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États-Unis: Après une chute lors d’une cérémonie militaire, Joe Biden « va bien »

juin 1, 2023

L’état de santé du président américain, âgé de 80 ans et candidat à sa réélection en 2024, est un sujet qui ne manque pas de faire parler aux États-Unis.

Le president americain Joe Biden a chute jeudi lors d'une ceremonie militaire.
Le président américain Joe Biden a chuté jeudi lors d’une cérémonie militaire.© WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Ce sont des images qui tournent en boucle aux États-UnisLe président Joe Biden, 80 ans, « va bien » selon la Maison Blanche, après une chute lors d’une cérémonie militaire jeudi 1er juin à Colorado Springs, dans l’ouest du pays. Le démocrate, qui venait de remettre des diplômes à des élèves de l’académie de l’armée de l’air dans le Colorado, est tombé vers l’avant, se réceptionnant sur les genoux et les mains, après avoir apparemment trébuché sur un sac noir.

« Il va bien. Il y avait un sac de sable sur l’estrade alors qu’il serrait des mains », a commenté sur Twitter son directeur de la communication, Ben LaBolt. Joe Biden, dont l’âge et la forme physique sont un sujet constant d’attaques par certains de ses adversaires politiques, s’est ensuite relevé avec l’aide d’un militaire se trouvant à ses côtés et de ses gardes du corps.

On l’a vu montrer du doigt ce sac de sable, utilisé visiblement pour lester un appareil se trouvant sur la scène, comme pour expliquer la raison de sa chute. Le président, candidat à l’élection de 2024 face notamment au républicain Donald Trump, a assisté à la fin de la cérémonie, ne semblant pas affecté par la chute. Il a ensuite repris l’avion pour retourner à Washington, et gravi l’escalier pour embarquer sans s’arrêter pour répondre aux journalistes présents sur place.

Un bilan de santé rassurant

De retour à la Maison Blanche, le président, souriant, a lancé de loin une blague, difficilement traduisible en français, à la presse. « On m’a assommé », a-t-il dit. En anglais, « I got sandbagged », une expression faisant référence en anglais à un sac de sable (sandbag).

En juin 2022, une image du démocrate chutant lors d’une promenade à vélo avait déjà fait grand bruit. Là encore, Joe Biden s’était relevé et n’avait pas subi de conséquences physiques particulières. Le plus récent bilan de santé du démocrate, en février, a établi qu’il était en bonne santé. Mais selon les sondages, la majorité des Américains estiment qu’il est trop âgé pour briguer un second mandat.

Ses fidèles se sont hâtés de prendre sa défense sur Twitter. Le président « est resté debout sur l’estrade pour serrer les mains des diplômés pendant deux heures », a tweeté son ancien directeur de cabinet Ron Klain, « pas la peine de paniquer ». « Moi par exemple je n’ai jamais, mais lors jamais trébuché sur rien, pas une seule fois », a ironisé son ancienne directrice de communication, Kate Bedingfield.

Le Point par Q.M. avec AFP

États-Unis: Joe Biden donne le feu vert à l’entraînement de pilotes ukrainiens sur des F-16

mai 19, 2023
Des avions de combats volent en formation serrée.

Voilà des mois que le gouvernement ukrainien réclame des chasseurs F-16 pour mieux combattre les Russes. (Photo d’archives): Getty Images/Ministère de la Défense de la Corée du Sud

Le président des États-Unis a accordé vendredi son « soutien à une initiative commune visant à entraîner des pilotes ukrainiens sur des avions de combat de quatrième génération, y compris des F-16 », a déclaré un haut responsable de la Maison-Blanche, en marge du sommet du G7 qui s’est ouvert au Japon.

Il s’agit d’un pas important dans le soutien militaire aérien fourni par l’Occident aux forces ukrainiennes, dont les dirigeants réclament depuis des mois des chasseurs modernes de type F-16 pour reprendre le contrôle de l’espace aérien des zones occupées par les Russes et pour soutenir la progression des forces terrestres.

Il n’est toutefois pas question d’envoyer immédiatement de tels avions sur le champ de bataille. Plusieurs étapes restent encore à franchir.

Pendant que l’entraînement se déroulera ces prochains mois, notre coalition de pays participant à cet effort décidera quand fournir des avions, combien [d’appareils seront offerts] et qui les fournira, a précisé le porte-parole de Washington.

Il s’agit d’un changement important dans la politique de l’administration Biden qui s’était déclarée catégoriquement contre la livraison de chasseurs F-16 aux Ukrainiens en janvier dernier.

Aujourd’hui, la Maison-Blanche, sans s’engager à livrer des avions elle-même aux Ukrainiens, s’est dite ouverte à ce que d’autres pays le fassent.

La formation des nouveaux pilotes ne devrait également pas avoir lieu aux États-Unis, a précisé le responsable du gouvernement américain. Ces opérations devraient se faire en Europe, en présence de personnel et d’instructeurs américains. La formation de plusieurs mois devrait commencer dans les semaines à venir, selon la même source.

Le Danemark, qui possède une quarantaine de F-16, a d’ores et déjà annoncé qu’il contribuera à la formation des pilotes ukrainiens. Le Danemark déploiera tous ses efforts pour en faire une contribution prioritaire, a assuré le ministre danois des Affaires économiques, Troels Lund Poulsen.

Le premier ministre britannique Rishi Sunak, son collègue belge Alexander De Croo et la ministre de la Défense néerlandaise Kajsa Ollongren ont tous salué cette annonce et promis de travailler avec leurs partenaires pour renforcer les capacités aériennes de l’Ukraine.

Kiev salue une décision historique

À Kiev, cette décision a été qualifiée d’historique par le président Volodymyr Zelensky, qui se réjouit que son homologue américain soit désormais prêt à autoriser les alliés de l’Ukraine à lui fournir ces avions. Cela va considérablement aider notre armée de l’air, s’est félicité le président ukrainien Zelensky.

Je compte discuter de la mise en œuvre pratique de cette décision lors du sommet du G7 à Hiroshima, a écrit le président Zelensky sur son compte Twitter.

L’Ukraine demande depuis des mois à ses alliés occidentaux de lui fournir des avions performants qui lui permettraient de frapper les troupes russes en profondeur dans les zones occupées.

En mars dernier, des pilotes ukrainiens avaient été évalués sur des simulateurs en Arizona afin de déterminer leur niveau de compétence sur des avions de chasse occidentaux. L’armée de l’air ukrainienne ne dispose pour le moment que de chasseurs de fabrication russe ou soviétique, à savoir des MIG et des Soukhoï.

Seule une poignée de pays européens disposent actuellement d’une réserve suffisante de F-16 pour en livrer à l’Ukraine. Les Pays-Bas et la Pologne ont déjà fait part de leur volonté d’en exporter en Ukraine, mais les États-Unis doivent auparavant approuver ce transfert en raison de la technologie américaine sensible dont sont dotés ces avions.

Développé par General Dynamics [Lockheed Martin] dans les années 1970, le F-16 Falcon a été fabriqué à plus de 4500 exemplaires. Très performant et polyvalent, c’est l’un des chasseurs les plus vendus et utilisés dans le monde.

Le Canada ne dispose pour sa part d’aucun chasseur F-16. L’essentiel de sa chasse est composé de CF-18 Hornet qui seront un jour remplacés par des F-35.

Radio-Canada avec les informations de Agence France-Presse et CNN

Chemin Roxham : Ottawa a conclu une entente avec Washington

mars 23, 2023

La question des migrations irrégulières sera abordée lors de la rencontre entre Justin Trudeau et Joe Biden.

Justin Trudeau serre la main de Joe Biden.

Des discussions autour de la question des migrations irrégulières ont notamment eu lieu pendant la rencontre bilatérale entre le premier ministre Justin Trudeau et le président Joe Biden lors du Sommet des leaders nord-américains en janvier. Photo : Reuters/Kevin Lamarque

Radio-Canada a appris que le gouvernement Trudeau a trouvé un terrain d’entente avec le gouvernement américain à propos des migrations irrégulières.

Selon plusieurs sources de haut niveau, Ottawa serait ainsi en mesure d’annoncer la fermeture du chemin Roxham à la frontière canado-américaine. Le gouvernement canadien se serait mis d’accord avec les Américains pour accueillir un certain nombre de migrants par les canaux officiels.

Les détails précis de l’accord ne sont toujours pas connus, mais selon des informations publiées par le Los Angeles Times, qui ont été confirmées par une source gouvernementale à Radio-Canada, le Canada aurait accepté d’accueillir 15 000 migrants par les canaux officiels.

L’annonce de cette entente pourrait survenir aussi tôt que vendredi. Les autorités doivent fignoler les détails opérationnels autour de l’annonce de la fermeture, car cela pourrait entraîner un bond des arrivées de migrants irréguliers.

Une source proche du dossier a toutefois affirmé à Radio-Canada que l’entente devrait entrer en vigueur dans les prochains jours.

Selon les informations de Radio-Canada, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le ministre de l’Immigration, Sean Fraser, ont travaillé fort en coulisses auprès de leurs homologues américains ces dernières semaines pour arriver à ce résultat.

Mercredi, le premier ministre Justin Trudeau avait envoyé le signal en ce sens. En mêlée de presse, il avait déclaré : Ça fait plusieurs mois qu’on travaille de près avec les Américains pour rétablir la situation au chemin Roxham et regarder l’Entente sur les tiers pays sûrs. On va continuer notre travail, puis on va peut-être avoir quelque chose à annoncer.

Un enfant dans les bras d'une femme dans une file d'attente devant un chapiteau.

Une file de demandeurs d’asile venant d’Haïti attendent d’entrer au Canada depuis Champlain, État de New York, en août 2017. Photo: Reuters/Christine Muschi

La pression est forte sur le gouvernement Trudeau en provenance de Québec et des partis d’opposition à Ottawa. Hier, les chefs du NPD et du Bloc québécois ont réitéré au gouvernement leur demande de suspendre l’application de l’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États-Unis.

Avant la période de questions à l’Assemblée nationale ce matin, le premier ministre du Québec, François Legault, a répété qu’il faut fermer le chemin Roxham. En mars, on est rendu à 58 % des arrivants par le chemin Roxham qui sont envoyés à l’extérieur du Québec, a-t-il indiqué lors d’un impromptu avec la presse parlementaire. C’est pas encore suffisant. Le Québec, a-t-il ajouté, a dépassé sa capacité d’accueil.

Près de 40 000 demandeurs d’asile ont traversé la frontière depuis le chemin Roxham en 2022. Ces migrants provenaient majoritairement d’Haïti, de la Turquie, de la Colombie, du Chili, du Pakistan et du Venezuela.

Le gouvernement Trudeau a investi pour y construire un complexe. Près d’un demi-milliard de dollars avaient été déjà dépensés par le gouvernement fédéral avant même l’afflux historique de 2022, que ce soit pour l’hébergement, les infrastructures ou la location de terrains.

Des contrats consultés par Radio-Canada, qui offrent un récapitulatif des sommes versées par le ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada entre 2021 et octobre 2022, montrent que plus du tiers des nouvelles dépenses fédérales, soit environ 61 millions, concerne la location de chambres d’hôtel et d’immeubles de bureaux.

Avec Radio-Canada par Louis Blouin

Guerre en Ukraine : Biden salue la résistance de Kiev et jure que « Poutine perdra »

février 21, 2023

En déplacement à Varsovie mardi, le président américain a réitéré le soutien des États-Unis à l’Ukraine et assuré une défaite de la Russie dans la guerre.

Joe Biden etait en deplacement mardi a Varsovie pour evoquer l'avancee de la guerre en Ukraine.
Joe Biden était en déplacement mardi à Varsovie pour évoquer l’avancée de la guerre en Ukraine.© MANDEL NGAN / AFP

Les États-Unis plus que jamais main dans la main avec l’UkraineJoe Biden a déclaré mardi 21 février que l’Ukraine continuait à être « libre », lors d’une visite en Pologne, juste avant le premier anniversaire de l’invasion russe. « Kiev est fort, Kiev est fier, il tient debout et surtout est libre », a déclaré le président américain à une foule rassemblée devant le château royal de Varsovie, dans un discours en Pologne peu avant le premier anniversaire du début de l’invasion russe.

Joe Biden a également déclaré que le soutien à l’Ukraine « ne faiblira pas ». « Il ne devrait y avoir aucun doute : notre soutien à l’Ukraine ne faiblira pas, l’Otan ne sera pas divisée et nous ne lâcherons pas », a détaillé le locataire de la Maison-Blanche. L’Occident ne « complote pas pour attaquer la Russie », a aussi affirmé Joe Biden. « L’Occident ne complote pas pour attaquer la Russiecomme Poutine l’a dit aujourd’hui. Des millions de citoyens russes qui veulent seulement vivre en paix avec leurs voisins ne sont pas l’ennemi », a argué le président américain.

Selon lui, son homologue russe Vladimir Poutine, qui se croyait « dur », s’est heurté à la « volonté de fer de l’Amérique ». « Il pensait que les autocrates comme lui étaient durs et que les dirigeants de la démocratie étaient mous, puis il s’est heurté à la volonté de fer de l’Amérique et des nations du monde entier qui refusent d’accepter un monde gouverné par la peur », a insisté Joe Biden.

Joe Biden a en outre assuré que l’Ukraine ne serait « jamais une victoire pour la Russie ». « Un dictateur déterminé à reconstruire un empire ne pourra jamais entamer l’amour du peuple pour la liberté, la brutalité n’écrasera jamais la volonté de ceux qui veulent rester libres. L’Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie, jamais », a conclu le président américain, à Varsovie.

Le Point.fr par Quentin Marchal avec Agences

Zelensky devant le Congrès américain : l’Ukraine « ne se rendra jamais »

décembre 21, 2022
M. Zelensky est applaudi par la vice-présidente Kamala Harris et par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, s’est adressé aux membres du Congrès américain à l’occasion de sa visite aux États-Unis. Photo : Getty Images/Chip Somodevilla

L’Ukraine « tient ses positions et ne se rendra jamais », a lancé Volodymyr Zelensky mercredi sous les applaudissements du Congrès américain, auquel il a assuré que l’argent versé à l’Ukraine n’est pas de la « charité » mais un « investissement ».

Accueilli mercredi par une ovation de la part des membres de la Chambre des représentants et du Sénat, le président ukrainien, vêtu de sa traditionnelle tenue kaki, a dit, en anglais et avec la plus grande solennité : Contrairement aux prédictions les plus funestes, l’Ukraine n’est pas tombée. L’Ukraine est vivante et combative.

La tyrannie russe n’a plus d’emprise sur nous, a-t-il encore affirmé, acclamé à plusieurs reprises lors d’un discours vibrant d’une vingtaine de minutes qui a conclu son tout premier déplacement à l’étranger depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier.

Au-delà du lyrisme, le président ukrainien s’est efforcé de convaincre le Congrès, qui va basculer partiellement du côté des républicains en janvier, de poursuivre son aide massive.

Je voudrais vous remercier, vous remercier beaucoup pour les aides financières que vous nous avez accordées et pour celles que vous pourriez décider de nous donner, a déclaré le président ukrainien.

« Votre argent n’est pas de la charité, c’est un investissement dans la sécurité mondiale et dans la démocratie, que nous gérons de la façon la plus responsable. »— Une citation de  Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine

Il répondait ainsi indirectement aux préoccupations exprimées par certains responsables conservateurs qui ne veulent plus signer de chèque en blanc pour Kiev. Les élus américains doivent approuver une nouvelle enveloppe massive de près de 45 milliards de dollars d’assistance humanitaire et militaire pour l’Ukraine.

Volodymyr Zelensky livre un discours devant le Congrès américain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait un premier voyage en dehors de son pays en guerre pour se rendre à Washington, où il a rencontré le président américain Joe Biden et s’est adressé au Congrès.

Soutien de Biden

Un peu plus tôt, le président américain Joe Biden avait promis à son homologue ukrainien, en visite historique à Washington, que les Ukrainiens ne seraient « jamais seuls » face à la Russie et que les États-Unis aideraient Kiev aussi longtemps qu’il le faudra.

Quand la liberté de l’Ukraine a été menacée, le peuple américain, comme des générations d’Américains avant lui, n’a pas hésité, a déclaré le président américain avant d’ajouter : Nous sommes conscients que le combat de l’Ukraine s’inscrit dans quelque chose de beaucoup plus grand.

Le peuple américain sait que si nous ne résistons pas à des attaques aussi flagrantes contre la liberté, la démocratie et les principes fondamentaux tels que la souveraineté et l’intégrité territoriale, le monde subira des conséquences bien pires, a souligné M. Biden.

Nous resterons à vos côtés aussi longtemps qu’il le faudra, a-t-il poursuivi, ne se disant pas du tout inquiet au sujet de la solidité de l’alliance occidentale.

« Je n’ai jamais vu l’OTAN ou l’UE aussi unies sur quoi que ce soit. »— Une citation de  Joe Biden, président des États-Unis

De son côté, Volodymyr Zelensky s’est félicité de l’envoi annoncé par les États-Unis d’un système de défense antiaérienne Patriot, le plus sophistiqué dont dispose l’armée américaine. C’est une étape très importante pour créer un espace aérien sécurisé pour l’Ukraine, a-t-il dit à la presse, selon la traduction d’un interprète.

Toutefois, la paix juste évoquée un peu plus tôt par M. Biden pour mettre fin à ce conflit n’implique aucun compromis quant à la souveraineté, la liberté et l’intégrité territoriale de mon pays, a insisté le président ukrainien.

Volodymyr Zelensky invité à Washington

Le président ukrainien est à Washington pour une première sortie à l’étranger depuis le début de la guerre. Volodymyr Zelensky a été invité à la Maison-Blanche par Joe Biden qui lui promet une aide militaire supplémentaire. Un reportage de Louis Blouin.

Aide bienvenue après 300 jours de guerre

Après 300 jours de guerre, Volodymyr Zelensky a réservé sa première visite au pays qui, de loin, est le premier fournisseur d’aide à l’Ukraine. Washington a annoncé pendant sa visite un nouveau volet conséquent d’assistance militaire qui comprend notamment un système de missiles sol-air Patriot.

C’est un système défensif, a souligné le président américain. Ce n’est pas une mesure d’escalade, c’est défensif, a-t-il insisté.

« La tranche d’aide d’aujourd’hui inclut pour la première fois le système de défense antiaérienne Patriot, capable d’abattre des missiles de croisière, des missiles balistiques de courte portée et des avions à une altitude nettement supérieure à celle des systèmes de défense qui avaient été fournis jusque-là. »— Une citation de  Antony Blinken, secrétaire d’État américain

Le 1er septembre 2021, Volodymyr Zelensky avait déjà été reçu à la Maison-Blanche par Joe Biden, qui lui avait alors promis de le soutenir face à la Russie.

Mercredi, les deux mêmes hommes étaient réunis au même endroit, mais avec une tout autre envergure historique : c’était leur première rencontre en chair et en os depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine, faisant du président ukrainien un chef de guerre connu du monde entier et de Joe Biden le commandant en chef du camp occidental face à la Russie.

Lancement d'un missile Patriot.

Le système de missiles Patriot a longtemps été un élément phare pour les États-Unis et pour leurs alliés dans les régions contestées du monde en tant que bouclier convoité contre les missiles. Photo : AP/ Sebastien Apel

La Russie ne voit pas cette visite d’un bon œil

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a promis mercredi de continuer à accroître les capacités et le potentiel nucléaire de son armée tout en se défaussant de toute responsabilité dans la tragédie commune ukrainienne.

S’exprimant au cours d’une grande réunion avec des officiers de haut rang, il a ainsi annoncé l’entrée en service début janvier des nouveaux missiles hypersoniques russes de croisière Zircon et envisagé d’augmenter les effectifs de l’armée russe à 1,5 million de soldats.

Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a quant à lui assuré que les troupes russes combattent les forces combinées de l’Occident et révélé que Moscou entend créer des bases de soutien à sa flotte à Marioupol et à Berdiansk, deux villes occupées du sud de l’Ukraine.

À Moscou, le Kremlin a mis en garde mercredi contre de nouvelles livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, qui n’auront pour effet que d’aggraver le conflit. Son porte-parole, Dmitri Peskov, a aussi dit ne pas s’attendre à un changement de position de M. Zelensky quant à son refus de négocier avec Vladimir Poutine.

De son côté, le ministre russe de la Défense, qui faisait le point mercredi devant quelque 15 000 responsables militaires par visioconférence, a assuré qu’une des priorités pour l’année 2023 consistera à continuer à mener l’opération spéciale [en Ukraine] jusqu’à ce que ses tâches aient toutes été remplies.

Sur le terrain, les combats se poursuivaient mercredi, l’état-major ukrainien signalant des attaques russes, notamment des bombardements, dans l’est et dans le nord-est. Au moins 5 personnes ont été tuées et 17 ont été blessées ces dernières 24 heures dans le pays, selon la présidence.

L’armée russe a de son côté affirmé avoir capturé de nouvelles hauteurs et lignes dominantes près de Donetsk, le bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.

Après une série de revers militaires russes dans le nord-est et le sud de l’Ukraine, l’essentiel des combats se concentre dans l’est.

La Russie bombarde massivement depuis octobre les infrastructures ukrainiennes, provoquant des coupures de courant et d’eau.

La livraison de systèmes Patriot vise à répliquer à ces attaques

Par Radio-Canada avec AFP

Les Etats-Unis annoncent 2,5 milliards de dollars d’aide pour l’Afrique

décembre 15, 2022

Joe Biden et l’Union africaine ont décidé de mettre en place un « partenariat stratégique » pour faire face à l’insécurité alimentaire.

Joe Biden preside un sommet a Washington reunissant une cinquantaine de dirigeants africains. (Photo d'illustration).
Joe Biden préside un sommet à Washington réunissant une cinquantaine de dirigeants africains. (Photo d’illustration).© MANDEL NGAN / AFP

Joe Biden a annoncé jeudi une nouvelle aide américaine de 2,5 milliards de dollars pour la sécurité alimentaire en Afrique, lors d’un sommet à Washington réunissant une cinquantaine de dirigeants africains. Le président américain et l’Union africaine ont par ailleurs décidé de mettre en place un « partenariat stratégique » pour faire face à l’insécurité alimentaire dans le monde, aggravée par la guerre en Ukraine, selon un communiqué conjoint diffusé lors du sommet.

L’annonce de l’aide américaine a été faite peu avant que le président des Etats-Unis ne s’adresse pour la deuxième fois jeudi devant les dirigeants africains, lors d’une session de travail consacrée à l’insécurité alimentaire. Il s’agit à la fois d’une « aide d’urgence et d’une assistance à moyen et long terme pour renforcer le système alimentaire en Afrique », a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.

L’impact de la guerre en Ukraine

Les Etats-Unis ont déjà fourni près de 11 milliards de dollars d’aide humanitaire alimentaire pour le continent africain cette année, a encore indiqué la Maison Blanche. S’exprimant lors du sommet, la vice-présidente Kamala Harris a dénoncé « la guerre brutale menée par la Russie en Ukraine qui a conduit à une perturbation des chaînes alimentaires et de l’énergie dans le monde se répercutant sur toutes nos économies ». La Corne de l’Afrique est particulièrement touchée après plusieurs années de sécheresse même si une famine généralisée y a été évitée, selon l’ONU.

Par Le Point avec AFP

Ali Bongo Ondimba, Félix Tshisekedi et George Weah parmi les présidents reçus par Joe Biden

décembre 15, 2022

Le président américain a réuni le 14 décembre à la Maison-Blanche les dirigeants de six pays africains où se tiendront l’an prochain des élections présidentielles, que les États-Unis suivront de près.

Le président des États-Unis, Joe Biden, à la Maison-Blanche lors du dîner avec les dirigeants africains participant au sommet États-Unis – Afrique, le 14 décembre, à Washington. © Samuel Corum / Getty Images North America/ Getty Images via AFP.

Ils sont six à avoir été invités, avec leur délégation, à discuter en petit comité autour de Joe Biden en marge de la deuxième édition du sommet États-Unis – Afrique, qui s’est ouvert le 13 décembre à Washington.

Le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Nigérian Muhammadu Buhari, le Libérien George Weah, le Sierra-Léonais Julius Maada Bio, le Malgache Andry Rajoelina et le Congolais Félix Tshisekedi avaient été conviés, a fait savoir la Maison blanche. Chacun de leur pays organise l’an prochain une élection présidentielle, et les États-Unis seront attentifs à ce que celles-ci soient « libres, justes et crédibles », avait déjà averti le 12 décembre le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, ajoutant qu’il ne s’agit toutefois pas de « tirer la sonnette d’alarme ou de dire que nous avons des inquiétudes et des solutions ».

Liste controversée

Soucieux de relancer la relation avec les pays africains, où Chine et Russie avancent leurs pions, Joe Biden reçoit depuis le 13 décembre à Washington 49 dirigeants du continent. Un sommet au format similaire s’était déroulé en 2014 sous la présidence de Barack Obama.

« Quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit », a affirmé le président américain le 14 décembre dans un discours au cours duquel il a égrené une série d’investissements. Il entend dégager 55 milliards de dollars pour l’Afrique d’ici à trois ans dans des domaines aussi variés que le numérique, les infrastructures, la santé ou la transition énergétique.

La liste des invités à la Maison blanche a toutefois suscité des critiques en raison de la présence de dirigeants accusés de mener chez eux des politiques répressives. Et ce alors que les États-Unis n’avaient pas voulu convier, lors d’un précédent grand sommet organisé avec l’Amérique latine, Cuba, le Venezuela et le Nicaragua, invoquant les droits humains et la défense des libertés.

« Nous appliquons le même barème en matière de droits humains dans le monde entier », s’est défendu Jake Sullivan, interrogé le 12 décembre à ce sujet, indiquant que la liste des invités avait été décidée avec l’Union africaine (UA). Il avait assuré que la démocratie et la lutte contre la corruption feraient partie des sujets abordés.

Par Jeune Afrique

États-Unis: Joe Biden de nouveau candidat à la présidentielle?

décembre 6, 2022
Joe Biden de nouveau candidat a la presidentielle?
Joe Biden de nouveau candidat à la présidentielle?© AFP/Archives/SAUL LOEB

Dans la capitale américaine, la possible candidature de Joe Biden à un second mandat présidentiel est un secret bien gardé. Seul le principal concerné semble ne pas s’en cacher.

Un voyage mardi dans l’Arizona prouve qu’à 80 ans, le dirigeant démocrate prépare sérieusement le terrain pour rester à la Maison Blanche – jusqu’à ses 86 ans.

Il s’y rend pour la première fois en tant que président, et si la raison officielle est la promotion d’une nouvelle usine de semi-conducteurs à Phoenix, il est indéniable que cet Etat du sud-ouest des Etats-Unis, profondément divisé, sera l’un des maillons clés de toute campagne présidentielle réussie.

Les élections de mi-mandat de novembre, où les républicains ont échoué à reprendre le Sénat et ne se sont emparés de la Chambre des représentants qu’avec une courte majorité, loin de la « vague rouge » escomptée, ont été interprétées par Joe Biden comme une vraie victoire.

Et au moment même où son adversaire Donald Trump entame sa propre campagne pour 2024 dans un climat de scandale, l’actuel président américain savoure la meilleure période de son premier mandat.

L’économie américaine brave pour l’instant les prévisions de grave récession.

Les grands programmes d’investissement de l’administration Biden adoptés par le Congrès au cours des deux dernières années commencent eux à porter leurs fruits, injectant de l’argent dans la fabrication de produits de haute technologie, comme les semi-conducteurs, dans l’énergie verte mais aussi dans des infrastructures plus traditionnelles comme les routes et les ponts.

« Après les fêtes »

A l’étranger, l’alliance contre l’invasion de la Russie en Ukraine portée par les Etats-Unis continue de tenir après presque dix mois et vient contrebalancer le sentiment amer d’échec des Américains en Afghanistan.

A Washington, Joe Biden vient de conclure une visite d’Etat réussie avec le président français Emmanuel Macron.

« Les choses bougent, elles bougent dans la bonne direction », a récemment lancé le président démocrate après la publication de bons chiffres du marché de l’emploi américain. Des déclarations qui ne ressemblent pas à celles de quelqu’un qui compte quitter la scène politique.

Joe Biden a déclaré que sa décision ne serait pas prise avant le « début de l’année prochaine », son chef de cabinet Ron Klain précisant lundi au Wall Street Journal qu’il s’attend à ce que le président tranche « peu après les fêtes » et « que sa décision soit d’y aller ».

Pour son entourage politique, cela semble en effet un secret de polichinelle.

« Je m’attends à ce qu’il se présente », a déclaré à Fox News dimanche Hakeem Jeffries, chef de file des démocrates à partir de janvier à la Chambre des représentants.

« D’après tout ce que j’ai entendu de lui, en public et en privé, il a l’intention de se représenter », a abondé auprès de l’AFP le sénateur Chris Coons, ami de longue date de Joe Biden.

Famille et médecins

Même Newt Gingrich, un pilier de l’aile droite républicaine, fait part à contrecœur de son admiration pour M. Biden.

« Arrêtez de sous-estimer le président Biden », a-t-il écrit sur le site d’informations Axios, mettant en garde les républicains sur l’efficacité dont il a fait preuve au cours de ses mandats.

Mais ce sont les médecins et la famille de l’actuel président des Etats-Unis, et non les commentateurs politiques, qui décideront de sa future candidature.

Certaines « discussions » familiales évoquées par Joe Biden ont eu lieu sur l’île très huppée de Nantucket au large de l’Etat américain du Massachusetts, où il était avec ses proches pour Thanksgiving. D’autres conseils familiaux sont attendus à Noël, avec la très influente Première dame Jill Biden.

Le bilan médical annuel, qui devrait être rendu public bientôt, pourrait aussi être déterminant.

Octogénaire, Joe Biden présente certains signes typiques de la vieillesse: des cheveux plus rares, une démarche raide – et quelques chutes – et des problèmes d’élocution fréquents.

Il y a un an, le médecin de la Maison Blanche avait toutefois conclu qu’il était « apte » à remplir sa fonction.

Cela sera-t-il toujours le cas dans deux ans ?

Certains tests médicaux ont déjà été réalisés et d’autres le seront, les résultats sont attendus « dans les prochains mois », a affirmé lundi la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre.

Par Le Point avec AFP

France/États-Unis: Macron attendu à Washington pour une visite fastueuse et stratégique

novembre 29, 2022
Macron attendu a Washington pour une visite fastueuse et strategique
Macron attendu à Washington pour une visite fastueuse et stratégique© AFP/Ludovic MARIN

Emmanuel Macron est attendu mardi soir à Washington pour une visite d’Etat qui mêlera les fastes de la Maison Blanche aux discussions stratégiques avec Joe Biden sur la guerre en Ukraine et le protectionnisme commercial des Etats-Unis.

Le président français, qui s’est envolé pour la capitale fédérale peu avant 16H00 GMT, entend évoquer avec son homologue américain le plan massif de soutien à la transition énergétique, ou Inflation Reduction Act (IRA), qui accorde de généreuses subventions aux véhicules électriques, batteries ou énergies renouvelables à condition qu’ils soient « made in America ».

Concurrence déloyale, protectionnisme, peste-t-on à Paris, où l’on espère arracher des « exemptions » ciblées pour quelques industries européennes.

Juste avant de partir, Emmanuel Macron a déjeuné à l’Elysée avec le Conseil d’affaires franco-américain, qui réunit une quarantaine de grands patrons des deux pays, dont ceux de TotalEnergie, LVMH, IBM, McDonald’s ou encore Goldman Sachs.

Objectif: les « inviter à poursuivre » dans la voie des « investissements » en France, a expliqué la présidence française.

Car la France redoute plus que tout que l’IRA favorise des délocalisations vers les Etats-Unis et sape en conséquence les efforts de réindustrialisation entrepris.

« Opportunités »

Au-delà de ces très hypothétiques exemptions, le président Macron plaide donc auprès des autres Européens pour qu’ils se dotent d’armes commerciales comparables, avec un « Buy European Act » qui donnerait, aussi, la priorité aux produits fabriqués sur le Vieux Continent.

L’IRA « va créer des opportunités pour des entreprises européennes ou françaises, ce n’est pas un jeu à somme nulle », a tenté de rassurer un haut responsable américain, avant la visite.

Ces frictions ne devraient en effet pas gâcher la fête de cette visite d’Etat, la deuxième pour Emmanuel Macron qui fut déjà l’invité d’honneur de Donald Trump en 2018.

Mercredi, après avoir parlé de coopération spatiale avec la vice-présidente Kamala Harris en présence des astronautes français Thomas Pesquet et Sophie Adenot, d’environnement avec des parlementaires américains et de nucléaire civil avec des acteurs de la filière, le chef de l’Etat s’adressera à la communauté française puis retrouvera, en compagnie de son épouse Brigitte Macron, Joe et Jill Biden pour un « dîner privé ».

Ce sera l’occasion d’un premier échange dans un « cadre très informel, très franc et très amical », dit un conseiller français.

Jeudi, c’est ensuite dans un cadre beaucoup plus solennel, bien que festif, qu’Emmanuel Macron sera reçu à la Maison Blanche, fraîchement parée des riches décorations et illuminations mises en place pour les fêtes de fin d’année.

Coups de canon

Entre les sapins de Noël chargés de neige artificielle, les guirlandes et les figurines – dont celles représentant le chien et le chat des Biden -, il sera accueilli par le président américain lors d’une cérémonie scandée par vingt-et-un coups de canon, les hymnes et le passage en revue des troupes.

Après un entretien dans le huis clos du Bureau ovale, une conférence de presse conjointe et une réunion avec les dirigeants du Congrès américain, place au moment fastueux du dîner d’Etat.

Sous une tente dressée dans les jardins de la Maison Blanche, il sera animé par Jon Batiste, chanteur et compositeur, virtuose du melodica mais aussi personnalité engagée dans la défense des droits des Afro-Américains.

Ce jazzman qui navigue entre la pop et la soul est un pilier de la scène musicale de la Nouvelle-Orléans, la ville de Louisiane jadis française où Emmanuel Macron se rendra vendredi pour une visite dédiée à la francophonie, en présence du cinéaste Claude Lellouche et du danseur et chorégraphe Benjamin Millepied.

Au-delà des questions commerciales, le rendez-vous américain doit permettre aux présidents des deux pays alliés d’afficher leur unité dans le soutien à l’Ukraine et, peut-être, d’esquisser un message commun en faveur de l’idée de négociations, à terme, pour mettre fin à la guerre lancée par la Russie – un thème cher au chef de l’Etat français que certains, à Washington, commencent aussi à défendre.

La France veut enfin « resynchroniser les agendas de l’Union européenne et des Etats-Unis face aux crises » sur les « prix de l’énergie » et « la lutte contre l’inflation », a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement français Olivier Véran.

Par Le Point avec AFP

Mort d’Elizabeth II : Emmanuel Macron en visite auprès du cercueil

septembre 18, 2022

Emmanuel Macron, Joe Biden et d’autres chefs d’États seront reçus ce dimanche soir par le roi Charles III, son premier rendez-vous diplomatique.

Emmanuel et Brigitte Macron sont arrives a Londres dimanche apres-midi.
Emmanuel et Brigitte Macron sont arrivés à Londres dimanche après-midi.© OLIVIER HOSLET / EPA

Le défilé populaire approche de son terme et les délégations officielles affluent vers le Royaume-Uni avant les adieux à Elizabeth II. Le public n’a plus que quelques heures dimanche 18 septembre pour se recueillir auprès du cercueil de la reine, avant les funérailles d’État lundi en présence de dirigeants du monde entier. Le président de la République, Emmanuel Macron, est arrivé à Londres dans l’après-midi et s’est rendu avec son épouse à Westminster pour se recueillir devant le cercueil de la reine. Il rejoindra ensuite Joe Biden, arrivé samedi soir à Londres en compagnie de son épouse Jill, ainsi que d’autres chefs d’État étrangers réunis par Charles III dimanche en fin de journée, premier grand rendez-vous diplomatique du nouveau souverain de 73 ans.

Emmanuel Macron est à Westminster Hall pour se recueillir devant le cercueil de la reine pic.twitter.com/XhXN3Z0lc8

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Ils se retrouveront lundi matin parmi les 2 000 invités de l’abbaye de Westminster, où Elizabeth II a été couronnée en 1953, pour le point d’orgue des hommages rendus dans une immense émotion depuis la mort le 8 septembre de la monarque à la popularité planétaire. Le public aura encore jusqu’à 6 h 30 (7 h 30 à Paris) ce jour-là pour se recueillir à Westminster Hall, la plus ancienne salle du Parlement britannique, devant le cercueil de celle qui a traversé les époques avec le même sens du devoir.

Mais compte tenu du temps d’attente considérable pour défiler devant le cercueil – 17 heures annoncées samedi soir – la queue devrait être fermée d’ici à la fin de la journée aux nouveaux arrivants. À 20 heures locales (21 heures à Paris), le Royaume-Uni s’immobilisera pour un « moment de réflexion » en la mémoire de cette souveraine à la longévité sans précédent dans son histoire.

Alors que des centaines de milliers de personnes se sont succédé devant la dépouille de la souveraine, un seul incident a été relevé : un homme a été inculpé pour trouble à l’ordre public après avoir quitté la queue et s’être approché du cercueil vendredi, a annoncé samedi soir la Metropolitan Police dans un communiqué.

La famille royale multiplie les rencontres avec le public

Samedi, le roi Charles et son fils le prince William se sont offert un bain de foule surprise près du pont de Lambeth. Le nouveau souverain, bien moins populaire que ne l’était sa mère, a échangé quelques mots et serré des mains, comme il l’a fait à plusieurs reprises lors de sa tournée cette semaine à travers les quatre nations du Royaume-Uni, de Belfast à Cardiff. « J’ai vu le roi ! Nos regards se sont croisés ! » a jubilé Geraldine Potts-Ahmad, en larmes. « Il va devenir le meilleur roi », a pronostiqué la quinquagénaire, encore sous le coup de l’émotion.

Désormais prince de Galles, William, 40 ans, a participé samedi avec son frère Harry, avec qui il entretient des relations notoirement difficiles, à une veillée autour du cercueil, avec les six autres petits-enfants de la reine. Les deux frères étaient tous deux en uniforme militaire, une tenue que Harry n’avait plus portée depuis son retrait fracassant de la monarchie, pendant que le public continuait à défiler de part et d’autre du cercueil. Vendredi, les quatre enfants de la reine avaient mené une veillée similaire.

Comme pour à la fois jauger et entretenir le lien entre les Britanniques et la famille royale, enfants et petits-enfants de la reine tant aimée par les Britanniques ont multiplié les rencontres avec le public ces derniers jours, alors que la période de deuil écrase toute autre actualité au Royaume-Uni. Samedi en début d’après-midi, le prince Edward et son épouse Sophie ont salué la foule rassemblée aux abords du palais de Buckingham, résidence officielle d’Elizabeth II pendant ses plus de 70 ans de règne, jusqu’à sa mort à l’âge de 96 ans au château écossais de Balmoral.

Un défi sans précédent pour la police londonienne

Dans un message vidéo enregistré qui sera diffusé dimanche sur la BBC, la reine consort Camilla a quant à elle rendu hommage à la souveraine, « qui a fait partie de nos vies depuis toujours », et insisté sur les difficultés qu’Elizabeth II, « femme solitaire », a rencontrées dans un monde de chefs d’État et de gouvernement essentiellement masculin.

L’organisation des funérailles d’État, les premières depuis celles de Winston Churchill en 1965, représente pour la police de Londres un défi sans précédent. « La plus grande opération » jamais menée par la police de Londres, a souligné le maire de la capitale Sadiq Khan, à l’occasion de la visite de Charles et William à un centre de commandement samedi. En coulisses, les répétitions battent leur plein, et aux abords de Westminster Hall, les plus ardents campent déjà pour assurer leur place aux première loges.

Venue du nord de l’Angleterre, Magdalena Staples, qui aura passé trois nuits sous la tente en famille, explique à l’Agence France Presse vouloir que ses enfants « vivent la même expérience » qu’elle, quand elle a assisté il y a 25 ans aux obsèques de Lady Di. Après une dernière procession, Elizabeth II sera inhumée dans l’intimité lundi dans la chapelle Saint-Georges au château de Windsor, à l’ouest de Londres, auprès de son père le roi George VI et de son époux le prince Philip.

Le Point avec AFP