Posts Tagged ‘Jihadiste’

Bénin : nouvelle attaque jihadiste dans le nord

juin 27, 2022

Deux policiers ont été tués dans l’attaque d’un commissariat par des hommes armés.

Un centre de formation spécial a été construit à l’intérieur du parc national de la Pendjari où les rangers s’entrainent. © STEFAN HEUNIS/AFP.

Depuis la fin de 2021, l’armée béninoise est la cible de plusieurs attaques meurtrières dans le nord du pays, où elle est déployée pour contenir les groupes jihadistes présents chez ses voisins nigérien et burkinabé.

Le 26 juin au petit matin, c’est le commissariat de Dassari, situé dans le département de l’Atacora, frontalier du Burkina Faso, qui a été attaqué. Deux policiers ont été tués, un autre est grièvement blessé et « se trouve en soins intensifs », a précisé un officier ajoutant que deux assaillants ont été tués lors d’échanges de tirs.

Déploiement à la frontière

La première attaque meurtrière connue dans le nord du Bénin remonte à décembre 2021, quand deux soldats avaient été tués dans une localité proche de la frontière avec le Burkina Faso, où sévissent des groupes jihadistes. Le gouvernement avait alors annoncé un déploiement militaire pour sécuriser ses frontières.

Fin mai, le pays avait connu près d’une vingtaine d’attaques de groupes armés : c’est la première fois que le gouvernement dressait un bilan global. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections jihadistes et les États voisins comme le Bénin, le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire s’inquiètent de débordements sur leur territoire.

Début mai, huit soldats togolais ont été tués au cours de la première attaque jihadiste officielle au Togo. Elle a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda.

Par Jeune Afrique avec AFP

La France capture un important chef jihadiste au Mali

juin 15, 2022

Un important chef jihadiste a été capturé dimanche au Mali par des soldats français au moment où ceux-ci entrent dans la dernière phase de leur retrait de ce pays, a annoncé l’état-major français mercredi.

En parallèle, les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner sont arrivés mercredi à Ménaka (nord-est du Mali) sur la base militaire rétrocédée lundi à l’armée malienne par les Français, qui s’attendent à une nouvelle tentative de manipulation de l’information pour leur nuire, a appris l’AFP de sources concordantes.

« Dans la nuit du 11 au 12 juin 2022, une opération de la force Barkhane conduite à proximité de la frontière malo-nigérienne a permis la capture d’Oumeya Ould Albakaye, haut responsable de l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) », antenne sahélienne de la nébuleuse mondiale, a indiqué l’état-major français dans un communiqué.

Oumeya Ould Albakaye était le chef de l’EIGS pour le Gourma, au Mali, et pour l’Oudalan, au nord du Burkina Faso, selon l’état-major. Le jihadiste était « un temps pressenti pour succéder à l’ancien émir » Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, a dit à l’AFP une source sécuritaire, faisant référence au chef de l’EIGS tué par l’armée française en août 2021 dans la même région.

Un habitant de Tessit et un élu local de cette zone dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso) ont confirmé la capture, sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité.

La zone des trois frontières est un des foyers les plus actifs de la violence polymorphe qui sévit au Sahel. C’est un théâtre d’opérations pour les groupes jihadistes affiliés à l’Etat islamique ou à Al-Qaïda, différents groupes combattants, les armées des trois pays frontaliers et les soldats de la force antijihadiste française Barkhane.

Oumeya Ould Albakaye « a organisé plusieurs attaques contre différentes emprises militaires au Mali, dont celle de Gao. Il dirigeait des réseaux de mise en oeuvre d’engins explosifs improvisés », a rapporté l’état-major français. Il visait les routes empruntées par Barkhane pour mener à bien son retrait du Mali et son repositionnement, a-t-il ajouté.

L’état-major dit le tenir pour responsable d’un grand nombre d’exactions contre les populations maliennes et burkinabè.

Barkhane l’interrogera pendant quelques jours avant de le remettre aux autorités maliennes, selon l’état-major.

La France, qui a concentré son action ces derniers mois dans cette zone, a donc opéré au Mali alors que, poussée vers la sortie par la junte au pouvoir à Bamako depuis août 2020, elle est en passe de boucler son retrait militaire de ce pays après neuf ans d’engagement, et de « réarticuler » son dispositif au Sahel.

Les Russes à Ménaka

L’armée française a remis lundi aux Maliens les clés de la base de Ménaka dans la même vaste région, et aura quitté le Mali pour de bon à la fin de l’été avec le transfert de la base de Gao.

Or selon deux sources françaises proches du dossier, « plusieurs dizaines » de paramilitaires russes sont arrivés ce mercredi à Ménaka. Une source locale a quant à elle affirmé à l’AFP avoir constaté la présence d' »une dizaine de Russes » sur le camp militaire rendu par l’armée française aux Maliens.

Avant son départ de la base avancée de Ménaka lundi, l’armée française avait prévenu qu’elle serait « très vigilante aux attaques informationnelles », soupçonnant de possibles manoeuvres pour nuire à son image, incluant l’organisation de manifestations anti-françaises, des accusations de collusion entre Barkhane et les jihadistes ou encore l’enfouissement de corps pour faire croire à des exactions commises par les Français.

Au lendemain de la précédente rétrocession d’un base française, en avril à Gossi, l’état-major français avait diffusé des vidéos tournées par un drone montrant selon lui des paramilitaires de la société russe Wagner en train d’enterrer des corps non loin de l’emprise, en vue de faire accuser la France de crimes de guerre.

Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop a refusé catégoriquement lundi que les avions français continuent à apporter leur soutien à la mission de l’ONU au Mali (Minusma).

Dans différents documents récents, les Nations unies s’inquiètent de la situation dans la région après le retrait de Barkhane du Mali, amorcé en février. L’émissaire de l’ONU au Mali, El-Ghassim Wane, a fait état d’une « détérioration » depuis le début de l’année, lundi au Conseil de sécurité où s’ouvrait le débat sur le renouvellement de mandat de des Casques bleus au Mali.

La dégradation des relations entre la France et le Mali est devenue a irrévocable ces derniers mois avec le recours par la junte à ce qu’elle présente comme des instructeurs russes, des mercenaires de la société russe Wagner aux agissements controversés en Afrique et ailleurs selon la France et ses alliés.

La junte assure inverser la tendance contre les jihadistes depuis lors.

Les maigres informations remontant de l’immense zone frontalière, reculée et difficilement accessible, font pourtant état de centaines de civils tués et de milliers de déplacés ces derniers mois dans les régions de Ménaka et Gao plus à l’ouest.

Plusieurs massacres y ont été imputés à l’EIGS au cours de l’année écoulée.

La dernière attaque d’envergure – non revendiquée – est survenue dimanche soir à Seytenga, au Burkina Faso, faisant 79 morts selon un bilan officiel encore provisoire.

« Notre frontière avec le Mali est aujourd’hui sous la coupe de l’Etat islamique au Grand Sahara », déclarait mi-mai le président du Niger Mohamed Bazoum.

Par Le Point avec AFP

Mali : deuil national après une attaque jihadiste meurtrière contre l’armée

mars 5, 2022
Les Forces armées maliennes lors d’une formation avec les forces spéciales françaises, dans la base militaire de Menaka, au Mali, le 7 décembre 2021. © Thomas Coex, AFP

Menées, selon certaines sources, par plusieurs centaines de jihadistes, l’attaque a fait au moins 27 morts et de nombreux blessés au sein des Forces armées maliennes, au moment où la France a annoncé la fin de l’opération Barkhane. L’armée malienne ne cesse depuis des semaines de proclamer des succès contre les terroristes.

C’est l’attaque la plus meurtrière rapportée contre les Forces armées maliennes (Fama) depuis plusieurs mois. Le 4 mars, vers 05 h 30, au camp de Mondoro dans le centre du Mali, au moins 27 soldats ont été tués, 33 blessés, dont 21 graves, et 7 « portés disparus », a annoncé l’armée dans un communiqué.

Selon l’armée, 47 assaillants ont été « neutralisés » dans la matinée et 23 autres l’ont été à la suite d’un « ratissage sur les sanctuaires terroristes ». Un deuil national de trois jours à compter de samedi a été décrété par le gouvernement de transition d’Assimi Goïta.

Retrait militaire européen

Cette attaque survient en pleine reconfiguration militaire. Au cours des derniers mois sont arrivés au Mali de nombreux renforts présentés par les autorités maliennes comme des instructeurs russes et par les Occidentaux comme des mercenaires appartenant au groupe Wagner. La France, à travers l’opération Barkhane, et ses alliés européens au sein du regroupement de forces spéciales Takuba viennent, eux, d’annoncer leur retrait militaire du Mali. Sur fond de vives tensions diplomatiques entre la junte au pouvoir depuis 2020 et certains des partenaires du Mali, au premier rang desquels Paris, l’armée malienne ne cesse depuis des semaines de proclamer des succès contre les jihadistes, revendiquant la mort de dizaines de jihadistes ces derniers mois.

Un communiqué publié cette semaine assurait que « la peur [avait] changé de camp, l’ennemi est en fuite vers les frontières ou en dissimulation dans la population ». Ces informations sont difficilement vérifiables faute d’accès au terrain ou de sources pouvant s’exprimer.

Dans la jouréne du 4 mars, plusieurs sources au Mali avaient indiqué qu’une attaque avait fait de nombreux morts à Mondoro. Une source militaire française sous couvert de l’anonymat avait indiqué que le bilan de cette attaque menée par plusieurs centaines de jihadistes avait fait entre 40 et 50 morts. La source affirmait que 21 véhicules avaient été saisis par les jihadistes, dont plusieurs blindés. En outre, selon cette même source, « les Fama n’ont pas demandé l’appui de Barkhane ».

Situation de blocus

Proche de la frontière avec le Burkina Faso, le camp de Mondoro a été à plusieurs reprises par le passé la cible d’attaques de groupes jihadistes qui opèrent dans la zone depuis plusieurs années. Les habitants dénoncent une situation de blocus imposé par les jihadistes, malgré la présence de l’armée. Une opération contre le camp et celui de Boulkessi, proche, avait fait une cinquantaine de morts parmi les soldats en septembre 2019. Depuis 2019, le village de Mondoro est isolé et les télécommunications sont des plus aléatoires. Le camp se trouve dans l’un des principaux foyers de la violence qui, partie du nord du Mali avec des insurrections indépendantiste et jihadiste en 2012, s’est étendue au centre et au Burkina et au Niger voisins.

Deux tiers du territoire malien échappent au contrôle de l’État. La propagation jihadiste, sous affiliation d’Al-Qaïda ou de l’organisation État islamique, commence à toucher plus au sud, la Côte d’Ivoire ou le Bénin par exemple, menaçant de gagner le golfe de Guinée.

Les agissements jihadistes, conjugués aux violences intercommunautaires, aux actes crapuleux mais aussi aux exactions de l’armée, ont fait des milliers de morts, civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés. Plus de 30 soldats avaient été tués en mars 2021 à Tessit dans une telle opération, revendiquée par l’organisation État islamique. Toutefois, au cours des derniers mois, les pertes humaines effectivement rapportées dans les rangs de l’armée avaient diminué. Mais une chose est sûre, l’insécurité contribue à l’instabilité politique dans la région.

Avec Jeune Afrique par AFP

La France élimine un nouveau cadre jihadiste au Mali

juin 11, 2021
La France elimine un nouveau cadre jihadiste au Mali
La France élimine un nouveau cadre jihadiste au Mali© AFP/Archives/BERTRAND GUAY

La France a éliminé un cadre du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) responsable de la mort en 2013 de deux journalistes français, un succès qui lui permet de confirmer sa stratégie de viser prioritairement les chefs jihadistes.

Après l’annonce jeudi par le président Emmanuel Macron de la réduction de la présence militaire française au Sahel, la ministre des Armées Florence Parly a révélé la « neutralisation » samedi dernier d’un homme jugé au coeur du rapt puis du décès de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés à Kidal, dans le nord du Mali, le 2 novembre 2013.

« Le 5 juin, les militaires de Barkhane ont détecté la préparation d’une attaque terroriste à Aguelhok, dans le nord Mali », contre une emprise de l’ONU et ont « éliminé quatre terroristes », parmi lesquels « Baye Ag Bakabo, cadre d’Aqmi et responsable du rapt de nos concitoyens », a-t-elle déclaré.

« Sa neutralisation met fin à une longue attente », a commenté la ministre, en adressant ses « pensées aux familles et aux proches » des deux journalistes. Les militaires ne l’ont identifié qu’après la frappe, a précisé le ministère des Armées, indiquant que celle-ci était « venue du ciel » sans autre précision.

Le 2 novembre 2013, les deux Français de Radio France internationale (RFI), âgés respectivement de 57 et 55 ans, avaient été enlevés lors d’un reportage puis tués, quelques mois après l’opération française Serval destinée à stopper une colonne armée de jihadistes menaçant de s’emparer de Bamako.

Le 6 novembre, Aqmi avait revendiqué leur assassinat. Mais les circonstances précises de leur décès n’ont jamais été élucidées.

Le mois dernier, leurs proches avaient réclamé « un débat public au parlement » sur « le secret défense » entravant selon eux l’enquête sur cette affaire. Peu auparavant, l’ancienne rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, avait exprimé sa « vive préoccupation quant à l’absence de justice », déplorant l’absence de mandat d’arrêt international malgré l’identification des suspects « depuis plusieurs années » et « l’absence de coopération » de la part des autorités françaises et maliennes ».

Vendredi, France Médias Monde, maison mère de RFI, a pris acte de l’information et indiqué attendre que l’enquête « permette d’éclaircir totalement les circonstances du drame, et aboutisse à l’arrestation de l’ensemble des membres du commando restants et de leurs complices éventuels afin qu’ils soient jugés ».

« Les attentes de justice des proches des journalistes demeurent, les zones d’ombre également », a relevé pour sa part l’organisation Reporters sans frontières (RSF).

Les Amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont par ailleurs pris acte dans un communiqué de la mort de Baye ag Bakabo ». Mais « ils regrettent que ce chef jihadiste, tenu pour responsable du double assassinat des journalistes de RFI, n’ait pas été interpellé pour être interrogé sur les circonstances et les enjeux de ce drame ».

« Faire tomber les chefs »

Baye Ag Bakabo s’inscrit dans une longue liste des figures du jihadisme sahélien tombés sous les coups de la France. Le chef historique d’Aqmi, l’Algérien Abdelmalek Droukdal, avait été tué en juin. Un sort aussi réservé en novembre à Ba Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, et un « cadre historique de la mouvance jihadiste au Sahel ».

Vendredi, Mme Parly s’est félicité de ce nouveau succès, qui selon elle « illustre l’une des principales priorités de la France au Sahel: faire tomber les principaux chefs des groupes terroristes qui sévissent dans la région », le GSIM et l’EIGS (Etat islamique au Grand Sahara) lié à Daech.

Il permet aussi aux autorités françaises de légitimer le virage stratégique majeur annoncé jeudi par le président Macron.

Car la force antijihadiste française au Sahel, Barkhane, est désormais officiellement promise à une fin prochaine. Elle sera remplacée par un dispositif international plus léger d’appui et d’accompagnement au combat des troupes locales, au prix d’une montée en puissance espérée des Européens et d’un investissement majeur des pouvoirs africains.

Concrètement, la France souhaite ne plus essayer de sécuriser des zones où les Etats n’arrivent pas à garder pied, pour se concentrer sur la lutte ciblée contre les jihadistes. Une réorientation qui intervient alors que l’élection présidentielle de 2022 se rapproche et que l’effort militaire suscite des interrogations croissantes en France, notamment au regard des 50 soldats tués au combat depuis 2013.

« L’objectif demeure: la France reste engagée contre le terrorisme international, aux côtés de pays sahéliens, et pour la sécurité de l’Europe et des Français », a conclu Mme Parly. Et elle continue de poursuivre les chefs, y compris ceux avec lesquels les militaires au pouvoir à Bamako veulent négocier.

Par Le Point avec AFP

Douze civils tués dans une nouvelle attaque jihadiste dans le nord du Mozambique

septembre 21, 2018

Maputo – Douze habitants d’un village du nord du Mozambique ont été tués et quatorze sérieusement blessés jeudi lors d’une nouvelle attaque attribuée à un groupe islamiste qui sème la terreur dans la région depuis des mois, a-t-on appris vendredi de source locale.

« Dix personnes ont été tuées par balle et deux sont mortes brûlées », a indiqué à l’AFP cette source qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat.

Les assaillants ont également incendié 55 maisons de ce petit village isolé, Pequeue, situé non loin de l’archipel touristique des îles Quirimbas, a-t-elle poursuivi, précisant qu’une des victimes avait également été décapitée.

« Une ambulance a été envoyée ce matin à Pequeue pour transporter les 14 blessés à l’hôpital de Macomia », le chef-lieu du district, a pour sa part indiqué à l’AFP un responsable des services de santé de la province du Cabo Delgado.

Cette attaque est la plus meurtrière commise par ces jihadistes depuis leur émergence en octobre 2017.

Désigné par la population sous le nom de « shababs » (« les jeunes » en arabe), ce groupe de jeunes musulmans radicaux a tué une cinquantaine de civils, brûlé des villages et contraint des milliers de leurs habitants à l’exode.

L’armée et la police ont déployé d’importants renforts dans le Cabo Delgado, proche de la frontière tanzanienne, où les « shababs » opèrent.

Dans un incident séparé, des éléments du même groupe ont attaqué jeudi un convoi militaire dans le secteur de Pundanhar, près de la frontière avec la Tanzanie, tuant un officier des forces armées mozambicaines, a rapporté une source policière.

« L’attaque s’est produite à la nuit tombée lors d’une patrouille des forces de sécurité. Les assaillants portaient des uniformes militaires et des armes de gros calibre », a déclaré à l’AFP ce policier qui a requis l’anonymat.

Romandie.com avec(©AFP / 21 septembre 2018 11h32)                                                        

France: un jihadiste présumé libéré après l’erreur d’un juge

août 22, 2018

Paris – Un jihadiste présumé, qui était en détention provisoire avant son procès en France prévu en novembre, a été libéré de prison en avril après une erreur d’un juge d’instruction, a indiqué mercredi à l’AFP le ministère de la Justice.

Ce jihadiste présumé, Oualid B., doit être jugé à Paris aux côtés de Reda Bekhaled et de ses frères, soupçonnés d’être impliqués dans un projet d’attentat en 2014 dans la métropole lyonnaise, dans le centre-est de la France, et dans une filière d’acheminement de combattants en Syrie.

Oualid B. est sorti le 3 avril, un juge d’instruction ayant oublié de renouveler sa détention provisoire. Il est depuis en liberté, mais sous « contrôle judiciaire très strict », selon le ministère de la Justice, confirmant ainsi une information de l’hebdomadaire Le Canard enchainé.

L’affaire a eu « un retentissement très important en interne », reconnaît une source proche du dossier.

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déploré mercredi un « dysfonctionnement grave » et insisté que « la priorité est de retrouver cet individu ».

Une inspection mandatée par la ministre de la Justice Nicole Belloubet « est en cours » pour « comprendre comment un acte ayant potentiellement des conséquences graves, eu égard au profil lourd de l’intéressé, a pu se produire », indique la Chancellerie.

Selon Le Canard enchaîné, le juge d’instruction a été convoqué par sa hiérarchie qui lui a demandé, en vain, de quitter ses fonctions. Interrogée, la présidence du tribunal de Paris n’a pas souhaité faire de commentaire.

Le magistrat n’a pas pour le moment été sanctionné, selon une source proche du dossier.

En mai, Oualid B. a de nouveau été interpellé, car il se trouvait hors de la zone autorisée dans le cadre de son contrôle judiciaire. Selon Le Canard enchaîné, il conduisait sans permis et son téléphone portable contenait des images de jihadistes armés et un film de propagande de l’organisation Etat islamique.

Jugé en comparution immédiate, Oualid B. est ressorti libre du tribunal, alors que le parquet avait requis dix mois de détention. Le parquet a fait appel et Oualid B. devrait être jugé en appel pour ces faits le 13 septembre à Paris.

Au total, 15 personnes sont accusées dans ce dossier antiterroriste, dont un mineur au moment des faits. Ils seront jugés par la cour d’assises des mineurs du 12 au 30 novembre. Cependant, huit d’entre eux partis en zone irako-syrienne, parmi lesquels trois des frères Bekhaled, font l’objet d’un mandat d’arrêt.

« Si projet d’attentat il y a, la cible n’a jamais été éclaircie », a commenté auprès de l’AFP un avocat de la défense. « Il a été évoqué un temps qu’il s’agisse d’un rendez-vous annuel à Lyon du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France, ndlr), mais rien n’est jamais venu étayer ce soupçon », a-t-il ajouté.

Romandie.com avec(©AFP / 22 août 2018 13h14)                                                        

Une jihadiste française condamnée à la perpétuité en Irak

avril 17, 2018

La jihadiste française Djamila Boutoutaou devant la Cour pénale centrale de Bagdad le 17 avril 2018 qui l’a condamnée à la perpétuité / © AFP / Ammar Karim

La jihadiste française Djamila Boutoutaou a été condamnée mardi à la prison à perpétuité pour appartenance au groupe Etat islamique (EI) par la Cour pénale centrale de Bagdad devant laquelle elle a plaidé avoir été dupée par son mari.

Depuis le début de l’année, plus de 280 jihadistes étrangères ont été condamnées à mort où à la prison à vie par les tribunaux de Bagdad, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.

« Quand je l’ai épousé, il était chanteur de rap, c’est en arrivant en Turquie que j’ai découvert que mon mari était un jihadiste », a affirmé en arabe cette Française d’origine algérienne de 29 ans à la cour.

Une fois en Turquie, « où nous devions seulement passer une semaine de vacances », « mon mari a été contacté par un homme nommé al-Qourtoubi », a-t-elle encore raconté.

« Je les entendus parler de départ vers la Syrie et l’Irak », a-t-elle dit et aussitôt, ils « m’ont enfermée dans une cave avec mes enfants » Abdallah et Khadija, a-t-elle encore raconté. « Mon mari m’avait dit ‘je ne veux plus t’entendre’ et il m’a forcé à rester dans cette cave ».

Abdallah, dont elle n’a pas donné l’âge, a ensuite « été tué dans un bombardement », au cours de la longue et meurtrière contre-offensive des forces irakiennes pour repousser les jihadistes après leur percée fulgurante de 2014, a-t-elle dit. « Avant sa mort, je pesais 122 kilos, aujourd’hui, à cause de ma tristesse, je n’en pèse plus que 47 ».

Avant de commencer à l’interroger, le juge a demandé à la jeune femme qui s’est présentée en arabe comme « mère au foyer née en 1989 » si elle était assistée d’un avocat.

Brandissant une lettre qu’elle a présentée comme celle « d’un avocat français nommé Martin Pradel transmise par (sa) mère », la jeune femme a indiqué ne pas savoir si son défenseur avait pu faire le déplacement.

A trois reprises, les huissiers de la cour ont appelé l’avocat français par son nom. Faute de réponse, le juge a assigné un avocat commis d’office qui a plaidé pour la clémence, arguant que Djamila Boutoutaou avait été forcée par son mari de rejoindre l’EI.

A la question du juge: « as-tu rejoint l’EI avec ton mari Mohammed Nassereddine et tes deux enfants? », la jeune femme qui a comparu dans un box grillagé en bois vêtue d’une tunique rose et d’un foulard marron, a répondu qu’elle l’avait fait contre son gré.

– ‘Obligée’ de rejoindre l’EI –

« C’est mon mari qui m’a obligée », a-t-elle dit et redit.

« Pendant les dix mois que j’ai passés en Irak, je n’ai pas vu mon mari qui passait son temps hors de la maison », a-t-elle poursuivi.

« Il a été tué près de Mossoul, alors nos voisins nous ont emmenés à Tal Afar, et là-bas la femme de mon voisin et moi-même nous nous sommes rendues aux peshmergas », les combattants kurdes qui tenaient alors de larges pans du nord de la province de Ninive, où se trouvent Mossoul et Tal Afar.

Là, elle a été retenue dans le camp Tel Keif, avec d’autres femmes et enfants de jihadistes.

En pleurs, elle a ajouté: « c’est comme si j’avais passé deux ans en prison: dix mois chez l’EI puis plus d’un an en prison ».

Régulièrement, des ressortissantes étrangères sont condamnées à la perpétuité ou à la peine capitale en Irak pour avoir rejoint l’EI.

Lors de la même audience, deux Russes, âgées d’une vingtaine d’années, Alvira et Alisa, tenant chacune un nourrisson dans les bras, vêtues d’une veste rose sur une robe noire et coiffées d’un foulard de la même couleur, ont également écopé d’une peine de réclusion à perpétuité ainsi que deux Kirghizes. Cinq Azéries ont été condamnées à mort.

En outre, et pour la première fois, une ressortissante de Trinidad et Tobago a été condamnée à la prison à perpétuité.

Depuis janvier, 97 femmes ont été condamnées à mort, 185 à la prison à vie, 15 à 3 ans de prison et une à un an de prison, selon une source judiciaire. La plupart des condamnées sont Turques, ou originaires des anciennes républiques de l’Union soviétique.

Une Allemande a également été condamnée à la peine capitale.

Dans un verdict tranchant radicalement avec la sévérité habituellement observée, une autre Française, Melina Boughedir, 27 ans, avait été condamnée en février à sept mois de prison. Cette clémence s’explique par le fait qu’elle n’était pas jugée au titre de la loi sur le terrorisme mais sur l’accusation de séjour illégal en Irak.

La loi antiterroriste irakienne permet d’inculper des personnes qui ne sont pas impliquées dans des actions violentes mais sont soupçonnées d’avoir aidé l’EI et prévoit la peine capitale pour appartenance au groupe jihadiste même pour des non-combattants.

Environ 20.000 personnes ont été arrêtées au cours de la contre-offensive irakienne.

Romandie.com avec(©AFP / 17 avril 2018 15h01)                

Un jihadiste malien remis à la CPI pour crimes contre de guerre

mars 31, 2018

Des islamistes détruisent un ancien mausolée à Tombouctou, le 1er juillet 2012. / © AFP/Archives / STR

Un jihadiste malien accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre a été remis samedi à la Cour pénale internationale (CPI), où il devra répondre d’atrocités commises à Tombouctou en 2012 et 2013.

Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud est accusé d’avoir participé à la destruction de mausolées dans la ville malienne et d’être responsable de viol et d’esclavage sexuel commis dans le contexte de mariages forcés.

« Il aurait participé à la politique de mariages forcés dont des tombouctiennes ont été victimes, qui ont donné lieu à des viols répétés et à la réduction de femmes et de jeunes filles à l’état d’esclaves sexuelles », a indiqué la CPI dans un communiqué.

Des accusations de torture pèsent également contre le jihadiste, qui a été remis à la CPI par les autorités maliennes et transféré au centre pénitentiaire de la Cour, à La Haye.

M. Al Hassan, 40 ans et de nationalité malienne, aurait été membre d’Ansar Eddine et commissaire de la Police islamique à Tombouctou.

« Les charges qui pèsent contre lui sont représentatives de la criminalité et des persécutions subies par la population », a déclaré dans un communiqué Fatou Bensouda, procureur de la CPI.

– Un précédent historique –

La date de l’apparition de M. Al Hassan devant les juges de la CPI n’a pas encore été communiquée. Le jour venu, il deviendra le deuxième jihadiste islamique à être jugée par la Cour internationale.

Lors d’un verdict historique, la CPI avait condamné en 2016 un premier jihadiste malien, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, à neuf ans de prison pour avoir également pris part à la démolition des mausolées protégés à Tombouctou en 2012.

La décision sans précédent de l’unique tribunal permanent jugeant des crimes de guerre au monde avait été perçue comme un avertissement: la destruction du patrimoine de l’humanité ne restera pas impunie.

Ahmad al-Faqi al-Mahdi avait été jugé coupable d’avoir dirigé des attaques contre le site du patrimoine mondial de l’UNESCO lors de la prise de pouvoir jihadiste du nord du Mali en 2012.

Fondée entre le cinquième et le douzième siècle par les tribus touaregs, Tombouctou a été surnommée « la ville des 333 saints » pour le nombre de sages musulmans qui y sont enterrés.

Sous ses intructions, les assaillants ont lancé des bulldozers et asséné des coups de pioche contre les sanctuaires vieux de plusieurs siècles.

Après la condamnation de Al Mahdi, premier jihadiste à être assis sur le banc des accusés de la CPI, créé en 2002 pour juger les pires crimes perpétrés dans le monde, l’arrestation d’un jihadiste malien marque une nouvelle étape.

« L’arrestation de M. Al Hassan et son transfèrement à la CPI envoient un message fort à tous ceux qui, où qu’ils se trouvent, commettent des crimes qui heurtent la conscience humaine », a affirmé Fatou Bensouda.

« J’espère qu’elle signifie au Mali notre détermination et notre résolution à agir comme il se doit et à faire tout ce que nous pouvons pour répondre aux souffrances indicibles infligées à la population malienne », a-t-elle ajoutée.

Romandie.com avec(©AFP / 01 avril 2018 03h22)                

Tunisie: un jihadiste encerclé par les forces de l’ordre « se fait exploser »

mars 19, 2018

Tunis – Un jihadiste présumé « s’est fait exploser » lundi alors qu’il était poursuivi par les forces de l’ordre dans la région de Ben Guerdane, dans le sud de la Tunisie, et un deuxième a été abattu, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

Cet incident intervient quelques jours après la commémoration en grande pompe de la riposte des autorités tunisiennes à des attaques jihadistes sans précédent lancées il y a deux ans contre des locaux de l’armée et de la police à Ben Guerdane, ville située à quelques kilomètres de la frontière libyenne.

La Garde nationale (gendarmerie) avait reçu « des informations sur les mouvements de deux hommes suspects » dans la région, a déclaré lundi à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani.

Les forces de l’ordre se sont alors rendues dans la zone de Magroun, proche d’une réserve naturelle, où elles ont repéré les deux hommes et ont tenté d’intervenir, mais « l’un d’eux s’est fait exploser », a-t-il dit.

« Après des échanges de tirs (…), les unités sont parvenues à abattre le deuxième élément terroriste », a plus tard annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

L’identité des deux hommes n’est pas connue pour l’instant. La Garde nationale ratisse les environs en coopération avec l’armée, selon le ministère.

Le 7 mars 2016, des jihadistes avaient tenté, sans succès, de prendre pied en Tunisie en lançant des attaques spectaculaires contre Ben Guerdane, qui avaient fait 13 morts parmi les forces de sécurité et sept parmi les civils. Au moins 55 jihadistes avaient été tués, et le chef du gouvernement Youssef Chahed a assuré le 7 mars dernier qu’il voulait « consacrer ce jour comme journée nationale de la victoire contre le terrorisme, et Ben Guerdane comme « la ville de la victoire contre le terrorisme ».

La situation sécuritaire en Tunisie s’est depuis largement améliorée, mais les autorités appellent toutefois toujours à la vigilance. En vigueur depuis fin 2015, l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire a été récemment prolongé pour sept mois.

Romandie.com avec(©AFP / 19 mars 2018 14h16)                                            

Burkina-Faso/Ouagadougou: soupçons de complicités dans l’armée

mars 4, 2018

Des soldats burkinabè en faction le 3 mars 2018 devant le siège de l’état-major à Ouagadougou, au lendemain de la double attaque jihadiste / © AFP / Ahmed OUOBA

L’enquête sur la double attaque de Ouagadougou progressait dimanche: un jihadiste présumé soupçonné d’avoir joué un rôle clé était entendu par la justice du Burkina Faso qui soupçonne des complicités dans l’armée.

L’homme dont la nationalité n’a pas été révélée a été arrêté vendredi dans les heures qui ont suivi les attaques coordonnées contre l’état-major des armées burkinabè et l’ambassade de France à Ouagadougou, a déclaré à l’AFP une source gouvernementale.

Cet homme est soupçonné d’avoir participé à l’attaque de l’état-major général de l’armée, en plein centre de Ouagadougou et pourrait même être « un cerveau » de l’opération, a-t-on ajouté.

Les attaques ont fait sept morts parmi les forces de sécurité, selon un dernier bilan, et ont été revendiquées samedi soir par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) lié à Al-Qaïda disant agir en représailles à une opération militaire française antijihadiste au Mali.

D’autres assaillants « jihadistes ont peut-être pu s’enfuir » après l’attaque de l’état-major, situé dans le quartier très fréquenté du grand marché de Ouagadougou, selon la source gouvernementale.

Les autorités ont de « très forts soupçons » qu’il y ait « des infiltrés dans l’armée » qui ont renseigné les jihadistes pour l’attaque de l’état-major, a ajouté la source burkinabè.

En effet l’explosion de la voiture piégée qui a précédé l’assaut a totalement détruit une salle de réunion, située en façade du bâtiment, où devait se tenir une réunion de l’état-major de la force antijihadiste du G5 Sahel. La réunion a été changée de salle au dernier moment, évitant un carnage.

– ‘Connaissance des habitudes’ de l’état major –

« Ils avaient une connaissance des habitudes et pratiques courantes au sein de l’état-major, ce qui explique la facilité avec laquelle ils ont accédé au sein de l’état-major par son accès de service, situé au dos de l’entrée principale », avait expliqué samedi une autre source gouvernementale.

Les enquêteurs se demandent si l’attaque contre l’ambassade de France n’était pas une « diversion » avant l’attaque contre l’état-major.

Située dans la zone des ambassades, l’ambassade de France est très bien protégée. La tentative s’est d’ailleurs soldée par la mort des quatre jihadistes qui n’ont pas pu pénétrer dans l’enceinte diplomatique, a aussi expliqué la source gouvernementale.

Toutefois, dans sa revendication, le GSIM a dit avoir agi « en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l’armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines »,

Le dernier bilan des attaques de vendredi fait état de sept morts parmi les forces de l’ordre burkinabè et plus de 80 blessés, ainsi que de neuf jihadistes tués, selon la première source gouvernementale.

L’un des hommes tués avait été compté à tort dans un bilan précédent parmi les forces de l’ordre parce qu’il portait un treillis militaire. Il s’agissait en réalité d’un jihadiste, dont plusieurs étaient en uniforme, a précisé cette source.

Un procureur et quatre enquêteurs français étaient attendus dimanche à Ouagadougou pour participer à l’enquête sur la double attaque de vendredi, a par ailleurs indiqué la source.

L’activité reprenait normalement dimanche dans la capitale burkinabè, mais, signe de l’extrême tension qui persiste, deux incidents armés se sont produits, dont l’un a fait un mort.

Vers 02H00 heures du matin (locales et GMT), une voiture avec trois hommes à bord a tenté sans succès de forcer un barrage dans la zone de la présidence du Burkina Faso, en périphérie de Ouagadougou, selon une deuxième source gouvernementale.

Deux hommes ont réussi à s’enfuir, le troisième a été arrêté par des membres de la sécurité présidentielle qui tenaient le barrage, à environ 1,5 kilomètre du palais présidentiel.

L’homme arrêté a été abattu deux heures plus tard après avoir tenté de s’emparer de l’arme d’un de ses gardiens, selon cette même source. Les forces de l’ordre ratissaient la zone dimanche.

Cet incident est apparemment sans lien avec l’attaque jihadiste, selon une source sécuritaire, car les hommes n’avaient pas d’armes.

Autre incident dimanche matin, des soldats ont effectué des tirs de sommation contre des passants qui voulaient franchir une barrière dans la zone de l’état-major, toujours totalement bouclée.

– ‘On a tous peur’ –

Le GSIM est une organisation jihadiste regroupant depuis tout juste un an plusieurs entités du Sahel liées à Al-Qaïda. Le nouveau groupe est dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef Ansar Dine.

Le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d’attaques jihadistes, qui ont déjà frappé sa capitale, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d’organisation.

Dans la population, la nervosité restait palpable dimanche.

« La paix soit au Burkina Faso. En tout cas nous les croyants, nous allons prier beaucoup pour que les terroristes ne viennent plus au Burkina Faso », a déclaré une commerçante, Suzane Kouama.

Bouri Sawadogo, étudiant, souhaite « que ça s’arrête, parce que, à l’allure ou ça va, franchement, on a tous peur ».

« Notre Etat Major, c’est le cœur de Ouagadougou, le cœur du Burkina Faso qui fut attaqué », dit-il.

Romandie.com avec(©AFP / 04 mars 2018 14h55)