».

– L’appel de Rivlin –

En 1993, Yad Vashem avait élevé la princesse Alice au rang de Juste parmi les nations pour avoir sauvé des juifs en Grèce. Le prince a rencontré certains de leurs descendants et se recueillera sur la tombe de la princesse Alice jeudi.

Le duc de Cambridge, venu sans son épouse Kate, a ensuite été reçu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son épouse Sara, puis par le président Reuven Rivlin. Il doit rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas mercredi en Cisjordanie occupée.

Les services du prince insistent sur le fait que, malgré la persistance du conflit israélo-palestinien, le déplacement sera dénué de message politique. La visite vise à aller au-devant des populations, de leur jeunesse, de leur culture et de leurs forces d’innovation, disent-ils.

Le prince William, duc de Cambridge visite à Jérusalem le mémorial Yad Vashem dédié à la Shoah le 26 juin 2018 / © POOL/AFP / DEBBIE HILL

Le prince William n’a pas pu échapper à la politique. Le président Rivlin, grand amateur de football, a taquiné le supporteur d’Aston Villa, et lui a demandé en pleine Coupe du monde si l’Angleterre accepterait de « prêter » le buteur Harry Kane à Israël.

Mais, a-t-il ajouté plus sérieusement, « je sais que vous allez rencontrer le président Abbas. Je voudrais que vous lui transmettiez un message de paix et que vous lui disiez qu’il est temps que nous trouvions ensemble le chemin de la confiance ».

L’horizon de la paix n’a pas paru plus bouché depuis longtemps et pour le prince, l’exercice diplomatique est délicat.

Sa visite a lieu un peu plus d’un mois après l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, qui est restée en travers de la gorge des Palestiniens et a coïncidé avec un bain de sang dans la bande de Gaza, territoire sous blocus israélien.

Des membres de la droite israélienne ont critiqué le fait que la partie de la visite du prince à Jérusalem-Est et dans la Vieille ville jeudi était présentée par les Britanniques comme se déroulant en Territoires palestiniens occupés.

L’annexion de Jérusalem-Est par Israël n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme territoire occupé.

D’autres membres de la famille royale ont effectué des visites officielles en Israël par le passé. Mais aucun n’était aussi éminent que le prince William dans l’ordre de succession au trône britannique et aucun ne s’était rendu dans les Territoires palestiniens à titre officiel.

Romandie.com avec(©AFP / 26 juin 2018 18h07)

Jérusalem/ambassade américaine: réunion de la Ligue arabe mercredi

mai 14, 2018

Le Caire – La Ligue arabe tiendra une réunion d’urgence mercredi pour discuter du transfert par les Etats-Unis de leur ambassade à Jérusalem, qualifié par le secrétaire général de l’organisation panarabe de « violation claire du droit international ».

Cette réunion aura lieu « à la demande de l’Etat de Palestine » pour discuter « des moyens de faire face à la décision illégale des Etats-Unis », a annoncé lundi à la presse Saïd Abou Ali, secrétaire général adjoint pour les Affaires palestinienne de la Ligue arabe.

L’ambassade a ouvert lundi après-midi ses portes dans les murs du consulat américain à Jérusalem, tandis qu’à Gaza au moins 37 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors de manifestations à la frontière contre le transfert de l’ambassade.

Peu après l’annonce de cette réunion, le secrétaire général de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit a qualifié la décision américaine de « violation claire et sérieuse du droit international et des résolutions du conseil de sécurité ».

Il est « honteux de voir des pays participer avec les Etats-Unis et Israël aux célébrations pour le transfert de l’ambassade » américaine, a-t-il jugé.

Le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem avait été annoncé le 6 décembre par le président Donald Trump, au grand dam d’une large partie de la communauté internationale et des Palestiniens.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mai 2018 14h02)                                                        

Jérusalem: Pompeo réaffirme l’engagement américain pour la paix, n’évoque pas Gaza

mai 14, 2018

Washington – Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a réaffirmé lundi l’engagement des Etats-Unis pour une « paix globale et durable entre Israël et les Palestiniens » à l’occasion de l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem.

Son court communiqué ne fait aucune référence aux dizaines de Palestiniens tués lundi dans la bande de Gaza par des soldats israéliens lors de manifestations contre le transfert de l’ambassade conformément à la décision très controversée de Donald Trump annoncée en décembre.

« Aujourd’hui je suis fier de célébrer l’ouverture de l’ambassade des Etats-Unis en Israël à Jérusalem », a déclaré le chef de la diplomatie américaine. « Je suis ravi d’avoir visité Israël lors de mon premier voyage à l’étranger en tant que secrétaire d’Etat » fin avril et « je suis impatient d’y retourner bientôt pour visiter notre nouvelle ambassade ainsi que l’ambassadeur » David Friedman « à Jérusalem », a-t-il ajouté.

« Nous restons déterminés à promouvoir une paix globale et durable entre Israël et les Palestiniens », a-t-il également dit sans plus de précisions.

Interrogé lundi matin par l’AFP sur les manifestations dans la bande de Gaza et leur répression, le département d’Etat américain n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.

Romandie.com avec(©AFP / 14 mai 2018 14h37)                                                        

Trump n’ira pas à Jérusalem pour l’inauguration de l’ambassade des États-Unis

mai 7, 2018

Washington – Après avoir laissé planer le doute pendant plusieurs semaines, Donald Trump ne se rendra finalement pas à l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem la semaine prochaine.

Le président américain avait annoncé en décembre sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, marquant une rupture avec ses prédécesseurs, démocrates comme républicains.

La Maison Blanche a publié lundi la liste de la délégation présidentielle qui se rendra à Jérusalem pour ce transfert controversé, prévu le 14 mai pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël.

Dirigée par John Sullivan, numéro deux de la diplomatie américaine, elle comptera dans ses rangs Ivanka Trump, fille et conseillère du président, et son époux Jared Kushner, également conseiller de l’exécutif.

L’émissaire du président américain pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt, et le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, feront aussi partie de la délégation.

Début mars, lors de la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avec lequel il entretient des relations étroites, M. Trump avait évoqué la possibilité d’être présent lors de l’inauguration, martelant sa « fierté » d’avoir décidé, en dépit de multiples mises en garde internationales, de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.

« Je pourrais y aller », avait-il lancé il y a dix jours lors d’une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel, alimentant de nouveau les spéculations. M. Trump avait insisté sur le manque de « courage » de tous ses prédécesseurs sur ce dossier.

La reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël est un casus belli pour les dirigeants palestiniens qui revendiquent Jérusalem-Est, occupée puis annexée par Israël, comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent

Romandie.com avec (©AFP / 07 mai 2018 22h03)                                                        

Israël: un employé consulaire français inculpé pour trafic d’armes à Gaza

mars 19, 2018

Photo d’un agent consulaire français accusé d’avoir participé à un trafic d’armes dans les Territoires palestiniens, à son arrivée au tribunal de Beer-Sheva, dans le sud d’Israël, le 19 mars 2018 / © AFP / JACK GUEZ

Un employé du consulat général de France à Jérusalem a été inculpé lundi par la justice israélienne pour avoir participé à un trafic d’armes dans les Territoires palestiniens, accusation très rare, grave pour lui et délicate pour la diplomatie française.

Romain Franck, jeune contractuel travaillant comme chauffeur pour ce consulat, est accusé par Israël de s’être servi des privilèges associés aux activités diplomatiques pour faire sortir des dizaines d’armes de la bande de Gaza vers la Cisjordanie, pour le compte d’un réseau de trafiquants palestiniens.

Autorités israéliennes et françaises ont souligné la gravité des faits reprochés. Mais, une semaine avant la visite du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, elles ont mis en exergue qu’il aurait agi de son propre chef, et que les relations franco-israéliennes ne seraient pas affectées.

Romain Franck, âgé de 23 ou 24 ans selon les sources, « a agi pour l’argent, de son propre chef et à l’insu de ses supérieurs », a indiqué la sécurité intérieure (Shin Beth) israélienne.

Un juge du tribunal de Beer-Sheva (sud) lui a notifié son inculpation, ainsi qu’à cinq Palestiniens, complices présumés du trafic. Il a prolongé la détention de Romain Franck, arrêté mi-février, jusqu’au 28 mars dans un premier temps.

Assisté d’un interprète, le jeune homme, en tenue de détenu kaki, ne s’est quasiment pas exprimé au cours de cette brève audience très formelle suivie par au moins deux diplomates français.

Les circonstances de l’affaire restent troubles. Mais, sans avoir la même immunité qu’un diplomate, Romain Franck est soupçonné d’avoir mis à profit la relative protection que lui conférait son statut d’agent technique pour transporter dans un véhicule du consulat, en cinq voyages, environ 70 pistolets et deux fusils automatiques entre Gaza et la Cisjordanie.

– ‘Il n’a pas nié’ –

La bande de Gaza est gouvernée par le mouvement islamiste Hamas, considéré comme « terroriste » par Israël, qui lui a livré trois guerres depuis 2008. L’enclave est soumise par Israël à un rigoureux blocus destiné à contenir le Hamas. Mais l’intérieur des véhicules diplomatiques est généralement exempt de contrôle.

Romain Franck recevait les armes d’un employé du Centre culturel français à Gaza, franchissait la frontière avec Israël, parcourait à travers le territoire israélien les quelques dizaines de kilomètres jusqu’en Cisjordanie, autre territoire palestinien, sous occupation israélienne, selon le Shin Beth.

Là, il remettait les armes à un individu qui les revendait à des trafiquants, selon la même source. Neuf personnes en tout, dont un agent de sécurité palestinien du consulat général, ont été arrêtées, dit le Shin Beth.

Jusqu’alors « il n’a pas nié les faits », dit-on de source diplomatique française.

Romain Franck avait été recruté au consulat général comme « volontaire international », statut qui permet à de jeunes adultes de bénéficier généralement d’un contrat d’un an, éventuellement renouvelable, pour une expérience professionnelle à l’étranger.

Le Shin Beth ne fait mention d’aucune motivation politique pro-palestinienne de sa part.

Cependant, ajoute-t-il, « c’est une affaire très grave, dans laquelle on a exploité de manière cynique l’immunité et les privilèges accordés aux représentants étrangers » pour se livrer au trafic d’armes susceptibles d’être employées contre des Israéliens.

Dans un contexte de persistance du vieux conflit israélo-palestinien et d’attentats anti-israéliens, Israël déploie beaucoup d’énergie pour démanteler les trafics d’armes, détruire les ateliers de fabrication et empêcher le Hamas, enfermé à Gaza, de porter la lutte en Cisjordanie.

– ‘Relations excellentes’ –

L’affaire est potentiellement gênante pour la diplomatie française.

Le consulat général de Jérusalem n’a pas seulement une tâche consulaire, mais assure aussi une mission diplomatique sensible auprès de l’Autorité palestinienne, embryon d’Etat palestinien indépendant.

Sans avoir de contact avec le Hamas, considéré comme « terroriste » par l’Union européenne, les diplomates français se rendent régulièrement à Gaza, à la différence par exemple des Américains.

Le général israélien Poli Mordechai, qui supervise les activités israéliennes de nature civile dans les Territoires, a affirmé sur Facebook la nécessité de renforcer les procédures et la délivrance de permis, parce que « les organisations terroristes de Gaza ne reculent devant aucun moyen, qu’il s’agisse d’aide médicale ou internationale, pour servir leurs intérêts ».

Cependant, avec une évidente volonté de calmer le jeu, Israéliens et Français ont insisté sur leur coopération dans le dossier.

« Les relations avec la France sont excellentes et ne seront pas affectées par cette affaire », a dit un responsable israélien sous le couvert de l’anonymat.

Du côté français aussi, on s’employait à contrôler les dommages. Le Quai d’Orsay prend le sujet « très au sérieux ». Romain Franck avait fait l’objet de contrôles et il n’y avait rien à lui reprocher, assure une source diplomatique.

« C’est une affaire individuelle », dit-elle. Mais une enquête administrative sur place a été ordonnée, et « toutes les conclusions » en seront tirées, a souligné le Quai d’Orsay.

Romandie.com avec(©AFP / 19 mars 2018 15h36)                

L’ambassade des États-Unis à Jérusalem ouvrira en mai

février 23, 2018

Vue de Jérusalem le 20 février 2018 / © AFP/Archives / AHMAD GHARABLI

L’ambassade des Etats-Unis en Israël sera officiellement transférée de Tel Aviv à Jérusalem en mai, pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création de l’Etat hébreu le 14, ce que les Palestiniens ont aussitôt qualifié de « provocation ».

« Nous sommes très heureux de faire cette avancée historique et nous attendons avec impatience l’ouverture en mai », a annoncé vendredi la porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert.

Cette décision risque d’apparaître comme une manifestation de parti pris pro-israélien de la Maison Blanche et de remettre encore plus en cause le rôle de Washington comme médiateur dans le conflit israélo-palestinien. L’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley a annoncé jeudi que le nouveau plan de paix américain pour mettre fin à ce conflit serait bientôt prêt.

Les Palestiniens commémorent chaque année la proclamation de l’Etat d’Israël, le 14 mai 1948, comme la « Nakba » (la « catastrophe » en arabe), synonyme d’exode pour des centaines de milliers de personnes jetées sur les routes lors de la première guerre israélo-arabe qui a suivi la création d’Israël.

« Faire coïncider la date avec la Nakba est une provocation pour les Arabes, les musulmans et les chrétiens », a dit à l’AFP le numéro deux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat.

« Par une telle décision, l’administration Trump finit de s’isoler complètement et devient une partie du problème et non plus de la solution », a-t-il ajouté, réaffirmant que la présence de l’ambassade américaine à Jérusalem « contrevenait au droit international ».

Mais pour M. Trump, le déménagement de l’ambassade américaine n’est pas un obstacle à un accord de paix. « Nous faisons en fait de gros progrès », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull.

« Jérusalem, c’était ce qu’il fallait faire. On a réglé la question », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est félicité du choix de cette date. « Cela fera du 70e anniversaire de l’indépendance une célébration nationale encore plus belle », a-t-il tweeté. « Merci, président Trump pour votre leadership et votre amitié ».

– Plus rapide que prévu –

Les Israéliens ne marqueront pas le 14 mai l’anniversaire de leur Etat mais, en fonction du calendrier hébraïque, les 18 et 19 avril. En revanche, le 13 mai, ils fêteront la journée de Jérusalem, célébrant la « réunification » de la ville après la prise de Jérusalem-Est lors de la guerre des Six Jours.

Après cette annexion de la partie palestinienne de la cité, Israël a proclamé toute la ville comme sa capitale « éternelle et indivisible », mais la communauté internationale n’a jamais reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et considère Jérusalem-Est comme un territoire occupé.

M. Trump a annoncé le 6 décembre sa décision « d’officiellement reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël », rompant avec ses prédécesseurs et passant outre les mises en garde venues de toutes parts.

Le processus de déménagement apparaît beaucoup plus rapide qu’initialement prévu. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson avait indiqué en décembre que le transfert ne serait probablement pas réalisé avant au moins deux ans et, en janvier, M. Netanyahu évoquait un transfert « d’ici un an ».

L’ambassade sera initialement située dans le quartier d’Arnona, dans un groupe de bâtiments abritant les opérations consulaires américaines à Jérusalem, a précisé Mme Nauert dans un communiqué, soulignant que les opérations consulaires ne seraient pas perturbées par ce changement.

Dans un premier temps, seul l’ambassadeur et une petite équipe déménageront de Tel Aviv.

« D’ici la fin de l’année, nous avons l’intention d’ouvrir une nouvelle annexe dans le complexe d’Arnona, pour offrir à l’ambassadeur et à son équipe des bureaux plus spacieux », a indiqué Heather Nauert.

« Parallèlement, nous avons commencé à rechercher un site pour notre ambassade permanente, dont la planification et la construction prendront plus de temps », a-t-elle ajouté.

Romandie.com avec(©AFP / 23 février 2018 23h39)                

Transfert de l’ambassade du Guatemala à Jérusalem: « acte honteux » pour les Palestiniens

décembre 25, 2017

Ramallah (Territoires palestiniens) – Les Palestiniens ont qualifié lundi « d’acte honteux » et hostile la décision du Guatemala de transférer son ambassade à Jérusalem comme les Etats-Unis.

« C’est un acte honteux et illégal qui va totalement à l’encontre des sentiments des dirigeants des églises à Jérusalem » et de la récente résolution –non contraignante– de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël, a affirmé le ministère palestinien des Affaires étrangères dans un communiqué.

« L’Etat de Palestine considère ceci comme un acte flagrant d’hostilité contre les droits inaliénables du peuple palestinien et la loi internationale », a poursuivi le ministère.

« L’Etat de Palestine agira avec des partenaires régionaux et internationaux pour s’opposer à cette décision illégale », a-t-il prévenu jugeant que « le président Morales a entraîné son pays du mauvais côté de l’histoire ».

Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Israël occupe depuis 1967 cette partie de la ville sainte et l’a également annexée, une annexion que la communauté internationale n’a jamais reconnue.

La décision unilatérale prise le 6 décembre par le président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël a provoqué des manifestations quasi-quotidiennes dans les Territoires palestiniens.

Douze Palestiniens ont été tués dans les violences ayant éclaté après l’annonce de Donald Trump.

Romandie.com avec(©AFP / 25 décembre 2017 15h42)