BRASILIA – Le gouvernement brésilien a annoncé jeudi la mise en place d’une cellule de renseignement chargée de prévenir et contrôler les actes violents tels que ceux constatés en marge de nombreuses manifestations ces derniers mois.
Cette nouvelle entité devra analyser les situations d’abus et d’actes illicites et assurera un suivi des modus operandi, des responsables (des violences) afin de les prévenir, a annoncé à la presse le ministre de la Justice Jose Eduardo Cardozo.
La cellule comprendra des éléments de la police fédérale et des secrétariats à la sécurité des Etats de Sao Paulo et Rio de Janeiro, qui ont été le théâtre de la plupart des actes de violences depuis juin.
Nous ne pouvons permettre ces situations d’abus et d’actes illégaux lors des manifestations, a assuré le ministre, expliquant que les renseignement glanés par cette nouvelle structure permettront de garantir la sécurité des manifestants et de prévenir les dégradations constatées ces derniers mois.
Le gouvernement brésilien s’est récemment dit très préoccupé par les violences commises en marge des manifestations qui continuent de se dérouler dans le pays depuis la grande fronde sociale de juin, en particulier à Rio de Janeiro et Sao Paulo, à huit mois du Mondial-2014 de football.
Ces violences sont imputées principalement aux Black Bloc, des groupes de jeunes anarchistes vêtus de noir et encagoulés, qui affrontent les forces de police et se livrent à des actes de vandalisme contre des symboles du capitalisme, tels que les restaurants Mc Donald’s ou les banques privées.
Un colonel de police a été roué de coups la semaine dernière pendant une manifestation à Sao Paulo lors d’incidents qualifiés d’actes de barbarie antidémocratique par la présidente de gauche Dilma Rousseff, dont le gouvernement cherche toutefois à ouvrir le dialogue avec les groupuscules anarchistes.
De leur côté, les manifestants dénoncent la répression policière, qu’ils jugent violente et systématique.
Jeudi soir, plusieurs centaines de jeunes anarchistes (400 selon la police) ont manifesté à Rio avec des baillons noirs sur la bouche pour protester contre la répression policière et exiger la libération de leurs camarades détenus lors de précédentes marches.
Romandie.com avec(©AFP / 31 octobre 2013 23h33)