Posts Tagged ‘jeux de la francophonie’

RDC : les Jeux de la francophonie reportés à 2023

février 9, 2022
La taekwondoïste ivorienne Ruth Marie Christelle Gbagbi parade avec le drapeau de la francophonie lors de la 8e édition des Jeux, au stade Felix Houphouet-Boigny d’Abidjan, le 21 juillet 2017. © Luc Gnago/REUTERS.

La compétition sportive, qui doit se dérouler à Kinshasa, avait déjà été différée en raison de la pandémie de Covid-19.

La date exacte n’est pas encore connue, mais on sait déjà qu’ils ne se tiendront pas en 2022. Les IXe Jeux de la francophonie ont été reportés à 2023, a annoncé ce mercredi 9 février l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Désigné en 2019, le pays devait organiser ces Jeux en 2021, avant que la pandémie de Covid-19 n’oblige déjà à un premier report à 2022.

Le Conseil permanent de la francophonie (CPF), un des organes de direction de l’OIF avec le Sommet et la Conférence ministérielle, « s’est prononcé pour le report d’une année des IXe Jeux de la Francophonie qui se tiendront à Kinshasa en 2023 à une date encore à préciser au regard de l’agenda sportif international », selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion en visioconférence. En juillet déjà, Jeune Afrique avait révélé que l’organisation de l’évènement faisait face à plusieurs obstacles, notamment des salaires impayés.

Créés en 1989 dans le but de promouvoir la paix entre jeunes francophones, les Jeux ont théoriquement lieu tous les quatre ans. Ils réunissent les athlètes d’une cinquantaine de pays francophones qui s’affrontent lors d’épreuves d’athlétisme, de cyclisme, de boxe, de judo ou encore de tennis. La précédente édition, tenue en Côte d’Ivoire en 2017, avait réuni pendant dix jours près de 3 500 participants dont 2 500 jeunes athlètes et artistes venus de 53 pays.

Le Burkina suspendu

L’OIF a par ailleurs décidé de « suspendre le Burkina Faso des instances de la Francophonie » après la coup d’État du 24 janvier, qui a vu le lieutenant-colonel Damiba s’emparer du pouvoir. « Le CPF exige la libération immédiate et sans condition du président Roch Marc Christian Kaboré », renversé par les militaires, exhorte le communiqué.

L’organisation « maintient toutefois les programmes de coopération multilatérale francophone en soutien au processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique ainsi que ceux bénéficiant directement aux populations civiles », précise le texte. L’OIF ajoute que « le déficit de démocratie et de sécurité dans l’espace francophone » a été inscrit à l’ordre du jour de la Conférence ministérielle de la francophonie (CMF), qui se tiendra le 16 mars à Paris, alors que plusieurs pays francophones africains ont connu des coups d’État récemment, comme le Mali ou la Guinée.

Par Jeune Afrique avec AFP

RDC : quitte ou double pour les Jeux de la francophonie

janvier 9, 2022
Kash © Kash

Malgré les polémiques et les soupçons de détournements de fonds, les autorités congolaises l’assurent : les 9e Jeux de la Francophonie se tiendront bel et bien à Kinshasa, du 19 au 28 août 2022. Faut-il y croire ?

Le défi est grand pour la RDC, qui doit organiser du 19 au 28 août 2022 la 9e édition des Jeux de la Francophonie. Le comité international de la compétition exige en effet des infrastructures capables d’accueillir dans de bonnes conditions les 3 500 sportifs et leurs accompagnateurs.

Pour ce faire, douze immeubles devaient être construits aux abords du stade Tata Raphaël, à Kinshasa. Mais en raison de lourds soupçons de détournements ont plané sur le comité national des Jeux dirigé par Didier Tshiyoyo, la totalité des contrats ont été renégociés. La société Janamapa Construct, détenue par un entrepreneur libanais, qui s’était vu confier l’ensemble des travaux, s’en est vu retirer l’essentiel, pour ne conserver que le creusement des fondations. Et à l’heure actuelle, les bases de seulement trois des douze édifices prévus sont effectivement réalisées…

Volonté politique ?

Nommé directeur du comité national en octobre dernier après le limogeage de l’équipe de Didier Tshiyoyo, Isidore Kwandja Ngembo se veut rassurant : « Je peux vous assurer qu’il y a la volonté politique. Le budget des Jeux provient de différents ministères faisant partie du comité de pilotage, qui est comme un conseil d’administration. Il y a des lignes budgétaires dans ces ministères qui génèrent les fonds ».

« Les entreprises disent qu’elles sont prêtes. Il suffit qu’elles soient payées, a-t-il encore ajouté. Nous n’avons aucune raison pour reporter ces jeux ». Parviendra-t-il à relever le défi ? Isidore Kwandja Ngembo assure que oui. Dans le pire des cas, il envisage même d’accueillir les sportifs à l’université de Kinshasa.

Kash

Avec Jeune Afrique par Kash

Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.

Interview du lanceur congolais Franck Elemba à Abidjan aux Jeux de la Francophonie

juillet 24, 2017

Le lanceur de poids, Franck ELEMBA menace de changer de nationalité : « il est abandonné par le gouvernement Congolais  de Brazzaville »

Franck Elemba: «Je me sens abandonné par le Congo». Interview accordée à RFI.

Médaillé d’or aux Jeux de la Francophonie 2017, Franck Elemba n’avait pourtant pas le cœur à sourire, ce 23 juillet à Abidjan. Usé physiquement et moralement, criblé de dettes en France et au Maroc, victime d’une arnaque à Brazzaville, le lanceur de poids se sent abandonné par le Congo. A deux semaines des Championnats du monde à Londres, celui qui avait fini 4e aux JO 2016 envisage même de changer de nationalité sportive pour les JO 2020.

RFI : Franck Elemba, vous voilà médaillé d’or aux Jeux de la Francophonie 2017 après avoir fini non loin du podium en 2009 et 2013. Êtes-vous satisfait de votre performance à Abidjan ?

Franck Elemba : C’est la deuxième médaille d’or de ma carrière dans un tournoi international. Mais je l’ai obtenu avec beaucoup de difficultés et de petits soucis au niveau du matériel. Les organisateurs ont en effet refusé que je lance avec le poids que j’utilise habituellement. […] Mais j’ai été obligé de faire avec. J’ai essayé d’avoir cette première place pour l’honneur du Congo. […]

Être athlète dans un sport individuel, ce n’est pas simple… On travaille dur matin, midi et soir pour hausser son niveau. Du coup, des blessures surviennent. C’est d’ailleurs ce qui me ralentit un peu dans ma progression, en ce moment. En plus, j’ai du mal à aller au bout des traitements. Mais je vais essayer de conserver toutes mes forces pour réussir quelque chose aux Mondiaux à Londres.

Ces blessures sont-elles inévitables ?

Ça vient de la charge de travail que je me suis imposé. Des blessures sont apparues au niveau de mes tendons rotuliens, ces dernières semaines. Je dois néanmoins continuer à appuyer sur mes jambes. Résultat, j’ai ces douleurs en tête. Et, du coup, il y a beaucoup de stress.

En plus, je me sens délaissé et même abandonné. C’est très difficile de garder le moral durant la préparation pour ces Mondiaux. Imaginez un peu que vous passiez votre temps à emprunter de l’argent aux banques pour vous soigner et pour financer des stages…

Qui vous a abandonné ?

Mon pays. Ses dirigeants n’ont pas voulu ou pas pu me payer un stage de préparation depuis un an. Rien de tout ce que je leur ai demandé n’a été fait.

Lorsque les gens essaient de vous aider, vous le sentez au moins… Mais lorsque vous sentez qu’il n’y a rien de fait pour vous, ça devient difficile et ça fait mal au cœur.

J’ai prévu des stages un peu partout dans le monde. Pour le premier, par exemple, il a fallu emprunter de l’argent en banque pour payer les billets d’avion de mon entraîneur [le Marocain Mohammed Fatihi, Ndlr] qui a dû en partie payer ses nuits d’hôtel. Mon club en France, l’EFCVO, a également contribué au fait que je participe à ce stage.

Les choses sont vraiment difficiles car seul mon club essaie de faire quelque chose depuis les Jeux olympiques 2016. C’est très dur pour moi et vraiment dommage pour mon pays. Surtout lorsque je vois le traitement réservé à l’équipe de football du Congo qui effectue des stages à Paris en vue de matches amicaux…

Je n’arrive pas à avaler tout ça et c’est ce qui me démotive. Je sais que mon pays traverse une crise. Mais lorsque vous donnez le meilleur de vous-même aux Jeux olympiques, cela devrait entraîner un soutien des autorités de votre pays pour aller plus loin, non ? Mais s’il n’y a pas de soutien pour aller plus haut, comment faire ?

Je vais participer aux Mondiaux alors que mon entraîneur n’a pas de billets d’avion. Je vais utiliser une petite prime de victoires pour lui payer le trajet. Tout ça fait que je termine la saison en étant démotivé. […]

Je me sens vraiment à bout, malgré cette médaille à Abidjan. Je vais rentrer chez moi. Mais comment est-ce que je vais faire pour payer mes dettes en France et au Maroc ? Je réfléchis à une solution. J’essaie de rembourser avec l’argent gagné durant les meetings. Mais ce n’est pas suffisant et je retombe toujours dans les mêmes problèmes. […]

Qui pourrait vous aider ?

J’attends un geste de la part du président de la République [Denis Sassou-Nguesso, Ndlr] et du gouvernement. Il y a de nombreuses fondations au Congo…

En attendant, je vais continuer à travailler. Je souffre mais ce n’est pas ce qui va m’arrêter. […] Je ne pourrais pas tout plaquer. J’ai un objectif et je vais le réaliser : aller chercher une médaille à Tokyo. Cette médaille, elle sera pour moi et pour ma famille. Pour ma mère surtout qui m’a beaucoup aidé. Elle est à la retraite et elle souffre. On espère que le bon Dieu nous aidera.

 

Photo de BrazzaNews.
 Franck Elemba
Brazzanews.fr avec Rfi.fr

Côte d’Ivoire : les démobilisés rappellent leurs revendications financières à l’approche des Jeux de la francophonie

juillet 10, 2017

Militaires ivoiriens dans les rues de Bouaké, le 6 janvier 2017. © Haby Niakaté pour JA

Les démobilisés, d’anciens rebelles non intégrés à l’armée ivoirienne après la crise postélectorale de 2010-2011, menacent de perturber « de manière pacifique » les Jeux de la Francophonie si les négociations avec le gouvernement n’avancent pas, affirment-ils, alors que certains de leurs responsables ont été interpellés à Bouaké.

« Le gouvernement nous avait promis des mesures concrètes, mais nous ne voyons rien arriver. Si rien n’est fait, nous allons nous manifester de manière pacifique le 21 juillet pour l’ouverture des Jeux de la francophonie, pour que tout le monde voit la souffrance des démobilisés », affirme lundi 10 juillet depuis Korhogo Issouf Ouattara, secrétaire exécutif de « la cellule 39 ».

« Les discussions avec le gouvernement n’avancent pas. On se fout de nous, nous voulons nos 18 millions de francs CFA », renchérit un autre démobilisé sous couvert d’anonymat.

Deux responsables des démobilisés arrêtés 

Des revendications financières rappelées dimanche 9 juillet à Bouaké, où un groupe de démobilisés a brièvement bloqué le corridor nord de la deuxième ville du pays avant d’être dispersé par les forces de l’ordre.

Quelques heures après ce mouvement d’humeur condamné par la hiérarchie de « la cellule 39 », deux responsables des démobilisés, dont Diomandé Megbé, l’un des porte-parole des démobilisés, ont été arrêtés à Bouaké, a appris Issouf Ouattara auprès d’anciens rebelles sur place. « Selon leurs témoignages, les arrestations se poursuivent », a-t-il fait savoir.

Cinq morts en mai dans les rangs des démobilisés

Fin mai, les démobilisés – en majorité d’anciens rebelles des ex-Forces nouvelles – avaient bruyamment rappelé leurs exigences :  le paiement de 18 millions de francs CFA (environ 27 000 euros) à chacun d’entre eux. Une somme bien supérieure aux 12 millions obtenus par les mutins, qui contrairement aux démobilisés avaient été intégrés à l’armée après le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).

Des demandes financières officiellement rejetées par le gouvernement, qui avait en revanche annoncé avoir trouvé un terrain d’entente avec les démobilisés. « On ne paie pas les primes, mais nous avons trouvé un terrain d’entente », avait affirmé à l’AFP le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, après une rencontre avec une délégation d’anciens rebelles à Abidjan.

Un « terrain d’entente » alors confirmé par les démobilisés, endeuillés par la mort de cinq d’entre eux depuis le début de leur mobilisation du mois de mai. Le 23 mai, leur dispersion par les forces de l’ordre au corridor sud de Bouaké avait fait quatre morts dans leurs rangs. Un bilan d’autant plus lourd qu’un autre ancien rebelle avait également été tué à Bouaké quelques jours auparavant. Le 14 mai, des mutins avaient en effet ouvert le feu sur les démobilisés, les accusant de compromettre le paiement de leurs primes en raison de leurs revendications financières similaires.

Jeuneafrique.com par – à Abidjan

Jeux de la Francophonie: une occasion pour célébrer la paix et la réconciliation retrouvées (PM Duncan)

janvier 28, 2016

Le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a souhaité, mercredi nuit, à Abidjan que les 8èmes Jeux de la Francophonie qui se tiendront à Abidjan du 21 au 30 juillet 2017 soient une occasion pour « célébrer la paix et la réconciliation retrouvées en Côte d’Ivoire ».

« Nous voulons que ces jeux soient une occasion de célébrer la paix et la réconciliation retrouvées. Le président de la République a pris l’engagement d’offrir à la jeunesse un moment privilégié de rencontre et de partage autour des valeurs essentielles de la Francophonie », a souligné Daniel Kablan Duncan , lors de la présentation de la mascotte des 8èmes Jeux de la Francophonie et la mise en mission de certaines structures du ministère en charge de la communication.

Pour le chef du gouvernement ivoirien, président du Comité national de pilotage de ce rendez-vous de la Francophonie, « l’organisation des jeux représente un immense défis, mais ce défis est à notre portée » si bien qu’il a appelé à l’implication des acteurs du secteur privé pour sa réussite.

« L’idée d’une mascotte est une innovation majeure dans l’histoire des Jeux de la Francophonie », a pour sa part indiqué Mahaman Lawan Sériba, Directeur du Comité international des Jeux de la Francophonie qui ne doute point de la capacité de la Côte d’Ivoire à réussir une parfaite organisation.

La mascotte de ces jeux est un éléphant dénommé «fâro» qui porte les couleurs nationales de la Côte d’Ivoire (orange, blanc et vert). Les structures sous tutelle du ministère en charge de la communication ont été officiellement mises en mission à l’effet de promouvoir cette mascotte et obtenir l’adhésion des populations surtout des jeux pour une meilleure organisation de ce jeux.

Apanews.net

 

Jeux de la Francophonie à Nice: plusieurs sportifs congolais se sont volatilisés

septembre 9, 2013

Deux cyclistes et sept basketteuses congolais qui participent au 7è Jeux de la Francophonie (7 au 15 septembre à Nice) sont portés disparus en France, selon la radio congolaise Radio Okapi.

Les sept basketteuses (Gloria Nkiere Mola, Sandra Kapinga, Kalombo, Tabitha Masamba Sila, Elysée Kabu Ilunga, Lauraine Nzewu Kabangu, Mireille Bolangi Botayi et Diane Tuzolana Mabibi) devaient affronter ce lundi l’équipe de France après avoir déjà joué deux matchs. Quant aux deux cyclistes (Enoch Manzambi et Kongolo Mpunga), ils ne se sont pas présentés ce dimanche matin au départ de la course.

Le ministre des Sports congolais, Baudouin Banza Mukalay Sungu, a qualifié ces disparitions de « désertion » d’après Radio Okapi. « Ce comportement est préjudiciable à la promotion des sports en RDC et à son image de marque. Nous avons saisi la police, car nous détenons leurs passeports ».

Déjà des « fugues » pendant les JO de Londres

Ce n’est pas la première fois que des sportifs congolais profitent d’évènements internationaux pour se volatiliser. Quatre athlètes de cette même délégation avaient déjà filé à l’anglaise… lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Par Nice Matin