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États-Unis: A 106 ans, la mère de John McCain lui fait un adieu stoïque au Capitole

août 31, 2018

Roberta McCain devant le cercueil de son fils, le sénateur américain John McCain, le 31 aout 2018 au Capitole, à Washington / © AFP / Nicholas Kamm

A 106 ans, Roberta McCain a été l’une des premières à s’installer face au cercueil de son fils vendredi au Capitole, frêle silhouette en chaise roulante pourtant fidèle à la force stoïque qu’elle avait montrée en apprenant, il y a cinquante ans, que l’avion de son « Johnny » avait été abattu au Vietnam.

Vêtue d’une fine chemise blanche à pois noirs, chevelure blanche impeccablement coiffée, elle a passé de longues minutes à côté de chaises vides, le regard fixé sur le cercueil drapé du drapeau américain de John McCain, décédé samedi à 81 ans d’un cancer du cerveau.

Habitant à Washington, c’était le premier hommage public qu’elle pouvait lui rendre après les premières cérémonies organisées en Arizona, Etat de l’Ouest américain dont son fils était le sénateur républicain.

Présence imposante pendant toute la cérémonie, c’est elle qui a réconforté sa petite-fille, Meghan McCain, 33 ans, la tenant fermement par la main alors qu’elle pleurait. Puis elle est allée saluer le cercueil, faisant un délicat signe de croix sur sa poitrine, la tête inclinée.

En 1967, elle avait pendant un long moment déjà cru devoir dire ses adieux à son fils.

Pilote de chasse de l’armée américaine, John McCain menait le 23e raid de sa carrière le 26 octobre 1967 lorsque son chasseur A-4 Skyhawk a été abattu au-dessus d’Hanoï, au Vietnam.

Son père, amiral également appelé John McCain, et Roberta sont à Londres et apprennent la nouvelle alors qu’ils s’apprêtent à se rendre à un dîner chez l’ambassadeur d’Iran. Ils le croient mort. Mais pas question d’annuler.

En octobre 1967, le journaliste français François Chalais filme John McCain dans un hôpital de Hanoï, quelques jours après sa capture. Il a subi de multiples fractures aux bras et à la jambe, qui ne seront pas soignées correctement par ses geôliers / © Citizenside/AFP /

« Ca ne m’est pas venu à l’esprit. Vous savez, je suis quelqu’un d’assez stoïque », a-t-elle confié au magazine New Yorker en 2005.

Le couple décide de ne rien dire à leurs hôtes.

On lui avait finalement annoncé que John McCain était prisonnier de guerre. « Pouvez-vous croire que ce soit la meilleure nouvelle que j’ai jamais reçue de ma vie? Vous voyez, les choses vous affectent différemment selon les circonstances ».

A propos de cette capture et des cinq ans de captivité de son fils, torturé, elle avait dit simplement au magazine Time: « Mon époux avait choisi sa profession, et Johnny aussi ».

– « Fruits frais et légumes » –

« Ma mère a été élevée pour être une femme forte, déterminée, qui profite entièrement de la vie et a toujours tenté de tirer le meilleur de ses opportunités », avait écrit John McCain.

Roberta McCain, âgée de 106 ans, tient la main de sa petite-fille Meghan lors d’une cérémonie en hommage au sénateur américain John McCain le 31 août 2018 à Washington / © AFP / Nicholas Kamm

Aventurière, Roberta McCain a su en effet savourer ses années. Japon, Inde ou Jordanie, elle aimait à voyager aux quatre coins du monde jusqu’à ses 90 ans passés, souvent avec sa soeur jumelle Rowena, décédée à 99 ans.

Le secret de sa longévité? Roberta McCain l’avait confié il y a déjà dix ans à la chaîne C-Span: « Ne vivre avec rien d’autre que des fruits frais et des légumes ».

Fort caractère, elle n’avait pas hésité très longtemps lorsqu’en France, on lui avait dit qu’elle était trop âgée, à plus de 90 ans, pour louer une voiture. Roberta McCain en avait alors acheté une pour sillonner l’Hexagone avant de la faire envoyer sur la côte est des Etats-Unis… et de traverser le pays jusqu’à San Francisco, selon le New York Times.

Rebelle à 19 ans, elle s’était échappée jusqu’à Tijuana, au Mexique, pour épouser John McCain.

En 2000, elle avait décrit son âme voyageuse à Time comme celle d’une « petite tortue »: « Je prends juste une petite paire de bottes, un imperméable et mes jumelles et je pars ».

Se déclarant, paradoxalement, aussi assez « timide », Roberta McCain avait accompagné son fils sur plusieurs étapes de sa campagne présidentielle en 2008. Elle n’hésitait pas à le réprimander publiquement pour son langage parfois fleuri.

« Cette pauvre âme », avait-elle déclaré au Time. « Je crois vraiment qu’il me ressemble beaucoup… trop sensible ».

Romandie.com avec(©AFP / (31 août 2018 20h40)

États-Unis: Trump n’assistera pas aux obsèques de McCain (porte-parole du sénateur)

août 27, 2018

Phoenix (Etats-Unis) – Le président américain Donald Trump n’assistera pas aux obsèques de John McCain à Washington ce week-end, a annoncé lundi un porte-parole du sénateur républicain.

« Le président n’assistera pas, d’après ce que nous savons, aux funérailles », a déclaré Rick Davis lors d’une conférence de presse dans l’Arizona, où John McCain vivait.

Décédé samedi à 81 ans, John McCain avait expressément demandé à ce que le président ne soit pas présent à ses obsèques, selon des médias américains.

Les funérailles nationales auront lieu samedi prochain dans l’imposante cathédrale de la capitale fédérale, en présence de nombreux élus et dignitaires américains et étrangers.

Les anciens présidents Barack Obama et George W. Bush, un démocrate et un républicain, devraient prononcer des éloges funèbres, à la demande de John McCain.

L’enterrement, dans l’intimité familiale, aura lieu dimanche au cimetière de l’Académie navale d’Annapolis, à une heure à l’est de Washington.

Rick Davis a également lu un message posthume laissé par l’ancien pilote torturé pendant la guerre du Vietnam et candidat malheureux à la Maison Blanche. Plusieurs extraits ont sonné comme des critiques à peine voilées à l’adresse de Donald Trump.

« Nous affaiblissons notre grandeur lorsque nous confondons notre patriotisme avec des rivalités tribales qui ont engendré le ressentiment, la haine et la violence aux quatre coins de la planète. Nous l’affaiblissons quand nous nous cachons derrière des murs, plutôt que de les faire tomber », a écrit John McCain.

« Ne vous désespérez pas face à nos difficultés actuelles et croyez toujours en la promesse et la grandeur de l’Amérique, car rien n’est inévitable ici. Les Américains n’abandonnent jamais. Nous ne nous rendons jamais. Nous ne nous cachons jamais face à l’Histoire. Nous faisons l’Histoire », avait-il ajouté. « Je suis mort comme j’ai vécu, fier d’être Américain ».

Romandie.com avec(©AFP / 27 août 2018 18h42)                                                        

États-Unis: Trump rétorque un communiqué faisant l’éloge de John McCain

août 27, 2018

Le président américain Donald Trump a refusé la publication d’un communiqué par la Maison Blanche rendant hommage au sénateur John McCain décédé samedi, selon le Washington Post, soulignant ainsi l’inimitié qui existait entre les deux hommes.

Selon le quotidien, un communiqué officiel destiné à saluer la vie de John McCain avait été préparé par l’entourage du locataire de la Maison Blanche. L’ancien prisonnier de la guerre du Vietnam y était qualifié de « héros ».

Le milliardaire a répondu à ses conseillers qu’il préférait publier un court message sur Twitter, selon le Washington Post.

« Mes condoléances et mon respect le plus sincère pour la famille du sénateur John McCain. Nos coeurs et nos prières sont avec vous! », avait écrit M. Trump peu après l’annonce du décès de M. McCain.

Un message assez neutre, sans remerciement, ni éloge, ni référence au parcours de cette figure de la politique américaine.

Le contraste est d’autant plus frappant que de nombreux autres responsables de l’exécutif américain ont publié communiqués ou messages sur Twitter pour saluer le parcours de l’homme.

« Nous rendons hommage à sa vie dédiée à cette nation dans notre armée et dans la vie publique », a écrit sur Twitter le vice-président américain Mike Pence.

« Que Dieu bénisse John McCain », a-t-il conclu.

« Merci sénateur McCain pour votre service rendu à la nation », avait également tweeté la Première dame, Melania Trump.

Le silence du président après le décès de John McCain et cette information du quotidien de Washington soulignent la profonde inimitié, voire le mépris, qui opposait les deux hommes.

M. McCain, candidat malheureux à la présidentielle de 2008 avait dit en 2016 qu’il ne voterait pas pour Donald Trump. Le sénateur de l’Arizona critiquait régulièrement les actions du président, allant jusqu’à ne pas voter l’abrogation partielle de l’Obamacare, tant souhaité par le président.

Selon les médias américains, John McCain avait expressément demandé à ce que le président ne soit pas présent à ses funérailles.

Le drapeau américain flottant au-dessus de la Maison Blanche a été mis en berne ce weekend, après le décès de John McCain. Il flottait à nouveau en haut du mât lundi matin, un temps jugé très court par certains.

Romandie.com avec(©AFP / (27 août 2018 15h17)                                                        

John McCain est mort, hommage national aux États-Unis

août 26, 2018

John McCain le 5 septembre 2008 dans le Michigan, alors qu’il était le candidat républicain à la Maison Blanche / © AFP/Archives / Robyn BECK

Les drapeaux étaient en berne dans la capitale américaine dimanche, au lendemain de la mort du sénateur républicain John McCain, ancien pilote pendant la guerre du Vietnam et candidat à la Maison Blanche au parcours politique tumultueux, mais aujourd’hui célébré quasi-universellement.

Le sénateur républicain de l’Arizona est mort samedi après treize mois de lutte contre un cancer du cerveau, et au lendemain de la cessation de son traitement. Il avait 81 ans, et sept enfants, dont trois d’un premier mariage.

Comme pour John F. Kennedy, Ronald Reagan ou Rosa Parks, son cercueil sera exposé dans la rotonde du Capitole à Washington, un honneur réservé à ceux qui ont marqué l’histoire des Etats-Unis.

Selon le New York Times, il sera également présenté au capitole de l’Arizona, cet Etat désertique du sud-ouest qu’il a représenté plus de 35 ans au Congrès.

Les obsèques devraient avoir lieu à la Cathédrale nationale de Washington.

Le drapeau américain en berne sur la Maison Blanche, dimanche 26 août 2018, au lendemain de la mort de John McCain / © AFP / Brendan Smialowski

Les anciens présidents Barack Obama et George W. Bush, un démocrate et un républicain, devraient prononcer des éloges funèbres, à sa demande, selon le Times. Plusieurs médias avaient rapporté il y a plusieurs mois que le sénateur avait expressément demandé à ce que Donald Trump ne participe pas, le vice-président Mike Pence étant prévu à la place.

Il devrait être enterré au cimetière de l’Académie navale d’Annapolis, sur la côte est, où il suivit sa formation militaire initiale.

Ce programme n’a pas été confirmé par le bureau du sénateur.

Il avait lui-même révélé en 2015 l’épitaphe qu’il voulait sur sa pierre tombale: « Il a servi son pays ».

John McCain à Hanoï le 19 octobre 1992 / © AFP/Archives / HOANG DINH Nam

« Patriote », « héros », « combattant », « non conformiste »: les mots des hommages rendus par l’ensemble de la classe politique du pays avaient pour point commun la carrière de l’homme au service de la nation.

« C’est un patriote. Quel que soit le parti, c’est un patriote », a dit Hillary Clinton, dans une interview émue sur CNN.

Un hommage, pourtant, manque à l’appel: celui du président actuel des Etats-Unis.

Donald Trump –John McCain avait dit en 2016 qu’il ne voterait pas pour lui et envers lequel il ne cachait pas son mépris– a tweeté un bref message de condoléances à la famille McCain, mais sans évoquer le parcours de l’homme.

Les dates clés de la vie du sénateur américain John McCain / © AFP / Gal ROMA

« Mes condoléances et mon respect le plus sincère pour la famille du sénateur John McCain. Nos coeurs et nos prières sont avec vous! », a-t-il écrit.

Son épouse Melania, sa fille Ivanka et son vice-président Mike Pence ont, au contraire, salué son service à la nation.

– Réactions internationales –

John McCain était un habitué des capitales étrangères, où il se rendait régulièrement dans le cadre de délégations parlementaires. On l’a vu beaucoup à Bagdad, au Moyen-Orient ou encore à Kiev, où il avait soutenu la « Révolution orange ».

John McCain le 28 octobre 2008 en Pennsylvanie avec sa candidate choisie pour la vice-présidence, Sarah Palin, alors la gouverneure peu connue de l’Alaska / © AFP/Archives / Robyn BECK

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants étrangers ont salué sa mémoire. La chancelière allemande Angela Merkel a rendu hommage à « un défenseur infatigable d’une alliance transatlantique forte ».

Il a « toujours été un excellent interlocuteur pour la France », a dit Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, qui a souligné que McCain s’était rendu au Mali dès les premières semaines de l’opération militaire Serval en 2013 pour rencontrer les forces françaises.

De l’autre côté du Pacifique, le quotidien China Daily l’a qualifié de « titan de la politique américaine » et de « conscience du parti républicain ».

De son vivant, John McCain n’a pas toujours été une figure consensuelle.

Aux primaires présidentielles de 2000, il cultiva une image de républicain centriste au fort franc parler, mais il échoua face à George W. Bush, plus en phase avec l’orthodoxie conservatrice.

Au Sénat, il fut partisan farouche de la guerre d’Irak et regretta le départ des troupes américaines, sous Barack Obama. Sa défense d’une hausse permanente des dépenses militaires était critiquée à droite comme à gauche comme irresponsable budgétairement.

Il est aussi accusé d’avoir mis le pied à l’étrier aux précurseurs de la mouvance conservatrice populiste du Tea Party en choisissant comme colistière Sarah Palin, lorsqu’il fut candidat républicain à la Maison Blanche en 2008 –une décision qu’il finira par regretter.

Mais son engagement contre la torture, pour une réforme de l’immigration favorable aux sans-papiers et pour défendre une tradition politique de civilité l’ont au contraire vu transcender les divisions partisanes habituelles pour s’allier avec des démocrates.

Romandie.com avec(©AFP / (26 août 2018 15h37)

« Il va mourir de toute façon »: haro sur la Maison Blanche après des propos sur McCain

mai 11, 2018

Washington – L’opposition du sénateur John McCain à la nomination de la candidate pour diriger la CIA n’est pas grave car « il va mourir de toute façon »: les propos d’une employée de la Maison Blanche envers cette figure respectée de la politique américaine ont déclenché une vive polémique.

Selon des médias américains, la remarque visant ce sénateur atteint d’un cancer du cerveau émane de Kelly Sadler, membre de l’équipe de communication de Donald Trump, qui s’exprimait jeudi lors d’une réunion.

Interrogée à plusieurs reprises sur ce sujet, Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche, a refusé de s’excuser au nom de l’exécutif ou d’aborder le sujet frontalement, affirmant n’avoir aucun commentaire à faire sur des propos tenus « lors d’une réunion interne ».

« Nous respectons tous les Américains », a-t-elle simplement affirmé, confirmant par ailleurs que Kelly Sadler travaillait toujours à la Maison Blanche.

Quelques heures plus tôt, le fille de John McCain, Meghan, avait estimé que l’auteure de cette remarque devait être limogée.

« Je ne comprends pas l’environnement dans lequel (ces propos) seraient acceptables et que vous puissiez revenir au travail le lendemain et garder votre emploi », a-t-elle dit sur ABC. « Ne vous en faites pas pour notre famille, nous sommes forts », a-t-elle ajouté.

Selon la presse américaine, Mme Sadler s’est excusée auprès de Meghan McCain pour ses propos.

L’épouse de John McCain, Cindy, a elle aussi réagi: « Puis-je vous rappeler que mon mari a une famille, 7 enfants et 5 petits-enfants », a-t-elle écrit sur Twitter, en s’adressant directement à Kelly Sadler.

L’ancien vice-président démocrate Joe Biden, un ami proche de M. McCain, s’est également indigné. « Les gens se demandaient quand l’administration toucherait le fond en matière de décence. C’est arrivé hier », a-t-il dit dans un communiqué.

« Etant donné le manque de respect de la Maison Blanche envers John et d’autres, cette collaboratrice n’est pas l’exception à la règle, mais son incarnation », a-t-il ajouté.

Le sénateur républicain de 81 ans a été diagnostiqué l’année dernière avec un glioblastome, une forme agressive de cancer du cerveau, et s’est retiré depuis plusieurs mois dans l’Arizona. Très peu de parlementaires ou d’hommes politiques osent évoquer publiquement son éventuel décès.

Depuis son fief, M. McCain s’est opposé à la nomination de Gina Haspel, choisie par le président Trump pour diriger la CIA où elle a passé plus de 30 ans, en raison de son rôle controversé dans des programmes d’interrogatoires poussés après le 11-Septembre. Elle avait dirigé pendant au moins une partie de l’année 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où des détenus suspectés d’appartenir à Al-Qaïda ont été torturés.

M. McCain est un héros de la guerre du Vietnam, où il a passé plus de cinq ans comme prisonnier de guerre et a été torturé pendant sa captivité.

Un animateur de la chaîne TV Fox Business s’est également excusé jeudi auprès du sénateur sur Twitter pour ne pas avoir contredit un de ses invités qui affirmait que M. McCain avait parlé sous la torture pendant sa détention au Vietnam. Cette accusation, déjà lancée en 2008, s’était révélée fausse.

La chaîne a annoncé vendredi que l’invité, le général en retraite Thomas McInerney, ne serait désormais plus invité.

Le président Donald Trump s’en était déjà pris aux états de service de M. McCain pendant la campagne électorale de 2016. « C’est un héros parce qu’il a été capturé? J’aime les gens qui n’ont pas été capturés », avait-il lancé.

Romandie.com avec(©AFP / 11 mai 2018 20h37)                                                        

Ukraine: McCain, sanctionné par Moscou, ironise sur ses vacances en Sibérie

mars 20, 2014

WASHINGTON – A l’image de John McCain ironisant sur l’annulation de ses vacances en Sibérie, les parlementaires américains visés par des sanctions russes se sont déclarés fiers jeudi de ne plus pouvoir aller en Russie en raison de leur soutien à l’Ukraine.

J’imagine que cela veut dire que mes vacances de printemps en Sibérie sont annulées, que j’ai perdu mes actions Gazprom, et que mon compte en banque secret à Moscou est gelé, a déclaré le sénateur John McCain, employant le ton sarcastique dont il est coutumier.

Je ne mettrai jamais fin à mes efforts en faveur de la liberté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, qui inclut la Crimée, a poursuivi le républicain, l’un des plus fervents soutiens de l’Ukraine dans la crise actuelle, dans un communiqué. Il se trouvait le week-end dernier à Kiev à la tête d’une délégation parlementaire américaine.

Le gouvernement américain a réagi sur le même mode, ironisant sur les sanctions russes.

A titre personnel, je suis bien sûr déçue de ne pas pouvoir partir en vacances en Russie avec Ben Rhodes et Dan Pfeiffer, mais il faudra peut-être attendre pour cela, a lancé en éclatant de rire la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki, parlant de deux conseillers de la Maison Blanche visés par des sanctions de la Russie.

Je crois que ce que nous avons généralement vu, c’est de la fierté d’être sur cette liste, de se lever pour ce que nous pensons être juste, à savoir le maintien de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a-t-elle ajouté.

Moscou avait publié auparavant sa propre liste de sanctions contre des responsables américains, aussitôt après l’annonce par le président Barack Obama de nouvelles mesures punitives contre Moscou pour le rattachement de la Crimée à la Russie.

Cette liste russe vise neuf Américains à qui l’entrée en Russie est désormais interdite. Elle concerne trois conseillers du président Obama: Caroline Atkinson, Daniel Pfeiffer et Benjamin Rhodes. Le chef de la majorité démocrate Harry Reid, le chef républicain de la Chambre John Boehner, le président démocrate de la commission des Affaires étrangères au Sénat, Robert Menendez, ainsi que le sénateur républicain John McCain, la sénatrice démocrate Mary Landrieu et le sénateur Daniel Coats sont aussi concernés.

Si soutenir la démocratie et la souveraineté en Ukraine signifie que je suis #SanctionnéparPoutine, ça me va, a réagi également sur Twitter son M. Menendez.

Fier d’être inclus dans la liste de ceux qui ont la volonté de se lever face à l’agression de Poutine, a quant à lui écrit John Boehner, également sur Twitter.

Les deux chambres du Congrès américain ont adopté des résolutions condamnant sévèrement l’intervention russe en Ukraine, et devraient débattre la semaine prochaine de l’adoption d’une aide économique aux autorités de Kiev.

Romandie.com avec(©AFP / 20 mars 2014 20h25)

Nucléaire iranien: Vive la France!, tweete le sénateur américain McCain

novembre 10, 2013

WASHINGTON – Deux influents sénateurs américains, dont le républicain John McCain, ont salué la France dimanche pour avoir bloqué la signature d’un accord sur le nucléaire iranien à Genève, mais des experts s’interrogeaient sur les motivations de Paris.

Vive la France, s’est écrié, en français dans le texte, le sénateur John McCain sur son compte Twitter. La France a eu le courage d’empêcher un mauvais accord sur le nucléaire iranien, a-t-il déclaré au lendemain de l’annonce d’un échec d’un accord entre l’Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne).

Lors de trois jours d’intenses négociations à Genève, les Français ont plusieurs fois publiquement dénoncé les points de blocage et le manque de garanties dans l’accord intérimaire en préparation. Ces prises de position lui ont valu d’être accusée par l’Iran d’avoir joué les trouble-fête autour de la table des négociations.

Dieu merci pour la France, Dieu merci pour ce refus d’un accord, a lancé de son côté le sénateur républicain Lindsey Graham sur CNN.

Voilà des mots qu’on n’a pas entendus depuis bien longtemps, mais laissez-moi vous expliquer: ils (les Français) sont en train de très bien prendre la main au Proche-Orient, a-t-il ajouté.

Le sénateur Graham a expliqué qu’un texte bipartisane sur l’Iran était en préparation pour la semaine prochaine au Congrès, lequel a le pouvoir de décider les sanctions à l’encontre de l’Iran. Le Congrès a respecté jusqu’à présent la pause réclamée par le gouvernement américain, pour laisser le temps à la diplomatie avec l’Iran.

Notre but, a fait valoir le sénateur, est d’obtenir un accord sur le long terme. Nous ne voulons pas nous retrouver avec une Corée du Nord au Proche-Orient.

Le texte de la semaine prochaine au Congrès comportera quatre exigences, selon le républicain: l’arrêt de l’enrichissement (d’uranium), le démantèlement des centrifugeuses, l’arrêt de la construction d’un réacteur à plutonium et l’autorisation du contrôle par la communauté international de tout le cycle iranien (du combustible).

Si un accord remplissait ces quatre exigences, je serais satisfait, sinon le monde le regrettera, a-t-il fait valoir, rappelant l’inquiétude d’Israël face à la gestion du dossier iranien par l’administration Obama.

Mais des analystes à Washington s’interrogeaient dimanche sur les motivations de la diplomatie française.

Avec cette intervention de dernière minute, la France a une nouvelle fois fait la preuve qu’elle était devenue ces dernières années, le pays occidental le plus belliciste au Proche-Orient et dans les Etats voisins, a déclaré à l’AFP Hussein Ibish, expert auprès du Centre de réflexion American Task Force on Palestine. La France a poussé pour l’intervention en Libye, a envahi et sauvé le Mali, était la plus enthousiaste à l’idée de frapper la Syrie et sur l’Iran, c’est elle qui a refusé de signer un accord.

Pour Alireza Nader, expert auprès de Rand Corporation, l’initiative française n’a rien de nouveau. Les négociations précédentes entre l’Iran et le groupe des 5+1, dont la France fait partie, contenaient les mêmes demandes qu’aujourd’hui. Il est frappant de constater que beaucoup de personnes sont surprises. La question est plutôt de savoir pourquoi la France a-t-elle pris cette position à ce moment-là?.

Romandie.com avec(©AFP / 10 novembre 2013 22h02)

Le Sénat américain adopte la réforme de l’immigration

juin 27, 2013

WASHINGTON – Après des mois de bataille législative, le Sénat américain a adopté jeudi à une large majorité la première réforme de l’immigration en un quart de siècle aux Etats-Unis, qui conduirait à la régularisation de millions de sans-papiers, en majorité mexicains.

Yes we can! ont crié, depuis les tribunes pleines à craquer, de jeunes militants pro-immigrés, après l’annonce de l’adoption, par 68 voix contre 32, du texte historique qui devra être harmonisé dans les mois prochains avec la version concurrente sur laquelle la Chambre des représentants travaille.

Le président Barack Obama soutient le plan, une promesse de longue date qui semble aujourd’hui atteignable, après des années de paralysie à Washington. L’élection présidentielle de novembre a été vécue comme un électrochoc par le parti républicain, quand seuls 29% des hispaniques ont voté pour son candidat, Mitt Romney.

N’avons-nous pas en nous le pouvoir de faire sortir de l’ombre 11 millions de personnes, qui sont aujourd’hui exploitées et ne bénéficient pas des protections liées à la citoyenneté?, a lancé le républicain John McCain, un des architectes de la loi.

Ils sont là aujourd’hui, et les expulser tous est impossible et irréaliste, a renchéri le démocrate Charles Schumer.

Qu’il s’agisse d’immigrés hautement qualifiés qui inventent des nouvelles technologies ou de main d’oeuvre non qualifiée, les immigrés ont toujours fait partie de la +success story+ américaine, a-t-il déclaré.

Le texte, long de plus de 1.000 pages, conduirait à la régularisation d’environ 11,5 millions de personnes en situation irrégulière et à leur possible naturalisation à la fin d’une période transitoire d’au moins 13 ans.

Ce plan prévoit aussi la construction, le long des 3.200 kilomètres de frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, de centaines de kilomètres de nouvelles clôtures, et le doublement progressif des effectifs d’agents chargés de la surveiller pour atteindre 38.000 agents, un chiffre sans précédent.

La Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, travaille sur sa propre version de la réforme et n’examinera pas immédiatement le texte du Sénat, que beaucoup de républicains considèrent comme encore trop laxiste.

C’est historique, mais seulement parce que nous allons répéter les erreurs de 1986, quand nous pensions que nous allions sécuriser la frontière, et évidemment nous n’y sommes pas arrivés, a déclaré à des journalistes le sénateur Charles Grassley, en évoquant la loi d’amnistie votée en 1986 et promulguée par le président Ronald Reagan.

Romandie.com avec (©AFP / 27 juin 2013 22h31)

Discours d’Obama porte de Brandebourg à Berlin le 19 juin

juin 5, 2013

WASHINGTON – Le président des Etats-Unis Barack Obama va prononcer un grand discours le 19 juin à Berlin, dans les traces de ses précédesseurs John Kennedy et Ronald Reagan, a annoncé mercredi la Maison Blanche.

M. Obama, dont la visite en Allemagne avait déjà été annoncée, parlera devant la célèbre porte de Brandebourg des liens solides entre les Etats-Unis et ce pays, a précisé la présidence américaine dans un communiqué.

En 2008, alors sénateur Obama avait prononcé un discours à Berlin devant 200.000 personnes, un fait sans précédent dans une campagne présidentielle américaine.

Trois mois avant d’être élu, M. Obama, porté par une grande ferveur populaire, avait appelé une nouvelle génération d’Européens et d’Américains à abattre les murs entre alliés, entre races et religions pour relever les défis de la planète, dans ce discours au Tiergarten, un vaste parc au coeur de Berlin.

Le discours de M. Obama interviendra près d’un demi-siècle après le fameux Ich bin ein Berliner de Kennedy, à l’hôtel de ville de l’arrondissement de Schöneberg, deux ans après l’érection du mur qui a divisé la capitale allemande de 1961 à 1989.

La porte de Brandebourg, inaccessible pendant près de 30 ans par les Allemands de l’Ouest, avait néanmoins servi de décor à un célèbre discours de politique étrangère de Ronald Reagan en juin 1987. Le 40e président des Etats-Unis avait conjuré le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev d’abattre ce mur.

Le discours de M. Obama en 2008 avait été critiqué par son adversaire républicain de l’époque, le sénateur John McCain, qui avait estimé indigne de faire campagne depuis l’étranger.

La presse allemande avait affirmé que la chancelière Angela Merkel avait en outre interdit à M. Obama de parler devant la porte de Brandebourg elle-même et que c’était la raison pour laquelle il avait parlé à la foule depuis le Tiergarten, à quelques centaines de mètres du monument.

M. Obama effectuera les 18 et 19 juin une visite de travail à Berlin, dans la foulée du sommet du G8 en Irlande du Nord.

Romandie.com avec (©AFP / 05 juin 2013 17h09)

novembre 4, 2012

Dans l'Ohio, samedi 3 novembre.
Dans l’Ohio, samedi 3 novembre. Crédits photo : MATT SULLIVAN/REUTERS
 
Des millions d’Américains ont déjà voté. Le camp Romney fait valoir que dans la plupart des États concernés, l’avance d’Obama est inférieure à celle de 2008.
Les États-Unis sont partis pour battre le record de 2008. 28 millions d’Américains ont déjà voté dans 34 États et le vote anticipé pourrait atteindre de 35% à 40% cette année des votes (30% en 2008 et 20% en 2004). Pour l’instant, il profite à Barack Obama. Mais le camp républicain, dont les électeurs votent traditionnellement en plus grand nombre le jour de l’élection, assure qu’il se rattrapera le 6 novembre.

Dans de nombreux États autorisés à voter en avance, les électeurs ont parfois fait la queue pendant plusieurs heures pour pouvoir accomplir leur devoir de citoyen. Dans l’Ohio, où ils ont été plus harcelés que dans n’importe quel autre État par les campagnes des candidats, 1,6 million de personnes sur 8,1 millions ont déjà voté à moins de trois jours du scrutin. C’est plus qu’en 2008. Le président Obama avait remporté l’Ohio en 2008 avec cinq points d’écart sur John McCain. Le comté de Cuyahoga qui inclut Cleveland, bastion démocrate, est celui qui a enregistré le plus grand nombre de votes anticipés à ce jour. Comme ailleurs, ils ne seront pas dépouillés avant le 6 novembre.

En Floride, où le vote anticipé a pris fin samedi (depuis que le gouverneur républicain a réduit sa durée de près d’une semaine), les démocrates dépassent de peu les républicains. Le camp démocrate reconnaît qu’il devra faire mieux le 6 novembre. Parmi les deux derniers sondages réalisés ce week-end, l’un donne deux points d’avance à Barack Obama, l’autre en donne six à Mitt Romney.

Une course serrée mardi

Dans l’Iowa, la situation est favorable à Barack Obama. 43% de démocrates ont déjà voté contre seulement 32% de républicains. En 2008, le président avait battu John McCain de 10 points, un score impossible à répéter cette année, mais, d’après les commentateurs locaux, Mitt Romney aura du mal à compenser son retard le 6 novembre. Au Nevada ainsi qu’en Caroline du Nord, Barack Obama détient aussi l’avantage dans le vote anticipé. Dans le premier, il mène de 7 points (44% de démocrates ont voté contre 37% de républicains), dans le second de 16 (48% de démocrates contre 32% de républicains). Le camp Romney fait valoir que dans la plupart des États concernés, l’avance de Barack Obama dans le vote anticipé est bien inférieure à celle de 2008. L’équipe du président rétorque que ce n’est pas cette différence qui compte, mais celle entre Barack Obama et Mitt Romney.

Le Colorado est le seul État où Mitt Romney est en meilleure position. 37% des républicains ont voté en avance contre 35% de démocrates. Barack Obama avait remporté le Colorado en 2008 mais la course s’y annonce beaucoup plus serrée cette année.

Dans l’ensemble, les deux candidats restent au coude-à-coude dans les sondages, mais Barack Obama préserve sa position de favori dans la marge d’erreur statistique. Une nouvelle enquête d’opinion publiée samedi par l’influent Des Moines Register lui donne cinq points d’avance dans l’Iowa. Une autre le place à égalité avec son rival dans le New Hampshire. Tout semble confirmer que la course sera extrêmement serrée mardi. Mais la voie vers les 270 grands électeurs, indispensables pour gagner l’élection, reste toujours favorable à Barack Obama. Le New York Times a établi que le président avait 431 manières d’y arriver contre seulement 56 pour Mitt Romney.

Lefigaro.fr par Adèle Smith à New York