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La tombe de Jésus ouverte pour la première fois depuis au moins deux siècles

octobre 29, 2016

Jérusalem – Des scientifiques ont ouvert pour la première fois depuis au moins deux siècles le lieu considéré par les chrétiens comme étant la tombe de Jésus dans l’église du Saint Sépulcre à Jérusalem.

La plaque de marbre recouvrant la tombe a été déplacée durant trois jours dans le cadre de travaux de restauration menés dans cette église située dans la vieille ville, a pu constater une photographe de l’AFP.

C’est la première fois que cette pierre tombale est ainsi soulevée depuis au moins l’année 1810, lorsque de précédents travaux de restauration avaient été entrepris à la suite d’un incendie, a indiqué le Père Samuel Aghovan, le supérieur de l’église arménienne.

C’est émouvant car c’est quelque chose dont nous parlons depuis des siècles, a ajouté cet ecclésiastique.

Selon la tradition chrétienne, le corps de Jésus a été posé dans un lit funéraire taillé dans le roc à la suite de sa crucifixion par les Romains en l’an 30 ou 33. Les chrétiens croient que le Christ a ressuscité et que des femmes venues oindre son corps trois jours après son enterrement ont affirmé qu’elles n’avaient rien trouvé.

L’opération en cours doit permettre d’effectuer des analyses des matériaux et des structures, ont indiqué à l’AFP des experts.

Selon le magazine National Geographic, qui a consacré un article aux travaux de restauration, la mise au jour du lit funéraire va fournir aux chercheurs une occasion sans précédent d’étudier la surface d’origine de ce qui est considéré comme le site le plus sacré du christianisme.

Le projet de restauration dans l’église du Saint-Sépulcre a débuté en mai. Des échafaudages ont été montés autour du site, ainsi que des panneaux de protection tandis qu’une structure métallique a été apposée devant l’entrée du tombeau pour protéger les touristes.

– Importants travaux –

Le tombeau est situé dans une petite structure connue sous le nom d’édicule qui a été reconstruite en marbre à la suite d’un incendie.

Il est soutenu depuis des dizaines d’années par une structure métallique, qui maintient ensemble les blocs de marbre. Mais ceux-ci se désolidarisent sous l’effet, autrefois des intempéries et, aujourd’hui, de l’afflux quotidien de milliers de pèlerins et touristes.

L’édicule dressé sous la coupole de l’église sera démonté et reconstruit à l’identique, a indiqué la Custodie. Seules les pièces trop fragiles ou cassées seront remplacées tandis que les plaques de marbre pouvant être conservées seront nettoyées. La structure qui les supporte sera consolidée.

Les travaux seront financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre (Grecs-Orthodoxes, Franciscains, Arméniens) ainsi que par des contributions publiques et privées.

Cette restauration est prévue pour durer huit mois afin d’être terminée pour les fêtes de Pâques de 2017. Elle est menée par des experts grecs avec le soutien de la National Geographic Society.

L’édicule est la dernière en date des constructions qui se sont succédé depuis le IVe siècle sur les lieux du tombeau du Christ.

Romandie.com avec(©AFP / 29 octobre 2016 23h01)

France-Congo/ Père Jean-Claude Mbemba «X-Or», spiritain : «Je regrette d’avoir trop pris la place du Christ sans m’en rendre compte»

août 1, 2014
Père Jean-Claude Mbemba «X-Or»

Père Jean-Claude Mbemba «X-Or»

Chaque année au mois de juin, à la Maison Mère de la Congrégation du Saint-Esprit située au 30 rue Lhomond à Paris (France), les spiritains organisent trois journées d’amitié en faveur de leurs confrères âgés, malades. A cette occasion, La Semaine Africaine a rencontré le père Jean-Claude Mbemba «X-Or», aumônier au crématorium du Père Lachaise et à l’hôpital Marie Curie, qui a bien voulu accorder l’interview ci-après à notre rédaction, pour ses 30 ans de sacerdoce. «J’avais donc utilisé cet outil (c’est-à-dire la sape) qui s’offrait à moi pour ma pastorale comme une arme efficace pour attirer les jeunes», s’explique-t-il.

* Père, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs du journal?

** Je suis prêtre de Jésus Christ, membre de la congrégation du Saint-Esprit et du Saint-Cœur de Marie. Je suis le 3ème spiritain congolais, ordonné le 1er juillet 1984 et j’en profite pour rendre hommage à mes aînés: le père Paul Ondia, premier spiritain congolais d’heureuse mémoire et le père Didace Malanda le deuxième, actuellement à Chevilly-Larue en France.

* Pouvez-vous nous dire ce que vous faites à Paris?

** Après 13 ans aux Etats-Unis, j’ai été affecté dans la province de France, plus exactement ici à la Maison Mère, à la rue Lhomond à Paris. Aujourd’hui, nous sommes en pleine journée d’amitié et le thème de cette année est: «Tous solidaires»! Vous comprenez alors pourquoi je suis ici.

* Quel est le berceau ou l’origine de votre vocation?

** D’abord ma famille. J’avais une sainte mère: Cécile Ngangoula, bien que de confession évangélique au début de mes premiers pas, qui m’a soutenu jusqu’au bout, en devenant elle-même catholique. Le deuxième berceau tout aussi important que le premier, a été ma paroisse Saint-François de Pointe-Noire où j’ai fait mes premiers pas dans la vie chrétienne. Les pères Léandre Michel, Georges Laloux, Pierre Dérive ont été à l’origine de ma vocation; même si c’est Dieu qui appelle. Je n’oublie pas des frères comme Farias Milandou, qui m’a appris à servir à l’autel de Dieu, comme enfant de chœur et Komité qui m’ont accompagné, tous les deux, dans mon cheminement.

* Missionnaire à la paroisse Saint-Kisito de Makélékélé à Brazzaville, il y a quelques années, quels sont les bons et mauvais souvenirs sur la pastorale que vous y avez menée?

** Je ne peux pas parler de Kisito sans parler de la paroisse Notre-Dame des Victoires (Sainte-Marie) de Ouenzé au nord de Brazzaville. Comme on dit dans le langage: «Ouenzé a fulanganguengue, Ouenzé a sala que père X-Or a zala». Je n’ai aucun regret des moments passés à Ouenzé et à Kisito. Même les moments les plus difficiles ont été des lieux de mûrissement de ma foi et des occasions d’aller plus loin dans ma vocation. Léonard de Cohen a dit: «Dans toute chose, il y a une faille et c’est par cette faille que la lumière passe.

Heureux les faillés, car ils recevront la lumière». Si regret il devait y avoir aujourd’hui, c’est peut-être d’avoir trop pris la place du Christ. Sans m’en rendre compte, je n’ai pas su parfois m’effacer pour me faire oublier et laisser toute la place au Christ car à lui seul reviennent tout honneur, toute gloire et louange. Quand la mission est pensée et vécue communautairement, les joies et les peines sont partagées ensemble et on se rappelle que nous ne sommes que des serviteurs inutiles.

* Quel lien faites-vous entre sacerdoce et sapologie, un concept dont vous êtes aussi connaisseur?

** Avant de répondre à cette question, je voudrais faire un clin d’œil au professeur Ngoïe-Ngalla que je respecte et admire beaucoup. Je veux juste le rassurer, ainsi que de nombreuses autres personnes que je suis toujours prêtre de Jésus-Christ. Et pour répondre à la question, je ne suis pas sûr qu’il y ait un lien entre le sacerdoce et la sapologie. Le sacerdoce trouve son origine d’abord dans l’Ancien Testament et peut-être même avant, lorsqu’on était au service du temple, prêtre de père en fils. Je pense à la tribu des Lévites (le professeur Ngoïe-Ngalla saura mieux que moi vous répondre sur ce point d’histoire). Ensuite, il y a eu le grand prêtre Jésus lui-même, le grand prêtre par excellence de qui je tiens mon sacerdoce. Si la sapologie est l’art de savoir se vêtir et de bien mélanger les couleurs en se gardant bien sûr d’emporter plus que trois sur soi, nous sommes bien évidemment aux antipodes de la notion du sacerdoce.

Il y a trente ans, comme l’encourage le pape François, je suis allé à la périphérie de mon Église qui se trouvait être la jeunesse de mon pays qui avait beaucoup souffert (je parle de ceux qui me l’ont avoué, de ceux qui croyaient aux instances politiques, mais qui souffraient en même temps de ne pas pouvoir vivre ouvertement leur foi chrétienne), des mouvements de jeunesse marxiste-léniniste. Dans cette vague de flottement, avait resurgi le mouvement de la «sape» et non la «sapologie». J’avais donc utilisé cet outil (c’est-à-dire la sape) qui s’offrait à moi pour ma pastorale comme une arme efficace pour attirer les jeunes. Je laisse à chacun le droit de juger cette action avec la liberté des enfants de Dieu que nous sommes. Mais je ne permettrais à personne de raconter à tout vent qu’en voulant sauver les jeunes, c’est moi qui me suis perdu en fin de compte.

Non! Ce n’est pas moi qui sauve, ou qui change le cœur de l’homme. C’est le Christ Seigneur. Et pendant toutes ces années, la jeunesse a été ma préoccupation missionnaire. C’était d’ailleurs l’esprit de ma lettre de mission. Comme pour mener une enquête, il y a plusieurs manières d’agir, moi, j’avais choisi l’immersion dans cet environnement. Je recommencerais si c’était à refaire.
Je n’ai jamais été un sapelogue. J’ai toujours pensé que les sapelogues comme tout être humain, étaient très aimés de Dieu et qu’ils avaient aussi besoin que quelqu’un leur apporte une parole d’espérance.

* Et le prêtre aujourd’hui dans la société?

** Le prêtre d’aujourd’hui doit être capable de rendre compte de sa foi et de son espérance, comme nous le demande Saint Pierre. Il doit annoncer plus d’évangile que de religion: qu’il s’occupe plus de l’éthique que de religion. Le prêtre doit plus annoncer un évangile qui donne du sens à l’humain et à la fraternité humaine. Aimer vient de Dieu et le prêtre doit savoir faire exister cet amour de Dieu pour les hommes et les hommes entre eux.

Le monde change et avec les nouvelles technologies naissent de nouveaux besoins, des nouvelles soifs. Le prêtre doit être prêt à s’attaquer à des nouvelles évangélisations, tout en restant fidèle à la foi des apôtres, fidèle à l’évangile et à la fraction du pain. J’ai vu à la télévision une religieuse participer à l’émission «The voice» et chanter à merveille du Hip hop. Je crois qu’en une soirée, elle a touché le cœur de milliers de jeunes et réconcilié des centaines de gens avec l’Église (non la religion). Le prêtre d’aujourd’hui doit savoir accepter de faire une grande place à la femme pour l’évangélisation du monde d’aujourd’hui. Je m’explique: si nous devons tous notre éducation à une femme qui a été notre mère, l’Église devrait donner un peu plus de place à la femme pour l’évangélisation. Ce qui du reste n’est pas nouveau. Le pape François essaie d’aller dans ce sens. Pour moi, l’évangile, c’est d’abord vivre l’amour et cet amour me permet de vivre en Église.

* Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui veut devenir prêtre?

** Mais qui suis-je pour m’octroyer le droit de donner des conseils à un jeune? Ce n’est pas parce que j’ai trente ans de prêtrise que je sais tout. Moi-même, je continue d’apprendre tous les jours à travers toutes les rencontres humaines joyeuses et douloureuses (même à côté et avec de très jeunes prêtres qui ont tout juste quelques années de service). Aujourd’hui, je suis aumônier au crématorium du Père Lachaise et à l’hôpital Marie Curie. Je côtoie la douleur et la souffrance humaine et pourtant au milieu de cette souffrance surgit parfois une parole d’espérance qui fait avancer l’humain. Au jeune qui veut devenir prêtre, je dirais d’aimer vraiment le Christ, de croire en l’humain. Et comme dit Saint Augustin: «Aime et fais ce que tu veux». Enfin, un grand merci à mon mentor, le père René Tabard, spiritain.

Lasemainafricaine.net propos recueillis par Jean-Baptiste MILANDOU

Chemins de croix à Jérusalem et Manille en l’honneur du Christ

avril 18, 2014

Des Palestiniens chrétiens et des milliers de pèlerins ont commémoré vendredi la Passion du Christ à Jérusalem. Aux Philippines, une foule fervente se pressait pour voir des catholiques, dont un Danois, rejouer les dernières heures de Jésus en se clouant sur des croix ou en se flagellant.

A Jérusalem, les pèlerins ont suivi chacune des stations du chemin de croix le long de la Via Dolorosa, selon un rite millénaire du « Vendredi saint », avant de marquer la résurrection du Christ célébrée le dimanche de Pâques.

Parmi eux figuraient une importante délégation de Serbes, des Russes et des Grecs pour les orthodoxes. Des Africains avaient aussi fait le voyage, notamment de Côte d’Ivoire, ainsi que des Italiens, des Français, des Espagnols et des Argentins pour les catholiques.

Un pèlerin, d’origine américaine, était déguisé en Jésus et portait une croix sur l’épaule ainsi qu’une couronne d’épines sur la tête. Il était accompagné par deux faux soldats romains ainsi qu’une femme censée incarner Marie la mère de Jésus, dans les étroites ruelles de la Vieille ville.

Pâque juive

Au même moment, d’autres festivités avaient lieu dans la Ville Sainte à l’occasion de Pessah, la Pâque juive, qui commémore la sortie des Juifs d’Egypte selon la tradition biblique. Les célébrations se poursuivront jusqu’en début de semaine prochaine.

Par ailleurs, la police israélienne, présente en force, a limité l’accès à l’esplanade des Mosquées, par crainte de violences après des heurts au cours des derniers jours.

Des flagellations

Aux Philippines, comme chaque année, une foule fervente se pressait pour voir des catholiques rejouer les dernières heures de Jésus Christ. Ils poussent leur dévotion à l’extrême, cloués sur la croix ou se flagellant.

Ces rituels, réprouvés par l’église du pays, se déroulent chaque année dans l’archipel, bastion du catholicisme en Asie, héritage d’une longue colonisation espagnole. Ils n’attirent plus seulement les fidèles mais aussi des touristes, en quête de sensations fortes.

La participation cette année d’un Danois de 48 ans, identifié par les autorités sous le nom de Lasse Spang Olsen, a surpris les Philippins, car les étrangers ne sont plus autorisés à être crucifiés, après une série d’incidents gênants.

Romandie.com

Congo: Le général Blaise Adoua repose aux côtés de ses ancêtres à Ekongo

avril 26, 2013

 

Arrivée la veille au village Ekongo, dans la sous-préfecture de Tchikapika (département de la Cuvette), la dépouille mortelle de l’ancien directeur général de la sécurité présidentielle, le général de division, Blaise Adoua, a été inhumée le 25 avril 2013 sur la terre de ses ancêtres.


Inhumation du général ADOUA à Ekongo

Inhumation du général ADOUA à Ekongo
Le couple présidentiel, les parents et les frères d’armes de l’illustre disparu lui ont adressé un dernier adieu au terme d’une messe d’action de grâces dite par les évêques des diocèses d’Owando monseigneur Abagna Mossa et de Gamboma monseigneur Urbain Ngassongo.

Dans l’évangile qui a porté sur le livre de Jean (11 : 17-27), les responsables de l’église catholique ont prêché la résurrection, la foi en Jésus Christ et l’amour du prochain. Pour ces hommes de Dieu, «il nous faut passer par la mort pour entrer dans la vie éternelle».

Selon eux, Blaise Adoua a vécu dans l’amour de Dieu et du prochain. Il était aimé de sa famille, de ses amis et des personnes hors de sa famille. Conseiller spécial du chef de l’Etat, Blaise Adoua a consacré sa vie à la nation dans la fidélité au président de la République.

 

L’ancien enfant de troupe (AET) « Déblé », un bienfaiteur

Le général Blaise Adoua repose aux côtés de ses ancêtres à Ekongo
Appelé affectueusement «Déblé» par ses collègues, anciens élèves de l’école militaire général Leclerc, le général Blaise Adoua était un grand altruiste, un homme qui donnait aux autres, sans distinction ethnique, de croyance, ni de nationalité. Il était le père des orphelins, le parrain des clubs de football et de karaté, le bienfaiteur de certaines populations démunies.

L’évêque d’Owando a estimé que cette disparition devrait inciter les uns à aimer les autres et à faire du bien. «Si vous pensez que quelqu’un a fait du mal à votre frère, laissez-le écoper du sort de Dieu ; parce que tout homme est mortel et personne ne restera éternelle sur terre. Que la paix nous unisse grâce à la mort de ce général que nous aimions, que nous essayions de travailler comme lui, d’aimer comme il a aimé pour qu’un jour nous nous retrouvions tous auprès de Dieu», a-t-il dit.

Le petit village Ekongo a été pris d’assaut par de nombreuses délégations venues de Brazzaville et d’ailleurs dire au revoir à Blaise Adoua. Plusieurs ensembles traditionnels et tradi modernes ont rythmé la partie grâce à leurs danses et sonorités originelles.

 

Congo-site.com par

Le Pape imprime un peu plus sa marque

mars 16, 2013
Vendredi, dans la salle Clémentine du Vatican, le pape François a encouragé les cardinaux qu'il recevait à ne pas céder «au pessimisme et au découragement».
Vendredi, dans la salle Clémentine du Vatican, le pape François a encouragé les cardinaux qu’il recevait à ne pas céder «au pessimisme et au découragement». Crédits photo : -/AFP

S’adressant aux cardinaux, François a de nouveau démontré le style qu’il entend donner à sa charge : jovial mais décapant.

Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu un pape rire aux éclats. Vendredi matin, dans la salle Clémentine du Vatican, où il recevait un à un tous les cardinaux, François a une nouvelle fois démontré le style jovial qu’il entend donner à sa fonction. Elle cadre avec l’image du pape François assis, en blanc, au second rang d’un minibus chargé de cardinaux, tous en route vers la chapelle Sixtine! Ou avec celle du nouveau pape, passant lui-même dans la pension de prêtres, via della Scrofa, où il logeait avant le conclave pour y reprendre sa valise, saluer, chacun par son prénom, l’ensemble du personnel qu’il connaît et… payer sa note!Mais cette joie expansive, cette décontraction – on l’a vu prendre les cardinaux dans les bras, enfiler spontanément au poignet un petit bracelet jaune en caoutchouc que lui offrait le cardinal d’Afrique du Sud, Wilfrid Napier – ne doivent pas oblitérer la gravité du message qu’il entend transmettre. Et dont sa première homélie, improvisée jeudi soir, a donné un goût amer à certains.

Jamais un pape en exercice n’avait, en effet, osé une telle radicalité christique. Ses paroles de feu – « quand on ne confesse pas Jésus-Christ, on confesse la mondanité du diable, la mondanité du démon», «quand nous confessons un Christ sans Croix, nous ne sommes pas disciples du Seigneur: nous sommes mondains, nous sommes des évêques, des prêtres, des cardinaux, des papes, mais pas des disciples du Seigneur» – ont vraiment impressionné.

Ce samedi matin, devant la presse, il devrait encore dévoiler les prémices d’un pontificat qui s’annonce décapant. Le tout avec une aisance, un sens de l’improvisation et du geste qui ont déjà fait mouche. Dimanche, à 12 heures, il apparaîtra pour la première fois depuis la fenêtre des appartements pontificaux, pour sa première prière de l’Angélus. Avec probablement un premier message, fort et simple, comme il les aime, adressé au monde.

Mais le grand rendez-vous aura lieu, mardi 19 mars, jour de la Saint-Joseph, où de nombreuses délégations de présidents et de chefs d’État assisteront à sa «messe d’installation». Elle marquera, sur le plan du droit canonique, le début de son pontificat. L’homélie qu’il prononcera est très attendue, car elle devrait en dessiner les grandes lignes. À moins que cet homme pragmatique ne se contente de commenter l’Évangile du jour. Ce qui serait le signal d’une volonté d’insister sur le Christ avant de parler de l’Église. Et de prendre son temps pour mieux agir, comme il semble vouloir le faire pour le choix – capital – de son numéro deux, le futur secrétaire d’État. Pour l’heure, mais à titre seulement transitoire, l’équipe actuelle sera reconduite.

Hommage appuyé à Benoît XVI

Être précis, donc, dans l’action, mais sans précipitation. Le cardinal Vingt-Trois -que l’on a vu ému aux larmes quand il a raconté le moment où, après le vote, il avait fait, comme tous les cardinaux, acte d’obéissance à ce nouveau pape tout en échangeant avec lui quelques mots – a rappelé la «méthode de travail» que son confrère de Buenos Aires avait définie en 2001: «Il faut être éveillé, astucieux, rapide, mais avec la douceur, la patience et la constance de la charité vécue.»

C’est quasiment l’attitude dont le nouveau pape a voulu faire preuve vendredi matin devant les cardinaux, quand il a rendu un hommage très appuyé au «geste courageux et humble» de son prédécesseur, Benoît XVI, «ce sage et humble qui a le regard fixé vers le Christ». Attitude dynamique mais patinée par l’âge. «La moitié d’entre nous, a-t-il noté, lui qui a 76 ans, sommes à un âge avancé. La vieillesse, et il me plaît de le dire ainsi, est le siège de la sagesse de la vie.» Regardant les cardinaux, il a lancé: «Comme le bon vin se bonifie avec les années, donnons aux jeunes la sagesse de la vie.»

Citant le poète allemand Hölderlin, il a alors lié cette vieillesse, «temps de tranquillité et de prière», avec un vif encouragement pour ces «frères cardinaux» qui vont repartir dans leurs diocèses: «Ne cédons pas au pessimisme ou à l’amertume que le diable nous offre chaque jour, ne cédons pas au pessimisme et au découragement.»

Devant eux, il a aussi évoqué l’unité de l’Église en parlant du rôle de l’Esprit saint que la Bible appelle aussi le Paraclet: «C’est curieux, a-t-il noté, mais le Paraclet est à l’origine de toutes les différences dans l’Église. Il semble même qu’il soit l’apôtre de Babel» où personne ne se comprenait. «C’est l’Esprit saint, toutefois, a-t-il conclu, qui fait l’unité dans cette différence. Unité qui n’est pas celle de l’égalité, mais celle de l’harmonie.»

Lefigaro.fr par Jean-Marie Guénois

Un fabuleux trésor en or découvert en Bulgarie

novembre 8, 2012

Un coffret en bois contenant des bijoux vieux de plus de 2 300 ans a été exhumé dans le nord-est du pays.

Un coffret contenant des objets en or daté de la fin du IVe ou du début du IIIe siècle avant Jésus-Christ a été découvert dans le nord-est de la Bulgarie, a annoncé aujourd’hui la chef de l’expédition archéologique Diana Guergova. « Un coffret en bois découvert dans une couche supérieure du tumulus d’Omourtag (dans le nord-est de la Bulgarie) contient des os brûlés et des offrandes exquises en or qui avaient été enveloppés dans un tissu à fils d’or », a-t-elle expliqué.

Un diadème orné de têtes de lion et d’animaux fantastiques, des bracelets, une bague portant un relief d’Éros, le dieu grec de l’amour et de la puissance créatrice, et des parures de rênes de cheval font partie de ce trésor des Gètes, une tribu thrace qui a habité le sud-est de l’Europe du 2e millénaire avant J.-C. au 3e siècle après J.-C., a ajouté la chef de l’expédition.

Splendeur

« Le trésor se trouve dans le tumulus le plus haut, marquant l’apogée de la culture des Gètes », qui vivaient des deux côtés du Danube. Ce tumulus fait partie de la même nécropole abritant le tombeau de Svechtari (nord-est) du 3e siècle avant J.-C. découvert en 1982, qui figure au patrimoine mondial de l’Unesco. Diana Guergova avait déjà découvert dans ce même tumulus entre 1992 et 1996 un tombeau à colonnes doriennes, ou encore le squelette d’un cheval enterré dans le cadre de funérailles gètes. Ses fouilles ont cependant été interrompues à cause d’un manque de fonds.

L’archéologue est persuadée qu’un tombeau de roi thrace sera découvert dans ce tumulus lors de prochaines recherches. « Notre trouvaille illustre la splendeur de ce site des Gètes, une tribu qui, avec ses idées d’immortalité de l’âme, a influencé des tribus ouest-européennes comme les Celtes ». Des tribus celtes ont laissé des traces de leur passage dans le sud-est de l’Europe, notamment des objets en céramique, a précisé Diana Guergova.

LePoint.fr avec AFP