Sur la route du destin
Je suis une peau de chagrin
Qui peu à peu s’étiole
Devant le temps qui file
Ma silhouette de corps légendaire
Devient un maigre fossile primaire
Dégarni de chair squelettique
Pouvant tomber au vent du cirque
Mon sourire qui éclairait le monde
Vacille de sa lumière à la ronde
Triste souvenir d’instants fastidieux
Où mon charme était un bijou radieux
Debout je faisais succomber
Comme la Joconde incrustée
Dans le tableau du peintre
Tous ces regards sans titre
Au gré du temps
Je file du mauvais coton
Dans la grisaille d’un ciel
Qui a perdu la lumière du soleil
Bernard NKOUNKOU