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Téhéran nie l’existence d’un projet iranien pour tuer un ex-haut responsable américain

août 11, 2022
Teheran nie l'existence d'un projet iranien pour tuer un ex-haut responsable americain
Téhéran nie l’existence d’un projet iranien pour tuer un ex-haut responsable américain© AFP/Logan Cyrus

Téhéran a rejeté jeudi les accusations « ridicules » de la justice américaine, selon laquelle un membre des Gardiens de la Révolution iraniens avait fomenté un complot visant à assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.

La veille, le ministère américain de la Justice avait annoncé que Shahram Poursafi, alias Mehdi Rezayi, 45 ans, était inculpé en son absence pour avoir offert de verser 300.000 dollars à des individus aux Etats-Unis pour tuer John Bolton, qui fut également ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU.

Le complot, destiné apparemment à venger la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué en janvier 2020 dans une frappe américaine, a été révélé aux autorités par la personne censée assassiner M. Bolton, dont l’identité n’a pas été dévoilée.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a rejeté jeudi des accusations américaines « ridicules ».

« Les autorités judiciaires américaines ont porté des accusations sans fournir de preuves valables », a-t-il dénoncé.

L’affaire intervient au moment où le régime iranien étudie un compromis présenté par l’Union européenne pour sauver l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, moribond depuis le retrait des Etats-Unis en 2018 sous l’impulsion de Donald Trump, alors conseillé par John Bolton.

Pendant des mois, Téhéran a lié tout accord à un retrait des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, de la liste noire américaine des organisations terroristes.

« Ce n’est pas la première fois que nous mettons au jour un complot de l’Iran pour se venger sur le sol américain et nous travaillerons sans relâche à dévoiler et empêcher chacune de ces tentatives », a déclaré le vice-ministre de la Justice, Matthew Olsen.

Selon l’acte d’accusation, à la fin de l’année 2021, Shahram Poursafi est entré en contact avec une personne censée mener à bien l’assassinat, qui était en fait un informateur de la police fédérale (FBI).

Cryptomonnaie

Shahram Poursafi lui a ordonné d’ouvrir un compte en cryptomonnaie, puis lui a donné l’adresse professionnelle de l’ancien conseiller de Donald Trump, avant de le presser de mettre le plan à exécution avant l’anniversaire de la mort de Qassem Soleimani.

Le puissant général iranien, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, était le chef de la Force Qods, l’unité chargée des opérations extérieures au sein des Gardiens de la Révolution. Il a été tué le 3 janvier 2020 dans une frappe de drone à Bagdad.

La date anniversaire passée, Shahram Poursafi a continué à pousser l’informateur à tuer M. Bolton, lui promettant un contrat d’un million de dollars visant une deuxième cible s’il réussissait.

Le FBI a publié un avis de recherche de M. Poursafi avec plusieurs photos, dont deux le montrent vêtu de l’uniforme des Gardiens de la Révolution.

« Lors de leurs échanges, la source confidentielle a plusieurs fois fait référence à M. Poursafi comme étant lié à la Force Qods. Poursafi n’a jamais nié », a noté la justice américaine.

S’il est arrêté, ce qui est peu probable car il se trouve sans doute en Iran, Shahram Poursafi risque jusqu’à 25 ans de prison.

Conséquences « sévères »

John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump d’avril 2018 à septembre 2019, considérait l’accord nucléaire de 2015 comme une « erreur stratégique majeure ». Il avait publiquement soutenu la décision de M. Trump de retirer les Etats-Unis de ce pacte, connu sous son sigle anglais JCPOA, qui vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l’Iran.

L’acte d’accusation précise que M. Bolton avait été informé du complot et a coopéré avec les enquêteurs.

John Bolton a affirmé jeudi qu’il était important de noter « à quel point le gouvernement iranien avait mûrement réfléchi (à ce projet) et était engagé dans la planification ».

Cela montre comment Téhéran « se comporte, concernant (ses) activités terroristes » mais aussi comment il conduit sa « politique étrangère », a-t-il déclaré sur la chaîne CNN.

L’actuel conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a tweeté pour sa part que Téhéran s’exposait à des « conséquences sévères » s’il s’attaquait à des responsables américains présents ou passés.

La justice américaine n’a pas identifié la deuxième cible, mais selon le site Axios, il s’agit de l’ex-chef de la diplomatie Mike Pompeo. Citant une source proche de l’ancien secrétaire d’Etat, Axios a précisé que le ministère de la Justice lui avait « confirmé directement » qu’il était l’une des cibles.

Avec John Bolton, M. Pompeo a été l’un des principaux artisans de la politique de « pression maximale » sur l’Iran de l’administration Trump.

Par Le Point avec AFP

États-Unis/ Corée du Nord: l’ex-conseiller Bolton critique vivement la stratégie de Trump

décembre 23, 2019

John Bolton, le conseiller déchu de Donald Trump à la sécurité nationale, a vivement critiqué lundi la stratégie nord-coréenne du président des Etats-Unis, mettant en garde contre une menace «imminente». «La menace pour les forces américaines et pour nos alliés est imminente, et il faut une politique plus efficace avant que la Corée du Nord ne dispose de la technologie pour menacer le territoire américain», a lancé sur Twitter celui qui avait été limogé le 10 septembre en raison de ses désaccords de plus en plus flagrants avec le milliardaire républicain.

John Bolton, réputé pour être un faucon partisan de la manière forte avec le régime nord-coréen, n’avait jamais caché son scepticisme face au rapprochement spectaculaire engagé en 2018 entre Donald Trump et l’homme fort de Pyongyang, Kim Jong-un. Or les négociations sur le désarmement nucléaire de la Corée du Nord n’ont en fait jamais décollé et sont même dans l’impasse la plus totale depuis début 2019. Les dirigeants nord-coréens ont fixé un ultimatum aux Américains pour qu’ils acceptent, d’ici la fin de cette année, de faire davantage de concessions, faute de quoi ils leur promettent un «cadeau de Noël» empli de menaces.

Dans un entretien accordé au site d’information Axios, John Bolton estime également que le président Trump n’a pas vraiment l’intention, comme il l’affirme, d’empêcher Pyongyang de devenir une puissance capable de lancer la bombe atomique sur d’autres pays. «Sinon, il adopterait une autre stratégie», dit-il, affirmant qu’il est «malheureusement faux» de prétendre que les Etats-Unis «exercent une pression maximale sur la Corée du Nord».

Si le régime nord-coréen mène un essai d’ampleur ou toute autre provocation significative à l’expiration de l’ultimatum du Nouvel An, l’ex-conseiller explique espérer que le gouvernement américain reconnaîtra son erreur en disant: «Nous avons essayé. Cette politique a échoué.» Selon lui, Washington devra ensuite signifier clairement, avec ses alliés et en prenant des mesures adéquates, que cela est vraiment «inacceptable».

John Bolton critique notamment le fait que Donald Trump ait minimisé, ces derniers mois, les tirs de missiles de courte portée par Pyongyang. «Cela revient à dire “je ne suis pas inquiet au sujet des risques potentiels encourus par les soldats américains déployés dans la région ou par nos alliés, la Corée du Sud et le Japon”», déplore-t-il. «Cela fait maintenant près de trois ans que cette administration est en place, et il n’y a aucun progrès tangible pour que la Corée du Nord prenne la décision stratégique de ne pas développer des armes nucléaires», constate John Bolton, soulignant que «le temps joue en faveur du proliférateur».

Par Le Figaro.fr avec AFP

USA-Russie: Poutine discute avec le conseiller de Trump des « premiers pas » d’un rapprochement

juin 27, 2018

Le président russe Vladimir Poutine (gauche) reçoit John Bolton (droite), conseiller du président américain Donald Trump, le 27 juin 2018 au Kremlin / © POOL/AFP / Alexander Zemlianichenko

Vladimir Poutine a discuté mercredi avec le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, des « premiers pas » à effectuer pour améliorer des relations au plus bas depuis la Guerre froide, avant un possible sommet entre les deux présidents.

Empoisonnées par le conflit syrien, la crise ukrainienne et les accusations d’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016, les relations entre Moscou et Washington n’ont cessé de se dégrader ces dernières années et les deux chefs d’Etat ne se sont plus vus depuis novembre 2017.

Donald Trump, qui a évoqué la semaine dernière une possible rencontre en juillet, a mandaté son conseiller à la réputation de « faucon » à Moscou pour tenter d’en poser le cadre.

La visite du conseiller américain, reçu sous les ors du Kremlin, « donne l’espoir que nous pouvons faire ne serait-ce que des premiers pas pour rétablir des relations complètes entre nos Etats », a déclaré M. Poutine au début de l’entretien, retransmis à la télévision.

« Il faut malheureusement constater que les relations russo-américaines ne sont pas au meilleur de leur forme », a regretté le président russe, estimant qu’il s’agit du « résultat d’une âpre lutte politique interne aux Etats-Unis ».

« La Russie n’a jamais aspiré à la confrontation », a-t-il affirmé, répétant vouloir rétablir des « relations complètes sur la base de l’égalité et du respect mutuel ».

« J’espère que nous pourrons, comme lors des discussions avec vos collègues, discuter de la possibilité d’améliorer la coopération entre la Russie et les Etats-Unis », a répondu M. Bolton, qui donnera une conférence de presse à 16H30 GMT pour faire le bilan de sa visite.

« Même dans le passé, lorsque nos pays connaissaient des divergences, nos dirigeants et leurs conseillers se rencontraient et je pense que c’était bénéfique pour les deux pays, bénéfique pour la stabilité mondiale et le président Trump a cela à coeur », a-t-il ajouté.

Donald Trump, en fonctions depuis début 2017, et Vladimir Poutine ne se sont rencontrés jusqu’à présent qu’en marge de réunions internationales, la dernière fois en novembre dernier au Vietnam.

– Où et quand? –

Le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, John Bolton (gauche), et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le 27 juin 2018 au Kremlin. / © Russian Ministry of Foreign Affairs/AFP / Eduard Pesov

Au cœur de toutes les spéculations, cette éventuelle rencontre des deux dirigeants sera scrutée avec une attention particulière, notamment en raison des accusations d’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016, que la Russie dément.

Le tête-à-tête entre Vladimir Poutine et Donald Trump pourrait avoir lieu dans une capitale européenne juste avant ou après le sommet de l’Otan prévu les 11 et 12 juillet à Bruxelles, selon des médias russes et étrangers.

Début juin, Vladimir Poutine avait indiqué qu’il était prêt à rencontrer Donald Trump, précisant que beaucoup de pays, dont l’Autriche, étaient disposés à accueillir cet événement.

Cette semaine, le quotidien américain en ligne Politico a cependant rapporté que la rencontre pourrait être organisée à Helsinki, la capitale finlandaise, au lieu de Vienne.

Le Kremlin a répété mercredi qu’il était trop tôt pour annoncer une date et un lieu pour ce sommet très attendu.

Avant de rencontrer Vladimir Poutine, M. Bolton s’est entretenu pendant une heure et demi avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, avec qui il a évoqué, outre les relations bilatérales, les dossiers syrien et ukrainien, d’après un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères.

La détérioration des relations entre Moscou et Washington n’a pas pu être enrayée par l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, qui avait pendant la campagne électorale assuré vouloir réconcilier l’Amérique avec la Russie de Vladimir Poutine. En avril, Washington a une nouvelle fois durci ses sanctions contre Moscou.

Romandie.com avec(©AFP / 27 juin 2018 15h48)